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05/08/2013

RETOUR A SOI

APOCALYPSE.jpg

 

RETOUR A SOI

 

J'ai toujours préféré marcher en solitaire,

Délesté du fardeau d'un artificiel rôle à jouer.

Il est si dur d'aller au rythme singulier de l'autre!

 

Images qui se reforment aux dérives du temps...

Écrire à vif sa vitale nécessité d'autonomie

Flirte parfois avec la hideur du saugrenu.

 

Comment parvenir, dans la plénitude étonnée

D'un retour à soi aux accents d'éphémère,

A s'extirper de l'inextricable qui assujettit?

 

Fourvoiement avéré dans une vie fantasmée

Qui ne porterait pas l'intention majuscule

Du mensonge aveuglé porteur d'apocalypses.

 

P. MILIQUE

01/08/2013

LA BOÎTE A LETTRES: FERNAND LEGER A ADOLPHE BASLER

 

LA BOÎTE A LETTRES

FERNAND LEGER A ADOLPHE BASLER

 

Mon cher Basler

Merci pour votre aimable lettre, malheureusement je ne suis nullement en place pour répondre ni pour penser "art". Je suis sous le canon et ne vous étonnez pas d’une lettre correcte et avec plumes et encre dans cette position. On est arrivé à installer un confortable très relatif même à 50 mètres des Boches. Je suis sous une jolie tonnelle en pleine forêt d'Argonne et je vous écris ces mots pendant que les obus me passent au-dessus de la tête. Je suis tranquille les artilleurs m'ont appris que j'étais dans une "position d'angle" c'est-à-dire inviolable pour les obus boches. J'ai confiance en ces gens-là ils connaissent bien leur métier. Vous devez bien comprendre qu’après dix mois de ce truc, on en est arrivé à une habitude. Le flottement c’est fini. C’est une guerre sans « déchet », une guerre moderne. Tout vaut. Tout s’organise pour un maximum de rendement.

 

Cette guerre-là, c'est l'orchestration parfaite de tous les moyens de tuer, anciens et modernes. C'est intelligent jusqu'au bout des ongles. C'en est même emmerdant, il n'y a plus d'imprévu. Nous sommes dirigés d'un côté comme de l'autre par des gens de beaucoup de talent. C'est linéaire et sec comme un problème de géométrie. Tant d'obus en tant de temps sur une telle surface, tant d'hommes par mètre et à l'heure fixe en ordre. Tout cela se déclenche mécaniquement. J'ai cru assez longtemps à une rupture énorme entre la vie de paix et celle de guerre. Pas du tout. Une guerre comme celle-ci n'est possible que par les gens qui la font. C’est aussi vache que la lutte économique. Les temps de paix à cette seule différence qu’on tue du monde. Ca ne suffit pas pour renverser les facteurs. C’est la même chose. Ces gens là qui la font, nous autres nous sommes dressés à cette momerie-là. 

Du moment que le côté matériel est réalisé, à peu près. Du moment que le côté boulotage etc ne nous manque pas il reste la résistance morale. Tout tient dans cette valeur-là. C'est terrible une attaque, quand des bonhommes qui pendant des heures ont subi une préparation d'artillerie infernale aplatis dans des trous, réduits à l'état de pauvres petites choses, quand on donne l'ordre à ces hommes-là de sortir de leur abris, de franchir un parapet et d'aller sur des mitrailleuses avec leur baïonnette, il n'y a que des hommes modernes pour pouvoir encore un pareil effort. Une armée de métier ne tiendrait pas, mais un peuple qui a vécu la vie tendue et dure de ces 50 dernières années, peut le fournir. Une discipline aussi tendue soit-elle n'arriverait pas à ce résultat-là. On était prêt d'un côté comme de l'autre à cette situation. C'est pour cela que c'est long et que ce n'est pas encore fini. Aucun sentimentalisme dans tout cela. Ça c'est très bien. Il n'y a qu'à l'arrière où on est assez mou pour pleurnicher sur des histoires de cathédrale de Reims bombardée ou de femmes enfilées par les Boches. Ici ça ne mord pas du tout. Et monsieur Barrès n'a aucun succès. On n'a pas idée de demander à des gens qui s'octroient le droit de tuer de respecter des monuments plus moins historiques ou des femmes qui souvent n'ont sans doute pas demandé mieux. En septembre on faisait une guerre de primaire ridicule, mais maintenant c'est autre chose on les a pillé et supérieurement à notre tour, on a décidément plus de talent qu'eux et comme ils n'ont pas le génie, on les aura. Cher Monsieur Basler parlez moi de la peinture. Je pense bien à l'Amérique aussi mais quand tout cela sera fini.

Amicalement.

F. Léger

14/06/2013

LA PARISIENNE LIBEREE : "COMME UN SENTIMENT D'ALTERNANCE"

 

LA PARISIENNE LIBEREE 

"COMME UN SENTIMENT D'ALTERNANCE"

 

Paroles et musique : la Parisienne Libérée

Je ne sais pas pourquoi, mais j’ai rangé toute la maison
Ça me prend parfois mais là c’était avec passion
Je ne sais pas comment, lavomatique, aspirateur
Y a subitement eu un déclic de bonne humeur

 

J’ai comme un sentiment d’alternance
Un soulagement
Une émotion qui balance
Enfin librement
Quelque chose qui recommence
Une respiration
Je suis tellement heureuse quand j’y pense
On change de saison

Je sors dans la rue, les gens sourient, sont détendus
Et sur la place des enfants crient, les passant passent
Sur le banc public les ados roulent d’un œil oblique
Pendant que leurs copains jouent aux boules


Voilà que ça me repique

 

J’ai comme un sentiment d’alternance
Un soulagement
Une émotion qui balance
Enfin librement
Quelque chose qui recommence
Une respiration
Je suis tellement heureuse quand j’y pense
On change de saison

Ça faisait longtemps que je ne rêvais plus
Aussi follement
Un bail vraiment que je n’avais pas eu
Ce genre d’élan
Je marche dans Paris ça sent le printemps
Sous le parapluie
Je marche dans Paris c’est étonnant
Comme aujourd’hui

 

J’ai comme un sentiment d’alternance
Un soulagement
Une émotion qui balance
Enfin librement
Quelque chose qui recommence
Une respiration
Je suis tellement heureuse quand j’y pense
On change de saison

 

Il était temps je n’en pouvais plus
Merci vraiment
Encore cinq ans je n’aurais pas tenu
Sérieusement
Il était temps de faire quelque chose
C’est fait maintenant
Je ne vais pas chanter la vie en rose
Mais quasiment

J’ai comme un sentiment d’alternance
Un soulagement
Une émotion qui balance
Enfin librement
Quelque chose qui recommence
Une respiration
Je suis tellement heureuse quand j’y pense
On change de saison

15/05/2013

CONCISIONS FRAGMENTAIRES 23

concision fragmentaire.jpg

 

 

Dans ce monde en pleine mutation

Se dévoile, obscène, notre pathétique condition.

 

Le désordre définitif des paysages urbains

Justifie alors la recherche du plus juste contrepoint.

 

Approche subjective d'une beauté dépouillée

Qui vibre à maintenir l'intégrité de l'existence

En donnant une dimension inouïe

A l'exploration étonnée de ses gisements inattendus.

 

P. MILIQUE

04/05/2013

UNE SI BELLE INCONNUE 6

BELLE INCONNUE.jpeg

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter)  le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...


 

UNE SI BELLE INCONNUE

6

 

A un moment, c'était inévitable, elle s'est réveillée. Elle a discrètement étiré ses membres probablement ankylosés par la longue inaction. Elle ne semblait nullement étonnée de se retrouver en ce lieu, comme on peut l'être à s'éprouver en un lieu inhabituel sans plus vraiment se rappeler ni pour quoi, ni comment. Elle était même parfaitement indifférente à un voisinage anodin. Il est fort à parier qu'il ne lui était rien d'autre qu'inexistant, ou à tout le moins sans intérêt aucun.

(A SUIVRE...)


P.  MILIQUE

01/04/2013

PRINTEMPS DES POETES 2013 : Anthony PHELPS "Le siècle se défait d'un long calendrier"

 

PRINTEMPS DES POETES 2013 

Anthony PHELPS

"Le siècle se défait d'un long calendrier"

 

Orchidée nègre, 1987

 

Lu par Réda KATEB

 

Tiré du recueil Orchidée nègre (1987), ce poème est publié dans l'anthologie proposée par par les éditions Bruno Doucey pour cette 15ème édition du Printemps des Poètes.

 

 

 

 

27/03/2013

LA MINUTE NECESSAIRE DE MONSIEUR CYCLOPEDE : " FAISONS FONDRE UNE BRUTE INHUMAINE.... "

 

LA MINUTE NECESSAIRE DE MONSIEUR CYCLOPEDE  

" FAISONS FONDRE UNE BRUTE INHUMAINE.... "

 

L'Indispensable Encyclopedie De Monsieur Cyclopede.

11/03/2013

ANNA DE NOAILLES, " LUMINEUX MATIN "

 

ANNA DE NOAILLES

" LUMINEUX MATIN "

Lu par Véronique Vella et Sylvia Bergé

 

Poétesse française née en 1876 à Paris, Anna de Noailles était d’origine grecque et roumaine. Largement influencée par les Parnassiens, Jean-Jacques Rousseau, et plus que tout par Victor Hugo, son œuvre est marquée par un ardent panthéisme.

 

 

 

Prise de son : Pierre Minne

 

Montage : Sylvain Dangoise

 

Assistante à la réalisation : Delphine Lemer

 

Réalisation : Myron Meerson

 

14/01/2013

LA MINUTE NECESSAIRE DE MONSIEUR CYCLOPEDE: " Jouons à saute dictateur ".

 

LA MINUTE NECESSAIRE DE MONSIEUR CYCLOPEDE

" JOUONS A SAUTE DICTATEUR "

21/02/1983 - 01min26s

 

Comment abattre la dictature.

 

 

Production

 

Agence, Paris : France 3

Générique

 

Fournier, Jean Louis

 

Desproges, Pierre

03/01/2013

EXISTER A L'IMPARFAIT

COEUR FAUVE.jpeg

 

 

EXISTER A L'IMPARFAIT

 

La source unie au fleuve de son théâtre secret

Se fait ombre incertaine entre chaos et innocence

Dans la forme finale à donner à son silence brisé.

 

Les reflets de cette laideur qui le hante

Lui intime de creuser dans le noir

A la recherche têtue d'une issue.

 

D'autres errances encore, obscures et solitaires,

Qui traversent les fêlures étonnées de cette douleur

Habitent un inédit espace-temps hors du temps.

 

L'ordre des choses et des sensations intérieures

Cède, exténué, face à l'incomparable affiché

D'une sorte d'extase mêlée d'éternité

Qui défie le noir jusqu'à la transparence

D'un cœur fauve habillé de couleur

 

 

P. MILIQUE

15/11/2012

LES PRIX LITTERAIRES: "

 

PRIX GONCOURT

19/20 - 09/11/1998 - 02min08s

 

Paule CONSTANT, pour son livre "Confidence pour confidence", est lauréate du prix Goncourt 1998. Le prix Renaudot quant à lui, a été décerné à Dominique BONA pour "Le manuscrit de Port-Ebène". L'annonce des deux prix s'est faite à Paris au café de Flore par les présidents des deux jurys, Didier DECOIN et André BRINCOURT. Les deux écrivains sont filmées à l'intérieur du Flore, puis sur la terrasse, une coupe de champagne à la main, posant ravies devant les nombreux photographes et cameramen réunis pour l'événement. - Interview de Paule CONSTANT : elle est étonnée que son livre ait été choisi par une majorité d'hommes, car il n'y a pas d'hommes dans son roman. - Interview de Dominique BONA : elle ne s'attendait pas à avoir ce prix, c'est un jour de fête.

 

Production

 

France 3

Générique

 

Poncet, Dominique

 

Decoin, Didier ; Constant, Paule ; Bona, Dominique ; Brincourt, André