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03/11/2013

AU TREMBLEMENT DE L'INCERTAIN

au magma présent de l'écriture,

 

AU  TREMBLEMENT  DE  L'INCERTAIN

 

Face aux tremblements de l'incertaine lumière,

Le regard invente la vision d'un espace idéal,

Dérangeant d'une vérité au goût amer.

 

Il flotte toujours un trouble instant

Au cœur de l'immaculé d'un monde

Devenu parfois lieu de voyage immobile.

 

Entraîné à la source vive du désactivé,

Il conserve son intime part au mystère

Des choses assujetties au définitif du révolté,

Avec une sorte de nostalgie qui est propre

A ce devenir murmuré en tons de confidences.

 

P.  MILIQUE

31/10/2013

DÉFERLANTES RAGEUSES

au magma présent de l'écriture

 

 

DÉFERLANTES  RAGEUSES

 

Sur la ligne d'horizon, il n'y a que des bleus  lapis-lazuli

Comme une permanence entre abime et insondable.

 

Il rapporte cet ineffable marin, à chaque jour finissant,

Des carnets griffonnés au long de ses promenades.

 

De retour en sa chaleureuse demeure

Où s'amplifie l'essentiel de son énergie,

Il s'immerge dans l'espace et le temps

En ce lieu où s'épanouit, douillet privilège,

Toute la chair vive de son écriture.

 

Au dehors, un vent de nuit tourmente la mer

Qui lance, rageuse, des déferlantes sur quelques récifs

Spectateurs immobiles d'une écume en défi d'éternité.

 

P.  MILIQUE 

25/08/2013

L'ATTENTE

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L'ATTENTE

 

Une porte poussée d'un négligent geste machinal,

Une table désœuvrée où il installe son habitude,

Le voilà lui et sa mélancolie encore revenus...

 

Deux euros pour un café sans saveur,
Deux euros pour un rêve, un espoir.

 

Furtifs coups d’œil répétés

Adressés à l'immobile pendule

Qui le nargue, l'aiguille figée...

 

Deux euros pour un café sans saveur,
Deux euros pour un rêve, un espoir.

 

Déjà trois cafés chargés d'atrabile désespoir.

Il tord d'une main rageuse la feuille impassible,

Sa bouche aphone crie d'insanes mots brûlants

Maintenant que le trop tard l'enjoint de partir,

Las d'attendre celle qui n'existe peut-être pas.

 

Deux euros pour un café sans saveur,
Deux euros pour un rêve, un espoir.

 

Sous le regard insignifiant de clients avachis,

L'homme se lève en pleurant des larmes taries

Et rejoint l'au-dehors livide sous la lune liquide.

 

P. MILIQUE

19/08/2013

CONCISION FRAGMENTAIRE 26

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Immense soulagement

Et formidable impression de liberté

Dans ce clair-obscur paresseux

A la silencieuse immobilité.

 

P. MILIQUE

 

18/07/2013

ANESTHÉSIE PROGRESSIVE

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ANESTHÉSIE PROGRESSIVE


Sa main absente ne capte plus mon corps…

 

La réalité qui peu à peu génère la suffocation,

Tulle d’illusions ensanglantées à la déchirure.

 

Sa main absente ne capte plus mon corps…

 

Gémissement soutenu qui torture le silence

D’un cri amplifié où dissone l’obscur immobile.

 

Sa main absente ne capte plus mon corps…

 

Telle l’ultime note d’avant le vide,

Interférence finale précédant de peu

La progressive et froide anesthésie.

 

P. MILIQUE

12/02/2013

L’ÉBLOUISSEMENT FORMEL

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L’ÉBLOUISSEMENT FORMEL

 

Même perçu comme trop contraignant,

Seul le fruit d'un travail long et méthodique

Accentue les défauts et les vertus

Habituellement créateurs de résonances et d'échos infinis.

 

Certes l'existence s'affirme souvent couleur sombre,

Mais il est juste à se convaincre qu'elle peut toujours changer.

 

Rien ne sert donc de rester-là, pitoyable immobile

En proie à de violentes et cinglantes souffrances!

 

Mieux vaut aller au-devant de découvertes merveilleuses,

Là où, dans la saisie passionnée du monde sensoriel,

L'éblouissement formel de vivre l'emporte.

 

P. MILIQUE

12/01/2013

SE RENCONTRER ENCORE: 3

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A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter)  le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...


SE RENCONTRER ENCORE

3

 

Ça et là, des petits groupes immobiles et silencieux arborent une mine déconfite, contrite. Celle-là même qui accompagne d'ordinaire les événements tragiques. Ils encerclent, avec une attention teintée de curiosité, une ambulance qui, sirène branchée et gyrophare clignotant de sa lumière bleutée, entreprend son précautionneux trajet en direction, du moins le suppose-t-il, de l'hôpital le plus proche. Machinalement, mécaniquement presque, il s'approche jusqu'à l'assemblée réunie. C'est que, une boule au ventre, il éprouve le vif besoin de savoir de quoi il en retourne, mais plus encore, de tenter ainsi de contenir une anxiété déjà grandissante.

 

 

 

La voix d'un type de forte stature prend le pas sur celles d'autres, et il entend distinctement ce qu'il est en train de dire:

 

«C'est terrible, terrible. C'est qu'il faut être sacrément désespéré pour en arriver à de telles extrémités, croyez-moi! Quelle insupportable tragédie personnelle a bien pu la pousser à commettre un tel geste? Commettre un acte aussi définitif, croyez-moi...»

(A SUIVRE...)

 

21/03/2012

TELLEMENT SOURIANTE

lune_003.jpg

 

 

Tellement souriante


Elle danse, bonheur suspendu dans le sang noir de la nuit.
Son visage est extraordinairement lumineux.
Et son sourire…
Son sourire !

Elle est là,
Dans son cadre de tolérance et d’harmonie
Comme une perfection immobile.
Quelle rencontre inespérée que celle de cette beauté sublime
Qui poursuit, indolente, sa promenade vagabonde.
Au rythme qui est le sien.
Un rythme qui annule la durée
Et qui définit sa croisière impassible
La pénombre environnante exacerbe sa présence.
Et sa frimousse souriante !
Tellement souriante…

L’homme, au clair d’insomniaques nuits
Et dans un certain besoin de flânerie intérieure,
A seulement à lever le regard pour y puiser
Un véritable sentiment de plénitude existentielle,
Et s’offrir sans limite
Le luxe inouï d’une incroyable exultation.
Il sait d’expérience que la formidable puissance d’attraction
De cette belle gracieuse repousse toujours,
Dans les zones les plus reculées de ses ténèbres enveloppantes,
La perturbatrice tentation du vide.

Et l’homme, ébloui,
Se dissout dans l’obsédante présence de ce concentré d’éternité,
A la sensualité profonde et frémissante.
Il s’autorise ainsi à brasser du fantasme.
Lorsqu’il s’éprouve tourmenté par la plus intense des nostalgies,
Il sait pouvoir trouver auprès d’elle,
Fascinante complice aux affinités secrètes,
Une sorte de simplicité apaisante.
Et aussi un sourire tout de force et d’abandon.
Son sourire…

Dans toute sa candeur apparente,
Il y a cette continuelle douceur,
Cette enthousiaste intimité et aussi,
Une vraie chaleur humaine à l’émouvante fragilité
Où scintillent des petites merveilles de sensibilité.
Improbables pépites fleurant bon la tendresse et la générosité
Qui l’affranchissent, provisoirement,
De toutes pensées aux reflets crépusculaires.

Loin de toute agitation bruyante,
Elle offre, avec beaucoup de noblesse,
Le plus précieux des silences.
Celui d’un moment innocent,
Rare et poétique d’absolu pureté,
Passé en sa délicate compagnie.

En compagnie de son infranchissable sourire,
Irréel de transparence.
Lunaire !…


P. MILIQUE

11/09/2011

JE ME REPROCHE 10

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Je me reproche

De n'étre depuis toujours

Qu'un voyageur immobile.