20/08/2015
EN ROUTE POUR L'INEXORABLE 3
A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...
EN ROUTE POUR L'INEXORABLE
3
Le douteux spectacle de la vieillesse en cours d'installation réinvente le regard des autres. Pourtant, on s'était bien promis de n'avoir jamais la faiblesse de subir l'âge, pas plus que le reproche d'autrui. Mais cette éclosion d'automne pourvoyeuse de stigmates irréversibles, exalte dans le même temps le naufrage en cours. L'inéluctable tentation du déni protecteur se fait jour, mais il ne saurait cependant dispenser d'appréhender la réalité! Une lente mais inexorable dissolution nous assaille, faisant de nous des spectateurs abasourdis par ce qui est. Le corps ne se meut plus qu'avec des semelles de plomb, et le moral déprime. Toutefois, il serait bien inutile et, stérile même, de s'épuiser davantage dans les dégâts occasionnés. Et, tandis que le physique entame sa lente dissolution, le visage lui, déjà empâté, se farde d'ingratitude jusqu'à se fermer aux autres.
(A SUIVRE...)
P. MILIQUE
10:06 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma présent de l'écriture, douteux, spectacle, vieillesse, en cours, installation, réinventer, regard, torpille, portance, promesse, châtier, faiblesse, subir, âge, reproche, éclosion, automne, pourvoyeur, stigmate, irréversible, exalter, naufrage, inéluctable, tentive, déni, protecteur, clivant, dispenser, appréhender, lentille, inexorable, dissolution, assaillir, spectateur, abasourdi, corporel, mouvoir, semelles de plomb, moral, déprimer, inutile, stériliser, épuiserdégât, ocasionner, attendrir, physique, entame, lente
03/05/2015
CHAQUE MAIN TENDUE 1
CHAQUE MAIN TENDUE
1
C'est un état de fait que nous pouvons constater au quotidien : tout le monde ne peut pas se permettre d'être généreux. Cette disposition, subtile et impérieuse, ne répand sa substance qu'en quelques-uns.
Elle semble distiller en ceux-là une sève au pluriel, sans obligation ni contrainte.
Cependant, être bienfaisant à autrui, exploiter son éventuel don pour l'échange en quittant la protection rassurante de sa tour d'ivoire avec une franche et naturelle désinvolture, élevant ainsi d'autant le seuil d'intérêt qu'un individu ordinaire n'accorde en général qu'à lui-même.
Est-ce vraiment cela la générosité ?
(A SUIVRE...)
P. MILIQUE
10:05 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma présent de l'écriture, générosité, étager, étayage, faiblesse, poussière, constater, quotiiden, mordre, permettre, généreux, celtes, dispositif, subtil, impétieux, répandre, substance, cake, sembler, distiller, sève, pluriel, sang, obligation, nier, contrainte, certitude, bienfaisant, autruche, exploiter, éventualité, don, échange, quitter, protection, rassurant, tour d'ivoire, franchir, naturaliser, désinvolture, élévateur, authentifier, seuil, intérêsser, individu, ordonner, accordeur, généraliser, vrac
05/01/2015
PROMESSE D'INFINI
PROMESSE D'INFINI
Il est doux, le sais-tu, d’éprouver tant d’amour pour toi!
Qu’il est immense mon bonheur de te savoir près de moi!
Je te prends dans mes bras tandis que tu m’enlaces des tiens
Et c’est bon, et c’est chaud cette tendre vérité appelée aimer.
Inscrit au fronton du toujours incapable de taire mes faiblesses,
Comment saurais-je dissimuler l’intense plaisir de te savoir?
Petite Femme, sois attentive à ne pas te blesser à mon nébuleux.
Souris-moi mon amour, accueille-moi en ta promesse, apaise-moi.
Autorise-moi ce baiser voluptueux au plus embrasé de ta bouche.
Offre-nous cet instant parfait où le temps brasille en présent infini.
P. MILIQUE
10:50 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma présent de l'écriture, promesse, infinitif, doux, séduction, éprouver, tantisme, amour, pourriture, toiture, immensité, bonheur, satisfaction, prêter, mourir, prendre, brassée, taudis, enlacer, lier, bonter, chaudasse, tendre, vérifier, appel, aimer, inscription, fronton, touriste, incapable, taire, faiblesse, saucisse, dissimuler, intensifier, plaisir, séchoir, petit, femme, activiste, blesser, nébulosité, souris, amourette, accuiellir, apaisement, autorisation, baiser voluptueux, embraser
26/06/2014
FRAGILITÉ DÉBUSQUÉE 2
A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...
FRAGILITÉ DÉBUSQUÉE
2
Quand la folie des jours balaie les illusions,
Il l’éprouve parfois le front rougi de honte
Et d'anxiété parce qu'il ne s'autorise jamais,
Ni ne se pardonne, la moindre des faiblesses
Ni le plus bref abandon, aussi furtif soit-il.
Qui, dans ces conditions, peut imaginer
Le prix exorbitant exigé d'un sourire?
Des pensées-paysages exaltent les jours
De grand soleil dans une campagne brûlante
Qui aurait pactisé avec un souffle profond
Dans la troublante insouciance d'un rire.
FIN
P. MILIQUE
09:31 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma présent de l'écriture, folie, jour, balayer, illusioniste, éprouver, front, rougir, honte, anxiété, s'autoriser, pardon, pardonner, amoindrir, faiblesse, bref, abandon, furtif, conditionnel, imaginaire, orageux, prix exorbitant, corail, fleur, exifence, le rouge et le noir, ville rose, maurane, gascon, pensée, paysage, exulter, soleil, campagne, brûler, capitole, pactiser, pacte, ventouse, souffle, prfondeur, troublant, insouciance, luxure, rire, avion, canal du midi
21/05/2014
AU BRASIER DU MYSTÈRE 2
A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...
AU BRASIER DU MYSTÈRE
2
Jusque-là, ses confessions prenaient quelques risques.
Mais à trop exposer ses faiblesses nées de blessures affleurantes,
Il a extirpé de l'ombre opaque l'ineffaçable traumatisme
Et se retrouve cantonné à la charnière même de la désolation.
Si vulnérable, si fragile, le silence alors se désintègre
Lorsque ses mots tristes éclatent en sanglots
Plus obscurs encore que la clarté muette d'un couchant d'hiver.
A se trouver ainsi placé, par sa faute, sous le regard de l'autre,
Et parce qu'il n'existe pas de petites hontes inutiles,
La voilà qui s'instille en lui, cristaux liquides et transparents.
(A SUIVRE...)
P. MILIQUE
10:48 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma présent de l'écriture, confession, prendre, risque, exposer, faiblesse, naître, blessure, affleurer, extirper, ombre, opaque, ineffaçable, traumatisme, retrouver, cantonner, charnière, égal, désolation, vulnérable, fragile, silence, désintégrer, triste, éclater en saglots, obscur, clarté, muet, couchant, hiver, trouvère, placier, fautif, regard de l'autre, existence, petitesse, honte, inutile, instiller, cristaux liquides;transparence
19/03/2014
LE JOURNAL DE PERSONNE: "C'EST SELON.... OUM KALTHOUM"
LE JOURNAL DE PERSONNE
"C'EST SELON.... OUM KALTHOUM"
Il vivait à mes crochets
Dormait le jour, veillait la nuit.
Il m’a vidé, me vidait, me vida…
De mon souffle, de mes larmes, de mon sang !
Juste pour m’éprouver ou me réprouver
Il était violent, quasiment toujours ivre
Il buvait et me le faisait payer.
Il passait son temps à me menacer de rompre le lien qui nous reliait
Parce qu’il était lui, parce que je n’étais que moi
Léger et pourtant il m’écrasait
Toujours mal habillé, mal luné, mal rasé…
Il m’entrainait vers le plus bas niveau de l’être…
En se faisant passer pour le plus haut niveau de l’être
Plus je le voyais grand, plus j’étais petite
C’est lui le joueur, c’est moi son jouet
Avec lui, tout était permis : La faiblesse, la lâcheté, la tromperie
Tout ce qu’il s’autorise, il ne me l’a jamais autorisé :
Les fugues, les méprises, et les dérives.
Il m’était impossible de vivre avec lui…
Impossible de vivre sans lui.
Et il savait tout l’impact qu’il avait.
Comme si c’était moi qui l’empêchais de rayonner, de jubiler…
Il était jaloux mais avait horreur de ma jalousie.
Envieux, il se dressait contre toutes mes envies
Faisait trembler la terre sur laquelle je mettais le pied …
Et partait à l’assaut du ciel que je priais.
Ma vie dépendait de la sienne.
Mais la sienne, je n’ai jamais su de qui, de quoi elle dépendait
Nous avons vécu, toujours entre la vie et la mort.
Lui à justifier ses morsures et moi à panser mes blessures
Le réel nous asphyxiait, l’air nous saoulait :
Tout était exigu, l’espace, le temps, les gens…
Et un soir il m’emmena dans une galerie souterraine
M’attacha les mains, me cloua au mur…
Et s’éclipsa sans le moindre murmure.
Là où je suis, personne ne me retrouvera, jamais…
Et comme je ne le dirai à personne…
Personne ne saura le nom de l’auteur de cet abominable forfait.
Je vous le dis, mais ne le répétez jamais …
Parce que je n’ai pas envie qu’il se fasse prendre
Mon bourreau s’appelle…
17:57 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma présent de l'écriture, oum kalthoum, vivre aux crochets, dormir le jour, veiller la nuit, vider de son sang, soufflet, larmes, éprouver, réprouver, violent, ivre, boire, faire payer, passer le temps, menacer, rompre, ligoter, relire, léger, écraser, mal habillé, mal luné, mal rasé, entraîner vers le bas, niveler, joueur, jouet, permis, faiblesse, lâcheté, tromperie, autoriser, fugue, méprise, dérive
05/03/2014
ÉTRANGE COCAÏNE
ÉTRANGE COCAÏNE
La face cachée et provocatrice de sa vie désamarrée
Relève d'une incontrôlable attirance pour la destruction.
Plus rien dans l’ordinaire ne sollicite son désir,
Pas même les mirages rutilants de l'amour.
Au fracassé douloureux d'une longue chaine de trahisons,
Émerge l'amer détesté de quelques signes de faiblesse.
Dans l'étalage réitéré d'un vulgaire ostensible,
Un rire grinçant et querelleur exprime sa signification.
Ce qui jusque-là faisait point d'ancrage
Ne se révèle plus que ligne de fuite...
En dernier recours, il manie tous les artifices du discours
Qui s'élabore à satisfaire un égo outrancièrement démesuré,
Se shootant, étonnante inanité,d'une étrange cocaïne:
Celle que l'on nomme quelque fois... poudre aux yeux.
P. MILIQUE
17:25 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cocaîne, provocateur, incontrôlable, attirance, destruction, solliciter, désir, mirage, rutilant, amour, fracassé, douleur, trahison, émergé, amer, détester, faiblesse, étalage, vulgaire, ostensible, rire, grinçant, querelleur, exprimer, signification, ancrage, recours, manier, artifice, discours, satisfaction, égo, outrancier, démesuré, se shooter, inanité, poudre
28/02/2014
HONTE DE MES FAIBLESSES 2
A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...
HONTE DE MES FAIBLESSES
2
Aimée, je m’en veux tant de t’asséner sans cesse la litanie de mes bobos !
Pourquoi suis-je à ce point incapable de rester discret, à tout le moins évasif,
Sur ce que véhicule ma tête de négatif, de mesquin, à l’infime de l’instant ?
Est-ce l’amour qui me laisse ainsi croire qu’il m’est possible d’impunément
Lester l’âme de la Femme Aimée d’un fardeau dont il faudrait la préserver ?
J’ai honte de mes faiblesses dispensatrices de mes monologues narcissiques,
Et je te demanderais pardon si de le faire ne relevait pas d’une lâche facilité.
Je sais cependant qu’il m’est déjà accordé puisque tu m’as déjà persuadé
De l’immense réalité l’amour que tu me portes tel un beau soleil défroissé.
Je sais aussi que ces lignes jetées, engorgées d’émotions, ne te plaisent pas,
Au point de te faire dire que tu ne les lis pas !
Comment donc ne pas t’aimer ?
(FIN)
P. MILIQUE
09:52 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma présent de l'écriture, s'en vouloir, honte, faiblesse, tant, asséner, litanie, bobos, à ce point, incapable, rester discret, moins, évasif, véhicule, tête d'oeuf, négatif, mesquin, infime, instant, amour, aimer, laisser croire, possible, impunité, impunément, lester, âme, fardeau, préservation, préserver, dispenser, dispensatrice, monologue, narcissique, demander pardon, faction, relever, lâcheté, lâche, facilité, savoir, accorder, persuader, immensité, réaliser, porter, beau, soleil, défroisser, lignes
26/02/2014
LE JOURNAL DE PERSONNE: "LA MELANCOLIE"
LE JOURNAL DE PERSONNE
"LA MÉLANCOLIE"
Il y a des jours avec…
Il y a des jours sans…
Que l’incompréhensible soit,
Ce sera toujours répréhensible.
De ne pouvoir vivre avec
De ne pouvoir vivre sans
Avec Dieu, c’est sans risque,
Sans Dieu, c’est avec le danger.
C’est dangereux d’être heureux
C’est malheureux de craindre le danger
Je tourne en rond dans mon pré carré
Avec ou sans conviction
Car je ne crois ni aux amours, ni aux amis
Les paris, c’est fini.
C’est infini la solitude… l’infinitude
Rien dedans… rien autour… rien au dessus
Dedans il fait froid même quand il fait chaud dehors
Autour, des hommes qui me font la cour
Au-dessus des stars ou des tsars qui ne brillent plus
Tout effort est un acharnement thérapeutique
Toute force est d’une faiblesse tragique
Entre le jour et la nuit, j’ai choisi :
Je vais mettre fin à mes jours et vivre la nuit
Ne pouvant me débarrasser de ceux qui me regardent
Je vais cesser de les regarder :
Je vais me mettre un bandeau sur les yeux
Et ne plus rien voir… et tout revoir
Tout re-concevoir avec un œil au noir
Et une tête qui s’entête
Avec ses sempiternelles pirouettes :
Qui perd gagne…
Un de perdu…
Rien ne se perd…
C’est moi qui transforme tout…
Toute lassitude en solitude.
17:05 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma présent de l'écriture, le journal de personne, mélancolie, incompréhensible, répréhensible, dieu, risque, danger, dangereux, heureux, malheureux, craindre, tourner en rond, pré carré, conviction, amour, ami, inini, solitude, infinitude, dedans, autour, dessus, froid, chaud, faire la cour, homme, star, tsar, briller, effort, acharnement thérapeutique, force, faiblesse, tragique, jour, nuit, choisir, mettre fin à ses jours, vivre la nuit, débarasser, regarder, cesser, bandau sur les yeux, concevoir, oeil au beurre noir, coquard, tête, entêté, sempiternel
HONTE DE MES FAIBLESSES 1
HONTE DE MES FAIBLESSES
1
Comment ne pas m’éprouver aussi coupable que contrarié
De t’assujettir ainsi à mes dérisoires incohérences physiques ?
Il est vrai qu’au fil de la permanence s’installe le réel du pas bien !
Je me sens en permanence fatigué au-delà de l’apparence proposée,
Je n’en puis plus de supporter ces stridences fulgurantes et vagabondes
Qui translatent d’un foyer fiévreux par pure bravade d’en investir un autre.
Tout cela relèverait de l’anecdotique si j’avais le psychisme fort et fier,
Assez ancré sur son socle pour appréhender la situation comme l’homme
Que je devrais être, ce que, acculé dans ma confusion, je ne parviens à être.
(A SUIVRE...)
P. MILIQUE
09:45 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma présent de l'écriture, honte, honteu, faiblesse, faiblir, éprouver, coupable, contrarier, contrariété, assujettir, dérisoire, incohérence, physique, vrai, vérifier, fil, permanence, s'installer, réel, mal, se sentir, en permanence, fatigué, au-delà, apparence, proposer, proposition, supporter, strident, fulgurance, vagabond, translater, foyer, fiévreux, pur, bravade, investir, relever, anecdotique, psychisme, fort, fier, ancrer, socle, appréhender, appréhension, situation, homme de main, acculer, confusion
28/12/2013
DELIT DE FEMMES
Ce texte a été écrit en humble résonance aux "Délits de Femmes" composé et chanté par cet artiste munificente qu'est VALHERE !
http://www.youtube.com/watch?v=yRREsDccA2A
DÉLIT DE FEMMES
Dans le petit matin, aux heures où la ville fait sa toilette.
C'est le moment où l'homme se soustrait à l'autre Dame
Pour revenir, un peu piteux, auprès de la sienne.
Il se sait un peu usurpateur
Et de ce fait n'est pas fier de son délit.
Mais enfin...
«Et c'est beau le cri des femmes/ Qui râlent à l'aube au pas des portes/ Aux amants qu'elles chassent/ Et qui emportent/ Les heures mortes dans leur lit.»
Les lèvres qui reconnaissent sa peau l'enlace et l'étreint.
Irrépressible élan qui offre l'intimité fougueuse
De baisers non soustraient à l'autre, pense-t-il.
Baisers voraces et terriblement charnels.
De là naît la musique lumineuse de jours à venir
Où l'existence, revigorée, se farde de beauté.
L'homme s'était fondu à sa Dame.
Après avoir humé une dernière fois
Le parfum unique exhalé des corps repus,
Il consent à revenir auprès de celle
Qui aura passer la nuit sans lui.
La porte s'est fermée, étouffant ainsi
Le dernier cri du corps qui l'aurait fait rester.
Il songe à toutes ces heures déployées dans l'infini nocturne,
Au voile épais de la lune en deuil des étoiles.
Au pli de sa mémoire à vif, il s'invente
D'autres routes de braises où s'incendient les sens.
«Et c'est beau le cri des femmes/ Qui râlent à l'aube au pas des portes/ Aux amants qu'elles chassent/ Et qui emportent/ Les heures mortes dans leur lit.»
Il tourne le dos et s'en va là où il doit aller.
Il le fait doucement, avec précaution.
Il ne faudrait pas que ses rêves se brisent
Dans les spasmes de l'obscurité qui s'éteint.
Cependant l'homme, dans sa faiblesse,
Ne résiste pas aux remords qui pointent.
Au sortir de la nuit trop blanche,
Le regard incertain confirme l'aube blafarde.
Et il comprend soudain, avec netteté,
Que le sens n'existe jamais qu'au travers de la quête.
Il n'est pas fier de son délit,
Car il se sait misérable imposteur.
Il s'allonge auprès de la femme,
La légitime. La sienne. Du moins le croit-il.
Au vrai, mais bien sûr il l'ignore,
Il vient de trouver une place encore chaude
Auprès de la maîtresse d'un autre
Qui, dans la fusion des corps
Savait si bien, avec délicatesse, la redessiner.
«Et c'est beau le cri des femmes/ Qui râlent à l'aube au pas des portes/ Aux amants qu'elles chassent/ Et qui emportent/ Les heures mortes dans leur lit.»
P. MILIQUE
17:52 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : toilette, usurpateur, délit, râle, amants, mort, lèvres, enlacer, étreindre, irrépressible, intimité, fougueux, baisers, vorace, charnel, musique, lumineux, existence, farder, beauté, humer, parfum, repus, consentir, corps, infini, nocturne, lune, deuil, étoile, mémoire, braise, incendie, précaution, spasme, obscurité, faiblesse, résistance, remords, aube, blafard, misérable, imposteur, légitime, ignorance, maîtresse, fusion, délicatesse, humour, humoriste
24/11/2013
IMPRÉVISIBLE CHAMBARDEMENT
IMPRÉVISIBLE CHAMBARDEMENT
Cela a débuté par un imprévisible chambardement personnel.
Peu de temps après,
L’indifférence a entamé son lent et sournois travail d’érosion,
Le laissant épuisé par le trop long, démoralisant et inutile combat
Contre une existence de plus en plus végétative. Négative.
Alors son esprit s’aliène dans une songerie sombre et douloureuse.
Il n’a plus en fait la moindre parcelle d’énergie pour résister à ce naufrage,
Pour tenter une fois encore de renverser cette inéluctable tendance.
Rien n’y fait plus désormais !
Le goût de vivre s’est brisé sans retour.
Il n’est plus qu’une plaie à vif.
Et dans sa tête maintenant flottent des idées parasites.
Il a la vision folle et fugitive d’une délicieuse errance
Embarquée malgré elle dans l’enfer de sa déraison.
Le voilà envoûté par la probabilité d’un cataclysme phénoménal,
D’un grand carambolage cosmique au centre desquels il pourrait,
Dans un grand apaisement
Se désintégrer en un flash de particules invisibles.
La vie n’est décidément qu’une immense zone de turbulences.
Un désordre suscité par l’omniprésence
De son cortège de souffrances et de malheurs cumulés.
Nous vivons dans un monde de folie,
Un monde de hantises et de pulsions secrètes,
De plaisanteries vaniteuses et de pitreries même pas savantes,
Aveuglés que nous sommes par un véritable panel
De nuances plutôt contradictoires et tourmentées.
Il y a tellement de motivations étranges
Dans les infimes événements du quotidien.
Alors, on erre le long des images intérieures,
Dans un jeu terrible et fascinant.
Assujetti au malentendu permanent, au déphasage chronique.
C’est que les hommes sont animés de bien misérables passions,
Taraudés qu’ils sont sans cesse par un insidieux doute existentiel
Et, parce qu’ils refusent violemment la tyrannie de la norme,
Ils ressassent jusqu’à la nausée
Le passage du temps et les occasions manquées.
Ils souhaitent invariablement réaliser des choses remarquables.
Jamais faites par personne.
Des choses qui bousculent l’existence.
Pour dissimuler leurs faiblesses peut-être ?
Leur médiocrité sûrement !
Et encore ne savent-ils rien du futur…
P. MILIQUE
17:31 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : indifférence, érosion, sournois, épuisement, démoralisant, combat, éxistence, végétatif, négatif, aliéné, songerie, énergie, naufrage, inéluctable, plaie, parasite, folie, fugitif, délicieux, errance, enfer, déraison, cataclysme, carambolage, cosmique, désintéger, particule, turbulence, mottivation, terrible, malentendu, déphasage, souffrance, malheur, hantise, pulsion, plaisanterie, vanité, pîtrerie, panel, contradictoire, tourmenté, passion, existentiel, tyrannie, nausée, faiblesse, médiocrité, futur, imprévisible