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15/08/2013

COMME UN BLANC QUI DERANGE

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Maciej-Bodek

 

COMME UN BLANC QUI DERANGE

 

Il y a cette part d'ombre que nul ne peut raisonner

Et qui de ce fait, n'en finit pas de troubler.

 

De vagabondages en errances assumées

Dont il aimerait avoir la pudeur de ne pas faire étalage,

Afin de n'imposer à personne ce qui est devenu une obsession

Non exempte d'incertitudes et de périls multiples,

A force d'infimes dérapages imparfaitement contrôlés,

Il met d'emblée en place la réalité d'un lieu vide

Comme un blanc qui dérange dans la conversation.

 

La vie s'est chargée de briser

La naïveté de ses rêves d'enfant.

Dans l'accomplissement des désirs majeurs

Qui en constituaient le fondement véritable.

 

Désormais, il n'accepte plus de se montrer,

Que pour surtout ne jamais se montrer,

Et faire naître aux lèvres de certains visages

L'ébauche annoncée d'un sourire triomphant et libérateur.

 

P. MILIQUE

LA MORT PORTE UN JOLI NOM... ET C'EST DEGUEULASSE!

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LA MORT PORTE UN JOLI NOM... ET C'EST DEGUEULASSE!

 

Ce soir je fais la gueule à la vie:

Elle se trompe trop souvent de mort.

 

Comment écrire le chagrin des choses qui se fendent?

L'ombre noire de son absence éteint mon soleil

Et traverse de nuit mon cerveau saccagé.

 

Il fait vide dans ce réel aux instant de quartz

Et le froid plante ses banderilles

En un ciel exténué qui dévore le cœur.

 

L'âme du poète en a fini de son habit de peau!

 

Depuis le temps qu'elle vacillait à flanc d'abime

En des chants solitaires qui excédaient le cri,

Et qu'elle crachait ses mots en constellations

Violées d’inopportuns, de vomissures et de bruits,

La voilà qui rejoint, sereine, les atomes du vide.

 

Allain, tu as bien fait, tu le devais...

Pas de jour férié pour la camarde, tu l'as voulu.

 

L'espoir faisait le mur sonnant le glas du rêve.

Écoute comme pour toi même les oiseaux se taisent,

Voit comme les arbres se courbent pour te saluer!

 

Il est temps pour ma plume d'interrompre ses larmes

Pour de ta présence allumer l'arc-en-ciel.

 

On valsera pour toi mon vieux...

 

 

P. MILIQUE

 

14/08/2013

JEAN COCTEAU DEPEINT MARCEL PROUST

 

JEAN COCTEAU

DEPEINT

MARCEL PROUST

Portrait souvenir 

11/01/1962 - 52s

 

Jean COCTEAU fait le portrait de PROUST et de sa chambre.

 

 

 

Production

 

Office national de radiodiffusion télévision française

Générique

 

Herzog, Gérard

 

Stephane, Roger ; Darbois, Roland

 

Cocteau, Jean

A VOTRE ECOUTE COÜTE QUE COÛTE: "LA FEMME QUI NE VOULAIT PAS TORTURER LES ANIMAUX"

 

A VOTRE ECOUTE COÜTE QUE COÛTE

"LA FEMME QUI NE VOULAIT PAS TORTURER LES ANIMAUX"

 

À votre écoute, coûte que coûte est une dramatique radio quotidienne écrite et jouée par Zabou Breitman et Laurent Lafitte et diffusée sur France Inter entre le 16 janvier 2012 et le 29 juin 2012. D'une durée de sept minutes, elle est diffusée à 12 h 23, entre Les Affranchis et Carnets de campagne.

L'émission est une parodie présentée comme une émission de libre antenne sur la santé. Deux acteurs jouent un couple de spécialistes composé de Margarete de Beaulieu, psychothérapeute et son mari Philippe de Beaulieu, médecin ; ils répondent aux questions de faux auditeurs, en débitant « les pires des clichés racistes, homophobes, sexistes  et réactionnaires.


Source Wikipédia

http://fr.wikipedia.org/wiki/Wikip%C3%A9dia:Accueil_principal

ILS ONT PENSE POUR NOUS 28

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"Dans notre démocratie libérale,

Je redoute

Une tyrannie des individus.

De ceux qui disposent

D'un pouvoir exorbitant."

(Tzvetan TODOROV  -- Historien des Idées)

LA FOLIE

 

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LA FOLIE

 

La folie, c'est un renversement de tendance.

Une rupture. Ou un accomplissement. C'est selon.

Mais c'est à l'évidence inscrit dans le destin de chacun.

 

Nous avons tous,

Invisiblement tatouées au centre de nous-mêmes,

Des expériences impossibles à décrire,

Des déchirures personnelles qui précipitent notre naufrage

Et donnent naissance à la confusion générale,

A l'inextricable désordre.

Désormais, sous le vernis craquelé

Des signes les plus conventionnels,

Se précipite une pluie d'images mortes

Et de sanglots convulsifs.

Ce sont des larmes de l'esprit.

 

Nous venons soudain de passer d'une logique à l'autre.

Il va falloir faire face à certaines transformations irréfutables

Lorsque le langage se tarit

Et que la pensée s'atrophie,

Dans la crainte sans scrupules.

 

Par bonheur, cette nouvelle donne

Est également capable de nous ouvrir

A de formidables démesures.

A une subite, appréciable et joyeuse anarchie.

 

Grâce à elle nous pouvons sortir des chemins balisés pour oser, enfin,

Nous perdre dans des ruelles obscures et encore inexplorées:

Celles de notre inconscient !

Cela nous pousse à bousculer les conformismes

En faisant voler en éclat les carcans les plus codifiés.

Nous pouvons maintenant, et c'est bien là l'essentiel,

Nous réchauffer à la flamme prometteuse

De cette nouvelle présence.

 

C'est un endroit où il est agréable de s'épanouir.

Où la certitude disloque les futurs regrets.

Il faut vivre dans cette marge-là jusqu'à y disparaître.

 

Elle est ombre insaisissable.

Elle est nuit définitive et énigmatique.

Elle est la vie qui bégaie.

Elle est la Folie.,

Stridente d'apaisement.

 

P. MILIQUE

Allain LEPREST

4 - «Bande» spéciale disparition d’Allain Leprest
(26:31)

 

13/08/2013

LES LIVRES DE MA VIE : MICHEL AUDIARD

 

LES LIVRES DE MA VIE 

MICHEL AUDIARD

Bibliothèque de poche 

12/08/1969 - 16min11s

 

Michel AUDIARD reçoit Michel POLAC, chez lui, pour lui parler de ses lectures. Il confie qu'il lit moins qu'à une époque, faute de temps. Son choix de lecture se porte actuellement vers des séries noires car elles constituent souvent de bons thèmes de films. Il qualifie sa culture " d'hétéroclyte ", et se remémore ses premières lectures, remontant à l'âge de douze ans, mettant en scène les personnages de Harry DICKSON et Nick CARTER, puis, il a été séduit par le style de Marcel PROUST, et celui de Louis ARAGON dans "Les beaux quartiers". En revanche, il n'aime pas le style d'Emile ZOLA. Il découvre plus tard avec plaisir l'oeuvre de Jules VALLES, puis celle d'Arthur RIMBAUD, qui fut sa première admiration. A une période de sa vie, il se mit à lire les livres "qu'il faut avoir lu" dit-il. Il ne comprend pas que Georges SAND soit considérée comme un grand écrivain. En découvrant Louis-Ferdinand CELINE, il eut une révélation, et s'est dit qu'il pouvait écrire. Il se lança ensuite dans la lecture de la nouvelle - il cite les récits de Damon RUNYON, Ring LARDNER. Georges SIMENON est, selon lui, un grand écrivain ; il aime tout particulièrement son livre méconnu, "Les clients d'Avrenos".Il évoque ses différents métiers : porteur de journaux, soudeur, opticien.

 

Production

 

Office national de radiodiffusion télévision française

Générique

 

Bellon, Yannick

 

Polac, Michel

 

Audiard, Michel

 

Polac, Michel

A VOTRE ECOUTE COÜTE QUE COÛTE: "L'HOMME QUI ETAIT AUSSI BEAU QUE SON ÎLE"

 

A VOTRE ECOUTE COÜTE QUE COÛTE

"L'HOMME QUI ETAIT AUSSI BEAU QUE SON ÎLE"

 

À votre écoute, coûte que coûte est une dramatique radio quotidienne écrite et jouée par Zabou Breitman et Laurent Lafitte et diffusée sur France Inter entre le 16 janvier 2012 et le 29 juin 2012. D'une durée de sept minutes, elle est diffusée à 12 h 23, entre Les Affranchis et Carnets de campagne.

L'émission est une parodie présentée comme une émission de libre antenne sur la santé. Deux acteurs jouent un couple de spécialistes composé de Margarete de Beaulieu, psychothérapeute et son mari Philippe de Beaulieu, médecin ; ils répondent aux questions de faux auditeurs, en débitant « les pires des clichés racistes, homophobes, sexistes  et réactionnaires.


Source Wikipédia

http://fr.wikipedia.org/wiki/Wikip%C3%A9dia:Accueil_principal

L'HUMAIN ENRAYÉ

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L'HUMAIN  ENRAYÉ

 

Il arrive que l'être humain s'enraye

Comme l'on dirait d'un révolver.

Quelle en est la possible raison?

Est-ce à cause de l'aptitude manifeste

A remettre régulièrement en question

Ce qui paraît pourtant durement acquit?

 

Parfois existe l'aigu sentiment d'une vie flouée

Par la fuite sans fin d'illusions désabusées

Révélant de fait la tragique réalité

Dans le fil des jours qui s’amincit

Aux soupirs exténués d'un mal-être latent,

Ainsi que dans tout ce qui se vit

D'épouvantable dans la douleur et le rejet.

Inguérissables déchirures provoquées...

 

Il y a l'accablement à observer les forces décroître

Et créer, dans une tempête de sentiments

Exsudats amers et lucides tout à la fois,

De véritables fractures d'incompréhension.

Il y a, au cœur même de souvenirs inexpliqués,

Toute la chair d'une mémoire à cicatriser.

Il y a cet avenir au loin, non discernable,

Ou alors sous la forme d'un futur incertain,

Singulièrement velléitaire dirait-on parfois.

 

Tout cela assombrit le ciel de l'instant,

Le fait perplexe, orageux et pessimiste.

Et l'on se retrouve personnage en marge,

En quête d'amour, en quête de sens.

 

Par bonheur il existe, presque toujours,

Une sorte d'accalmie d'après bourrasques,

Victoire à l'éclat éphémère peut-être, mais réelle,

Sur les conflits intérieurs, sur l'ombre et le chaos.

 

Dès lors, il ne reste plus qu'à s'ensonger profond

Dans le voyage utile de chimères discordantes.

 

P.  MILIQUE

DOULEUR D'AIMER

 

DOULEUR D'AIMER.jpg  

 

DOULEUR D'AIMER

 

C'est un concentré de féminité au regard étincelant.

 

Lui, se rend compte soudain qu'il a vécu jusque-là dans son attente,

Et qu'elle lui offre avec tellement de générosité,

Cette histoire qui sera la leur.

Parce que c'est un être tout d'amour et de tendresse,

Générateur de complicités bouleversantes

Qui ajoutent tellement de sens au mot-partage.

 

Il a grandi dans sa solitude,

Et c'est dans un état de grande fragilité

Qu'il se retrouve à se nourrir

De tous ces émois bruissants et foisonnants.

Il obéit, mécaniquement, à des impulsions intérieures inexplicables

Qui l'ouvrent à la découverte de sa capacité d'amour.

 

Les voilà ensembles, cœurs de porcelaine aux regards séduits,

A traquer les instants fragiles, les moments inoubliables.

De ces moments de prodigieuse harmonie où le temps soudain aboli

Provoque la rareté d'un état d'exaltation sublimée

Qui rend possible l'éblouissement immédiat.

Et, c'est l'inconcevable d'une réalité qui donne la main à l'imaginaire,

Pour atteindre à l'impossible pureté.

Pour fixer les enchantements d'un absolu d'émotions d'où s'extrait,

Souverain, leur diamant intérieur.

 

Il sait maintenant concevoir pour elle l'ivresse d'un amour perdu.

Un amour aux yeux serrés, sur fond de passion incestueuse

Qui adoucit les blessures du passé mais qui exprime

Encore, sa vulnérabilité.

Le bonheur a de tout temps eu partie liée avec le chagrin.

En devenant diaphane, il devient éphémère.

Même quand il est, croit-on, bien construit et solidement étayé,

Un jour il se meurt de trop d'évidences et,

Toutes les pauvres certitudes patiemment élaborées volent en éclats.

Tombe alors le froid glacial du crépuscule.

 

Il connaît alors le jour le plus désenchanté de sa vie.

Un jour fracassé de la plus aride sécheresse.

Il se sait condamné encore au lent naufrage

D'une vie ordinairement amenuisée.

Il entre dans un long tunnel extraordinairement sombre et froid,

Avec en lui la sourde désespérance

D'un temps définitivement immobile.

 

Il a pleuré comme jamais. Il s'est senti dépossédé.

L'échec lui est tellement insupportable,

Avec son lot de souffrances qui le mènent,

Au silence d'une douleur minérale.

Il est devenu un homme tourmenté.

Il est devenu un homme qui pleure.

 

Cependant, ils ont tellement mal,

Qu'il ne savent plus que se consoler mutuellement.

 

Et il ne l'abandonne, condamné, qu'avec la certitude

De l'ultime à la retrouver à jour.

Alors, avec cette envie furieuse et lancinante

De ne plus être ce qu'il ne sera jamais

Il s'enfonce, au comble de l'égarement,

Dans les avenues noires et encombrées

De la douleur d'aimer.

 

P. MILIQUE

 

Allain LEPREST 3

3 - «Bande» spéciale disparition d’Allain Leprest
(19:31)