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19/07/2016

AU RENDEZ-VOUS DES PAS PERDUS

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AU RENDEZ-VOUS DES PAS PERDUS

 

Parvenu au stade archaïque de son élaboration,

Le temps paraît comme dépossédé de ses mesures.

 

La folie cache un sens étayé d'une présence

Dont il est aisé de percevoir l'immanence indéfinie

Dans l'étirement irrépressible de la perspective.

 

Après avoir franchi ce qui pourrait se concevoir

Comme étant le point ultime de l'existence,

C'est la plongée totale dans la mémoire des choses.

 

Quand s'affaiblissent les rapports avec le sensible,

Et dans la rupture de l’immédiat avec autrui,

Lorsque s'altèrent les vibrations de l'être et leurs calmes échos,

Il convient de les arracher à la fascination

Et au triomphe annoncé de l'insensé.

 

Dans les nuits sans fond de son cœur

Scintillent, attrayantes, des étoiles sublimées

Par le calme céleste de la forêt endormie.

 

Plus tard, dans les brumes hésitantes de l'aube,

Dans les ruines froides du vent apaisé,

Prend naissance la lumière unique d'un soleil

Qui emperle l'espace de l'haleine rosée des nuages.

 

C'est dans ce dimanche du bout du monde tant redouté

Qu'elle se présente au rendez-vous des pas perdus

Dans le trouble hébété de celle qui se demande pourquoi

Elle se retrouve seule ici, le cœur mouillé de larmes.

 

P. MILIQUE

18/07/2016

NÉVROSE ORDINAIRE

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NÉVROSE ORDINAIRE

 

La force insaisissable d'une assurance de façade

Offre un fragile répit dans le besoin d'affirmation

Au cœur d'un destin difficile qu'il est difficile d'apprivoiser.

 

Constamment égaré entre attirance et répulsion,

Le grotesque le dispute à l'ignoble répugnant

Et s'inscrit d'emblée sous le signe d'une discorde

Qui s'édifie autour des plus terribles névroses

Contaminées par la folie ordinaire des hommes.

 

Aussi, dans les complicités inavouées

De moments de basculement incertains,

Il reste encore à résister aux pulsions animales

D'un refoulé qui, avec obstination, incite à choisir le pire.

 

P. MILIQUE

17/07/2016

AU RÉEL INTRANSIGEANT

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AU RÉEL INTRANSIGEANT

 

Ce sont des êtres qui ont perdu le mode d’emploi de leur vie,

Des solitaires prisonniers du labyrinthe de leurs idées fixes,

Des hommes et des femmes en dérive

Qui vivent dans un monde d’affects décalés

Au cœur d’un univers d’inépuisables tensions souffrantes.

 

Le cercle vicieux d’une hantise rémanente

Tourne à l’obsession où le manque investit la déception.

 

Vies parallèles à la fois séparées et inséparables

Entre le chemin de détresse et celui de l’extase

S’imposent les tentatives pour donner corps infini

Au réel intransigeant du désir qui s’amplifie.

 

Chacun invente ou réinvente sa formule de l’amour

A l’instinct étonnant qui tend à fusionner les sens

Avec des pensées qui prédéterminent tous les gestes à venir.

 

P.MILIQUE

16/07/2016

AMOUR OBSTINE

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AMOUR OBSTINE

 

De son air le plus aimable paru le plaisir incomparable

D'un printemps sensible et parfumé comme un jardin de roses.

 

Don si généreux, si impossible à refuser

Où tournoient les images affamées

Des trajets impromptus d’un amour

Qu’il convient d’acquiescer une fois pour toutes.

 

P. MILIQUE

15/07/2016

LA PULSION DE CHAIR

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LA PULSION DE CHAIR

 

S'impose le dégoût face aux exactions commises

Dans un grand malaxage qui mène à l'usure

Et s'exprime avec une violence brutale et glacée.

 

Des lambeaux de désillusion définitives se profilent

Au fil des visions tourmentées d'une recherche erratique

Qui, tentant d'organiser une survie dictée par la misère,

Projettent les pensées, aussi sombres qu'affirmées,

D'une époque amèrement traumatisante et gangrénée.

 

Cependant, la pulsion de chair instille une part d'espoir tenace,

Et l'immobilité forcée devient mouvement irrépressible

Qui parvient à se frayer une chemin vers un normal lumineux

Étayé en cela par de saines promesses de revanche sur la vie

Soudainement exacerbée d'un bel halo prometteur.

 

P. MILIQUE

14/07/2016

LABYRINTHE PRIMAIRE 7

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

LABYRINTHE PRIMAIRE
7

 

Tout comme, dans la vie courante, la vision précède l’œil, la simplicité est pré-existante par vocation.

Tranchons donc, sans réticence superfétatoire, le nœud gordien que représente l'inutile regret.

Je vous confirme qu'il n'est nul parjure à demeurer le contemporain de ses émotions pas plus que des promesses systématiquement trahies par d'improbables normes éthiques.

 

La simplicité, s'affirme dans la distension  amplifiée des mailles des concepts trop insuffisamment lâches.

C'est grâce à elle qu'il sera possible à chacun de s'indexer aux métamorphoses latentes.

Soyons-donc fous!

Troquons avec enthousiasme l'intelligence pour le génie.

Ne manquons pas cette fois la singulière occasion qui nous est accordée d'inventer l'éternité!

C'est encore ce qu'il y a de plus simple pour passer le temps, non?

 

(FIN)

 

P. MILIQUE

13/07/2016

LABYRINTHE PRIMAIRE 6

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

LABYRINTHE PRIMAIRE
6

 

Il suffit pour chacun de substituer le calcul par la confiance.
D'admettre qu'elle ne représente rien d'incongru.

Ne pas le faire serait équivalent à faire soulever un nuage de poussière pour être sûr de ne pas voir car il est avéré que le trop de complexité est souvent autrement plus néfaste que son insuffisance!

Et puis, tout comme on peut toujours imaginer entendre ce qu'on ne voit pas, il est toujours possible d'enseigner ce qu'on n'explique pas! Seule la coordination des interprétations fournies en organisera le sens:

Il s'agit de celui-là même qui met toutes les chances du côté de la vie.

 

Ainsi, évitons d'apposer des étiquettes, d'ajuster un carcan de définitions sur tout pour nous aider à nous y retrouver.

La contrainte se révélerait vite exagérément rigide.

Il se trouve que la simplicité, en la matière, à toujours cours avant d'être.

Elle dépasse, et de loin, l'ordre causal concomitant, et discrédite les règles pour offrir vie à l'inexplicable né de paramètres à la source de tout.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

12/07/2016

LABYRINTHE PRIMAIRE 5

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

LABYRINTHE PRIMAIRE
5

 

Il faut préciser que rien de ce qui existe ne peut être considéré comme anormal, pas plus la ville assoupie que le volcan éteint.

C'est ainsi.

Il est donc sans objet d'utiliser à tout bout de champ une loupe à explications pour en débusquer les hypothétiques mystères. 

Nous accordons au jour et la magnanimité nous indique de donner tout autant à la nuit.

En conséquence sachons étreindre, et savourer, l'extravaguante amplitude qui déambule sans turbulences, juste parce que l'on a à un moment, volontairement, mis notre sollicitude en sourdine.
En toute simplicité.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

11/07/2016

LABYRINTHE PRIMAIRE 4

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

LABYRINTHE PRIMAIRE
4

 

On le voit bien, la simplicité est donc tout sauf un art simple!
C'est pour cela que si l'on aspire maintenir l'autorité et à en préserver l'unité, il convient de ne pas lui attribuer de cadre trop rigide.

Le dépouillement ne se pense pas, et il n'est guère besoin de bâtir des références pour conjurer la nouveauté!
Faire une synthèse de tout cela en allant du général au particulier s'avère, de fait, rapidement non advenu.

Les retentissements perceptibles au fil du quotidien semblent en exclure toute velléité de perspective.

Il y est ainsi développé, de manière claire et précise, qu'il ne sert vraiment pas à grand chose de trop intellectualiser l'évidence.
Tout un chacun a déjà compris que le sourire de la Joconde s'obstinera toujours à échapper à l'analyse, que les moutons prendront toujours un malin plaisir à compter davantage de brins d'herbes avant de s'endormir, et que la ligne d'horizon, un peu espiègle, s'attachera à ne se  déplacer qu'avec l’œil frisé du bon sens, tandis que les marchands de sable ne seront jamais concrètement des sorciers.
Non, il n'est rien de facile vraiment.

( A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

10/07/2016

LABYRINTHE PRIMAIRE 3

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

LABYRINTHE PRIMAIRE
3

 

Il se trouve que c'est quand tout s'explique que l'on ne comprend plus rien.
Il s'agit-là d'une réflexion d'apparence anodine et commune, je vous le concède.
Elle charrie pourtant en elle ce quelque chose de singulier et d'irrécusable.


D'un point de vue strictement pratique, il n'est cependant nul besoin d'entretenir des relations bizarres ou conflictuelles avec la tangibilité pour en arriver à  cette déroutante conclusion: la certitude des apparences accompagnent toujours, toujours, le mensonge ultime de la vérité.

Depuis la nuit des temps, tout œuvre au quotidien pour le maintien des perspectives multiples.
C'est surprenant, écœurant de stéréotype peut-être, mais c'est ainsi. Par bonheur, il est acquis que tout n'est pas qu'un unique flux de sottises.
D'ailleurs, même si aucune émotion ne s'écoulera jamais d'un diagramme insignifiant, adviendra tout de même l'irréfutable moment où, au détour d'un angle de vision radicalement nouveau, différent peut-être, la vérité soudain imposera sa flagrance.

( A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

09/07/2016

LABYRINTHE PRIMAIRE 2

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

LABYRINTHE PRIMAIRE
2

 

L'esprit doit-il se frustrer pour assouvir son besoin récurrent, quasi viscéral, d'adapter le monde à ses besoins?
A celui de s'accoutumer à toutes les complications populacières qui le rassurent?


Ces questions, ainsi posées de manière aussi abrupte, pour le moins désarçonnent.

Mêmes si elles restent à portée d'intelligence courante, il n'en demeure pas moins qu'elles échappent à toute forme de compréhension spontanée.
Il faut dire qu'elles ne servent guère, du moins de prime abord, le juste cause d'un quelconque lieu commun.
Dès lors, il devient pour le moins complexe de s'extraire d'un tel labyrinthe.
Les faits sont accablants qui intercèdent pour un facile à vérifier: pour atteindre à la simplicité, il est plus efficace d'avoir d'abord  commencé par elle.
C'est bien ce qui rend difficile l'art complexe de faire simple.

Et en même temps, c'est ce qui tranquillise tout un chacun: car nous le savons, tout labyrinthe sécrète en lui les germes mêmes de sa propre issue.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

08/07/2016

LABYRINTHE PRIMAIRE 1

au magma présent de l'écriture,

 

LABYRINTHE PRIMAIRE
1

 

En préambule, il est bon d'énoncer cette évidence connue de tous: pourquoi s'attacher à compliquer ce qui pourrait être n'être que simple?
Parce que c'est autrement plus facile bien sûr!
En l’occurrence, la formule, incisive et délicieuse, est plus axiomatique encore que ne le démontre souvent la simple réalité.

La fréquentation assidue du banal quotidien expose, à chaque fois que les circonstances l'y autorisent, combien la simplicité fragilise l'esprit quand au contraire l’embrouillamini le rassérène.

Cela dissout tout de même certaines prédictions intransigeantes.
Cela fait converger les éventuelles velléités du raisonnement dans de douteuses impasses.
Et, s'il est plus facile de faire le bonheur que d'être heureux, c'est aussi se compliquer bien stérilement l'existence.


De fait, à quoi servirait-il donc d'apprendre à faire simple alors que tout dans la vie disperse, se disperse le plus souvent au souffle d'une émanation de simplicité qui se méconnaît?
C'est ainsi qu'à peine les secondes se sont-elles inscrites au présent, que déjà le futur impatient les efface.
Tout est dans tout voyez-vous!
C'est d'une romanesque clarté sélénite, non?

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE