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25/06/2016

MANQUE DE PANACHE 2

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

MANQUE DE PANACHE

2


Le voilà accablé par un corps qui, dans sa pathétique capacité à s'altérer à l'infini, s'éprouve de plus affligé d'une consternante maladie.
Elle est là qui se déploie insidieusement et avec luxuriance.
A le mortifier ainsi sans discontinuer, elle ne fait qu'accentuer d'autant plus son désarroi ordinaire.
En plein cœur de la tourmente, le choc est d'une extrême violence.
Une haine inexpiable naît qui déchire tout sur son passage.
Elle triture et fracasse les épisodes depuis longtemps éclipsés se mêlant ainsi, comme de vieux vêtements trop portés, à la cantilène chancelante d'une vie avachie.

Comment ne pas se sentir chaque jour un peu plus à l'étroit, engoncé dans cette trajectoire intime qui l'éprouve désormais guetté par une mort qui n'aura pas, quel dommage, le panache escompté?

(FIN)

P. MILIQUE

24/06/2016

MANQUE DE PANACHE 1

au magma présent de l'écriture,

 

MANQUE DE PANACHE

1

La douleur d'être est variable.
Elle rend néanmoins le présent particulièrement abrupt et redoutable.

Dans son jardin jusque là tenu secret, le trouble redouble d'intensité qui, au gré de mots mûrement réfléchis le conduis, sur fond d'inéluctable, vers d'autres rêves inconnus.
Dans l'indescriptible de cette cohue-là, ça dérape et ça trébuche.
Voilà sa destinée bouleversée par la certitude nouvelle d'un jour ne plus être lui-même.

Certes les nuances existent, permanentes mêmes.
Mais en certains moments très ciblés, il croit pourvoir à cet état de crise et à s'accepter dans la souffrance comme un être incomplet et pourtant fini.
Pourtant, dans son obsessionnel désir de fuite au plus touffus de labyrinthes absurdes, est en plus , il cherche avec application l'équilibre indispensable qui lui semble désormais refusé.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

23/06/2016

LA GRIMACE DE LA MORT

au magma présent de l'écriture,

 

LA GRIMACE DE LA MORT



Personne ne peut revendiquer la maîtrise
De son destin, ni récuser le cours du temps,
Où encore se mettre en travers de l'avenir
Car, une fois entré dans la phase décisive,
Le fatal de chaque être est de disparaître.

Dans l'atroce anfractuosité qui le ronge,
Un sourire barre la grimace de la mort
Qui s'impose, arrogante au cœur de la vie.

Faute de traces susceptibles d'être gardées,
Il ne parvient pas à se reposer sereinement,
Et s'essouffle à rejoindre le bord du gouffre
Qu'il sait sans élixir ni fontaine de jouvence.

P. MILIQUE

22/06/2016

JONGLER AVEC LES ARCS-EN-CIEL 2

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

JONGLER AVEC LES ARCS-EN-CIEL

2

Et ces autres mots: «tu sais, je n'ai pas tout dit à l'autre.
Je ressens avec une telle vigueur l'alter ego manquant,
L'immense part affective à combler, et j'ai peur de ça!»
Mais pas d'ombrage à porter et surtout, pas d'obligation.
Les mots parviendront, étayés de spontanéité, à s'inscrire
Sur la page virginale si se réalise vraiment ce qui doit être.
Et, sans doute aucun, je suis là pour les recueillir ces mots.

En ce qui me concerne, j'ai comme l'étrange sentiment
De t'avoir un jour rencontrée dans mon espace à rêves.
Mon grand bonheur présent est de m'appliquer à entrelacer
En ta compagnie les fils disponibles de notre spontanéité puis,
Derrière la façade en trompe-l’œil, de jongler avec les étoiles,
Avec les arcs-en-ciel aussi, avec toutes ces ardentes énergies
Qui constellent le céleste firmament de leurs arcs de lumière.

(FIN)


P. MILIQUE

21/06/2016

JONGLER AVEC LES ARCS-EN-CIEL 1

au magma présent de l'écriture,

 

JONGLER AVEC LES ARCS-EN-CIEL

1

Lecture attentive de ta lettre constellée de signes,
Saturée d'émotion effleurée. Fièvre à fleur de mot.
Délire suggéré, d'une richesse incommensurable.

Je suis touché, bouleversé d'en être le destinataire
Tant, c'est connu, je n'ai aucune confiance en moi.
Je ne m'apprécie que peu au point que, lorsque
Quelqu'un m'offre avec bienveillance l'éventualité
De perdre un peu de son temps en ma compagnie
Cela me semble relever d'un quelconque miracle.
Je dois être patient et laisser du temps au temps!
Rien de surprenant. Quoi de plus naturel à cela?
Une sacré dose de confiance, d'inconscience même,
Faut-il pour s'ouvrir à l'autre sur la pointe du cœur?
Qui serais-je donc pour bénéficier d'un tel privilège?

Lire entre les lignes, haler les mots avec délicatesse,
Surtout avec délicatesse, pour tenter d'apercevoir
Ce qui se cache en-dessous, bien dissimulé peut-être,
Peut-être si flagrant d'évidence que je ne la verrai pas.

Lire entre les lignes parce que les mots s'y bousculent,
Hypersensibilité, apprendre à instruire les angoisses,
A gérer les peurs, les états conflictuels avec son propre soi,
A dépasser et contenir les sensibilités à fleur de peau
Qui attestent d'un mal-être qui ne s'explique que parfois.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

20/06/2016

IL BOIT

au magma présent de l'écriture,

Même ivre, Hemingway est droit comme une statue.

(Sipa / montage : DR)

 

IL BOIT


Il boit.
Il boit pour oublier qu'il boit.

Il boit
Solitaire dans le matin
De ses aurores glacées,
De ses lunes figées aussi.

Il boit.
Il boit pour oublier la nuit
Calamiteuse qui s'achève
Et celle qui déjà s'annonce,
Plus apocalyptique encore.

Il boit.
Il boit l'âme au bord des verres,
Le cœur posté à fleur de lèvres.
Il boit ces paradis artificiels
Gouleyant d’absinthe dorée
Pour oublier qu'il a bu, qu'il boit
L'immensité de ses nuits noires,
Pour oublier son cœur de bois
Et là, tout au bord de l'abîme,
Il se noie dans l'ébriété de son cœur.

Et il oublie qu'il boit.

P. MILIQUE

19/06/2016

HÉMORRAGIE INTERNE

au magma présent de l'écriture,

 

HÉMORRAGIE INTERNE



Toujours ces querelles et ces haines propagées
Par ces gens sans passé et donc sans passions.

Leur destin saigne à l'intérieur
D'une exaspération du mal de vivre,
De l'incertaine opportunité d'être.

Contentement empoisonné et misérable état
A posséder ce qu'ils crèvent de ne pas avoir.

P. MILIQUE

18/06/2016

GÉNÉRATION NÉANT 2

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

GÉNÉRATION NÉANT

2

 

Alors, malgré l'au-delà franchi de la vulnérabilité, malgré l'expérience des limites côtoyées, nous sommes emportés à reculons, fétus incontrôlables, dans d'extraordinaires peines.


A force de descendre plus profondément dans la connaissance de cette humanité glauque où l'on ne peut jeter les dés qu'une seule et unique fois, l'élan est épuisé.
La ligne de tolérance, et donc celle du refus, est atteinte.


C'est ainsi que, sous la menace sourde de ce qui est sur le point de s'accomplir, l'homme vaincu souhaite pouvoir effacer le temps et, avec comme toile fond la délivrance qui avance, inexorable, vers son acmé, recouvrir les réalités anthropomorphes d'abstractions éthérées.

Il ne restera plus alors qu'à emprunter le chemin du néant pour atteindre à l'exact et tellement mérité après.
Déjà, en une offrande authentique, voici que point enfin l'ultime déroute de ce fascinant soleil noir séducteur, de cette mort si longtemps réfléchie.

(FIN)

P. MILIQUE

17/06/2016

GÉNÉRATION NÉANT 1

au magma présent de l'écriture,

 

GÉNÉRATION NÉANT

1



Il s'agit de toujours devoir composer avec les fantômes ricanant de ses rêves.
Et de savoir ce que tout cela coûte.

Monde paranoïaque qui livre avec cynisme les vérités secrètes qui le consume.
Comment faire face à la violence passionnelle de ce monde inhumain?
Comment prévenir le danger constant qui guette au quotidien avec une envie assassine et mal dissimulée de lui régler définitivement son compte?
Le voilà partisan fervent d'une quelconque thérapie de choc.

Partout la même décomposition, le même vertige déliquescent.
Cela crée un implacable hiatus, une béance irréductible où règnent sans possible équivalence le népotisme et la lâcheté.

Imagine-t-on ce que cela peut, en permanence, exiger de lucidité et de dessaisissement?

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

16/06/2016

FATALISTE

au magma présent de l'écriture,

 

FATALISTE


«Les sentinelles veillent aux portes des cités»

Et si je préférais me perdre?
Être cette envie qui se propage
Dans des ruisseaux pulsionnels
Ou des caniveaux chaotiques?

Je n'attends désormais plus rien de mes rêves.
 
P. MILIQUE

15/06/2016

ÉCLABOUSSURES

au magma présent de l'écriture,

 

ÉCLABOUSSURES



Elle hurle en silence son mal-être du moment.
Pas a l'endroit correct, et pas au bon moment,
Elle l'affirme et souffre bien sûr de la situation.

Si elle savait comme il aimerait alléger son tourment
Pour la désencombrer de ces réminiscences floues
Qui se bousculent et se chevauchent au cœur d'une zone
De vie trop sommaire qui, amoindrissant sa perception,
Sa sensibilité à vif et son regard évasif, et la confrontent
Sans ménagement à l'inattention de tout éclairage vital.

Il cherche pour la soulager des mots qui se refusent à lui.
Peut-être y parviendra-t-il en écrivant à l'encre d'amour.
Il refuse qu'elle s'éprouve triste, il ne veut pas qu'elle pleure,
Qu'elle se retrouve les paupières froissées de trop de larmes.
Il veut effacer sa peine et faire sourire des roses à ses lèvres.

Elle est évidente comme le soleil, et rayonnante comme lui.
Elle est cette inespérée, résurgence cosmique et ruisselante
Qui éclabousse tout l'alentour de son éblouissante lumière
Et génère cet élan féerique qui les projette au-devant d'eux.

P. MILIQUE

14/06/2016

DANS L'ESPOIR ENTREVU

au magma présent de l'écriture

 

DANS L'ESPOIR ENTREVU



Une pensée court sur le fil de l'incertain...

Une musique irréfutable rassemble en une boucle
Des mots isolés qui ne peuvent qu'être ensembles,
Emplis du miel exclusif des aurores consentantes,
Comme savent l'être les vagues brillantes des yeux
Lorsqu'ils ourlent de réponse les moments de vide.

Alors, je courbe les rêves presque invisibles de nous
Pour n'en faire qu'un, affranchi du poison du vrai,
Le laissant aborder à l'esquisse de l'espoir entrevu.


P. MILIQUE