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12/08/2013

A FAIRE SAIGNER LE BLEU DU CIEL

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A FAIRE SAIGNER LE BLEU DU CIEL

 

L'intention du suicide est la conséquence d'une histoire personnelle.

D'un état de grand délabrement psychique. Ou physique. Ou les deux.

 

Pour n'avoir jamais été doué pour le bonheur et,

Parce que les jours implacables se font noirs autour de moi,

Je m'enfonce dans l'évidence du tourment.

Dans le désordre spectaculaire.

Le chaos soudain devient la règle.

Je me retrouve projeté, protagoniste majeur, dans un étrange cauchemar

Troué d'images rouges et noires.

 

En vieillissant je le sait bien,

On aspire quelquefois à extraire l'essence de soi-même.

Et à s'approcher d'une flamme en une volonté libératrice.

Pour être certain de disparaître dans l'embrasement final

De ce qu'on n'a jamais su être.

Acte ultime et définitif d'une non-existence.

 

La question maladive et obsédante de certains est de savoir

S'il existe une vie après la mort.

Mais, sommes-nous simplement sûrs qu'il y en ait une avant ?

 

Moi-même, si je me sens à l'instant tragiquement dépourvu,

Sais que son univers n'est pas vide.

Je connais les sources les plus secrètement dissimulées

De ses vagabondages toujours recommencés.

Parce que je croit que j écrit !

 

C'est ma souffrance secrète, présente, inaudible, indéchiffrable.

Je suis un montreur de mots qui brouille les images.

Au quotidien, je fréquente ce lieu de forte lumière intérieure.

Un espace de création personnelle, terre sublime et misérable,

Où se racontent le désespoir et le désarroi d'un homme

Qui se heurte à l'ancestrale brûlure du mystère.

 

Tous mes écrits sont dans la noirceur absolue,

Sans chaleur aucune, sans aucun avenir.

Ils sont la douleur d'une écriture qui se dégrade dans la solitude.

Jusqu'à la brisure.

Je possède en moi l'art l'art morbide de faire saigner le bleu du ciel,

Un ciel saturé de cris et de fureurs

Que rien ne sauvera jamais de l'oubli ni de l'indifférence.

Une écriture tendue, abrupte, torrentielle,

Arrachée aux entrailles d'une lucidité impitoyable.

 

Comme j'aimerais, dans une effervescence de tous les instants,

Savoir dire le charme énigmatique de certains mots transparents, cristallins et fugaces !

Posséder, même un peu seulement, la magie impérieuse de quelques mots mystérieux.

Refuser de céder aux tentations pourtant bien séduisantes de la facilité,

Et rester définitivement exigeant, intransigeant sur le choix des mots.

Connaître enfin le scintillant tourbillon de pensées que je saurait mettre en forme.

Comme des traits vivants, traits de plume, traits d'esprit.

Composer un véritable opéra des soupirs et de la solitude,

Avec la mélancolie peut-être, d'un désaccord avec moi,

Et savoir dire toute la tristesse du monde. Tous les soleils aussi.

Tout cela sans hâte, sans dissonance.

Par simple plaisir de la lenteur. Et de la précipitation.

 

Mais je sais aussi que les drames les plus crépusculaires

S'accordent de fait aux fastes les plus incongrus.

Et que tout est tout à fait perdu

Lorsque les perspectives quelles qu'elles soient, n'existent plus.

 

Alors, il me faut bien finir par m'affranchir de mes fantômes.

Aussi je cherche, avec une ferveur désespérée, la flamme libératrice.

Celle qui, au cœur vif de la terrifiante spirale,

Acceptera de m'embraser sans me poser de questions.

Dorénavant, je ne la cherche plus.

Je sait depuis peu que je l'ai trouvée.

 

Dehors est le soleil d'hiver, rond et pâle.

Et je m'y vois déjà !

 

P. MILIQUE

 

09/08/2013

CIORAN 33

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"Comme un étrange

Détachement à l'égard de la mort

Cette épouvantable

Impasse du temps

Qui clôt L'histoire de chacun..."

(E.M. CIORAN)

01/08/2013

LE MIROIR SOCIÉTAL

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LE  MIROIR  SOCIÉTAL 

  

Il n'est pas besoin d'extirper ces épisodes-là de leurs mémoires!

Ils se sont toujours frottés à la dure réalité des choses

Initiatrices d'un intense sentiment de frustration

Et de l'inévitable inertie proposée par l'existence trop étroite.

 

Point n'est besoin de confesser leur mal-être

Ni l'obscénité de leurs ressources dérisoires.

 

La misère, ils la connaissent, ils vivent dedans

Malgré l'obstination avivée des tâches considérables

Effectuées par leurs mains habituées à bâtir le quotidien.

 

Bien qu'il sache ne pas trop aimer l'expérience d'être lucide,

Il n'hésite pas à défendre les droits outragés,

A s'insurger avec toujours plus de virulence

En dressant d'habités et bouleversants réquisitoires

Pour redonner un sens à un monde qui n'en a plus beaucoup.

 

Au reflet pénétrant du miroir sociétal,

Ainsi que dans l'approche de l’essentielle union des esprits,

Il est impératif que le cœur perde la mémoire du sang versé.

 

P.  MILIQUE 

20/07/2013

YVES BOMMENEL: "FUGITIFS"

 

YVES BOMMENEL

"FUGITIFS"

 

Fugitifs

Obscur // machine machine // Ténèbres soleil routes frontières
Qu'est-ce ? Mais qu'est-ce ? Moteur sécheresse
Sentinelle valise // Chaud / froid
Histoire mur barbelés // Histoire mur mirador
Où sommes-nous ? Wagons train caché
Se taire, pas parler.
Cœur - battre -- très fort
Retenir ses larmes. Retenir son urine.
Les chiens // Les soldats // Voix vacarme poussières
Trembler // La peur // La panique !

Courir // Courir ou mourir
Ne pas lâcher sa main.
Grimper, sauter, glisser.

Par ici, par là... Court, court.
La rue, les voitures, les gens.
Court !
La vie, la ville.
Court !

La police. À droite, à gauche...
Une porte, une cour, un escalier. Se cacher

Reprendre son souffle. Se taire, écouter.
Les bruits de dehors. Attendre. Attendre.
Les sanglots, les larmes. En silence.

Puis repartir. Où aller ? Où ça ?
Ailleurs. Loin. Très loin.

04/07/2013

CIORAN 32

 

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"On ne gagne pas contre la mort, sinon à l'usure."

"Un étrange détachement à l'égard de la mort clôt l'histoire de chacun."

 

(E.M. CIORAN)

30/06/2013

FRED PELLERIN -- HISTOIRE DE MENSONGE --

 

FRED PELLERIN

HISTOIRE DE MENSONGE

 

Extrait du spectacle «Comme une odeur de muscle», capté au Monument-National de Montréal, le 18 mai 2007. D'un virtuose du conte québéco-caxtonnien.

Une quatrième suite des histoires du village sur l'homme le plus fort du monde de Saint-Élie-de-Caxton : Ésimésac Gélinas. Homme peu reconnu dans nos records contemporains, Ésimésac appartint à la race des surhormonés musculaires, au même titre que ces Louis Cyr et autres Montferrances. Il fut un homme qui se démarqua par l'originalité de ses forçures, mais surtout par une modestie sincère qui le garda dans l'ombre. Il porta, à sa façon, le village sur son dos.

23/06/2013

QUE FAISONS-NOUS?

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QUE  FAISONS-NOUS?

 

Que faisons-nous sinon déchirer les silences

De cette vie avec trop d'indécence?

 

Il y a ce trop de présence chez certains êtres

Dont les yeux ont fondu au passage,

Un bonheur désespéré en route pour le saut dans le vide

D'une folie tranquille peuplée de fourmillements,

Creusant,jour après jour, l'unique de la ressemblance.

 

Que faisons-nous sinon déchirer les silences

De cette vie hautaine jusqu’à l'indécence?

 

S'acharner à restaurer, au gré d'infinies maladresses,

Tout un réseau complexe de glissements subtils,

Avant qu'il ne prenne la forme définitive

D'une interminable chute en spirale

Dans le spectaculaire revendiqué

Et démonstratif de l'ultime démonstration.

 

Que faisons-nous sinon déchirer les silences

De cette vie hautaine jusqu’à l'indécence?

 

Mener au renoncement d'un voyage impossible

Dont on peut croire à chaque instant qu'il peut se briser

Dans le fatras tumultueux de l'autre versant dévalé,

Insatisfait de l'irréparable sort destiné à l'humain

Tout au long d'une histoire tronquée en trompe-l’œil.

 

Dans l'éphémère douloureux de ces nuits implorées

A fixer le regard de la lune au plus vif du cœur,

Que faisons-nous sinon déchirer les silences

De cette vie hautaine jusqu’à l'indécence?

 

P.  MILIQUE

16/06/2013

CHRONIQUE DE PHILIPPE MEYER : 28/01/2013

 

CHRONIQUE DE PHILIPPE MEYER 

28/01/2013

06/05/2013

FEODOR ATKINE NOUS LIT...(1/5)

 

FEODOR ATKINE NOUS LIT...

(1/5)

Texte : Le Poids de la grâce, de Joseph ROTH

Musique : "Tehillim pour voix et ensemble instrumental 

Psaume 19 : Hashamyim mehsapehrim kavohd kail" - Steve REICH

25/03/2013

LA CHRONIQUE DE PHILIPPE MEYER : 12.02.2013

 

LA CHRONIQUE DE

PHILIPPE MEYER

  12.02.2013

18/01/2013

SE RENCONTRER ENCORE 8

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A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter)  le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...


SE RENCONTRER ENCORE

8


Elle me fait face, comme acculée en des instants gorgés de failles qui traversent le vide et m'apostrophe sur un ton soudain rauque, comme en lutte contre une colère difficile à contenir...

-- «Ça suffit maintenant! Tais-toi! Tu ne comprends rien. Tu ne sais rien. Comme les autres quoi. Comme tous les autres. Ange un instant, démon le reste du temps.

Pas un pour racheter l'autre, pas un. La pureté, la passion, tu parles! Mon histoire à moi si tu veux le savoir, c'est l'histoire d'une passion imaginaire, fantasmée sûrement. En tout cas manquée. L'histoire d'un bonheur transformé en un vaste champ de ruines d'insatisfactions et de souffrances. L'enchantement et le désenchantement, tu comprends. Incomparable mouvement perpétuel s'il en est. De l'un à l'autre, tout le temps. Tu peux comprendre ça toi? Moi non. Je n'en peux plus d'errer dans l'illusion chaotique des sentiments incertains.

Tu y crois toi à l'amour comme ultime remède? J'y croyais moi aussi, naïve nourrie au biberon d'illusions. Un reste de niaise culture d'un pseudo-romantisme, probablement! Mais il n'en est rien bien sûr, et tu le sais comme moi. Mon histoire à moi n'est rien d'autre que la chronique d'une attente déçue, d'une promesse non-tenue. Qui n'aura jamais le temps de l'être, je le sais. Il n'y aura pas d'autres aurores! Mes espoirs, désormais périmés, ne ressusciteront pas les promesses de l'aube....»

(A SUIVRE...)

 

08/01/2013

CLAUDE SANTELLI CONTRE LA CREATION D'ARTE

 

 

CLAUDE SANTELLI

CONTRE LA CREATION D'ARTE

L'écho du siècle 

Cent ans de radio et de télévision en France 

21/03/2000 - 32s

 

 

Claude SANTELLI explique pourquoi il est contre la création d'Arte.

 

Production

 

Image et Compagnie , La Cinquième , Histoire , INA Entreprise

Générique

 

Gasquet, Manuel

 

Santelli, Claude