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05/07/2013

ATTERRISSAGE A L’AÉROPORT "EL PRAT DE LLOBREGAT" DE BARCELONE

(Captation Personnelle)

 

ATTERRISSAGE A L’AÉROPORT

"EL PRAT DE LLOBREGAT"

DE BARCELONE  

MARS 2013

29/05/2013

FLÈCHES PERDUES

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FLÈCHES PERDUES

 

Il advient souvent que des pensées nostalgiques

Prennent forme et s’alourdissent de pesants regrets.

Par bonheur, demain n’est pas encore pour demain.

 

Qu’il est donc douloureux de porter en son profond

Cette pénible et embrasée perception de l’invisible

Lorsqu’elle prend la forme incontournable

De demandes ferventes adressées à qui n’est pas là.

Elles sont si débordantes de reproches, si fatiguées,

Qu’elles n’atteignent jamais leur destinée.

 

Ce sont des flèches vers ce qui d’évidence

Ne peut que se maintenir hors de portée.

Cristaux de pensées projetées dans l’océan,

Retenu et comprimé au profond d’un regard

Fiché dru à l’autre bout de la mémoire.

 

Quand tu m’embrasseras, le ciel s’embrasera,

Et le flot se partagera devant tant de bonheur.

Il s’inscrira tel du blanc mouvant dans l’infini du ciel,

Aussi léger que l’air dans le bruissant du soir venant.

Et c’est le cœur battant plus fort à l’idée du trésor

Que le lendemain fera son nid aux creux du présent.

 

P.  MILIQUE

 

24/05/2013

SCULPTEUR DE MOTS

au magma present de l'ecriture,sculpteur,motiver,

 

SCULPTEUR DE MOTS

 

Il aime à se prétendre viking en acier trempé,

Alors que chacun le sait meurtri de bleus à l'âme...

 

Pour s'expurger de cette flagrance, il tente une écriture

Qui se tient tapie en germe dans l'urgence proposée

Et convoque, de sa lame effilée, des reflets d'inquiétude.

 

Confronté à des situations rapidement délicates,

Il s'applique à effectuer sur le texte un travail obsessionnel,

A le peaufiner encore, soupesant jusqu'à la dernière virgule,

Tâchant d'identifier enfin la portée de ces armes invisibles,

Qui constituent la tonalité intrinsèque des mots,

Et de cette autre, soulignée d'incertains silences,

Avec un peu plus de folie et davantage d'audace.

 

Puis il résume son rapport presque permanent au monde

En empruntant le chemin de halage d'une rare intensité

Qui accueille les pas de la silhouette qu'il aimerait devenir:

Ombre portée d'un sculpteur passionné de la langue et des mots.

 

P. MILIQUE

27/02/2013

QUELQUES MOTS DANS UN SOUFFLE 3

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A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter)  le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...


QUELQUES MOTS DANS UN SOUFFLE

3

 

Quelques mots dans un souffle...

Parce qu'il faut bien tenir tête au désastre

Et bâtir les fondations d'une existence sans lambeaux,

En prenant soin d'éveiller les riants fantômes du passé

Qui n'ont jamais céder sous les habitudes pesantes de la vie,

Afin que, purgé de ses prégnantes obsessions insatisfaites,

Il puisse envisager, au sortir d'interminables parties

De cache-cache avec lui-même, miser sur l'impossible.

 

Elle et lui projettent loin devant eux des arcs de bonheur.

Symphonie en joie majeur pour scintillements arc-en-ciel

Interprétée dans l'épaisseur invisible d'un temps céleste

Par tout un orchestre d'instruments porteurs d'une éternité.

Conçue comme un éternel présent où les fées s'interpellent.


A SUIVRE....

01/01/2013

INEXISTENCE BRUTALE

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INEXISTENCE BRUTALE

 

Il perçoit cette sensation de sensualité surnaturelle

A flotter dans un univers ouaté baigné de lumière verte

Qui rend le présent particulièrement tangible.

 

Il semble naître de la nuit, et joue tout sur l’instantané

Qui vibre au centre de la perception humaine

Comme la poésie signifiante de monde de l'invisible

Renvoyant à l'inéluctable le fonctionnement du vivant.

 

Dans le tremblé compulsif d'images sauvées de l'oubli,

Nul ne peut laisser de côté l'angoisse éprouvée

A se sentir égaré dans le labyrinthe touffus

D'une inexistence brutale dans le regard des autres.

 

A flotter dans un univers ouaté baigné de lumière verte,

Il offre la possibilité de s'imposer à cette certitude:

Qui refuse d'entrer dans la vie meurt tous les jours!

 

P. MILIQUE

21/12/2012

NE PLUS RIEN ATTENDRE

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NE PLUS RIEN ATTENDRE

 

Tout est toujours tellement précaire et incertain!

 

Il habite, dans l’impossible de l’amour, un horrible hiver inutile

De bras impuissants à serrer sa détresse vive,

Au cœur fusionnel de sa vie qui au temps s’épuise.

 

Il sait bien qu’elle ne le voit pas,

Et il s’enferme dans une longue nuit,

Une nuit d’instants sans fin d'où les heures sont absentes

Car, ce qui ne peut devenir flamme, il faut le taire.

 

Misérable et comme noyé dans d’amères eaux invisibles,

Il comprend cette évidence de l’absolu dénuement

De ne plus rien attendre de cet amour qui n’a jamais été,

Tout en vivant l’horreur de le perdre quand même

Tel un fantôme sur la fumée d’une cigarette absente

Avec, ardentes, ces pensées d’elle qui le laissent trop seul.

 

P. MILIQUE

29/08/2012

LA GÉOMÉTRIE DU TEMPS

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LA GÉOMÉTRIE DU TEMPS

 

C’est dans un monde à l'attrait riche et baroque

Souvent invisible pourtant au commun des mortels,

Qu’il voyage, transporté par les couleurs de l’enchantement,

Dans cette géométrie du temps qui fait miroir,

A l’ambiance festive, et fortement imprégnée,

D’envolées majestueuses, fantasques et lunatiques.

 

La vérité de ses territoires affichés éternels

Se dilue sans discontinuer à l’histoire de l’immensité

Qui surgit d'un étonnant découvert qu’il faut décrypter.

 

Dans ces strates d’épaisseur insoupçonnées,

Le point de vue se diffracte et enrichit l’œil,

Et il se retrouve pour ces instants de féérie

Au plus près de cet univers où le rêve est roi,

Océans de destins exacerbés d’extraordinaire

Projetés au cœur en fusion d’un présent antérieur.

 

P. MILIQUE

31/07/2012

A FREQUENTER L'ABÎME

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A FREQUENTER L'ABÎME

 

 

 

L'incommunicabilité profonde entre les êtres distincts,

 

Les dysfonctionnements de certaines vies amoureuses,

 

Se complaisent précisément dans le fragmenté de l'abîme.

 

 

 

Il s'agit alors de porter un regard différent sur la réalité

 

Et de partir à la recherche de la lueur qui donne sens à la vie.

 

Dans la longue contemplation qui fond la mer dans le ciel,

 

Est convoqué le rêve, le mystère et le silence.

 

 

 

Il essaie de capter ce qui réunit l'invisible au visible

 

Et ce qui recèle l'invitation au bonheur de construire,

 

Tout en saluant le soleil complice de cette vie plus belle

 

Débordante d'émotions précieuses encore inassouvies

 

Dont il jouit dans l'intime de l'instant, ici et maintenant.

 

 

 

P. MILIQUE

 

02/07/2012

SCULPTEUR DE MOTS

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SCULPTEUR DE MOTS

 

Il aime à se prétendre viking en acier trempé,

Alors que chacun le sait meurtri de bleus à l'âme...

 

Pour s'expurger de cette flagrance, il tente une écriture

Qui se tient en germe dans l'urgence proposée

Et suggère, de sa lame effilée, des reflets d'inquiétude.

 

Confronté à des situations rapidement délicates,

Il s'applique à effectuer sur le texte un travail obsessionnel,

A le peaufiner encore, soupesant jusqu'à la dernière virgule,

Tâchant d'identifier enfin la portée de ces armes invisibles,

Qui constituent la tonalité intrinsèque des mots,

Et de cette autre, soulignée d'incertains silences,

Avec un peu plus de folie et davantage d'audace.

 

Puis il résume son rapport presque permanent au monde

En empruntant le chemin de halage d'une rare intensité

Qui accueille les pas de la silhouette qu'il aimerait devenir:

Ombre portée d'un sculpteur passionné de la langue et des mots.

 

P. MILIQUE

14/06/2012

A L'UNI DE L'IMPROBABLE

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A L'UNI DE L'IMPROBABLE

 

Le souci amoureux d'une langue dilatée, distendue,

Remue l'ombre et les échos enfouis aux forces obscures

D'un texte de presque rien aux fissures majeures,

A la fois inscrites dans le furtif et l'inexpugnable.

 

Bercer cette parole lumineuse! La question est vive

De justifier l'apport de nouvelles sensations....

Le paradoxe dans l'écriture est qu'il existe parfois

Un réel manque de mots pour l'exprimer.

 

Le temps de la poésie est lent tandis que le présent urge,

A tisser la solitude d'une beauté ou bien d'une disgrâce

Noircies à l'écriture aigre du dessaisissement

De ces vies silencieuses jusqu'à être invisibles,

Unissant parfois l'improbable du stable et du mouvement.

 

Alors, tenter une prose émouvante comme une musique,

Quintessence d'un temps modulé au fil d'un réel réfuté,

Et user de la puissance de rassemblement du langage

Dans l'entrelacs indéfini des sensations, des odeurs et des sens,

Qui seuls autorisent les mots, impudiques, à faire l'amour à la page...

 

P. MILIQUE

27/05/2012

FISSURES SOURNOISES

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FISSURES SOURNOISES


 

Pourquoi écrit-on ce qu'on ne dit pas ?

 

 

Il faut être attentif à toutes les dissonances,

 

A toutes les cassures potentielles.

 

Ce sont elles qui constituent, inépuisables,

 

Les sources du désenchantement

 

Et contribuent à emmêler un peu plus encore

 

L'écheveau tumultueux de ce grand naufrage qu'est la vie.

 

Il serait inconsidéré,

 

Même par immense lassitude,

 

De banaliser le cheminement qui nous mène

 

Jusqu'au désastre final,

 

Jusqu'à l'inéluctable.

 

 

Qu'il est donc douloureux d'éprouver à ce point

 

Le sentiment trop présent de ce qui fuit,

 

De ce qui passe, de ce qui meurt !

 

Et vaine la tentative de calfatage

 

Des fissures sournoises de la vie.

 

 

Il faut pourtant bien s'attacher à sauvegarder l'essentiel.

 

Et crever un jour l'abcès obsédant du désespoir.

 

Celui de nos existences démontées.

 

 

Certes nos échecs sont criants, nos réussites sont invisibles,

 

Aussi invisibles que les ténèbres durant l'éclat du jour.

 

Alors, il s'agit d'entrer en dissidence,

 

Ne plus être du nombre des égarés.

 

Et s'obstiner à creuser un autre sillon

 

Pour aller encore d'étonnements en éblouissements.

 

Pour que la couleur de l'inquiétude

 

Se soumette enfin à celle de l'espoir.

 

 

Et l'on se mure dans un silence qui ne sert

 

Qu'à masquer nos angoisses.

 

Cela nous sert aussi à oublier le temps qui enterre nos rêves.

 

Car il y a tant d'autres choses derrière nos illusions

 

Que l'on ne dit pas !

 

Alors, on l'écrit...

 

 

P. MILIQUE

15/03/2012

A L'INFINITIF

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A L'INFINITIF

 

 

Rester une fois encore à l'écoute de la nuit qui tombe,

Flâner, en marche pour l'insaisissable,

Tenter de se soustraire à la brutalité du monde.

 

Se révolter avec la délicatesse d'un espoir insensé,

Irradier de tout son éclat les noires interrogations,

Arpenter des territoires à la fois charnels et invisibles.

 

Se dresser face à l'absurdité dominante,

Changer le cours vertigineux de la passion,

Déchiffrer les ténèbres jusqu'à la démesure.

 

Explorer pour cela d'imperceptibles intérieurs,

Fragmenter les rêves trop souvent réducteurs

Et regretter encore les espérances déchues.

 

Perturber avec sérénité la trop parfaite harmonie,

Saigner à l'intérieur pour ne pas être vu,

Se reconnaître au loin malgré l'obscurité.

 

S'abolir dans la conscience d'une chape d'amertume,

Avoir le sentiment poignant d'une présence illusoire,

Dériver prostré sur un lac d'étranges impressions.

 

Obéir aux tourbillons sensoriels,

Partager le malaise des forces obscures,

Neutraliser les contraires d'un monde disparate.

 

Détester la beauté, surtout si elle est silencieuse,

Estomper les lieux aux apparences fuyantes,

Traverser la démesure ravageuse du sublime.

 

Aimer les tourments, les envolées émotionnelles,

Disperser les lignes de rupture des zones déjà lointaines,

Mettre en évidence la présence supposée des possibles.

 

Se désespérer au quotidien de la solitude tendu à l'extrême,

Être aux prises ardues avec ses propres déchirements,

Avoir, soudain illuminé, des fulgurances surréalistes.

 

Se faire voler la vie par inadvertance,

Proférer avec sérénité de misérables mensonges,

Respirer rien que pour soi, tout en pudeur.

 

Faire une troublante rencontre à l'aube d'horizons magiques,

Chercher instinctivement la douceur dans le souvenir d'une tendresse,

Se sentir aspiré par l'impétueux tourbillon des eaux troubles.

 

Avoir des exigences démesurées

Faire passer la vie dans les mots

Relier la totalité de tous les fils, même ténus.

 

Se préserver des effets pervers

D'une mémoire seulement désireuse d’oubli,

Maintenir la lumière vive de l'absent

Dans l'ombre incongrue de l'absence,

Observer avec une certain soulagement

Que les morts aimés ne meurent jamais.

 

Comment échapper à la pesanteur des mots?

A leur rugosité dérangeante?

 

Avec une ostensible inconscience,

J'ai ouvert l'armoire où je les savais entreposés

Pour les coucher, ici, drapés d'humilité.

Et maintenant, les voilà jetés....

 

Ils s'abiment déjà et crissent

Sous les pieds agressifs d'un temps

Qui passe au plus près d’une trace défaillante:

Celle, obsédante, du miracle précaire de l'écriture.

 

 

P. MILIQUE