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26/11/2013

DU TEMPS VOLE A L'ETERNITE

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DU TEMPS VOLE A L’ÉTERNITÉ


Le destin décidément est inflexible.
Il impose l'intégration dans cette épopée,
Exaltante tout de même,
Qu'est la Vie.

Une vie splendide et redoutable tout à la fois.
Avec quelque chose de précieux et de rare
En même temps que précaire dans sa brillance variable,
Et qui, sur le chemin de l'inévitable affrontement avec soi-même,
Nous contraint à la recherche d'une vérité qui n'est peut-être après tout
Qu'une abstraction égarée dans un flou minutieux.

La vie, il faut la prendre par le bon bout.
Et bâtir avec elle une aventure sans limites,
Accomplissement perpétuel d'aspirations personnelles.
Nous devons écarter avec fermeté
Les petits ennuis négligeables,
Les contraintes infimes et dérisoires
Qui la défigurent sans ménagement.
Et l'agrémenter si possible de sages excès,
Générateurs de douceurs propres à de salutaires instants d'apaisement.
L'investir enfin d'une satisfaction harmonieuse et continue.
Pleine, entière et sans ombre.

La Vie est belle souvent,
Dans le plaisir inépuisable de son extraordinaire diversité.
Parce qu'elle est riche d'inachèvements programmés.
Parce qu'elle est fragment de temps volé à l'éternité !


P. MILIQUE

24/11/2013

LE TEMPS QUI PASSE

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LE TEMPS QUI PASSE


Il favorise l'acceptation des réalités,
Le noir des nuits, le noir des révoltes,
Et apprivoise les émotions.
Il exprime une fragilité inattendue,
Dans les mystérieuses turbulences de l'âme,
Dans l'opiniâtre complexité des caractères.
Il autorise, magnanime,
Certains rêves à jamais insatisfaits,
Transformés parfois en délires acidulés,
Ténébreux mais sublimes.

Le temps qui passe est ton ami.

Il provoque l'espérance
D'un présent indispensable,
Rebondissant de merveilles en étonnements.
Il modèle une précieuse aspiration
A poétiser la vie,
A cultiver l'intense plaisir
D'un regard qui se sublime.

Le temps qui passe

Oblige les expériences tâtonnantes,
La recherche de l'harmonie,
Le goût et la douceur des choses,
L'écriture des silences
Et le silence des écrits.
Il rend possible, enfin, les rencontres essentielles
Propices aux battements de cœur,
Au glissendo lent et feutré
Vers le bonheur depuis toujours convoité.
Forcément convoité.

Il est ton ami...

P.MILIQUE

 

 

 


 

20/11/2013

NOIR INACCESSIBLE

 

ETOILE NOIRE.jpg

 

NOIR INACCESSIBLE

 

A l’éternelle loterie de la vie

Se recueille d’un geste distrait

La légèreté éteinte de l’horizon.

 

Le plaisir goutte-à-goutte

Des sourires tard dans la nuit

Invitent au voyage abandonné

Jusqu’au noir inaccessible de l’étoile.

 

Il reste tant à explorer encore

Sur la cime absolue de nos rêves

Avant que la vie ne s’arrête brusquement

Sans que jamais ne vienne l’aube arc-en-ciel.

 

P. MILIQUE

04/11/2013

Velvet Underground - Concert | Fondation Cartier, 1990 (Lou Reed, John Cale, M. Tucker, S. Morrison)

 

VELVET UNDERGROUND

CONCERT

FONDATION CARTIER 1990

(Lou REED, John CALE, M. TUCKER, S. MORRISON)

 

En hommage à Lou Reed, la Fondation Cartier diffuse pour la première fois ce concert historique du Velvet Underground.

« Le concert n'a jamais été prévu pour être la reformation du Velvet Underground, mais lorsqu'on a invité Lou Reed, dans le cadre de l'exposition Andy Warhol en 1990, toutes les personnes qui sont venues à Jouy-en-Josas l'espéraient. Ce concert s'est tenu l'après-midi du 15 juin et un autre groupe était prévu, mais au dernier moment Lou Reed et John cale sont montés sur scène pour jouer Songs for Drella. Ensuite, lorsque Sterling Morrison et Maureen Tucker les ont rejoint pour commencer Heroin... C'était à tomber. J'ai toujours pensé que c'est l'atmosphère créée par la Fondation Cartier qui a permis cette reformation, parce que nous étions sincères, et surtout pas des professionnels du show-business. Ce qui s'est passé ce jour-là a été un très grand plaisir, un honneur. »
Marie-Claude Beaud, directrice de la Fondation Cartier pour l'art contemporain de 1984 à 1994.
Propos recueillis à la Fondation Cartier, Paris, le 29 octobre 2013

16/10/2013

A FAIRE SAIGNER LE BLEU DU CIEL 4

au magma present de l'ecriture

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter)  le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

A FAIRE  SAIGNER  LE  BLEU  DU  CIEL

4


Posséder, même un peu seulement, la magie impérieuse de quelques mots mystérieux.

Refuser de céder aux tentations pourtant bien séduisantes de la facilité,

Et rester définitivement exigeant, intransigeant sur le choix des mots.

Connaître enfin le scintillant tourbillon de pensées que je saurais mettre en forme.

Comme des traits vivants, traits de plume, traits d'esprit.

Composer un véritable opéra des soupirs et de la solitude,

Avec la mélancolie peut-être, d'un désaccord avec moi,

Et savoir dire toute la tristesse du monde. Tous les soleils aussi.

Tout cela sans hâte, sans dissonance.

Par simple plaisir de la lenteur. Et de la précipitation.

(A SUIVRE...)


P. MILIQUE

30/08/2013

LA BOÎTE A LETTRES: GUY DE MAUPASSANT A ROBERT PINCHON

 

LA BOÎTE A LETTRES

GUY DE MAUPASSANT A ROBERT PINCHON

BIBLIOTHÉCAIRE, JOURNALISTE, CRITIQUE DRAMATIQUE,

ET

AMI INTIME DE MAUPASSANT.

29/08/2013

LA BOÎTE A LETTRES: JEAN-MARIE SOTIN DE LA CONDIERE AUX CITOYENS DE LA LOIRE INTERIEURE

 

LA BOÎTE A LETTRES

JEAN-MARIE SOTIN DE LA CONDIERE

AUX

CITOYENS DE LA LOIRE INTÉRIEURE

28/08/2013

LA BOÎTE A LETTRES: STENDHAL A MADEMOISELLE SOPHIE D'UVAUCEL

 

LA BOÎTE A LETTRES

  STENDHAL A MADEMOISELLE SOPHIE D'UVAUCEL

(© Musée des Lettres et Manuscrits)

 

Mademoiselle Sophie d'Uvaucel, chez

M. le Baron Cuvier, an Jardin du Roy, à Paris.

     Rome, 28 Avril [1831].

 

     Mademoiselle,

 

Votre lettre me fait le plus grand plaisir. Je reviens de Saint-Pierre où il y avait une fête. Ma paresse me l'a fait manquer. J'ai trouvé le pavé de marbre de l'église jonché de fleurs et de feuilles de laurier. Ces feuilles un peu meurtries répandaient l'odeur la plus suave, point trop forte, ce qui convient à mes nerfs de jolie femme. Mon âme était bien disposée. Votre lettre a paru comme un jour doux destiné à frapper des yeux délicats. Dans mes jours de patriotisme ardent, elle m'eût indigné. Je méprise sincèrement, et sans haine, la plupart des gens que vous estimez. Pour se mêler d'affaires publiques, il faut de l'expérience. Peut-être M. Dejean, ou tout autre jeune homme nommé préfet par M. Guizot, sera-t-il un homme habile en 1840. Mais rappelez-vous que l'œil du public voit nettement et clairement au bout de six mois ce qui se passe dans le cœur de tout homme qui reçoit plus de 20.000 francs du budget et le rôle de Pénélope est dangereux. Mais parlons de fadaises. Vous avez vu quelques très jeunes gens faire de grandes fortunes. Soyez convaincue que quelles que soient les phrases et les apparences, pendant deux ou trois mois de leur vie, ils ont été comme Julien. De 1806 à 1813, j'ai été à peu près aide de camp de M. le comte Daru. Il était très puissant à Berlin en 1806, 7, 8, à Vienne en 1809. J'étais dans une sorte de faveur à Saint-Cloud en 1811. Je vous assure que personne n'a fait une grande fortune sans être Julien. La forme de notre civilisation exclut les grands mouvements, tout ce qui ressemble à la passion.

 De là, le rôle pitoyable des femmes. La société actuelle ne les emploie que comme intrigantes. Voyez MMmes Récamier, Pastoret, Rumfort. Il faut pour avancer être doux, humble, faire vingt visites en bas de soie par semaine. Un jour que le protecteur s'ennuiera, un jour de pluie à Saint-Cloud, au mois d'octobre, un trait de bassesse bien placé vous vaudra une préfecture. Je méprise les charges. Julien n'est pas si futé qu'il vous le paraît.

 Le jeune homme de dix-huit ans est niais à Paris. Il songe toujours au modèle à imiter. Et quelques-fois il y a quatre règles contradictoires sur la façon dont il faut tirer son mouchoir de sa poche chez une duchesse. Cette perplexité au moment où il s'agit de choisir entre des règles contradictoires, aidée par les trois changements de tenue par 24 heures, qui ont lieu à Paris est cause de la niaiserie. Nos jeunes paysans du Dauphiné savent très bien suivre leur intérêt. J'aime à discuter sur le cœur humain, chose difficile avec les Françaises, qui presque toujours mentent pour se conformer à la règle 1451 qui régit leur conduite ou à la règle 8.600. Votre lettre est infiniment plus sincère qu'aucune que vous m'ayez écrite. Elle ne blâme pas assez le roman en question. Vous avez adouci. Il fallait m'écrire le premier jour. II y avait à Venise un homme qui, pour aimer sa femme, avait besoin qu'elle lui donnât des soumets. Je suis cet homme. Rien ne m'ennuie comme le compliment. Si j'en avais 10.000 comme cela, pense-je, on me ferait baron et académicien. Mais que faire d'un fagot ou deux? Cela ne suffit pas pour chauffer le four. Soyez donc, je vous en supplie, Mademoiselle, ultra-sincère avec moi plus le soufflet sera fort, plus je sentirai la vie.

Mme Az[ur] me croit l'original de Julien parce que pour être nommé Inspecteur du Mobilier, le général Duroc qui m'aimait (par parenthèse à cause de ma sincérité) voyant fils de noble chevalier Beyle dans mon extrait de baptême, me donna le De Beyle dans le projet de décret qui fut signé le 11 août 1810. Alors commença pour moi l'époque du plus grand bonheur. Pour en revenir, la lettre de Mme Az[ur] qui m'accable des plus grands mépris, a fait toute ma joie pendant un voyage que j'ai fait à Capo d'Istria et j'y songe encore après un mois. Si j'avais voulu faire le Julien dans le salon de M. Aubernon, chez M. Pastoret que je ne suis jamais allé voir au Luxembourg,' chez M. de Lafayette, etc., etc., je serais tout au moins préfet de Guéret. Mais je serais destitué, car certainement j'aurais administré comme M. Pons de l'Hérault, préfet du Jura. Gardez cette ligne pour vous. Elle me porterait dommage dans ma retraite. De 15.000 je suis tombé à 10.000.

Si je tombais plus bas, il n'y aurait pas moyen de vivre avec la dignité nécessaire. Ici, je veux dire au midi des Apennins, le public n'est dupe d'aucune affectation. Vous avez beau vous étaler avec une noble négligence sur quatre chaises à la promenade, la canaille ne vous estime qu'au prorata de la dépense que vous faites. Nous avons pour ennemis les libéraux depuis Bologne1, les ultras depuis 1789. Le rôle d'un agent français est difficile, très difficile. Il faudrait en avoir moins et les mieux payer. Autrement je me renfermerai dans une nullité complète comme mon prédécesseur, qui s'est mis cependant à danser dans l'unique café de ma ville en apprenant la nouvelle des ordonnances du 25 juillet 2. J'ai passé cinq jours à Florence sans trouver le temps de monter à la Galerie ou d'aller au Palais Pitti. J'ai cherché la vérité, j'ai écrit quatre dépêches à mon ministre. Celle qui décrit ce qui a failli se passer à Florence vous amuserait.

Comme vous êtres Française, il faut ici placer une petite batterie contre le ridicule, donc. vous amuserait, non certes à cause du talent du narrateur, mais par le caractère plaisant des acteurs. Ma dépêche étant sincère aura déplu. Je me le disais en l'écrivant.

Mais par le plus grand des hasards, il peut se trouver un homme de mérite, un Mérimée, dans les bureaux, et je serais bien aise qu'il se dise « Celui-là n'est pas si niais que les autres. » A seize ans, mon père m'a donné 150 fr. par mois pour venir me faire recevoir à l'École Polytechnique. Or cela se passait en 1799. Les nigauds à demi-hypocrites que vous estimez vous mènent tout droit à la Grande Colère du Père Duchêne. Le tigre se réveillera pour repousser l'étranger qui nous méprise et nous donnera tant de soufflets qu'il faudra finir par où il fallait commencer. L'opération n'eût pas duré plus de six mois. Dans l'état actuel du malade, elle durera trois ans. Je vous offre refuge dans une forêt à trois lieues de mon endroit. Ceci est sérieux. Faute de bonne foi, vous êtes flambés. Comprenez-vous l'admirable finesse de mon langage ? Rien de mieux établi que notre correspondance. Rien ne se perd. Daignez donc m'écrire plus souvent. Mes respects à M. et à Mme C[uvier] et à Mme Martial. Dites à tous les niais que je suis devenu très grave, très profond, très digne du docto corpore où je suis. Au fond quelques phrases plus ou moins piquantes me coûtent 5.000 fr. C'était tout le superflu, chose si nécessaire. Ce malheur doit m'ôter la colère et l'envie des sots. Au reste j'ai pitié d'eux ils vont avoir une belle venette d'ici à quelques mois. Voulez-vous le remède ?

 

Recipe: Sincérité et bonne foi.

27/08/2013

BRUME D'ÉMOTION

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BRUME  D'ÉMOTION

 

 

 

C’est presque inéluctable en la mémoire de chacun :

 

Enfoui avec soin dans la friche de sa jungle invisible

 

S’affiche la réalité douceâtre d’une souterraine nostalgie.

 

 

 

Souvenirs émus de ce qu’étaient le lieu, la durée, l’espace.

 

Perception d’un ébranlement murmuré. Brume d’émotion.

 

Certitude d’un passé gravé pour traduire l’écoute de l’avenir.

 

 

 

Voilà qu'apparaît, feutré dans l’aveuglant halo de lumière,

 

Le constat revigorant d’une vie qui, intense plaisir rétroactif,

 

Se révèle exhaler un goûteux fruit muri à l’ensoleillé du ciel.

 

 

 

P. MILIQUE

 

22/08/2013

LA BOÎTE A LETTRES: MARGUERITE DURAS A JEAN-PAUL SARTRE

 

LA BOÎTE A LETTRES

MARGUERITE DURAS A JEAN-PAUL SARTRE

10/08/2013

L’ATTENTE DU MOT

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L’ATTENTE  DU  MOT

 

Je sais avoir plein de mots blottis au fond du cœur,

Mais je sais aussi que personne, jamais,

Ne se perdra à venir les chercher là où ils sont

 

Mais je ne peux imaginer les garder pour moi.

Je redoute trop le redoutable asphyxie,

Là est peut-être mon orgueilleuse singularité,

Mon anormalité, ma piteuse obscénité.

 

Comme je me révèle incapable

De m’exprimer verbalement,

J’utilise le vecteur qui m’est le plus accessible :

L’écriture. Une qui se cherche en mots hésitants.

Et si ça débouche souvent sur un monologue pathétique

-- Au moins ne me répond-on pas –

J’accoste parfois au plaisir rare d’un dialogue privilégié.

Grâce à cela, s’installe avec une joie jubilatoire

La possibilité d’atteindre à un riche échange.

 

Se dessine alors un espace d’émotions à travers les lignes,

Et s’installe peu à peu une relation essentielle

Guidée par l'inique mémoire du mot écrit.

L’éternité au secours de l’éphémère en quelque sorte !

 

Mais le plus somptueux de tout cela

Reste tout de même la souriante perspective

De lire les mots des autres.

C’est ça ! Je suis avant tout lecteur des autres.

Je suis très gourmet de leurs mots.

Et cette savoureuse attention me nourrit.

N’hésitez donc plus, jamais,

A m’offrir la vitale becquée !

 

P.  MILIQUE

25/07/2013

ARTHUR H "DANCING WITH MADONNA" FESTIVAL PAUSE GUITARE ALBI

 

ARTHUR   H 

"DANCING WITH MADONNA"

FESTIVAL PAUSE GUITARE

  ALBI 

LE  9  JUILLET  2009