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09/09/2017

LA NOTE 1

au magma présent de l'écriture,

 

 

LA NOTE

1

 

Mais où peut-être bien être passée ?

Ce n'est pas possible tout de même !

Pas plus tard que tout à l'heure elle était encore là, et d'un seul coup, pouf, disparue.

Je ne suis pourtant pas fou, car je l'ai entendue plus souvent qu'à mon tour.

La note je saurais la reconnaître, de ça je suis sûr, parmi cent, parmi mille autres.

Rigoureusement immanquable, elle a sa manière bien à elle de s'annoncer.

Forte jusqu'à être puissante, légèrement appuyée et un peu aigrelette en même temps.

Précise, rapide mais pas trop pressée toutefois.

Pour tout dire, elle vivait à l’intérieur d'un long solo, au cœur d'un opus d'Hendrix.

 

Et maintenant, à sa place : un stupéfiant silence, une brève petite abstraction avec rien mais alors rien à entendre.

Comment une telle note peut-elle ainsi disparaître ?

A-t-on jamais entendu parler d'une si étrange chose ?

D'ailleurs, on me prendrait probablement pour un fieffé benêt si je racontais cela à quiconque.

Ce serait bien mérité, car je dois tout de même être un sacré naïf pour avaler sans rechigner la couleuvre démesurée de telles bizarreries.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

13/02/2016

FÉLIN POUR ELLE 10

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

FÉLIN POUR ELLE

10

 

Elle me confie si souvent l'actualité de ce combat qu'elle s'impose de livrer. Incroyable défi qu'elle s'offre à relever.


Je crois bien être le premier et, si j'osais le dire, le plus important de ses rares confidents.

Dans la fourmilière des motifs avancés s’exprime avec acuité ce qu'elle considère, peut-être, comme un acte de survie: redonner à son corps le destin qu'elle lui aura choisi, et non celui qu'il subit au quotidien.

Alors, elle fait front avec le plus implacable des pragmatismes et le plus problématique des gageures: celle qui nécessite le travail acharné de soi sur soi.


Il faut comprendre, le Chat, que la mise en ampleur d'un corps n'est le plus fréquemment qu'un artifice destiné à dissimuler les cicatrices destructrices. Ce faisant, on devient fragile et instable. Les colères réactives qui s'enchaînent ne sont même plus suffisantes pour colmater au mieux les afflictions. Le balancier intime n'oscille plus qu'entre inhibitions et angoisses. C'est une douloureuse aliénation qui s'insinue avec sournoisement au tréfonds de ce que l'on est. Et, fatalement, on en arrive à ne plus coïncider du tout avec ce que l'on sait de soi. Elle a...


Dis donc l'Ours, pourquoi te racontes-tu ainsi? On croirait bien que tu...

Ah ça y est, je viens de comprendre! Tu ne supporte plus ton volume toi non plus. Tu te perds dans les arguties ténébreuses de tes nuits amnésiques et tu voudrais bien entrevoir l'équilibre un jour. Tu n'en peux plus de ton mal de corps, de ta fatigue, de ton abattement. Mais, rassure-moi, es-tu bien sûr que ce n'est pas de toi-même dont tu souffres le plus, parce que...


Peut-être. Je ne sais pas. Nul, moi pas plus qu'un autre, ne peut prétendre détenir l'incontestable explication. Toutefois, je pense plutôt que....

Et puis ça suffit Eliott, ça n'a aucun sens! Tu as bien failli réussir. Il s'en est fallu de peu que je tombe dans ton piège grossier de félin extracteurs de mots. A n'en pas douter, la psychanalyse ou ses dérivés ne devaient pas t'être étrangers dans une de tes précédentes incarnations. En l'une ou l'autre de tes sept vies quoi!

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

19/10/2015

AU RÉCONFORT DE LA NUIT 2

au magma présent de l'écriture,

 

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

AU RÉCONFORT DE LA NUIT

2

Aussi affectionne-il de se confronter à la vacuité de certains mots résidant dans la périphérie proche et privilégiée de l'esprit. Il se plaît également à confronter les phrases courtes aux vagues répétées des changements et des ruptures de rythme. De là découle parfois l'enchaînement vif, la presque embardée, de mots vigoureux à la force d'évocation enfin révélée.

Libre face à son unique présence, il poursuit ses obsessions rebelles. Il murmure, en d'interminables rugissements, l'ampleur des désillusions et des révoltes qui saturent ses souvenirs. Lignes de fuite maladroites qui, au comble d'une profonde émotion, interrogent sur ses secrets évanouis.
Il arrive parfois que cela retienne sa plume. Le plus souvent non.

En arrêt sur le qui-vive, il ne peut rester bien longtemps dans l'attente et dans le doute. Artisan de l'imprévu, il s'assujettit à d'obsédantes questions: quel sens, en effet, donner à l'absence de sens? Quelle formule appliquer à l'informulable?

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

09/11/2014

ÉTRANGE FATALITÉ

au magma présent de l'écriture,

 

ÉTRANGE FATALITÉ

Il s'agit de l'écrire sobrement, de bien choisis ses mots,
En enchaînant des phrases répétitives et lancinantes
Qui incitent à venir voir d'un peu plus près cette détresse
Vécue au lent d'un quotidien d'êtres de chair et de sang.

Les rythmes épousent, scrupuleux, les illusions,
Les espérances déçues et, finalement, le désespoir.

Même l'amour provoque parfois une maladie définitive,
Une rage qui nous dévore dans ce psychisme soumis
Où manœuvrent en maîtresses la déchéance et la mort .

Peut-être ressort-on un peu plus humain
De cet étrange fatalité qu'est la vie hésitante
A l'aune du constat tombant comme un couperet.

Roulement de tambour sourd et lugubre,
Tocsin qui précède de peu la tombée de la lame...

P. MILIQUE

05/03/2014

ÉMOTIONS PRÉSUMÉES

EMOTION.jpg

 

ÉMOTIONS PRÉSUMÉES

 

Il arrive qu'un état, exacerbé d'inquiétude et de curiosité,

Génère ses textes tout d'à peu près et d'imperfections

Qui, pour un temps cependant, portent en eux

L'imposant pouvoir d'enchainer la douleur au murmure.

 

Au plein de ce constat aussi imprévu qu'affectif,

Pérore le sentiment ambigu du ridicule évident

Affiché par de niaises prétentions intellectuelles exhibées

Dans cette écriture, authentique gourmandise de temps.

 

Il existe un tel décalage entre sa vie et ce qu'il écrit

Qu'il est impossible d'ignorer combien les mots le trahissent.

 

Mais écrire créé l'incontournable pulsion d'écrire

Jusqu'au centre de l'acte où se tient la sanguine exigence.

C'est ainsi que, dans la parturition laborieuse et multiple

De pages aux réminiscences sombres et lumineuses,

Il faudra à l'impératif protéger des bassesses paradoxales

Ainsi que des émotions présumées qui revendique la source.

 

P. MILIQUE

03/03/2014

LIMBES VAPOREUSES

LIMBES.JPG

 

LIMBES VAPOREUSES

 

Il y a la présence d'une source, magnifique et vibrante

Qui alimente une souterraine nappe de mots.

 

Ramassis de perceptions dans les gouffres de l'être,

Canal d'énergie qui suinte la nuit charnelle,

Aux soubresauts geignant du tréfonds.

 

Respirer se conquiert parfois dans l'irrespirable,

Sauf que parfois la poésie naît au pénible

Des commotions répétées d'une vie émotionnelle

Qui impose la remise en cause de l'écriture

Dans son effort lancinant vers la forme et la beauté.

 

Il lui est vain cependant d'enchaîner bout à bout

Les limbes vaporeuses d'une mémoire

Dont il ne parviendra jamais à pimenter le chant.

 

P. MILIQUE

25/06/2013

CHRONIQUE DE PHILIPPE MEYER : 25/06/2013

 

CHRONIQUE DE PHILIPPE MEYER 

25/06/2013

27/05/2013

LA PARISIENNE LIBEREE : " ACTA, UN MONDE SOUS COPYRIGHT "

 

LA PARISIENNE LIBEREE 

" ACTA, UN MONDE SOUS COPYRIGHT "

Paroles et musique : la Parisienne Libérée


[citation B. Obama]


Ils s’étaient donné rancard
Sur les bords du lac Léman
Bien à l’abri des regards
Évidemment
Pour préparer une loi
Sans inviter le parlement
Ils ont inventé A©TA
Tout simplement

Ça s’est passé comme ça
A©TA

Et on ne le savait pas
A©TA

Depuis le temps qu’ils en rêvaient
De couler les pirates
Pour pouvoir enfin sillonner
Un monde sous copyright

Les Américains d’abord
Ont plaidé pour le cinéma
Tout le monde est tombé d’accord
Contre les chinois
Les pays Européens
Ont défendu leurs labos
Contre les génériques indiens
Il faut ce qu’il faut

Ça s’est passé comme ça
A©TA

Et on ne le savait pas
A©TA

Depuis le temps qu’ils en rêvaient
De couler les pirates
Pour pouvoir enfin sillonner
Un monde sous copyright

Ils se sont revus plus tard
Et toujours clandestinement
Parcourant leurs territoires
Pendant trois ans
A Séoul ou Washington
Tokyo Paris Wellington
A Lucerne ou bien Rabat
Et jusqu’à Guadalajara

Ils se sont dit au passage :
Plus besoin des tribunaux
Pour installer un filtrage
Sur le réseau
Si les fournisseurs d’accès
Voulaient bien jouer les policiers
Et nous filer leur données
Ça serait parfait !

Ça s’est passé comme ça
A©TA

Et on ne le savait pas
A©TA

Depuis le temps qu’ils en rêvaient
De couler les pirates
Pour pouvoir enfin sillonner
Un monde sous copyright

Le club des propriétaires
Soi-disant intellectuels
A des idées singulièrement
Matérielles
Entre une marque de survêtements
Et un brevet sur le vivant
J’ai retrouvé mes droits d’auteur
Bande de voleurs !

Ça ne se passera pas comme ça
A©TA

Maintenant qu’on sait tout ça
A©TA

Et si vraiment vous insistez
On deviendra « pirates »
Pour être libres et sillonner
Un monde sans copyright

07/04/2013

LE RESCAPE PRECAIRE 2

SUICIDE.jpeg

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter)  le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...


LE RESCAPE PRECAIRE

2


Il est comme porté à une vive incandescence par la maladie et l'amour,

Cet amour que lui offre une femme d'exception riche de foisonnements.

Un femme qui l'enchaîne à elle d'une intense passion démesurée....

Il s'est avéré un jour que la rare obstination de leur liaison secrète

Était née de l'obligation d'une réponse à claquer à la gueule de l'oubli.

 

Tandis que la maladie, cette apocalypse aux où le néant délire....

Elle propose la sourde évidence de paysages vidés de présence humaine.

Suivant de peu l'éclair, le traumatisme provoqué est déterminant

Qui participe à l'irrésistible et lente progression de la désespérance.

L'avenir semble dès lors, un danger majeur qu'il faudra éconduire.

 

(A SUIVRE...)