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06/06/2013

CHRONIQUE DE PHILIPPE MEYER : 06/06/2013

 

CHRONIQUE DE PHILIPPE MEYER 

06/06/2013

LA PARISIENNE LIBEREE : "LE ROUGE EST DE RETOUR"

 

LE ROUGE EST DE RETOUR
Portrait de Jean-Luc Mélenchon
Paroles et musique : la Parisienne Libérée


Certains apprennent leur histoire
Sur les bancs du lycée
Lui s’est trouvé sans crier gare
Enfant expatrié
Dans la dérive des continents
De la Méditerranée
Tout ce qui comptait pour lui avant
S’est soudain détaché

Il a compris à ses dépens
Que ce qui dépend de soi
Est profondément différent
De ce qui n’en dépend pas
Depuis sans relâche il agit
Sur ce qui dépend de lui
Si chacun en faisait autant
On serait tous présidents !

Il organise mai 68
A seize ans dans le Jura
Réveille l’animal politique
Et découvre sa voix
Les gens commencent à l’écouter
Il emporte le bal
En embrasant les assemblées
D’un verbe radical

Devenu leader étudiant
Prosélyte efficace
Il est Trotskyste quelque temps
Jusqu’à ce qu’un ange passe
Rassembler les forces à bâbord
Réaliser l’union
Tapez si vous êtes d’accord
Le 3615 TONTON

C’est quelque chose d’être sénateur
Il s’impressionne lui-même
Devenir ministre est un honneur
Pour le gosse des HLM
Toujours à gauche, oui mais de quoi ?
Il en perd son latin
Quand le coup de tonnerre s’abat
Il marche son chemin

Il a compris à ses dépens
Que ce qui dépend de soi
Est profondément différent
De ce qui n’en dépend pas
Depuis sans relâche il agit
Sur ce qui dépend de lui
Si chacun en faisait autant
On serait tous présidents !

Mais qu’est-ce que c’est l’opposition
Si on ne peut plus dire non ?
Comment un « NON » une fois traduit
Peut-il devenir un « OUI »?
A quoi servent les bancs publics
Si on ne parle plus d’amour ?
Une révolution chromatique :
Le rouge est de retour
(bis)

NOCES FLAMBOYANTES

chemin de soleil.jpeg

 

NOCES FLAMBOYANTES

 

L'amour gardera longtemps encore

Le secret bien gardé de son alchimie.

Il trébuchera toujours si l'on ne sait endiguer

La lente corrosion des certitudes humaines.

 

Il demande d'évidence une vigilance de tous les instants

Et nous devons faire face à l'inaltérable complexité des choses,

Tant les drames naissent de nos difficultés à nous exprimer.

 

Reflets de toutes ces ombres comme obstacle à la transparence.

Et quand nous parvenons, par exception, à clarifier notre pensée,

Ça n'est qu'après avoir mené grande lutte pour mieux la formuler.

 

En cela, nous nous abîmons au brasier inefficace de l'affrontement

Dans la plainte d'un manque de tendresse, d'une réticence charnelle

Ou pire encore, dans l'épaisseur grise de silences mortifères à l'affut.

 

Il est tellement plus difficile de s'aimer dans la beauté

Que de s'ignorer dans l'écho névrotique de la laideur.

 

S'impose dès lors le moment où il devient sage de s'attacher

A oublier les épisodes douloureux de nos histoires particulières.

Celui aussi d'emprunter à contre-sens le chemin de soleil connu

Dans les trace somptueuses d'un amour exalté aux ailes de lumière,

En une lente progression apaisée au cœur d'un marginal silencieux.

 

P. MILIQUE

 

NICOLAS CASSAGNEAU (Captation personnelle) "NICO AND CO"

 

NICOLAS CASSAGNEAU

 

(Captation personnelle)

 

"NICO AND CO"

 

(MICHEL LORENZO, LE RETOUR)

 


 

 

A LA PISTOUFLERIE 

 

CASSAGNABERE-TOURNAS

LE 11 MAI 2013

05/06/2013

CHRONIQUE DE PHILIPPE MEYER : 05/06/2013

 

CHRONIQUE DE PHILIPPE MEYER 

05/06/2013

GEORGES PEREC "TOUT AUTOUR DE BEAUBOURG 2"

 

GEORGES PEREC

"TOUT AUTOUR DE BEAUBOURG  2"

Lu par Anne KESSLER

 

Issu du recueil

L’INFRAORDINAIRE (1989)

Le Seuil

 

« Les journaux parlent de tout, sauf du journaliser. Les journaux m’ennuient, ils ne m’apprennent rien ; ce qu’ils racontent ne me concerne pas, ne m’interroge pas et ne répond pas davantage aux questions que je pose ou que je voudrais poser.

Ce qui se passe vraiment, ce que nous vivons, le reste, tout le reste, où est-il ? Ce qui se passe chaque jour et qui revient chaque jour, le banal, le quotidien, l’évident, le commun, l’ordinaire, l’infra-ordinaire, le bruit de fond, l’habituel, comment en rendre compte, comment l’interroger, comment le décrire ? »

Voilà le programme d’inventaire, d’anthologie personnelle que Pérec adresse à tout le monde de ses lecteurs : la description de ce qui nous meut, dans le quotidien, finalement si proche, et si universel

 

Choix de Laurence Courtois

Prise de son, montage, mixage : Bernard Lagnel, Adrien Roch

bernard lagnel,Assistant à la réalisation : Pauline Ziadé 

Réalisation : Christine Bernard-Sugy

LA PARISIENNE LIBEREE : "FINANCEMENT CAMPAGNE [chanson cryptée]"

 

FINANCEMENT CAMPAGNE

[chanson cryptée]


Paroles et musique : la Parisienne Libérée


[citation L. Ferrari / N. Sarkozy - TF1 12.03.12]
« - Plusieurs sites internet affirment que le colonel Kadhafi
aurait financé votre campagne en 2007, est-ce que c’est vrai?
- Ah ben dites-moi s’il l’avait financé j’aurais pas été très reconnaissant. »


Il paraît qu’il y aurait
Enfin, il semblerait
Que peut-être il se pourrait
Si c’était avéré
Y avoir eu un mémo
Qui si ça se trouve est faux
Évoquant un cadeau
De cinquante millions d’euros

GEN/ NS V. MEMO DG
FINANCEMENT CAMPAGNE

TOTALEMENT RÉGLÉ

Un document crypté
Hyperhiéroglyphique
Qu’il faudrait déchiffrer
De manière scientifique
Si « NS + BH »
Semble être une addition
On ignore qui se cache
Derrière l’opération !

GEN/ NS V. MEMO DG
FINANCEMENT CAMPAGNE

TOTALEMENT RÉGLÉ

Simple memorandum
Que rien n’authentifie
Ne prouve pas que la somme
Ait quitté Tripoli
Via des comptes offshore
Direction le Panama
Pour financer l’essor
D’un petit candidat

GEN/ NS V. MEMO DG
FINANCEMENT CAMPAGNE

TOTALEMENT RÉGLÉ

Le prétendu Leader
Et présumé Tyran
Fut l’invité d’honneur
Du néo-président
Leur collaboration
Aurait pu continuer
Si la révolution
N’avait pas tout gâché

GEN/ NS V. MEMO DG
FINANCEMENT CAMPAGNE

TOTALEMENT RÉGLÉ

Si « NS + BH »
Semble être une addition
On ignore qui se cache
Derrière l’opération

GEN/ NS V. MEMO DG
FINANCEMENT CAMPAGNE

TOTALEMENT RÉGLÉ

AS-TU SU COMBIEN JE SAVAIS MAL T'AIMER ? 5

PERE MORT.jpeg

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter)  le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...


AS-TU SU COMBIEN JE SAVAIS MAL T'AIMER

5


Il est des blessures infinies d’emblée indélébiles,

Alors lorsqu'il s'agit de survivre dans l'obscur! …

Tu navigues désormais sur une mer plus tranquille

A la lumière d'un soleil de paix depuis toujours mérité,

Enfin étranger au noir persistant de mon infirmité d'être,

Tandis que l'avalanche émotionnelle précise l'interrogation :

Que vont devenir toutes les larmes extraites de spasmes à vif,

Celles-là même que nous n'avons jamais su verser ensemble

Tenues si longtemps secrètes qu'elles ne hantent plus que l'invisible ?

 

As-tu compris au gré d'un jour, Papa, combien je savais mal t'aimer ?

(FIN)

 

 

P. MILIQUE

CHARLES-BAPTISTE (Captation Personnelle) " C'EST CETTE ANNÉE "

 

CHARLES-BAPTISTE 

(Captation Personnelle)

" C'EST CETTE ANNÉE "

 

AU  "MAGIC MIRRORS"

FESTIVAL ALORS... CHANTE!

MONTAUBAN

LE 8 MAI 2013

04/06/2013

GEORGES PEREC : "TOUT AUTOUR DE BEAUBOURG"

 

GEORGES PEREC

"TOUT AUTOUR DE BEAUBOURG"


Lu par Guillaume GALLIENNE

Issu du recueil

L’INFRAORDINAIRE (1989)

Le Seuil

 

 

« Les journaux parlent de tout, sauf du journaliser. Les journaux m’ennuient, ils ne m’apprennent rien ; ce qu’ils racontent ne me concerne pas, ne m’interroge pas et ne répond pas davantage aux questions que je pose ou que je voudrais poser.

 

Ce qui se passe vraiment, ce que nous vivons, le reste, tout le reste, où est-il ? Ce qui se passe chaque jour et qui revient chaque jour, le banal, le quotidien, l’évident, le commun, l’ordinaire, l’infra-ordinaire, le bruit de fond, l’habituel, comment en rendre compte, comment l’interroger, comment le décrire ? »

 

Voilà le programme d’inventaire, d’anthologie personnelle que Pérec adresse à tout le monde de ses lecteurs : la description de ce qui nous meut, dans le quotidien, finalement si proche, et si universel

 

Choix de Laurence Courtois

 

Prise de son, montage, mixage : Bernard Lagnel, Adrien Roch

 

bernard lagnel,Assistant à la réalisation : Pauline Ziadé

 

Réalisation : Christine Bernard-Sugy

CHRONIQUE DE PHILIPPE MEYER : 04/06/2013

 

CHRONIQUE DE PHILIPPE MEYER 

04/06/2013

LA PARISIENNE LIBEREE : "JE NE DESCENDS PAS DE MON DRAKKAR"

 

LA PARISIENNE LIBEREE

"JE NE DESCENDS PAS DE MON DRAKKAR"

Paroles et musique : La Parisienne Libérée

 

Aventurière et romantique
Elle arrive un jour à Paris
Dans une famille des quartiers chics
En plein cœur de la bourgeoisie
Au début ça se passe pas trop mal
Mais voilà qu’elle s’éprend du fiston
Ils se marient, ça fait scandale
Aux critiques elle répond :

 

Je ne descends pas de mon drakkar
Je ne viens pas servir le café
Je ne m’habillerai pas en noir,
Il faudra vous habituer
Je tourne un film en couleur
Que ça vous plaise ou non
Et vous ne me faites pas peur
Action !

 

Changer de codes, changer d’habits
C’est pas le tout d’entrer dans la ronde
Elle s’aperçoit petit à petit
Qu’il faut aussi changer le monde
En redoutable juge des neiges
Elle scandalise la République
Remet en cause les privilèges
Aux puissants, elle réplique :

 

Je ne descends pas de mon drakkar
Je ne viens pas servir le café
Je ne m’habillerai pas en noir,
Il faudra vous habituer
Je tourne un film en couleur
Que ça vous plaise ou non
Et vous ne me faites pas peur
Action !

 

Dans un débat héxagonal
Plutôt bercé par le chant du coq
C’est une voix originale
Qui fait des propositions chocs
Fini les cortèges militaires
A bas les vieilles écoles d’élite
Il faut sortir du nucléaire
Faire de l’écologie politique

 Je ne descends pas de mon drakkar
Je ne viens pas servir le café
Je ne m’habillerai pas en noir,
Il faudra vous habituer
Je tourne un film en couleur
Que ça vous plaise ou non
Et vous ne me faites pas peur
Action !