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25/01/2013

SE RENCONTRER ENCORE 13

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A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter)  le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...


SE RENCONTRER ENCORE

13


«Tout à notre dialogue, il m'avait échappé que son attitude, peu à peu, s'était modifiée. Je l'observais quelques instant et me rendis compte que, le regard comme absent, elle ne m'entendait plus. Elle faisait mine d'écouter, certes, mais elle n'entendait plus.

A force de déplacements furtifs, elle s'était subrepticement rapprochée des limites du quai. Une nouvelle rame entrait en station dans le chuintement sifflant feutré de ses pneumatiques. Au moment où je m'approchais d'elle une fois encore, elle porta sa main à son visage et, après une brève hésitation, enleva ses lunettes m'offrant ainsi, pour la première fois, l'image troublante de son regard. Un regard d'un azur soutenu, sincère et passionné. Terriblement déterminé aussi, jusqu'à devenir d'acier. Pendant un court laps de temps, j'ai pu observer la profondeur des ses grands yeux, bleus et étincelants, qui me dévisageaient fixement sans, j'en suis convaincu, la moindre peur naissante. Puis, d'une rotation du corps brusque et saisissante de promptitude, et tout en proférant des paroles que je ne parvins pas à comprendre et qui me resteront à jamais inaccessibles, elle se précipita sur la voie. Sa silhouette disparu comme au ralenti sous le monstre d'acier accompagnée par les hurlements d'effroi d'une foule comme pétrifiée par l'horreur absolue et définitive de l'acte qui venait d'être perpétré là, sous ses yeux. Déjà il était trop tard. Un trop tard irréversible. Mortel.»

(A SUIVRE...)

 

 

02/01/2013

LA VIE COMME ALÉA

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LA VIE COMME ALÉA

 

C’est une vie passée à éprouver les limites de la résistance,

Enchevêtrement d’incertitudes sur fond de mots et de désastre,

Conséquence de l’espace sans lumière où il s’est enfermé.

 

Il est devenu impératif pour lui, il doit se résigner,

D’engager l’indispensable processus de conversion.

 

Fondamentalement écartelé entre

Des perspectives aux radicales différences,

Il perçoit combien il lui faut se détourner du passé

Et envisager l’infini d’autres possibilités.

 

Alors, dans son tout nouveau désir

De dépassement et de dépaysement,

Son esprit de nouveau prêt à prendre son envol

Approuve de ne jamais cesser de commencer

Cette existence fiévreuse, en perpétuelle ébullition.

 

Le bon usage de ce qui ne cesse de le hanter

Illumine les enjeux de l’achèvement et de l’inachèvement

Parés des vertus de l’inconnaissable et de l’imprévisible.

Magistrale ode à la vie comme aléa au désordre certain.

 

P.  MILIQUE

31/12/2012

OUTRAGE RELATIONNEL

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OUTRAGE RELATIONNEL

 

C'est avec une forme d'opiniâtreté douteuse

Condamnée à l'impasse donc à l'échec,

Qu'il s'était sans prudence investi

Dans cette improbable aventure

Consistant à prendre d'emblée le parti

De tous les oubliés, vagabonds du monde.

 

A force de lutter adossé au mur,

La gravité de l'outrage relationnel

Est devenue aveuglante de clarté.

 

Avec un soupir d'infini soulagement,

L'apparence d'une normalité affichée

S'est un jour dissoute en un lourd silence

Dans la désintégration parvenue d'une vie gâchée,

Dans l'élaboration de mensonges délibérément établis.

Pour rien.

 

P. MILIQUE

06/12/2012

ELUARD ET LA RESISTANCE: "CE JOUR LA J'EN TEMOIGNE. CHRONIQUE DU TEMPS DE L'OMBRE 1940 1944"

 

 

ELUARD ET LA RESISTANCE

 

CE JOUR LA J'EN TEMOIGNE. CHRONIQUE DU TEMPS DE L'OMBRE 1940 1944 

25/08/1976 - 03min11s

 

 

Témoignages sur le rôle du poète PAUL ELUARD dans les mouvements de résistance. - VERCORS, écrivain et résistant raconte son amitié avec ELUARD et la parution du recueil "L'honneur des poètes", puis la rencontre avec Aragon et Elsa Triolet - Madeleine BRAUN, secrétaire du Front National clandestin, parle des revues littéraires de la résistance (BT couvertures des revues) - Claude MORGAN, écrivain, évoque la parution de la revue "Les Lettres françaises" et son envol grâce à la collaboration d'Eluard. Banc titre du poème "Courage" d'Eluard. GP signature de Paul Eluard - Madeleine BRAUN raconte comment le poème "Liberté" de Paul ELUARD a pu paraître officiellement dans la revue de Max Pol FOUCHET avant qu'elle ne devienne clandestine : le censeur de Vichy ne l'ayant pas lu jusqu'à la fin, a pensé qu'il s'agissait d'un poème d'amour. Le poème étant paru sous le titre "Une seule pensée" et pas encore sous son titre actuel "Liberté".

 

Production

 

Antenne 2

Générique

 

Panigel, Armand

 

Vercors-écrivain ; Morgan, Claude ; Braun, Madeleine

04/12/2012

UNIVERS DE CAUCHEMARS

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UNIVERS DE CAUCHEMARS

 

 

Le passé et le présent se mêlent en un univers de cauchemars

Ouvrant des gouffres insondables gigantesques de noirceurs

En ce théâtre de l'intime qui frôle de sombres abîmes railleurs

Où la folie et la mort guettent tout sourire les humains égarés.

 

Dans ce combat paradoxal au cœur duquel il se débat

S'exaspère une longue séquence aiguisée au plus terrible

Quand la solitude et la peur deviennent insupportables.

 

Alors il sent bien qu'il s'enfonce au charnu profond de sa tragédie,

Identifiant soudain la nécessité pressante de veines à ouvrir...

 

P. MILIQUE

09/11/2012

UN DEVENIR DE MYSTÈRES

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UN DEVENIR DE MYSTÈRES

 

 

Devant l'imminence programmée de sa propre disparition,

Des tensions pesantes traverses sans discontinuer

Les troublantes interrogations sur son identité.

 

Dépourvues de raisons d'espérer une quelconque rémission,

Ses illusions s'évaporent dans des lignes de fuites fracturées.

 

Dans l'intime connaissance de ce naufrage inévitable

Qui ne parvient pas à brouiller les pistes,

Il éprouve un désagréable pincement au cœur

A vivre cette maturité difficile et désabusée qui se maintient,

Toujours au seuil à la limite, à l'exacte frontière

Des prises avec ce réel virginal, puisque insoupçonné,

Qui l'accule au cynisme et le voue à l'amertume.

 

Une subtile concision du négatif donne naissance

A ce rire qui n'est qu'un mécanisme acquiescent et nerveux,

Véritable et incomplet puzzle d'un force envoûtante,

Initiatrice d'un devenir enveloppé de rêves, donc de mystères.

 

P. MILIQUE

04/09/2012

AU TREMBLEMENT DE L’INCERTAIN

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AU TREMBLEMENT DE L’INCERTAIN

 

Face aux tremblements de l’incertaine lumière

Le regard invente la vision d’un espace idéal,

Détournement de vérité qui donne à l’ensemble un goût amer.

 

Il flotte toujours un trouble instant

Au cœur de la netteté d’un monde

Devenu parfois lieu de voyage immobile.

 

Entraîné jusqu’à la source du désactivé,

Il conserve son intime part au mystère

Des choses assujetties au définitif du révolu,

Avec une sorte de nostalgie qui est singulière

A ce devenir murmuré en tons de confidences inattendues.

 

P.MILIQUE

23/08/2012

SCULPTEUR DE MOTS

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SCULPTEUR DE MOTS

 

Il aime à se prétendre tel un viking en acier trempé,

Alors que chacun le sait débordant de bleus à l’âme…

 

Pour s’expurger de cette flagrance, il tente une écriture

Qui se trouve dans l’instant même proposée

Par l’ inquiétude reflétée au fil de sa plume effilée.

 

Confronté à des situations rapidement plus que délicates,

Il s’applique à effectuer sur le texte un travail obsessionnel,

A le peaufiner encore, soupesant jusqu’à la moindre virgule,

Tâchant de connaître enfin la portée de ces armes invisibles

Que sont la tonalité intrinsèque des mots

Et l'induction connotée de certains silences.

 

Avec un peu plus de folie et davantage d’audace,

Il résume son rapport presque permanent au monde

En empruntant le chemin de halage d’une rare intensité

Qui accueille les pas de cette silhouette qu’il aimerait devenir:

L’ombre portée d’un sculpteur passionné de la langue et des mots.

 

P. MILIQUE

22/08/2012

JE DENONCE 23

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Je dénonce les Hommes

Qui ont laissé les Femmes

Devenir le nerf de certaines guerres...


Je dénonce

Sans distinction ni exclusive

Tous ces marcheurs au pas de Loi!

16/08/2012

LENTEURS PASTEL

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LENTEURS PASTEL

 

 

 

Les mots ne portent plus rien que la haine des autres,

 

Entremêlant les crises stridentes de la vie intérieure

 

En un glissement alangui vers l'introversion, puis l'aphasie.

 

 

 

Cela traduit de lui l'inflexible témoin partiel contraint

 

D'une douleur entretenue au brasier sans cesse alimenté

 

Par le lourd secret d'un présent réputé inconciliable.

 

 

 

Face à ce glauque absolu qu'est l'abomination,

 

Il se retrouve piégé dans oppressif de l'esprit.

 

 

 

Au regard de l'extrême, aucune échappatoire possible,

 

L'inquiétude dessinée en creux d'une ultime situation

 

Conjugue l'expérience métaphysique et la splendeur du terrible

 

Et choisissant le flou radieux d'une lumière en devenir,

 

Riche enfin d'épures fertiles aux fines lenteurs pastel.

 

 

 

P. MILIQUE

 

23/06/2012

JE ME REPROCHE 21

 

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Je me reproche

D'être devenu ce voyageur solitaire

Qui rebrousse chemin dès que,

Naviguant sur d'autres rivières

Et d'autres fleuves venant d'un autre monde,

Surgit le mystère épais

D'une évidence qui n'est plus.

19/06/2012

Buster KEATON parle de la technique du cinéma muet

Buster KEATON parle de la technique du cinéma muet

Plein feu sur les spectacles du monde - - 05min03s

Buster KEATON parle de la technique du cinéma muet qui est devenu un "art perdu". On ne peut revenir en arrière. Il raconte ses débuts au music-hall, puis rend hommage à Chaplin, maître du comique et du tragique. (interview en anglais avec traduction alternée).

 

Générique

Wilmet, René
Monestier, Marianne
Keaton, Buster