26/10/2013
LE BONHEUR DE T'AIMER 2
A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...
LE BONHEUR DE T'AIMER
2
Le manque et l’entière conscience désespérée de ce manque m’exaspère,
Avec la blessure supplémentaire, vague rugissante au vif de l’abstinence,
De ne pouvoir te caresser de mes doigts ni t’effleurer de mes lèvres.
C’est un tel bonheur, une telle tempête irrationnelle que de t’aimer.
Comment pourrais-je combler à mon côté l’espace de ton absence ?
J’en éprouve toutefois le délicieux vertige dans ma capacité à t’imaginer,
A créer le lieu où installer l’attention délicate que chacun porte à l’autre.
Il est inévitable que dans la réminiscence embrasée de ces instants-là
Le réel flanche pour laisser la place à l’imaginaire, à un idéal de rêveur.
Mon envie est si grande du bonheur de partager un jour à tes côtés
Ne serait-ce qu’un minuscule, un infinitésimal fragment d’univers,
De prolonger avec toi un tendre voyage dans les méandres de l’amour.
De vivre en harmonie dans la traque obstinée de l’authentique échangé.
De connaître ces moments de paix tant attendus au fil du maintenant.
De parvenir à me libérer du passé à l’aube apaisante des mots simples.
De ces mots gorgés de promesses qui germent dans les cœurs exaltés.
(A SUIVRE...)
P. MILIQUE
09:17 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : au magma présent de l'écriture, bonheur, aimer, manque, entier, conscience, désespérer, exaspération, blessure, supplémentaire, vague, rugissement, vif, abstinence, puvoir, caresser, doigt, effleurer, lèvres, tempête, irrationnel, pouvoir, combler, côté, espace, absence, éprouver, délicieux, vertige, capacité, imaginer, créer le lien, installer, attention, délicatesse, porter, l'autre, inévitable, réminiscence, embraser, réel, flancher, laisser la place, idéal, rêveur, envie, grandeur, partager, journalier
18/10/2013
SONGE CARESSANT
SONGE CARESSANT
Sur l'étroit sentier du jamais encore foulé
Surgit parfois l'inattendu et le déroutant.
Les forces de l'ordre et du désordre
Qui trament l'imaginaire amoureux
Installent un rapport inédit au monde.
S'il est un chemin sur lequel il est aisé de se perdre,
C'est bien celui, quêteur, qui se cache
Sous l'envoûtante flambée d'amour.
Victime de ses propres égarements,
Il perçoit le retour d'une lumière dans le désert
Qui devient rayonnement d’extrême douceur.
Petit miracle de sensibilité et de délicatesse
Débordant d'une toute puissance sublime et dérisoire
Qui ouvre grand l'horizon d'un probable
Et transforme la vie en songe caressant
Ne serait-ce que pour brûler un peu de désespérance.
P. MILIQUE
17:49 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : caresse, amoureux, amour, envoûté, sensibilité, douceur, sublime, délicatesse, égarements
07/10/2013
DANS LES COULISSES D'UN RÊVE
DANS LES COULISSES D'UN RÊVE
Dans les coulisses d'un rêve
Est tapie l'alchimie singulière
Qui mêle en une grande ronde festive
Les complicités touchantes et les admirations pudiques,
Les souvenirs marquants et les enthousiasmes fougueux.
Dans les sinueuses coulisses d'un rêve
S'élève la certitude que l'amour n'a pas d'âge,
Séduit qu'il est par la vision enchanteresse
D'une beauté sentencieuse pleine de délicatesse,
D'une fine silhouette a l'allure gracieuse, lumineuse aussi.
Rien ne saurait être plus beau qu'un sourire rencontré
Dans les galeries exubérantes d'un rêve resté inédit.
P. MILIQUE
09:12 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, coulisses, rêve, tapi, alchimie, sinularité, singulier, mêler, grand, rond, rondeur, festif, complicité, touchant, admiration, pudique, souvenir, marquer, marquant, enthousiasme, fougueux, sinueux, élever, certitude, amour, âge, séduire, vision, enchanteresse, diablesse, beauté, sentencieux, plénitude, délicatesse, fin, finesse, silhouette, allure, gracieux, lumineux, savoir, sourire, rencontre, galerie, exubérant, esubérence, rester, inédit
20/09/2013
A L’INFINITIF
A L’INFINITIF
Rester une fois encore à l’écoute de la nuit qui tombe
Flâner, en marche pour l’insaisissable
Tenter de se soustraire à la brutalité du monde
Se révolter avec la délicatesse d’un espoir insensé.
Irradier de tout son éclat les noires interrogations
Arpenter des territoires à la fois charnels et invisibles
Se dresser face à l’absurdité dominante
Changer le cours vertigineux de la passion.
Déchiffrer les ténèbres jusqu’à la démesure
Explorer avec obstination d’autres intérieurs
Fragmenter les rêves, trop souvent réducteurs
Regretter amèrement les espoirs déchus.
Perturber avec sérénité la trop parfaite harmonie
Soigner à l’intérieur pour ne pas être vu
Se reconnaître malgré l’obscurité
S’abolir dans la conscience douloureuse d’une chape d’amertume.
Avoir le sentiment poignant d’une présence illusoire
Dériver prostré sur un lac d’impressions étranges
Obéir aux tourbillons sensoriels
Partager le malaise des forces obscures.
Neutraliser les contraires d’un monde disparate
Détester la beauté, surtout si elle est silencieuse,
Escamoter les lieux aux apparences fuyantes
Traverser la démesure ravageuse du sublime.
Aimer les tourments, les envolées émotionnelles,
Disperser les lignes de rupture au-delà des zones plus que lointaines
Mettre en évidence la présence potentielle des possibles
Se désespérer au quotidien dans une solitude tendue à l’extrême.
Être aux prises avec ses propres déchirements
Avoir, illuminé, des fulgurances surréalistes
Se faire voler la vie par inattention
Proférer tranquillement de misérables mensonges.
Respirer intimement, tout en pudeur,
Initier une troublante rencontre au seuil d’horizons magiques
Chercher d’instinct de la douceur dans le souvenir prégnant de la tendresse
Se sentir aspiré par le tourbillon impétueux des eaux troubles.
Avoir des exigences démesurées
Faire passer la vie dans les mots
Relier, avec application, tous les fils ténus
Se préserver des effets pervers d’une mémoire seulement désireuse d’oubli
Maintenir l’ombre de l’absent dans l’ombre de l’absence
Observer que les morts aimés ne meurent jamais.
Comment échapper à la pesanteur des mots ,
A leur rugosité dérangeantes?
Avec beaucoup d’inconscience, j’ai entr’ouvert l’armoire des mots
Pour les utiliser avec beaucoup d’humilité.
Les voilà maintenant jetés en pâture
Ils s’abîment déjà et crissent sous les pieds agressifs
D’un temps qui passe au plus près d’une ombre défaillante.
Celle, obsédante, du miracle précaire de l’écriture.
P. MILIQUE
17:31 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, à l'ecoute, la nuit tombe, flâner, en marche vers l'insaisissable, tenter de soustraire, la brutalité du monde, se révolter, délicatesse, espoir insensé, irradier de tout son éclat, noires interrogations, arpenter les territoire, charnel, invisible, se dresser, absurdité dominante, changer le cours de l'histoire, vertige de la passion, beaucoup d'inconscience, l'armoire des mots, beaucoup d'humilité, jeter en pâture, s'abîmer, crisser, pieds agressifs, le temps qui passe, ombre défaillante, obséder, miracle précaire, écriture, écrivain
30/08/2013
LA BOÎTE A LETTRES: GUY DE MAUPASSANT A ROBERT PINCHON
LA BOÎTE A LETTRES
GUY DE MAUPASSANT A ROBERT PINCHON
BIBLIOTHÉCAIRE, JOURNALISTE, CRITIQUE DRAMATIQUE,
ET
AMI INTIME DE MAUPASSANT.
01:15 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, stendhal, sophie d'uvaucel, lettre, plaisir, revenir, saint-pierr, fête, paraesse, acte manqué, trouver, pavé, marbre, église, joncher, fleur, feuille, laurier, meurtrir, répandre, odeur, suave, fort, convenir, nerfs, jolie, femme, ^m, doux, dstinée, frapper, délicatesse, patriotisme, ardent, indigné, mépris, sincère, haine, estimer, se mêler, affaire, publique, expérienc, expérimenter, préfet, haile, rappeler, net, clair, budget
29/08/2013
LA BOÎTE A LETTRES: JEAN-MARIE SOTIN DE LA CONDIERE AUX CITOYENS DE LA LOIRE INTERIEURE
LA BOÎTE A LETTRES
JEAN-MARIE SOTIN DE LA CONDIERE
AUX
CITOYENS DE LA LOIRE INTÉRIEURE
01:17 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, stendhal, sophie d'uvaucel, lettre, plaisir, revenir, saint-pierr, fête, paraesse, acte manqué, trouver, pavé, marbre, église, joncher, fleur, feuille, laurier, meurtrir, répandre, odeur, suave, fort, convenir, nerfs, jolie, femme, ^m, doux, dstinée, frapper, délicatesse, patriotisme, ardent, indigné, mépris, sincère, haine, estimer, se mêler, affaire, publique, expérienc, expérimenter, préfet, haile, rappeler, net, clair, budget
28/08/2013
LA BOÎTE A LETTRES: STENDHAL A MADEMOISELLE SOPHIE D'UVAUCEL
LA BOÎTE A LETTRES
STENDHAL A MADEMOISELLE SOPHIE D'UVAUCEL
(© Musée des Lettres et Manuscrits)
Mademoiselle Sophie d'Uvaucel, chez
M. le Baron Cuvier, an Jardin du Roy, à Paris.
Rome, 28 Avril [1831].
Mademoiselle,
Votre lettre me fait le plus grand plaisir. Je reviens de Saint-Pierre où il y avait une fête. Ma paresse me l'a fait manquer. J'ai trouvé le pavé de marbre de l'église jonché de fleurs et de feuilles de laurier. Ces feuilles un peu meurtries répandaient l'odeur la plus suave, point trop forte, ce qui convient à mes nerfs de jolie femme. Mon âme était bien disposée. Votre lettre a paru comme un jour doux destiné à frapper des yeux délicats. Dans mes jours de patriotisme ardent, elle m'eût indigné. Je méprise sincèrement, et sans haine, la plupart des gens que vous estimez. Pour se mêler d'affaires publiques, il faut de l'expérience. Peut-être M. Dejean, ou tout autre jeune homme nommé préfet par M. Guizot, sera-t-il un homme habile en 1840. Mais rappelez-vous que l'œil du public voit nettement et clairement au bout de six mois ce qui se passe dans le cœur de tout homme qui reçoit plus de 20.000 francs du budget et le rôle de Pénélope est dangereux. Mais parlons de fadaises. Vous avez vu quelques très jeunes gens faire de grandes fortunes. Soyez convaincue que quelles que soient les phrases et les apparences, pendant deux ou trois mois de leur vie, ils ont été comme Julien. De 1806 à 1813, j'ai été à peu près aide de camp de M. le comte Daru. Il était très puissant à Berlin en 1806, 7, 8, à Vienne en 1809. J'étais dans une sorte de faveur à Saint-Cloud en 1811. Je vous assure que personne n'a fait une grande fortune sans être Julien. La forme de notre civilisation exclut les grands mouvements, tout ce qui ressemble à la passion.
De là, le rôle pitoyable des femmes. La société actuelle ne les emploie que comme intrigantes. Voyez MMmes Récamier, Pastoret, Rumfort. Il faut pour avancer être doux, humble, faire vingt visites en bas de soie par semaine. Un jour que le protecteur s'ennuiera, un jour de pluie à Saint-Cloud, au mois d'octobre, un trait de bassesse bien placé vous vaudra une préfecture. Je méprise les charges. Julien n'est pas si futé qu'il vous le paraît.
Le jeune homme de dix-huit ans est niais à Paris. Il songe toujours au modèle à imiter. Et quelques-fois il y a quatre règles contradictoires sur la façon dont il faut tirer son mouchoir de sa poche chez une duchesse. Cette perplexité au moment où il s'agit de choisir entre des règles contradictoires, aidée par les trois changements de tenue par 24 heures, qui ont lieu à Paris est cause de la niaiserie. Nos jeunes paysans du Dauphiné savent très bien suivre leur intérêt. J'aime à discuter sur le cœur humain, chose difficile avec les Françaises, qui presque toujours mentent pour se conformer à la règle 1451 qui régit leur conduite ou à la règle 8.600. Votre lettre est infiniment plus sincère qu'aucune que vous m'ayez écrite. Elle ne blâme pas assez le roman en question. Vous avez adouci. Il fallait m'écrire le premier jour. II y avait à Venise un homme qui, pour aimer sa femme, avait besoin qu'elle lui donnât des soumets. Je suis cet homme. Rien ne m'ennuie comme le compliment. Si j'en avais 10.000 comme cela, pense-je, on me ferait baron et académicien. Mais que faire d'un fagot ou deux? Cela ne suffit pas pour chauffer le four. Soyez donc, je vous en supplie, Mademoiselle, ultra-sincère avec moi plus le soufflet sera fort, plus je sentirai la vie.
Mme Az[ur] me croit l'original de Julien parce que pour être nommé Inspecteur du Mobilier, le général Duroc qui m'aimait (par parenthèse à cause de ma sincérité) voyant fils de noble chevalier Beyle dans mon extrait de baptême, me donna le De Beyle dans le projet de décret qui fut signé le 11 août 1810. Alors commença pour moi l'époque du plus grand bonheur. Pour en revenir, la lettre de Mme Az[ur] qui m'accable des plus grands mépris, a fait toute ma joie pendant un voyage que j'ai fait à Capo d'Istria et j'y songe encore après un mois. Si j'avais voulu faire le Julien dans le salon de M. Aubernon, chez M. Pastoret que je ne suis jamais allé voir au Luxembourg,' chez M. de Lafayette, etc., etc., je serais tout au moins préfet de Guéret. Mais je serais destitué, car certainement j'aurais administré comme M. Pons de l'Hérault, préfet du Jura. Gardez cette ligne pour vous. Elle me porterait dommage dans ma retraite. De 15.000 je suis tombé à 10.000.
Si je tombais plus bas, il n'y aurait pas moyen de vivre avec la dignité nécessaire. Ici, je veux dire au midi des Apennins, le public n'est dupe d'aucune affectation. Vous avez beau vous étaler avec une noble négligence sur quatre chaises à la promenade, la canaille ne vous estime qu'au prorata de la dépense que vous faites. Nous avons pour ennemis les libéraux depuis Bologne1, les ultras depuis 1789. Le rôle d'un agent français est difficile, très difficile. Il faudrait en avoir moins et les mieux payer. Autrement je me renfermerai dans une nullité complète comme mon prédécesseur, qui s'est mis cependant à danser dans l'unique café de ma ville en apprenant la nouvelle des ordonnances du 25 juillet 2. J'ai passé cinq jours à Florence sans trouver le temps de monter à la Galerie ou d'aller au Palais Pitti. J'ai cherché la vérité, j'ai écrit quatre dépêches à mon ministre. Celle qui décrit ce qui a failli se passer à Florence vous amuserait.
Comme vous êtres Française, il faut ici placer une petite batterie contre le ridicule, donc. vous amuserait, non certes à cause du talent du narrateur, mais par le caractère plaisant des acteurs. Ma dépêche étant sincère aura déplu. Je me le disais en l'écrivant.
Mais par le plus grand des hasards, il peut se trouver un homme de mérite, un Mérimée, dans les bureaux, et je serais bien aise qu'il se dise « Celui-là n'est pas si niais que les autres. » A seize ans, mon père m'a donné 150 fr. par mois pour venir me faire recevoir à l'École Polytechnique. Or cela se passait en 1799. Les nigauds à demi-hypocrites que vous estimez vous mènent tout droit à la Grande Colère du Père Duchêne. Le tigre se réveillera pour repousser l'étranger qui nous méprise et nous donnera tant de soufflets qu'il faudra finir par où il fallait commencer. L'opération n'eût pas duré plus de six mois. Dans l'état actuel du malade, elle durera trois ans. Je vous offre refuge dans une forêt à trois lieues de mon endroit. Ceci est sérieux. Faute de bonne foi, vous êtes flambés. Comprenez-vous l'admirable finesse de mon langage ? Rien de mieux établi que notre correspondance. Rien ne se perd. Daignez donc m'écrire plus souvent. Mes respects à M. et à Mme C[uvier] et à Mme Martial. Dites à tous les niais que je suis devenu très grave, très profond, très digne du docto corpore où je suis. Au fond quelques phrases plus ou moins piquantes me coûtent 5.000 fr. C'était tout le superflu, chose si nécessaire. Ce malheur doit m'ôter la colère et l'envie des sots. Au reste j'ai pitié d'eux ils vont avoir une belle venette d'ici à quelques mois. Voulez-vous le remède ?
Recipe: Sincérité et bonne foi.
01:43 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, stendhal, sophie d'uvaucel, lettre, plaisir, revenir, saint-pierr, fête, paraesse, acte manqué, trouver, pavé, marbre, église, joncher, fleur, feuille, laurier, meurtrir, répandre, odeur, suave, fort, convenir, nerfs, jolie, femme, ^m, doux, dstinée, frapper, délicatesse, patriotisme, ardent, indigné, mépris, sincère, haine, estimer, se mêler, affaire, publique, expérienc, expérimenter, préfet, haile, rappeler, net, clair, budget
26/08/2013
THIBAUD COUTURIER SALLE NOUGARO TOULOUSE LE 27 Septembre 2010
(Captation personnelle)
THIBAUD COUTURIER
SALLE NOUGARO
TOULOUSE
LE 27 Septembre 2010
Thibaud COUTURIER:
Un univers musical et poétique très personnel, caractérisé par des textes dépouillés et des mélodies intemporelles.
Ses jeux de mots multidirectionnels offrent des constructions délicatement incisifs portés par une voix posée.
Mélancolie blues-amer teintée d'humour, calembours à répétition et sensibilité sur le fil....
Un style résolument original!
05:29 Publié dans MUSIQUE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma présent de l'éciture, thibaud couturier, univers musical, poétique, personnel, caractériser, texte dépouillé, mélodie, intemporel, jeu de mots, multidirectionnel, offrir, construction, délicatesse, incisif, porter, voix, poser, mélancolie, blues, amer, teinter, humour, calembour, répétition, sensibilité, sur le fil, style, résolument, original, résolution
29/04/2013
UNE SI BELLE INCONNUE 2
A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...
UNE SI BELLE INCONNUE
2
Elle avait une peau de lait, d'une blancheur que seules l'ingénuité et la candeur permettent d'avoir dit-on. De tout son corps, artistiquement alangui malgré l'inconfort évident de la position adoptée, se dégageait un air de franchise, une sorte d'aura de tranquillité honnête. On aurait dit une madone zen, rien de moins. Et puis elle avait, comme on le voit souvent en pareille situation, déposé le berceau de ses mains réunies en conque entre ses genoux serrés. De longues mains aux doigts fuselés. Des mains délicatement belles.
(A SUIVRE...)
P. MILIQUE
09:20 Publié dans GOUTTES d'ÂME, NOUVELLES | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : belle inconnue, au magma present de l'ecriture, patrick milique, peau, lait, blancheur, ingénuité, candeur, permettre, permission, corps, artistique, alanguir, inconfort, évidence, position, adopter, dégager, air de franchise, sortilège, aura, tranquillité, honnêteté, madone, zen, en pareille situation, déposer, berceau, main, réunir, conque, genoux serrés, longues mains, doigts fuselés, délicatesse
08/02/2013
POÉSIE RÔDEUSE
POÉSIE RÔDEUSE
C'est un texte halluciné et cruellement
A l'indicible dureté, à l'impénétrable douleur,
Qui dit les mélancolies et les noirceurs de l'impulsion
Dans le constat sans détour de l'uniformité honnie
En dénonçant les violentes pressions destructrices d'êtres.
C'est aussi une écriture aux pulsions sensitives
Rare d'unicité par le degré d'exigence optimale
Exprimée dans la puissante émotion qu'il étreint
Au cœur de cette poésie blanche et rôdeuse.
Des instants de vie défilent et cultivent l'art d'un silence
Qui, malgré leur délicatesse à retranscrire les moments sombres
Figent subitement un regard perdu dans un ailleurs grave.
P. MILIQUE
09:51 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, poésie, rodeur, texte, hallucination, cruel, indicible, dureté, impénétrable, douleur, mélancolie, noiceur, impulsion, impulsif, constat, sans détour, uniformité, honnir, dénoncer, violent, pression, destructeur, écriture, pulsion, sensitif, rare, unicité, degré d'exigence, optimal, exprimer, puissance, émotion, étreindre, toucher au coeur, blancheur, instant de vie, défiler, cultiver, l'art du silence, délicatesse, retranscrire, sombre, moment, figer, subit, regard perdu, ailleurs, grave
08/12/2012
ÉTRANGE MÉCANIQUE 3
A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...
ÉTRANGE MÉCANIQUE
3
Il n'empêche que devant tant de mauvaise volonté ostensible affichée, et considérant que la manière initiale un peu brusque n'avait pas tout à fait obtenue les effets escomptés, il s'avisa que l'autre manière restante de soutirer quelque chose de cette vilaine ferraille tout juste bonne à parachever sa mièvre carrière en incompréhensible compression esthético-Césarienne, était peut-être de la prendre par les sentiments! Oui c'est cela, il en était sûr maintenant, il lui fallait user de son charme évident pour apprivoiser cette foutue machine...
Ainsi, tout en glissant pour la énième fois son ticket jaune à bande magnétique dans la fente offerte et réservée à cet usage, mais cette fois avec une doucereuse délicatesse, il lui déclama avec une fougue qu'il ne se connaissait pas et une emphase démesurée des propos empreints de douteuse galanterie. Il ne fit l'économie d'aucun des sentiments en sa possession, des plus élevés, généreux et altruistes, jusqu'à d'autres, et toute honte bue, plus inavouables parce qu'exagérément tendres. Il y avait, oui, une étrange sensualité, objectivement démesuré. Mais, à l'évidence, cette solution était la bonne puisque, cela s’est révélé spectaculairement visible, c'est dont cela dont la machine avait besoin. Elle revendiquait un souhait, un réel désir même à ce qu'une personne, oui ne serait-ce qu'une seule, fasse preuve à son égard d'un minimum de tendresse et d'affection. Pour se faire, elle avait décider de jeter quotidiennement son dévolu sur un quidam quelconque il n'en manquait pas, tous anonymes. Et aujourd'hui c'était tombé sur lui, voilà tout. Et pourquoi pas après tout?
(A Suivre...)
P. MILIQUE
09:21 Publié dans GOUTTES d'ÂME, NOUVELLES | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, étrange, mécanique, empêcher, mauvaise volonté, ostensible, afficher, considération, manière, initial, brusquer, obtenir les effets escomptés, s'aviser, rester, soutirer, vilain, ferraille, parachever, mièvre, carrière, incompréhensible, compression, esthéthique, césarienne, préhension, sentiment, user de son charme, apprivoiser, foutue machineglisser, ticket, bande magnétique, fente, doucereux, délicatesse, déclamer, fougue, emphase, démesuré, propos, empreinté, doutuex, galanterie, faire l'économie, possession, généreux, altruiste, honte, inavouable, exagérer, tendresse
01/11/2012
CHARLY 19
A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...
CHARLY
19
Je suis courbatu, fourbu, vidé. J'ai mal partout.
Je me dirige une dernière fois vers le lieu de villégiature de mon compère Charly. J'écarte, avec la plus douce délicatesse et du bout des doigts, la boule de blanche hermine.
La punkoïde silhouette de poils dort du plus juste des sommeils dirait-on, totalement apaisée et comme habitée d'une inaltérable sérénité, un sourire énigmatique aux lèvres. Insensible désormais à mes tumultueux exodes intérieurs. Le bienheureux!...
Je me retire discrètement, sur la pointe du bout des pieds, envoûté par le charme de son air satisfait. Un peu narquois peut-être, va savoir.
J’éteins la lumière et sors de la pièce.
Le calvaire de ma nuit intime va pouvoir commencer.
P. MILIQUE
FIN
09:16 Publié dans GOUTTES d'ÂME, NOUVELLES | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, charly, courbature, fourberie, évider, attouchement physique, avoir mal partout, se diriger, une dernière fois, lieu de villégiature, compère, écartement, douceur, délicatesse, du bout des doigts, boulette de hasch, blanche hermine, silhouette, poilu, dormir du sommeil du juste, apaisement, habitation, inaltérable, sérénité, sourire énigmatique, embrasure des lèvres, insensibilité, tumultes, exodes intérieurs, bienheureux, se retirer discrètement, sur la pointe des pieds, envoûter, charmeur, air satisfait, air narquois, éteindre la lumière, sortir de la pièce, calvaire, nuit intime, renvoyer au collectif, le social dans l'entreprise