Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

26/08/2013

LA BOÎTE A LETTRES: VAN GOGH, 29 JANVIER 1890

 

LA BOÎTE A LETTRES

VAN GOGH, 29 JANVIER 1890

25/08/2013

LA BOÎTE A LETTRES: VERLAINE, LE 14 mars 1895

 

LA BOÎTE A LETTRES

VERLAINE

LE 14 mars 1895


Monsieur le Rédacteur,

 

On a tant dernièrement paraît-il, parlé de ma mort dans certains journaux, qu’il me sera peut-être permis de prendre pour un instant la parole, presque en qualité d’habitant de l’autre monde, dans une affaire sépulcrale par excellence.

Il s’agit de la sépulture de Villiers de l’Isle Adam. Une souscription ayant produit les fonds nécessaires, il a été décidé qu’un monument serait élevé sur la tombe du poète de qui les restes, enlevés du cimetière des Batignolles où ils reposent depuis sa mort seraient transportés au Père Lachaise ! Voilà qui me confond. Pourquoi le Père Lachaise, banale nécropole où M. Thiers se pavane en un temple d’ailleurs ridicule tandis que Musset, croirait-on, grelotte sous un saule dérisoire « Obtenu par prière » en place, pour le créateur d’Akédysséril et de L’Eve future, de ce petit, un peu sauvage cimetière hors murs, tout plein de vieux officiers, dont quelques-uns chevaliers de Saint Louis, dignes compagnons de repos du catholique et du royaliste... dans l’idéal que fut Villiers.

Et puis laissez-moi pour conclure exprimer un gros regret tout égoïste si vous voulez, mais je crois, par exception, égoïste bien. J’ai dans ce même cimetière des Batignolles mon tombeau de famille où dorment déjà mon père et ma mère : j’y ai ma place... avec une place encore par-dessus. Pour qui ? Sans doute le plus tard possible – pour un fils que j’ai.Il me serait donc douloureux de penser que mon cher ami de si longtemps, que mon grand Villiers qui me fut fidèle et doux en cette vie ne restât pas mon compagnon de l’au-delà. Et c’est pourquoi cette lettre qui est comme une protestation.

Si vous pouviez l’insérer dans un de vos prochains numéros, vous combleriez d’aise votre Paul Verlaine (16 rue St Victor).

03/08/2013

YVES BOMMENEL: "TENSUI"

 

YVES BOMMENEL

"TENSUI"

 

Telle la pluie frappant le carreau, ton souvenir me hante et mon coeur saigne tendrement.

01/08/2013

LE MIROIR SOCIÉTAL

MISERE.jpg

 

 

LE  MIROIR  SOCIÉTAL 

  

Il n'est pas besoin d'extirper ces épisodes-là de leurs mémoires!

Ils se sont toujours frottés à la dure réalité des choses

Initiatrices d'un intense sentiment de frustration

Et de l'inévitable inertie proposée par l'existence trop étroite.

 

Point n'est besoin de confesser leur mal-être

Ni l'obscénité de leurs ressources dérisoires.

 

La misère, ils la connaissent, ils vivent dedans

Malgré l'obstination avivée des tâches considérables

Effectuées par leurs mains habituées à bâtir le quotidien.

 

Bien qu'il sache ne pas trop aimer l'expérience d'être lucide,

Il n'hésite pas à défendre les droits outragés,

A s'insurger avec toujours plus de virulence

En dressant d'habités et bouleversants réquisitoires

Pour redonner un sens à un monde qui n'en a plus beaucoup.

 

Au reflet pénétrant du miroir sociétal,

Ainsi que dans l'approche de l’essentielle union des esprits,

Il est impératif que le cœur perde la mémoire du sang versé.

 

P.  MILIQUE 

12/07/2013

SA VIE

ANCRE MARINE.jpg

 

SA  VIE

 

Sa vie :

C’est un ciel de noirs et menaçants malheurs

Habité de rêves fracassés et de confiance trahie,

Une succession continue de mouvements aussi désordonnés qu' incohérents,

Une douteuse abstraction que l’on ne peut qu’effleurer

Et encore n'est-ce que parfois, jusqu’au vertige, jusqu’au silence,

Un échantillon capiteux qui offre l’amère saveur d’un décalage constant,

Une outrance peu recommandable qui porte le grondement sauvage

De l’évidence inévitable du conflit inscrit à l'à-venir,

Qui niche en son sein l'âcre indifférence des rancœurs fatiguées.

 

Il refuse cela:

Alors il s’invente un itinéraire singulier aux traces invisibles,

Il se métamorphose esprit enragé, hanté, lunaire,

Débordant sans retenue la colère nécessaire et vitale,

Qui saura l'alléger des forces obscures de cette incohérence.

 

Il rejette violemment les normes contraignantes et sécurisantes

Tout en s’obligeant à débusquer en lui la part d’intolérance,

Faite d'appréciation parasitée et contradictoire du monde,

Pour se tenir, toujours, sur la pointe acérée du paradoxe,

Pour aussi ne pouvoir être suspecté de cette complaisance

Qui existe fréquemment dans la gravité et la mortification.

 

A cause de cela, il claudique bas en son refuge intérieur;

Juste à percevoir, dans l’éclat d’une évidence jusqu’alors obscur,

Cette vie qui s’organise lentement, pour, dans et contre le vide

Afin de n'être seulement troublée que par les coïncidences.

 

Il est des désespoirs qui restent à jamais secrets

Et, sauf à savoir forcer la banquise de la douleur,

Il y a cet accomplissement qui propose un chemin solitaire.

Il s’esquive alors là où s'enfièvre le murmure lumineux

Dans la brillance si belle de ce Soleil Absolu qui a su amarré

Son ancre tranquille et  rassurante à cristalliser le désordre.

 

P. MILIQUE

20/05/2013

CHRONIQUE DE PHILIPPE MEYER : 20.05.2013

 

CHRONIQUE DE PHILIPPE MEYER 

20.05.2013

11/05/2013

CHRONIQUE DE PHILIPPE MEYER : 18.01.2013

 

CHRONIQUE DE PHILIPPE MEYER

18.01.2013

30/03/2013

CHRONIQUE DE PHILIPPE MEYER : 19.03.2013

 

CHRONIQUE DE PHILIPPE MEYER 

19.03.2013

07/02/2013

TOUT LE MONDE Y SONGE

INTERROGATION.jpeg

 

TOUT LE MONDE Y SONGE

 

 

Tout le monde y songe

Les hommes, les anges, les vautours…

 

Les hommes suffoquent d’angoisses rances et cherchent des réponses

A toutes ces initiatives malheureuses qu’ils n’expliquent pas

Et dont ils empoisonnent l’univers, au fil abyssal de leurs bassesses.

Eux qui prétendaient avoir soif à pleurer d’un monde moral

Se sont toujours employés à ne vivre que de refus réitérés.

Leur patente sottise qui a nourri de cruauté les jours chagrins

Les a incité à se hisser au sommet de la montagne obscure

Pour qu’enfin, dansant sur le bord béant d’un gouffre d’avenir,

Ils perçoivent l’évidence d’avoir déjà perdu ce qu’il n’avait pas encore trouvé.

 

Les anges eux, n’habitent qu’un agréable oubli du corps

Et semblent, dans leur défi à l’être même, ne souffrir de nulle part.

Ils sont d’énergies différentes, on les discerne sans vraiment les situer,

Beaux minéraux éthérés sur le blond d’une plage

Ou fragments d’émeraudes au cœur de grands espaces arborés.

Tout ce qui les transporte est halo de lumière vive

Permettant d’espérer encore à l’existence vraie d’un palais de l’amour.

Où trouvent-ils la force de chanter encore à l’oreille du mal

Que tout ce qui n’est pas bien n’est pas foncièrement désespérant ?

 

Les vautours enfin, s’avèrent écrasés par la fatigue du temps

Après avoir longuement tournoyé dans le vent asséché de poussières.

Les pattes agriffées sur les reliefs acérés du sol lunaire,

Ils paraissent s’être absentés dans d’infimes strates de perceptions,

Le regard figé, scrutant nous devinons trop bien quoi.

Ils observent avec acuité les dégâts indignes de l’intelligence,

Et leur immobilité est celle d’un bien compréhensible mépris

Lorsque d’obscures flammes animent l’impossible mystère

Qui suinte de la mort. Et déjà s’esquisse en creux le sourire du diable.

 

Tout le monde y songe

Les hommes, les anges, les vautours…

Triade d’entités parfaitement dissemblables d’une même galaxie

Avec cependant, ancrée au tréfonds de chacun, la même taraudeuse interrogation:

Se peut-il qu’il y ait vraiment quelqu’un qui m’aime… quelque part ?

 

 

P. MILIQUE

27/01/2013

SE RENCONTRER ENCORE 15

RETROUVAILLES.jpeg

 

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter)  le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...


SE RENCONTRER ENCORE

15


Ses pas qui l'emportaient vers nulle part le firent passer devant une vitrine-miroir. Le reflet renvoyé était d'une pâleur extrême. Livide, blafard et chancelant, il reprit sa déambulation incertaine tout en marmonnant ce que d'aucuns des passants qui papillonnaient alentours, et ne pouvant savoir, prenaient probablement pour une quelconque prière psalmodiée, en litanie et les larmes aux yeux, par un original habité.

«Doriane! Ma Doriane aimée ! Ainsi ton désespoir était donc si grand qu'il n'avait pu que te conduire à cette néfaste extrémité ?»

Il était anéanti. Comment avait-il pu être aussi aveugle d'une telle désespérance ? Bien sûr, lui aussi avait traversé de ces jours où la grisaille fait bloc et, tout naturellement, dans le brumeux souvenir d'un quotidien sépia, il était devenu le témoin peu à peu consterné d'un crépuscule précoce. Il avait bien vu apparaître quelques fissures à l'armure commune. Mais rien dans leur vie de tous les jours ne semblait plus à même d'inverser la logique de son tourment. Les points de divergence se sont multipliés laissant libre cours à de violents désaccords qui, au fil du dévoilement progressif d'une vérité supposée, ne pouvaient que le conduire à une impasse. Cette même impasse qui les maintenait captifs, elle et lui. Mais jamais, non jamais, même au plus au plus profond embrasé de ses sombres pensées, il n'avait imaginé un seul instant que...

(A SUIVRE...)

 

08/01/2013

LE MIROIR SOCIÉTAL

MISEREUX.jpg

 

LE MIROIR SOCIÉTAL

 

 

Il n'est pas besoin d'extirper ces épisodes-là de leurs mémoires!

Ils se sont toujours frottés à la dure réalité des choses

Initiatrices d'un intense sentiment de frustration

Et de l'inévitable inertie proposée par l'existence trop étroite.

 

Point n'est besoin de confesser leur mal-être

Ni l'obscénité de leurs ressources dérisoires.

 

La misère, ils la connaissent, ils vivent dedans

Malgré l'obstination avivée des tâches considérables

Effectuées par leurs mains habituées à bâtir le quotidien.

 

Bien qu'il sache ne pas trop aime l'expérience d'être lucide,

Il n'hésite pas à défendre les droits outragés,

A s'insurger avec toujours plus de virulence

En dressant d'habités et bouleversants réquisitoires

Pour redonner un sens à un monde qui n'en a plus beaucoup.

 

Au reflet pénétrant du miroir sociétal,

Ainsi que dans l'approche de l’essentielle union des esprit,

Il est impératif que le cœur perde la mémoire du sang versé.

 

 

P. MILIQUE

03/01/2013

EXISTER A L'IMPARFAIT

COEUR FAUVE.jpeg

 

 

EXISTER A L'IMPARFAIT

 

La source unie au fleuve de son théâtre secret

Se fait ombre incertaine entre chaos et innocence

Dans la forme finale à donner à son silence brisé.

 

Les reflets de cette laideur qui le hante

Lui intime de creuser dans le noir

A la recherche têtue d'une issue.

 

D'autres errances encore, obscures et solitaires,

Qui traversent les fêlures étonnées de cette douleur

Habitent un inédit espace-temps hors du temps.

 

L'ordre des choses et des sensations intérieures

Cède, exténué, face à l'incomparable affiché

D'une sorte d'extase mêlée d'éternité

Qui défie le noir jusqu'à la transparence

D'un cœur fauve habillé de couleur

 

 

P. MILIQUE