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09/10/2013

CHIMERE DISCORDANTE

homme déprimé.jpg

Sculpture de Ron Mueck

 

CHIMERE  DISCORDANTE



Il arrive que l’être humain parfois s’enraye
(comme on le dirait d’une arme)
Pourquoi ?

Est-ce à cause de cette aptitude manifeste
A remettre régulièrement en question
Ce qui paraît pourtant comme acquis ?

Quelquefois s’impose le sentiment d’une vie flouée,
Fuite sans fin d’illusions révélant soudain la tragique réalité.
Le fil des jours s’amincit aux soupirs d’un mal-être latent,
Ainsi que tout ce qui se vit dans la douleur et le rejet,
Provoquant l’ultime d’inguérissables déchirures.

Il y a cet accablement à observer ces forces
Qui décroissent et provoquent
Une tempête de sentiments amers et lucides tout à la fois,
Ainsi que de véritables fractures d’incompréhension.
Il y a, au cœur même de souvenirs inexpliqués,
Toute une mémoire à cicatriser.
Et puis cet avenir indiscernable
Ou alors sous la seule forme
D’un futur incertain et velléitaire.

Tout cela ne peut que rendre
Sombre, perplexe, orageux et pessimiste.
Au final, on se retrouve personnage en marge,
En quête d’amour, en recherche de sens.

Par bonheur, il existe presque toujours
Une apaisante accalmie après les bourrasques
Comme une victoire, éphémère peut-être, mais réelle
Sur la violence des conflits intérieurs, sur l’ombre et le chaos.

Ne reste plus alors qu’à s’ensonger
Au creux de chimères discordantes.


P.  MILIQUE

03/10/2013

POT DE DÉPART COLLÈGUE A DURÉE DÉTERMINÉE « LEUR GENTILLESSE ET LEUR BONNE HUMEUR»

 

Chers collègues, 
Chers amis,

      Ca se passe à ARTE comme partout ailleurs, j'imagine. Partout où on a la chance de travailler avec de la moquette au sol et des écrans plats. On arpente ces couloirs familiers en chantant le Morrissey qui convient au baryton extraverti, tout est comme d'habitude, sauf qu'un beau jour on ne reconnaît plus personne. Qui sont ces jeunes gens qui se croient chez eux ? On se frotte les verres : serait-ce déjà Noël ? A Noël les enfants des salariés envahissent l'entreprise. Un autocar les prend pour les mener aux clowns, laissant les employés nullipares déprimer en silence à la cafétéria. J'en profite pour m'élever contre la politique outrageusement familiale du comité d'entreprise. Je réclame pour les salariés célibataires une fiesta du même ordre, avec distribution de prophylactiques et de mdma. Bref, ces coiffures en cascade, ces tatoués de frais, ces grandes tiges inconnus passent ici sans nous voir. Ils répondent en vouvoyant et louvoient en nous voyant. Une seule chose console de leur impudence, ils ne durent pas. On apprend leur prénom à leur pot de départ,  devant un pâté en croûte et des bonbons. Cette semaine nous rendons hommage à cette jeunesse précaire, ces salariés jetables. Nous parlons du silence entre les images. Écoutons l'homme qui trompe la mort. Jetons dans un piano des objets contondants. Des sons, des blagues et un adieu.

POT DE DÉPART
  COLLÈGUE A DURÉE DÉTERMINÉE
« LEUR GENTILLESSE ET LEUR BONNE HUMEUR»

(1'26")


Dans toutes les entreprises c'est pareil. Le temps de retenir un prénom, on lui dit déjà au revoir devant un pâté en croûte et des bonbons haribo. Et on reçoit une lettre touchante de salarié précaire.


Enregistrement : 20 septembre 13
Idée : Silvain Gire
Voix : Cécile Cozzolino
Réalisation : Samuel Hirsch

16/08/2013

AUX HEURES IMPOSSIBLES

 

TEMPS QUI PASSE.jpg 

La montre enregistre les battements de mon cœur.
Une pulsion stupide accélère le rythme de ma vie.
Mon destin se termine aux confins de l'horizon.
Marcel PELTIER
(Artiste connu et reconnu)
 
 

AUX HEURES IMPOSSIBLES

 

Profondeur des gouffres aux heures impossibles de la nuit

A toucher les marges de la folie du bout des doigts.

 

Accepter la tenaille-solitude de l'écrit

Qui trace le calme autant que les éclats

Maudits autant que fascinants.

 

La normalité serait presque acceptée

A revenir déçue de tant d'illusions.

Mettre un point final à cette histoire

Qui ne pouvait s'étirer davantage.

Et c'est comme si cela s'était toujours su...

 

Alors, scruter l'insolence du temps

Dans la souplesse infinie d'un bleu profond

Avant que le ciel froissé, ne se dépigmente.

 

P. MILIQUE

28/07/2013

YVES BOMMENEL: "DOMMAGES COLLATERAUX"

 

YVES BOMMENEL

"DOMMAGES COLLATERAUX"

 

J’ai perdu mes illusions sous la cendre d’Hiroshima,
J’ai perdu le sens de l’humour dans les scories de Buchenwald,
J’ai perdu ma bonne humeur sur les marches du S-21,
J’ai perdu la face devant le siège de Sarajevo,
J’ai perdu la tête place de la Concorde,
J’ai perdu le Nord à Wounded Knee,
J’ai perdu les pédales dans les Aurès,
J’ai perdu mon calme pour Soweto,
J’ai perdu la foi en Argentine,
J’ai perdu connaissance à Guernica,
J’ai perdu mon âme au Ruanda,
J’ai perdu pied en Sibérie,

et…

J’ai couru à perdre haleine,
Je me suis perdu en conjectures,
J’ai perdu complètement mes moyens,
Joué à qui perd gagne, mais c’était peine perdue :

L’horreur n’est qu’une perte sèche.

21/05/2013

LA VIE CONSENTIE

UNIVERS TOURMENTE.jpg

 

LA VIE CONSENTIE

 

Hallucinante élasticité

De notre univers intime tourmenté,

Et impressionnante capacité

D'adaptation aux pires cauchemars.

 

Là se situe la composante essentielle

Du consentement naturel à la vie

Sans lequel nous serions confrontés

A la perte irrémédiable de nos illusions.

 

P.  MILIQUE

05/04/2013

TON SOURIRE

au magma present de l'ecriture,

 

 

TON SOURIRE

 

D’abord, c’est un éblouissement

Et l’enchantement est immuable.

 

Il y a ce sourire qui éclaire ton visage

D’un mystérieux éclat saturé de tendresse.

 

Présence pure et irréelle.

Image douce et réconfortante

Qui offre des armes pour affronter l’avenir.

Elle fait don de sa beauté

Envoûtante de sensualité.

 

Un sourire étoilé, toujours à fleur de peau,

D’une sincérité fraîche et absolue,

Désarmant de naïveté et d’extrême générosité

Qui protège contre l’inattendu qui point

Et fabrique de l’amour sage et fou comme des synonymes.

 

Un sourire d’ambre et de velours

D’une justesse frémissante,

Caressante comme une main.

Il dégage autant qu’un parfum

Et affiche ta féminité essentielle :

Ta beauté de femme.

 

C’est un sourire à l’élégance intuitive,

Annonciateur d’aubes nouvelles.

 

Ce sourire-là exprime un amour puissant et lumineux.

Ce sourire-là, incomparable et complice, c’est le tien.

 

Parfois, cependant, il se retire.

Il devient d’une immense fragilité

Et peu à peu se désintègre dans l’instant.

 

Le beau sourire maintenant se voile de crépuscules subits.

Il laisse désormais transparaître

L’insondable mélancolie qui l’habite.

Il n’est plus qu’une lumière indécise

Qui dit la face sombre de la désespérance à vivre.

 

Il n’est plus qu’un sourire qui cache mal la cruauté des blessures reçues,

Parce qu’on ne dissimule pas mieux un secret qu’une cicatrice.

 

C’est un sourire qui dit l’espoir effrité,

Le regret de l’astre disparu

Et la nostalgie de l’astre aimé

Transformé en étoile.

Il s’accroche aux merveilles passées de rêves obsolètes

Et se consume au soleil noir de la mélancolie.

 

Le voilà qui entre en survivance aux racines même

De la souffrance et de la folie.

Désormais, il ne peut plus l’ignorer :

C’est un sourire plein de nuit,

Un sourire qui n’en n’est plus un.

 

Une fois devenu une absence,

Quoi de plus terrible à la fin qu’un tel sourire ?

 

La douleur est que ce sourire-là, c’est le tien !

Et il lui faut attendre blotti au plus près de lui

Que le jour se lève, ivre de majesté,

Sur la beauté crapuleuse de nouvelles illusions.

 

P. MILIQUE

29/03/2013

INSIDIEUSE ENNEMIE

DEDALE.jpeg

 

INSIDIEUSE ENNEMIE

 

Se résigner à l'aventure pour se rapprocher de soi-même

Peut amener au vertige de l'identité qui trouble les esprit.

 

Dans un jeu de miroirs qui ne cède pourtant jamais

A l'illusion obstinée de la transparence à soi,

Se perçoit comme une zone inconnue et abandonnée

Dans les dédales insoupçonnés de sa propre intériorité.

 

S'élève alors le hasard de la conscience de ce qui est

Une folie dont chacun peut être amené à faire l'expérience.

Ennemie insidieuse d'une justesse souvent fulgurante

A éprouver. Irrépressible envol des sens sollicités

Au présage d'une répugnance morbide à mourir,

Dans l'impossible attente juste célébrée

De ce qu'il faut supposer de jours meilleurs.

 

P. MILIQUE

10/02/2013

LE JOURNAL DE PERSONNE: " LE GRAND JEU "

Femme magnifique à l'intensité hors-norme.

 Superbe et talentueuse... 

  A l'écriture riche et précise.

  Il est important de ne pas passer à côté

  Ne manquez pas de vous rendre sur son site: c'est une mine! 

  http://www.lejournaldepersonne.com/  Ou sur sa chaine Youtube:
http://www.youtube.com/watch?v=VuiAdm6sSFE&feature=mfu_in_order&list=U


 

Je joue. Je ne fais que jouer

Je joue tous les personnages, excepté le mien

Je joue tous les rôles, jamais celui qu’on m’ordonne

Je joue tous les jeux, mais pas le jeu du monde

Je joue à ne pas être celle que je suis

Je joue à paraître celle que je ne suis pas

J’excelle dans le paraître

Dans le ne pas être.

Paraître ou ne pas paraître ?

C’est la seule question qui remette en question

Parce qu’il y a du jeu dans l’être

Où rien ne coïncide avec rien

Des atomes raccrochés à du vide

Je joue sans enjeu

Je joue pour jouer

Parce que l’être est sans intérêt

Et sans raison avérée

La vérité est un mensonge tenu pour vrai

Et la réalité, une illusion qui a triomphé

Je joue mon va tout

Je joue pour aller au bout

Pour me sentir dans le coup

Je joue à aimer… je joue les jeux de l’amour

Je joue la nuit… je joue le jour…

Je joue avec le hasard

Je joue à me surprendre…

Je joue à me déprendre

Je vise le noir… je révise le rouge

J’attise la réaction… je mise sur la Révolution

J’ai une sainte horreur du sérieux

C’est pour cette raison que je crois en Dieu

Pari toujours gagnant, jamais gagné

Comme la vie…

Comme l’envie.

Voulez-vous jouer avec moi?

Alors faîtes semblant de croire que nous sommes tous d’accord

Pour sacrifier CE à QUOI chacun tient le plus:

L’amant, son aimé… le patriote, sa patrie… le fou, sa folie…

Et sanctifier ainsi une joie exempte de toute tristesse

Je vous laisse mon adresse : lejournaldepersonne@yahoo.fr

02/02/2013

CHIMÈRE DISCORDANTE

PAISIBLE.jpeg

 

CHIMÈRE DISCORDANTE

 

 

Il arrive que l’être humain parfois s’enraye

(comme on le dirait d’une arme)

Pourquoi?

 

Est-ce à cause de cette aptitude manifeste

A remettre régulièrement en question

Ce qui paraît pourtant comme acquis?

 

Quelquefois s’impose le sentiment d’une vie flouée,

Fuite sans fin d’illusions révélant soudain la tragique réalité.

Le fil des jours s’amincit aux soupirs d’un mal-être latent,

Ainsi que tout ce qui se vit dans la douleur et le rejet,

Provoquant l’ultime d’inguérissables déchirures.

 

Il y a cet accablement à observer ces forces

Qui décroissent et provoquent

Une tempête de sentiments amers et lucides tout à la fois,

Ainsi que de véritables fractures d’incompréhension.

Il y a, au cœur même de souvenirs inexpliqués,

Toute une mémoire à cicatriser.

Et puis cet avenir indiscernable

Ou alors sous la seule forme

D’un futur incertain et velléitaire.

 

Tout cela ne peut que rendre

Sombre, perplexe, orageux et pessimiste.

Au final, on se retrouve personnage en marge,

En quête d’amour, en recherche de sens.

 

Par bonheur, il existe presque toujours

Une apaisante accalmie après les bourrasques

Comme une victoire, éphémère peut-être, mais réelle

Sur la violence des conflits intérieurs, sur l’ombre et le chaos.

 

Ne reste plus alors qu’à s’ensonger encore

Au creux de chimères à jamais discordantes.

 

P. MILIQUE

18/01/2013

SE RENCONTRER ENCORE 8

RETROUVAILLES.jpeg

 

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter)  le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...


SE RENCONTRER ENCORE

8


Elle me fait face, comme acculée en des instants gorgés de failles qui traversent le vide et m'apostrophe sur un ton soudain rauque, comme en lutte contre une colère difficile à contenir...

-- «Ça suffit maintenant! Tais-toi! Tu ne comprends rien. Tu ne sais rien. Comme les autres quoi. Comme tous les autres. Ange un instant, démon le reste du temps.

Pas un pour racheter l'autre, pas un. La pureté, la passion, tu parles! Mon histoire à moi si tu veux le savoir, c'est l'histoire d'une passion imaginaire, fantasmée sûrement. En tout cas manquée. L'histoire d'un bonheur transformé en un vaste champ de ruines d'insatisfactions et de souffrances. L'enchantement et le désenchantement, tu comprends. Incomparable mouvement perpétuel s'il en est. De l'un à l'autre, tout le temps. Tu peux comprendre ça toi? Moi non. Je n'en peux plus d'errer dans l'illusion chaotique des sentiments incertains.

Tu y crois toi à l'amour comme ultime remède? J'y croyais moi aussi, naïve nourrie au biberon d'illusions. Un reste de niaise culture d'un pseudo-romantisme, probablement! Mais il n'en est rien bien sûr, et tu le sais comme moi. Mon histoire à moi n'est rien d'autre que la chronique d'une attente déçue, d'une promesse non-tenue. Qui n'aura jamais le temps de l'être, je le sais. Il n'y aura pas d'autres aurores! Mes espoirs, désormais périmés, ne ressusciteront pas les promesses de l'aube....»

(A SUIVRE...)

 

28/11/2012

LES PRIX LITTERAIRES: "PIERRE DAC CANDIDAT GONCOURT"

 

PIERRE DAC CANDIDAT GONCOURT

JT 13H 

23/11/1971 - 03min22s

 

Pierre DAC aidé par ses supporters se présente au prix Goncourt : images de la manifestation place Gaillon pour Furax. Interview de l'humoriste par Daniel CAZAL : "j'ai beaucoup d'espoir mais pas beaucoup d'illusion ..." avant l'annonce du prix Goncourt à Jacques LAURENT.

 

Production

 

Office national de radiodiffusion télévision française

Générique

 

Cazal, Daniel

 

Dac, Pierre ; Cazal, Daniel

LE PAROXYSME DISSIPÉ

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LE PAROXYSME DISSIPÉ

 

Pour s'initier à ce monde conforme à l'ordre cosmique,

Il convient de congédier toutes les illusions engrangées

Afin de resserrer autour de ce qu'il y a d'essentiel.

 

Les ruptures incessantes de la continuité

Anéantissent le non-être aliéné à lui-même.

 

Le songe alors s'efface devant la perception,

Dissipant pour toujours le paroxysme

D'une recherche profonde et véritable

Ouverte sur l'éblouissement acéré de la déraison.

 

P. MILIQUE