Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

26/12/2012

PLONGÉE CALAMITEUSE

PUZZLE.jpeg

 

PLONGÉE CALAMITEUSE

 

J’aimerais savoir raconter la douleur

Sans portant jamais m’abaisser à l’exhiber,

Mais la pression extérieure qui maintient certains

Dans la frange sombre et provocatrice

Impose la notion même d’affreuses déchéances

Dont l’obscène hasardeux a de quoi faire frémir.

 

Toutes ces pièces d’un puzzle encore inachevé

Renforcent le nauséeux d’un malaise immédiat

Et offrent une bonne raison au cerveau embrumé

De chercher la lumière dans d'autres profondeurs.

 

S’initie alors une plongée calamiteuse dans le quotidien

D’un temps qui passe sans indice d’apaisement à venir.

 

 

P. MILIQUE

18/12/2012

LE TRICOT DU RÉEL

CEDRE.jpeg

 

 

LE TRICOT DU RÉEL

 

Soutenu par l’incandescence brute de son combat,

Il se laisse emporter par ce flot d'encre noire

Qui le maintient dans la permanence d'un état affecté.

 

Avec l'énergie de la rage, il évoque les conflits, les blessures

Ballotées au flux tourmenté de l'inéluctable

Jusqu'à cet endroit inconnu de haine et de mort.

 

Malgré une stratégie de détournement adaptée,

Se dresse alors avec force face à lui

La prégnance d'un constat dur, au goût amer.

 

Même une intimité falsifiée au plus profond

Ne saurait résister au décryptage subversif

D'un regard si intense et comme brûlant au tréfonds.

 

Lent processus de destruction continuelle

Au vif d'une conscience de soi volatile

Qui, en se détournant des chemins trop balisés,

Se condamne à une durable errance

Et menace d'engloutissement certain

Les émotions fatiguées d'un autre destin.

 

De fait, il semble tenir le discours d'un homme vaincu

Qui n'apparaît pas forcément être celui de la vérité.

 

Même au point d'accomplissement ultime

Porteur de l'implacable anéantissement qui guette,

La force de vie semble rester inépuisable,

Un peu comme s'il était le démiurge de sa propre vie,

Il s'offre l'accès à cet espace du dedans

Où sont ensevelis les gravats du passé

Qui pourtant ont vaillamment lutté

Contre l'irrésistible force de l'oubli.

 

Désormais, homme libre dans un monde déshumanisé,

Il tricote des morceaux de réel aux flamboyances de beauté.

 

P. MILIQUE

04/12/2012

UNIVERS DE CAUCHEMARS

SE TAILLER LES VEINES.jpeg

 

 

UNIVERS DE CAUCHEMARS

 

 

Le passé et le présent se mêlent en un univers de cauchemars

Ouvrant des gouffres insondables gigantesques de noirceurs

En ce théâtre de l'intime qui frôle de sombres abîmes railleurs

Où la folie et la mort guettent tout sourire les humains égarés.

 

Dans ce combat paradoxal au cœur duquel il se débat

S'exaspère une longue séquence aiguisée au plus terrible

Quand la solitude et la peur deviennent insupportables.

 

Alors il sent bien qu'il s'enfonce au charnu profond de sa tragédie,

Identifiant soudain la nécessité pressante de veines à ouvrir...

 

P. MILIQUE

03/12/2012

QUÊTE

TRAINEE DE LAVE.jpeg

 

QUÊTE

 

Liens mystérieux offerts par la force de l’amour

Et l'indicible tourbillon de la passion.

 

Ce sont d’acérées flèches de lumière qui chatoient

Et embrasent le présent de leur fière brûlure.

 

Amour incommensurable qui incendie les jours et les nuits

De son époustouflante et carmine traînée de lave.

 

Comment davantage contenir en son plus profond

L’intolérable sentiment d’absence qui n’abdique jamais?

 

Est-il vraiment possible de s'essayer à vivre encore

Avec un cœur aussi gonflé de séparation prolongée?

 

P. MILIQUE

14/11/2012

LES PRIX LITTERAIRES: "

 

VOYAGES AU BOUT DE LA PLUME



La rédaction d’Ina.fr invite à voyager dans le temps et vous propose de revenir sur les temps forts des Prix Goncourt et Renaudot.

1933 André Malraux reçoit le Prix Goncourt pour « La condition humaine » et réagit à sa nomination.
1944. Une bande d’humoristes organise une parodie de remise de prix, le Prix des Dix, qu’ils décernent à René Barjavel. 1949.  Robert Merle reçoit le Goncourt pour « Week-end à Zuydcoote ». Colette, est alors membre du jury. Louis Guilloux se voit décerné le Prix Renaudot pour « Jeux de Patience ».
1956. Interview de Romain Gary à propos de son roman « Les racines du ciel ». Il éprouve un certain plaisir à ce que la critique le juge « très mal écrit » et s’enthousiasme qu’un livre puisse « soulever des polémiques profondes ».

1960. Interview de Pierre Mac Orlan, alors doyen de l’Académie Goncourt. Il évoqué son métier d’écrivain et le scandale de l’élection de 1960.
1971. Des manifestants rassemblés devant le restaurant Drouant réclament l’attribution du Prix Goncourt à « Signé Furax », un roman sarcastique de Pierre Dac et Francis Blanche.
1975. Portrait d’Emile Ajar, lauréat du prix Goncourt pour « La vie devant soi ». Les journalistes sont de plus en plus intrigués par l’identité mystérieuse de l’écrivain. Son absence pose de nombreuses questions. Emile Ajar (qui, on le saura plus tard, n’est autre que Romain Gary, seul auteur à remporter la précieuse distinction à deux reprises) fait dire par un participant : «  je n’écrirais plus si on trouve ma vraie identité… ».
1976. Pierre Desproges et Daniel Prévost se disputent alors qu’ils interviewent Jean Edern Hallier, à propos du Prix Goncourt 1976.
1977.  Armand Lanoux,  membre de l’Académie Goncourt depuis 1969,reçoit au visage un éclair au chocolat au visage alors qu’il annonce le nom du lauréat.

1984. « L’Amant » de Marguerite Duras reçoit le prix Goncourt.
1985.  Une première! L’Académie Goncourt institue un prix de poésie. Pour la première édition, L’écrivain Claude Roy est primé pour son recueil "A la lisière du temps".
1990. Jean Vautrin, Goncourt 1989, est trainé en justice par Patrick Griolet, un professeur de l’Université de Nice, qui l’accuse de plagiat.
1998. Doublé féminin. Paule Constant reçoit le Goncourt pour « Confidence pour confidence » et Dominique Bonnat le Renaudot pour «Le manuscrit de Port-Ebène ».

21/09/2012

CONCISION FRAGMENTAIRE 16

concision fragmentaire.jpg

 

 

Le paradoxe n’est qu’un élément apparent

 

Et les circonstances jamais dues au hasard

 

Quand la floraison spontanée d’une évidence

 

Intègre en profondeur au mouvement du vivant.

 

 

 

P. MILIQUE

 

11/08/2012

SUBTILE SEGMENTATION

SEGMENTATION.jpeg

 

SUBTILE SEGMENTATION

 

 

 

Assertions justes et cruelles au caractère irréductible

 

Dans l'impression amère de profond pourrissement,

 

D'indécence dégoûtée dans l'obscure nécessité d'un trouble

 

Qui offre à observer une infernale vision du monde.

 

 

 

Certains mots sont sonores comme des gifles lestes

 

Claquées aux vies animées des fissures qui blessent.

 

 

 

Alors, au fil des années allaitées d'amères désillusions,

 

Dans lesquelles il s'était enfermé dans sa solitude têtue

 

Il extirpé enfin du confus de sa mémoire incertaine

 

Le désordre discret tenu secret dans sa gangue honteuse.

 

 

 

Désormais, aux fragments épars de son univers,

 

La souffrance latente, jusque-là fièrement masquée,

 

Décrète que l'instant venu est segmentation subtile

 

Qui s'offre dans un sourire arc-en-ciel poignant de fragilité.

 

 

 

P. MILIQUE

 

06/06/2012

BLANCHEUR EBLOUISSANTE

BLANCHEUR.jpg

Chamonix-Mont-Blanc, Haute-Savoie - Avril 2007

Cette photo est une oeuvre de © Francis Nozet

Il en reste bien sûr le propriétaire exclusif


 

BLANCHEUR EBLOUISSANTE

 

C'est dans l'incandescence de braises mal éteintes

Au gré des étourdissements indociles

D'une génération au bonheur encore utopique,

Que s'écrit une poésie qui devant rien ne s'esquive.

 

Dans l'énormité brûlante des choses enfin dites

Sont déposés des mots destinés à ne jamais s'effacer.

 

Il y a la profondeur enivrante et limpide

D'une blancheur éblouissante et presque excessive,

Qui, en une forme d'absolu, expose l’asséché de la vie.

 

Il s'agit-là d'une langue précise et imagée,

Tissée de très belles et rebelles réflexions.

 

Ce sont des phrases oui, qui font chavirer d'émotion!

 

P. MILIQUE

26/05/2012

RÊVERIE

SPECTACLE.jpg 

 

 

RÊVERIE

 

 

Il me plaît de rester volontairement solitaire

 

Dans l’embrasure vive du temps qui passe,

 

Et de m’abandonner sans plus de retenue

 

Aux délices d’une rêverie résolument irresponsable.

 

 

Je trace ma propre trajectoire

 

Grâce à l’inadéquation fondamentale

 

D’une profonde flânerie dans l’imaginaire,

 

Attentif au sifflement du vent,

 

Curieux du spectacle continue des nuages.

 

 

Toujours différent le spectacle!

 

 

P. MILIQUE

17/05/2012

AGRIFFER AU SOLEIL

FANFARE.jpg

 

AGRIFFER AU SOLEIL



Pourquoi s'obstiner à démolir le peu de mystères
Qui subsistent encore aux braises de nos existences?

Il y a ces fêlures proches de l’insoupçonné
Qui rodent dans le fatal de ce qui hurle
Créant l'insondable malaise maintenant audible
Dans l'échappée alternées de soudaines logorrhées
Profondes dans l'entrevue avec un presque mutisme
Qui tentent, désespérées, de s'agriffer au silence....

Comme au vieux temps des croyances aveugles,
Il suivra son propre enterrement en dansant,
Illuminé de son cortège d'anges à trompettes
Et de démons fourchus du battage possédé!

Tout alors, dans l’emmitouflé d'un paradoxal oubli,
Rétablira l'ordre obligé d'un monde de liberté en ébauche.

P.  MILIQUE

03/04/2012

BEANCE ATTIRANTE

ecrivain_pro.jpg

 

 

BEANCE ATTIRANTE

 

 

Il a dans sa plume assez d'aisance, de souffle et d'acuité,

 

Pour donner forme sans aucune complaisance

 

Ni rien de ce qui tiendrait du spectaculaire racoleur,

 

A la relation crue et désespérée de nos vies misérables.

 

 

Il possède un regard à la fois tendre et lucide

 

Qui s'attache à trouver le précieux des mots justes,

 

Des mots simples mais jamais fades

 

Pour offrir, rageur et ravageur,

 

Un texte ambitieux et foisonnant

 

Au phrasé fluide dont l'inutile est banni.

 

 

Ce tout puissant artisan de l'écrit

 

Cisèle des fragments d'une beauté parfois lancinante

 

Et invente un ton précis entre sérénité et pathos

 

Qui dit la blessure vive au profond de chacun

 

Dans la béance attirante qui crevasse au grand jour.


P. MILIQUE