Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

02/03/2014

AU TRAVERS DE L'ABSENTE

absence.jpg 

 

AU TRAVERS DE L'ABSENTE

 

Est-il possible que la vie ne soit qu'un immense regret ?

 

Au terme d'une destinée tourmentée,

Après avoir essuyé toutes les tempêtes,

Il devient nécessaire d'adopter la position de replis des déçus.

Il s'obstine alors dans une fuite en avant encore plus désespérante.

 

La césure est progressive et,

Même en évitant les écueils obligés de l'amertume,

La rupture imposée par la fusion des contraires

Se révèle atrocement lente et douloureuse.

Le chemin de la délivrance est là qui s'offre à lui....

Un passage lumineux d'une intense lumière blanche,

Reposante et douce pastel.

 

Ce qui les a rapprochés est aussi ce qui les a,

A force de partager un univers peuplé de semblables

Tellement différents, séparé.

Parce que l'harmonie des contraires peut-être n'existe pas.

Ou alors dans le bref de l'éphémère seulement.

 

Leurs cœurs battent une mauvaise chamade.

C'est l'insupportable désamour.

Tout se noie dans l'usure d'un temps

Que personne ne sait dompter.

Les voilà condamnés à se déchirer aux pointes acérées

D'une éprouvante ronde d'amour et de haine.

 

Maintenant sa mémoire est encombrée

Par les pénibles souvenirs des divergences et des brouilles.

Et des non-dits qui aggravent tout jusqu'à rendre

Plus sombre encore les couleurs de ces instants de glace.

 

Alors désormais, il lui faut accepter l'inéluctable.

Il est confronté à l'indicible douleur

De l'insoutenable séparation.

Comment ne pas être submergé

Par le chaos dévastateur de cette détresse ?

Et toute cette honte qu'il lui faut surmonter pour exister encore !

 

Il ne promène plus qu'une ombre déchue.

Celle de sa passion meurtrie.

Et il s'applique à ne plus vivre

Qu'au travers de l'absente.

Mais le chagrin lui est si mordant,

Qu'il ne sait plus que pleurer

De ne plus pouvoir l'embrasser,

Ne serait-ce que du regard.

 

P. MILIQUE

07/01/2014

COMME UNE DÉFERLANTE

au magma présent de l'écriture,

 

COMME UNE  DÉFERLANTE

 

Dans l'intimité et l'isolement que l'on se créé

Se cherche une sincérité et une violence qui fige.

 

La matière presque charnelle des mots

Compose une langue riche de sonorités

En harmonie rythmée de musicalité.

 

Ne pas interpréter le texte, mais le révéler.

Donner naissance comme par enchantement

A quelques rares et précieuses découvertes.

 

Et, en fin de souffle, proposée la déferlante

Entrevue dès la première impulsion,

Au cœur de l'émotion primitive nourrie

Des silences bavards et de paroles pudiques.

 

P.  MILIQUE 

18/11/2013

CHIMÈRE DISCORDANTE 1

au magma présent de l'écriture,

 

CHIMÈRE  DISCORDANTE

1

 

Il arrive que l’être humain parfois s’enraye

(comme on le dirait d’une arme)

Pourquoi ?

 

Est-ce à cause de cette aptitude manifeste

A remettre régulièrement en question

Ce qui paraît pourtant comme acquis ?

 

Quelquefois s’impose le sentiment d’une vie flouée,

Fuite sans fin d’illusions révélant soudain la tragique réalité.

Le fil des jours s’amincit aux soupirs d’un mal-être latent,

Ainsi que tout ce qui se vit dans la douleur et le rejet,

Provoquant l’ultime d’inguérissables déchirures.

(A SUIVRE...)


P. MILIQUE

24/10/2013

LE JOURNAL DE PERSONNE: "SOUFFRANCE"

 

LE JOURNAL DE PERSONNE

"SOUFFRANCE"

 

Il se prenait pour un poète… pour un prophète…je ne sais plus !
Il m’a enlevé, enfermé et m’a ordonné de me déshabiller.
Comme j’étais indisposée, j’avais mes règles, il s’est jeté sur moi…
Il a arraché mon pantalon, déchiré ma chemise.
Avec un couteau il a coupé en deux mon soutien gorge, m’a entaillé les seins et barbouillé mon visage avec le sang qui coulait.
Puis il a déchiqueté ma petite culotte avec ses dents, l’a mâchée puis avalée.
Il ne cherchait qu’à m’humilier, à me faire cracher une vérité
que j’étais incapable de lui révéler. L’obscène !
Probablement la sienne…
Il voulait me dissoudre dans le souffre de sa souffrance,
m’infliger la pire des peines qu’on puisse infliger à une personne humaine :
lui donner la mort parce qu’elle n’est pas foutue d’être immortelle.
Puis il a pris un pieu, me l’a enfoncé dans le bas ventre
et s’est mis à donner de petits coups avec un marteau comme pour me sculpter de l’intérieur…
Et de plus en plus fort. Et de plus en plus vite…
La douleur était si forte que j’ai fini par perdre connaissance…
Lorsque je me suis réveillée à l’hôpital le médecin m’a dit que mon bourreau n’était autre que moi-même.

09/10/2013

CHIMERE DISCORDANTE

homme déprimé.jpg

Sculpture de Ron Mueck

 

CHIMERE  DISCORDANTE



Il arrive que l’être humain parfois s’enraye
(comme on le dirait d’une arme)
Pourquoi ?

Est-ce à cause de cette aptitude manifeste
A remettre régulièrement en question
Ce qui paraît pourtant comme acquis ?

Quelquefois s’impose le sentiment d’une vie flouée,
Fuite sans fin d’illusions révélant soudain la tragique réalité.
Le fil des jours s’amincit aux soupirs d’un mal-être latent,
Ainsi que tout ce qui se vit dans la douleur et le rejet,
Provoquant l’ultime d’inguérissables déchirures.

Il y a cet accablement à observer ces forces
Qui décroissent et provoquent
Une tempête de sentiments amers et lucides tout à la fois,
Ainsi que de véritables fractures d’incompréhension.
Il y a, au cœur même de souvenirs inexpliqués,
Toute une mémoire à cicatriser.
Et puis cet avenir indiscernable
Ou alors sous la seule forme
D’un futur incertain et velléitaire.

Tout cela ne peut que rendre
Sombre, perplexe, orageux et pessimiste.
Au final, on se retrouve personnage en marge,
En quête d’amour, en recherche de sens.

Par bonheur, il existe presque toujours
Une apaisante accalmie après les bourrasques
Comme une victoire, éphémère peut-être, mais réelle
Sur la violence des conflits intérieurs, sur l’ombre et le chaos.

Ne reste plus alors qu’à s’ensonger
Au creux de chimères discordantes.


P.  MILIQUE

01/09/2013

ÉMANCIPATION

l'aube.jpg

 

ÉMANCIPATION

 

Dans les fragments émotionnels de l'anonymat,

L'empreinte s'affirme comme signature

Inattaquable et définitive de l'identité.

 

Celle qui émane, légère, de l'être aimé,

Se révèle plus prégnante qu'aucune autre.

 

Chacune de ses représentations se love

Dans l'arc chantant du premier soleil

Qui, telle une fleur éclose de la nuit,

Illumine son cœur charnel embrasé.

 

P.  MILIQUE

16/08/2013

L'UNIQUE RÉPONSE

ARC EN CIEL.jpg

 

L'UNIQUE RÉPONSE

 

Résolue, la route du destin m’a transporté

Sur le chemin vigoureux d’une sublime amitié

Dont l’existence s’est révélée être joyau précieux

Tant elle est douce, patiente et lumineuse.

 

La femme un jour rencontrée exalte une personnalité

Très largement pourvue de solides qualités humaines.

Elle propose au présent une telle richesse d’être

Et une si étonnante aptitude à propager l’immense,

Que son aura diffuse très au-delà de la chose écrite,
  Répandant, de fait, une mélodie d’arc-en-ciel en moi.

 

Nulle interrogation existentielle n’est plus alors de mise

Tant elle ne pourrait qu’enfanter d’une unique réponse :

Si prodigieux et enivrant poète il n’avait été,

Jamais cette amitié obsidienne n’aurait existé !

 

P. MILIQUE

06/08/2013

LE FARD DES HABITUDES

ECLAT DE MIROIR.jpg

 

LE  FARD  DES  HABITUDES

 

Il y a des problèmes dans la vie qui laissent incrédule

A se confronter sans cesse aux questions sans réponse.

 

Les strates molles du quotidien, révèlent le plus vif

De son propre paradoxe masqué du fard des habitudes.

 

Au battement constant et nauséeux

Entre la rigueur du temps et sa suspension,

S'ouvrent d'improbables exigences formelles

Qui suggèrent l'immédiat de l'instinct de survie.

 

Aussi, par-delà les désillusions, le sourire se fige

A rassembler les éclats noirs et les quartz de miroir

Dans lesquels se diffracte une étrange mouvance.

 

Et, au plus proche de l'ici et du maintenant,

Oublier l'attente et respirer le silence silex

Jusqu'à intégrer la réalité grise et plate

D'une seconde d'éternité nimbée d'impossible.

 

P.  MILIQUE

02/02/2013

CHIMÈRE DISCORDANTE

PAISIBLE.jpeg

 

CHIMÈRE DISCORDANTE

 

 

Il arrive que l’être humain parfois s’enraye

(comme on le dirait d’une arme)

Pourquoi?

 

Est-ce à cause de cette aptitude manifeste

A remettre régulièrement en question

Ce qui paraît pourtant comme acquis?

 

Quelquefois s’impose le sentiment d’une vie flouée,

Fuite sans fin d’illusions révélant soudain la tragique réalité.

Le fil des jours s’amincit aux soupirs d’un mal-être latent,

Ainsi que tout ce qui se vit dans la douleur et le rejet,

Provoquant l’ultime d’inguérissables déchirures.

 

Il y a cet accablement à observer ces forces

Qui décroissent et provoquent

Une tempête de sentiments amers et lucides tout à la fois,

Ainsi que de véritables fractures d’incompréhension.

Il y a, au cœur même de souvenirs inexpliqués,

Toute une mémoire à cicatriser.

Et puis cet avenir indiscernable

Ou alors sous la seule forme

D’un futur incertain et velléitaire.

 

Tout cela ne peut que rendre

Sombre, perplexe, orageux et pessimiste.

Au final, on se retrouve personnage en marge,

En quête d’amour, en recherche de sens.

 

Par bonheur, il existe presque toujours

Une apaisante accalmie après les bourrasques

Comme une victoire, éphémère peut-être, mais réelle

Sur la violence des conflits intérieurs, sur l’ombre et le chaos.

 

Ne reste plus alors qu’à s’ensonger encore

Au creux de chimères à jamais discordantes.

 

P. MILIQUE

17/01/2013

PHRASES CULTES: "Chasse à courre en campagne - 1er tour"

 

PHRASES CULTES

 

Chasse à courre en campagne - 1er tour

10/02/2010 - 01min23s

 

Les petites phrases prononcées par les candidats lors des campagnes électorales révèlent leurs stratégies. Tandis que certains s'adressent à leurs électeurs les yeux dans les yeux, d'autres partent à la chasse aux voix.

 

Production

Institut national de l'audiovisuel

Générique

Bras, Philippe
 

12/12/2012

NÉCESSAIRE RECONSTRUCTION

BORD DE RIRVIERE.jpg

 

 

NÉCESSAIRE  RECONSTRUCTION

 

La vie se révèle décidément une suite bien compliquée!

Elle n'est que situations problématiques et moments difficiles,

Rupture brutale des échanges et longs affrontements stériles.

 

Comment mesurer les conséquences d'une révélation si abrupte,

Dépasser les sentiments négatifs en se projetant dans le si peu

Déjà vécu au préalable comme un abandon, une trahison peut-être?

 

Gravement endommagé par tant de désastreuses impressions,

Il convient de faire preuve d'un investissement considérable

Pour s'extraire de l'isolement né de la routine quotidienne

A la recherche d'une meilleure compréhension mutuelle

Qui aiderait au nécessaire d'une salvatrice reconstruction.

Elle se révèle décidément bien compliqué la vie!

Sauf à éprouver l'exceptionnel heureux et détendu

Au bord d'une rivière scintillante d'un vert inconnu.

 

P. MILIQUE

09/12/2012

ÉTRANGE MÉCANIQUE 4

ETRANGE MECANIQUE.jpeg

 

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter)  le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

ÉTRANGE  MÉCANIQUE

4

 

L'appareil sembla hésiter, un peu circonspect pour sûr, émit un vague son mi grognement mi grincement, parut se trémousser un peu langoureusement sur son socle avant d'enfin lui rendre son ticket, dûment oblitéré cette fois. Ce faisant, le voyant vert lui intima, non sans une banale fermeté: «Reprenez votre billet!» Puis, tout en clignotant de façon un peu plus polissonne ajouta, presque lascivement: «S'il vous plaît...»
Pas mal interloqué, il crût entendre comme un profond soupir de désenchantement affligé sourdre des entrailles mystérieuses de la mécanique philanthrope. Elle regrettait déjà l'incroyable moment de faiblesse dont elle venait de faire preuve. D'autant plus qu'il se révélait responsable du crépuscule d'une relation pourtant vite devenue presque amicordiale. C'est vrai, elle avait tout fait pour l'amadouer et elle l'avait même séduit beaucoup plus facilement qu'elle ne l'avait initialement envisagé. Mais maintenant, il ne pouvait en être autrement, tout cela allait rejoindre sa quotidienne boîte à souvenir. Pourquoi faillait-il qu'aujourd'hui un peu de tristesse s'en mêle? Peut-être que tout cela était déjà terminé?

 

De toutes les façons, il n'était pas pressé...
Et ça tombait plutôt bien parce que, avait-il effectué quelques pas dans le long couloir de céramique à la couleur douteuse, que le sourire niais, augmenté de la satisfaction de celui qui a su faire entendre raison, qui éclairait depuis quelques instants son visage se désintégrer lentement, exprimant d'abord l'étonnement pour, au fur et à mesure, se figer dans l'affliction la plus contrite.

C'est que... l'information affichée, ironique, l'indiquait sans équivoque:
Il s'était trompé de station!


(FIN)

 

P. MILIQUE