03/04/2013
PLEURER AU DEDANS 3
A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...
PLEURER AU DEDANS
3
Comment parvenir à formaliser ce qui de fait échappe à mon langage?
Je survis avec tant de peine à un passé démesurément meurtri, contraint à faire semblant d'ignorer des blessures qui sans cesse s'ouvrent à chaque pas de vie. Et c'est hanté de souvenirs lestés de désespérances impossibles à maîtriser que j'implore le maintenant afin qu'il m'accorde l'inexistant oubli.
C'est ainsi que par protection je me suis peu à peu créé un monde en trompe-l’œil et une identité fictive.
Quelle mise en abîme perverse que celle obtenue par le spectacle corrompu de cette danse macabre qui n'est rien d'autre que celle chorégraphiée par la mort aux aguets.
Alors, silencieux je pleure au dedans tandis que l'irréductible vie continue, stochastique.
FIN
P. MILIQUE
09:05 Publié dans GOUTTES d'ÂME, NOUVELLES | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, pleureur, devancer, parvenir, formaliser, fatiguer, échapper, langage, survivre, peiner, passé, démesuré, meurtrir, contraindre, faire semblant d'ignorer, blessure, sans cesse, ouvrir, chaque pas, vivacité, hanter, souvenir, lester, désespérance, impossible, maîtriser, implorer, maintenance, accorder, inexistance, oublier, protection, protéger, créer, vréature, monde en trompe-l"oeil, identité, fictive, mise en abime, perversité, obtenir, spectacle, corrompre, danse macabre, chorégraphier, mort aux aguets, silensieux, irréductible vie, continuer, stochastique
20/02/2013
ÉLOIGNEMENT SALUTAIRE
ÉLOIGNEMENT SALUTAIRE
Le désordre s'installe et le désert progresse
Qui donne corps à une ambiance lourde et pesante,
Univers implacable qui broie, étouffe et isole
Dans l'extrême accumulé d'une souffrance en colère.
Comment apprendre à progressivement s'éloigner de l'autre?
A échapper de ces bras de vie qui serrent trop fort?
Quelle part de soi doit on laisser à ceux qui restent?
Une pluie tenace, froide et déloyale,
Donne à entendre l'absence à venir
Qui se tait déjà avec une belle éloquence.
P. MILIQUE
09:21 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, éloignement, salutaire, désordre, installer, installation, désert, désertique, désertification, progresser, donner corps, ambiance, lourd, pesant, univers, implacable, broyer, étouffer, isoler, extrême, accumuler, accumulation, souffrance, en colère, colérique, apprendre, progrssivité, d'éloigner de l'autre, échapper, échappatoire, brasser, serrer trop fort, part de soi, laisser en creux, au présent, laisser à ceux qui restent, pluie tenace, froideur, déloyal, donner à entendre, absence à venir, se taire, éloquence, élocution
25/01/2013
SE RENCONTRER ENCORE 13
A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...
SE RENCONTRER ENCORE
13
«Tout à notre dialogue, il m'avait échappé que son attitude, peu à peu, s'était modifiée. Je l'observais quelques instant et me rendis compte que, le regard comme absent, elle ne m'entendait plus. Elle faisait mine d'écouter, certes, mais elle n'entendait plus.
A force de déplacements furtifs, elle s'était subrepticement rapprochée des limites du quai. Une nouvelle rame entrait en station dans le chuintement sifflant feutré de ses pneumatiques. Au moment où je m'approchais d'elle une fois encore, elle porta sa main à son visage et, après une brève hésitation, enleva ses lunettes m'offrant ainsi, pour la première fois, l'image troublante de son regard. Un regard d'un azur soutenu, sincère et passionné. Terriblement déterminé aussi, jusqu'à devenir d'acier. Pendant un court laps de temps, j'ai pu observer la profondeur des ses grands yeux, bleus et étincelants, qui me dévisageaient fixement sans, j'en suis convaincu, la moindre peur naissante. Puis, d'une rotation du corps brusque et saisissante de promptitude, et tout en proférant des paroles que je ne parvins pas à comprendre et qui me resteront à jamais inaccessibles, elle se précipita sur la voie. Sa silhouette disparu comme au ralenti sous le monstre d'acier accompagnée par les hurlements d'effroi d'une foule comme pétrifiée par l'horreur absolue et définitive de l'acte qui venait d'être perpétré là, sous ses yeux. Déjà il était trop tard. Un trop tard irréversible. Mortel.»
(A SUIVRE...)
09:28 Publié dans GOUTTES d'ÂME, NOUVELLES | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, se rencontrer, dialoguer, échapper, attitude, modofier, observer, se rendre compte, absnce, audition, auditoire, faire mine, écouter, entendre, déplacement, furtif, subreptisement, rapprocher, limite du quai, nouvelle rame, entrer, stationner, chuintement, siffler, feutrer, pneumatique, s'approcher, porter la main, visage d'ange, brève hésitation, enlever ses lunettes, offrande, la première fois, image troublante, regard, regard d'azur, soutenir, sincérité, passionnel, terrible, déterminer, devenir, acier trempé, court laps de temps, profondeur, bleuet, étincelant, dévisager, fixette
14/12/2012
UNE LARME ÉCHAPPÉE
UNE LARME ÉCHAPPÉE
C'est un écrin de verdure sur l'écran de ses rêves.
Le vent léger peigne les arbres comme une chevelure
Et semble accepter le partage d'ombre et de lumière
Dans la splendeur du matin et la gloire de crépuscule.
Il chante aussi le refrain léger de sa vie,
Destin enivrant d'un murmure d'éternité
Qui entendrait l'infini dans une larme échappée.
Lui, il marche et parle pour repousser une nuit
Qu'il aimerait bien perdre dans une forêt de mots doux.
Cependant, les jardins secrets sont faits ... pour rester secrets,
Et dans cet avenir qui pointe et s'annonce radieux,
Il trouve quelque chose d'incitatif à la respiration du vivant.
Pourquoi passer à côté de la beauté d'un monde
Qui se déposerait sur ses lèvres en battant des ailes ?
Il chante aussi le refrain léger de sa vie,
Destin enivrant d'un murmure d'éternité
Qui entendrait l'infini dans une larme échappée.
Au noir incertain, suspendues par magie au ciel atypique,
Se congratulent les étoiles nombreuses qui le regardent, étonnées.
P. MILIQUE
09:21 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, larme, échapper, écrin de verdure, à l'écran, rêveur, vent léger, peigner, arbuste, chevelure, sembler, accepter, partage, ombre, lumière, splendeur, matinal, gloire, crépuscule, chanter, refrain, léger, destinée, enivrer, murmure, éternité, entendre, infini, marcher, parler, repousser, la nuit, aimer, perdre, forêt, mot doux, jardin secret, avenir, se pointer, s'annoncer, radieux, trouver, incitatif, respiration, bon vivant, passer à côté, la beauté du monde, déposer, sur ses lèvres, battre des ailes
17/11/2012
LES PRIX LITTERAIRES: "Procès VAUTRIN"
Procès VAUTRIN
Soir 3
12/03/1990 - 02min10s
Jean VAUTRIN, lauréat du Prix GONCOURT 1989 pour son roman "Un grand pas vers le bon dieu", a été assigné en justice par un universitaire, Patrick GRIOLET, qui l'accuse d'avoir abondamment puisé dans ses études sur la langue cajun pour la rédaction de son roman. - Interview en studio de Patrick GRIOLET : "C'est une première dans l'histoire du plagiat. Un professeur de Nice, Etienne BRUNET, a mis les deux livres sur ordinateur pour comparaison. Il est clair que la moitié du livre de VAUTRIN est pompée directement dans mes deux ouvrages. Le livre de VAUTRIN est le plus riche en vocabulaire depuis RABELAIS. Il y a le vocabulaire de VAUTRIN et le vocabulaire cajun des français de Louisiane, qui lui aurait sans doute échappé sans mes travaux. Je réclame 50% des droits d'auteur". - Interview, dans son bureau, de Georges KIEJMAN, avocat de Jean VAUTRIN : "Je ne prends pas cette accusation au tragique (..) Faire d'un universitaire dont on a utilisé les travaux un coauteur me paraît peu sérieux. J'espère que je pourrai faire partager ce point de vue au tribunal..".
Production
Générique
13:12 Publié dans GOUTTES d'ÂME, LES ARCHIVES DE LYNA | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, les prix littéraires, prix goncourt, jean vautrin, lauréat, roman, un grand pas vers le bon dieu, assigner en justice, universitaire, patrick griolet, accusation, abondance, puiser, étudier, langue étrangère, langue cajun, rédaction, interview, studio, historique, plagiat, orofessorat, nice, étienne brunet, ordinateur, comparaison, clarifier, pomper, direction, ouvrage, richesse, vocabulaire, rabelais, français, louisiane, sans doute, échapper, travaux, réclamation, droits d'auteur, georges kiejman, avocat, tragique, coauteur, paraître, sérieux, espérance, partager le point de vue, véronique bonnet
18/06/2012
J'ACCUSE 21
J'accuse l'Homme
De ne pas être traversé
Par l'extrême force
Et l'intense désir d'échapper
Aux contraintes existencielles et matérielles.
05:53 Publié dans J'ACCUSE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, accusation, humanité, être traversé, extrémité, épreuve de force, émilie houillon, intensité, désir, échapper, contraintes, existenciel, matérialité
02/04/2012
DANSE IMMOBILE
DANSE IMMOBILE
De quel poids pèse la solitude ?
On use d'artifices qui donnent l'illusion,
Prompts à nous répandre
Dans la basse célébration des apparences.
Cependant, quelques difficultés dans la réflexion
Génèrent aussitôt un léger changement de perception.
Apparaît alors une lente dissolution des énergies
Qui soumet une volonté à l'ordinaire
Peu assujettie aux faiblesses .
Et nous habitons désormais une étonnante zone d'ambiguïté
Où nos gesticulations résolument grotesques
S'évanouissent progressivement dans une étouffante danse immobile.
Un espace hasardeux où l'on doute des vérités les mieux établies,
Simplement parce que, rebelles encore,
Les voilà échappées de leur terreau d'origine.
Voilà que nous inventons, acharnés,
De longues nuits troubles qui traquent l'aléatoire,
Ouvrent des fissures qui dévoilent, obscènes,
Un néant peut-être primordial,
Un endroit mal déterminé
Et pourtant séduisant d'une autre vie
Somptueuse de richesse.
La solitude est grand isolement certes,
Mais tellement préférable à l'intolérable compromis !
P. MILIQUE
06:23 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma présent de l'éciture, danse moderne, danse classique, danse contemporaine, immobilité, poids, pesée, la solitude, user d'artifices, donner l'illusion, illusioniste, prompt à se répandre, bassesse, célébration, apparence trompeuse, difficulté, réflexion, générer, légèreté, changement de perception, apparaître, lenteur, dissolution, énergie nouvelle, soumettre, volonté, ordinaire, assujettir, faiblesse, habiter, étonement, ubiquité, ambiguité, gesticulation, résolument, grotesque, s'évanouir, progression, etouffant, espace, hasardeux, vérité, établir, rebelle, échapper, terreau, terre d'origine, inventer, acharnement