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12/06/2013

RÉPONSE EMBARRASSÉE

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RÉPONSE  EMBARRASSÉE

 

Il aime les mots. Il aime que cela se tienne.

 

Il faut porter l'accent sur cette singulière écriture,

Mais cela évoque bien autre chose que la maîtrise

Dans la poursuite profuse et ponctuelle du texte.

 

Il y a une grande sensualité qui vibre dans ses mots,

Il y a de belles images qui rendent le rythme élégant,

Des attentes insensées, fouettées par un fort vent de pensées.

 

Cependant tout cela est un leurre, un ramassis d'hypocrisies,

Car il se meurt à essayer de convaincre en déposant

Une espèce de voile pour en cacher l'absurdité profonde.

 

Alors, ce n'est une solution en rien, tant cette évidence est:

Le corps n'est jamais pour lui un lieu d'apaisement,

Ce corps détestable, détesté, qui le fait tant souffrir,

Et taille d'emblée l'impétrant d'une réponse embarrassée.

 

P.  MILIQUE

11/06/2013

LEO FERRE: "LE VENT"

 

LEO FERRE

"LE VENT"

Lu par Danièle LEBRUN

 

Léo Ferré est né en 1916 à Monaco, mort en juillet 1993 en Italie. Ce poète, chanteur, compositeur, et anarchiste a été l’un des plus prolifiques chanteurs français. Il met en musique de nombreux épisodes de sa vie, intime, contemplative, politique, engagée, qui dessinent avec plus de 40 albums en 46 années d’activité, un personnage attachant, un poète et un musicien populaire

 

Poèmes choisis par Laurence Courtois

Prise de son, montage : Manon Houssin

Assistant à la réalisation : Laure-Hélène Planchet

Réalisation : Juliette Heymann

URGENCE

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URGENCE

 

Personnalité hors-norme incroyable d'énergie,

Qui s'accompagne une lumineuse joie de vivre.

 

Source de bonheur radieux initiateur

D'une beauté sensible à fleur de peau.

 

Regard lucide et de grande éloquence

Qui jette des éclairs velours et feu.

 

Voilà qu'apparait un étonnant univers

Enfanté dans l'impatiente outrée

De vivre encore, dans l'urgence.

 

La nuit est souvent le terrain propice aux confidences...

 

P.  MILIQUE

10/06/2013

FRANCIS PONGE: "LE PLAISIR DES BOIS DE PINS"

 

FRANCIS PONGE

"LE PLAISIR DES BOIS DE PINS"

"7 août 1940 "

Lu par  Michel FAVORY

Extrait du recueil La rage de l’expression (Gallimard)

 

 

Le carnet du bois de pins fut écrit, à partir du 7 août 1940, dans un bois près de la Suchère, hameau de la Haute-Loire où Francis Ponge, après un mois et demi d’exode sur les routes de France, venait de retrouver sa famille.

 

Pendant la guerre, Francis Ponge fut résistant et membre du parti communiste clandestin. Il quitta le parti communiste en 1947.

 

Extraits choisis par Hélène Bleskine

 

Prise de son, montage : Julien Doumenc et Pierre Henry

 

Réalisation : Michel Sidoroff

 

Assistante à la réalisation : Laure-Hélène Planchet

CHRONIQUE DE PHILIPPE MEYER : 10/06/2013

 

CHRONIQUE DE PHILIPPE MEYER 

10/06/2013

LA PARISIENNE LIBEREE : "SA CONCORDE EST EN CARTON"

 

LA PARISIENNE LIBEREE

"SA CONCORDE EST EN CARTON"

Paroles et musique : la Parisienne Libérée

 

C’est déjà pas terrible de prononcer un discours de président-candidat avec l’Assemblée Nationale en toile de fond, mais si en plus c’est vraiment une toile…

 

On sait déjà tout de lui
De son œuvre et de sa vie
Sur sa psychologie
On a déjà tout dit
Et comme ça fait dix ans que ça dure
On ne peut plus voir sa figure
Ni en photo, ni en peinture
Ça devient vraiment très dur…
Il est temps de conclure.

 

C’est un président-santon
Dans sa crèche de Noël
Sa concorde est en carton
Son assemblée, en pastel
C’est un vieux manège tournant
Dans un décor de série B
Devant 30 000 figurants
Comme des petits pains multipliés !

 

[citation N. Sarkozy - 15.04.12]
« La vocation de la France c’est de parler pour ceux
qui ne peuvent pas parler, c’est d’être aux côtés des peuples
qui veulent être libres et notamment d’être aux côtés
des chrétiens d’orient quand ils sont persécutés »

 

On l’aura vu faire son jogging
A pied à cheval ou en voiture
Dans tous les magazines
Sur toutes les couvertures
Pour apporter dans le monde entier
La bonne parole aux mécréants
Le monde s’en est moqué
Bien évidemment…
Le monde est bien patient.

 

C’est un président-santon
Dans sa crèche de Noël
Sa concorde est en carton
Son assemblée, en pastel
C’est un vieux manège tournant
Dans un décor de série B
Devant 30 000 figurants
Comme des petits pains multipliés !

 

[citation N. Sarkozy - 15.04.12]
« Nous n’avons pas le droit ici, place de la Concorde,
de laisser dilapider l’héritage de la France Éternelle »

 

Il va falloir faire une cure
De désintoxication
Ranger la miniature
Et ses gesticulations
En parler c’était le promouvoir
Ne rien dire c’était encore pire
Et s’il est entré dans l’histoire
Il va falloir l’en faire sortir.

 

C’est un président-santon
Dans sa crèche de Noël
Sa concorde est en carton
Son assemblée, en pastel
C’est un vieux manège tournant
Dans un décor de série B
Devant 30 000 figurants
Comme des petits pains multipliés !


CITATIONS
Discours de N. Sarkozy à la Concorde – 15.04.12

VERTIGE IMPULSE

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 VERTIGE  IMPULSE

 

Aux phrases déstructurées par l'incessante agitation des mots,

Le style oscille entre une certaine banalité du quotidien

Et, tout à coup, une fulgurance d'inspiration poétique

Qui, l'air de rien et de manière presque anodine,

Incarne l'intensité irradiante d'un battement de vie.

 

Intemporel imaginaire aux persistances fragiles,

Les images naissent d'associations étranges

Qui, aux parfums de l'existence, ajoute une foisonnante générosité.

 

Il a ce talent rare et précieux qui agence les mots

Avec une concision et une efficacité implacable

Qui leur donnent l'ambiguïté originelle

En les dépouillant de leur part de mythe.

 

Dans la tension vive d'un vertige  impulsé,

Le silence perturbe l'éperdu de l'angoisse

Et la solitude de ce qui ne peut faire taire le sens.

 

P.  MILIQUE

09/06/2013

CHRONIQUE DE PHILIPPE MEYER: 22/01/2013

 

CHRONIQUE DE PHILIPPE MEYER

22/01/2013

LA PARISIENNE LIBEREE : "DEMAIN EST UN AUTRE JOUR"

 

LA PARISIENNE LIBEREE 

"DEMAIN EST UN AUTRE JOUR"

Portrait de François Hollande
Paroles et musique : la Parisienne Libérée

 

C’est un enfant du dictionnaire
Qui aime jouer au foot
C’est pas qu’il manque de caractère
Mais il évite les joutes
Préférant désarmer l’ennemi
D’un sourire sympathique
Il a choisi depuis petit
La voie diplomatique

La tactique du tic tac
C’est pratique
Tu mets ta thèse en tic
Ton antithèse en tac
Et tic tac tic tac tic tactique
La trotteuse suit son cours
Demain est un autre jour

Faire HEC, Sciences Po, l’ENA
C’est une propédeutique
Pour exercer dessous les toits
Son esprit synthétique
Promu candidat kamikaze
Sur les terres corréziennes
C’est pas ce qu’on appelle une occase
Mais c’est peut-être une aubaine

La tactique du tic tac
C’est pratique
Tu mets ta thèse en tic
Ton antithèse en tac
Et tic tac tic tac tic tactique
La trotteuse suit son cours
Demain est un autre jour

Y aura pas de motion à son nom
C’est l’homme des transcourants
Il a retenu la leçon
« Laisser le temps au temps »
Onze ans de primosecrétariat
De conclusions de congrès
On dit que son humour le perdra
Ça l’a plutôt sauvé

Tic tac tic tac tic tactique

Au grand concours des circonstances
Le candidat primé
A force de persévérance
Est devenu ce qu’il est
Un futur président modeste
Et méritocratique
Votez pour lui, il fera le reste
Dans l’ordre chronologique.

La tactique du tic tac
C’est pratique
Tu mets ta thèse en tic
Ton antithèse en tac
Et tic tac tic tac tic tactique
La trotteuse suit son cours
Demain est un autre jour,
La trotteuse suit son cours
Demain est un autre jour.

08/06/2013

YANNIS RITSOS, LA SYMPHONIE DU PRINTEMPS: «REGARDE AU LOIN»

 

YANNIS RITSOS

LA SYMPHONIE DU PRINTEMPS

«REGARDE AU LOIN»

Lu par Benjamin JUNGERS

Poème extrait de La symphonie du printemps, recueil publié chez Bruno Doucey éditeurs

 

 

Traduction Anne Personnaz

 

 

Je suis le ciel étoilé des moissons.” Le poète qui écrit cela paraît pourtant l’avoir perdue, sa bonne étoile. Voyez plutôt : Yannis Ritsos naît en Grèce dans une famille de nobles propriétaires terriens, mais sa jeunesse est marquée par la ruine économique, des drames familiaux et la maladie. Proche du parti communiste grec, il aspire à un idéal de fraternité, mais la dictature dévaste son pays. C’est dans ce contexte désespéré que le poète écrit l’une de ses plus belles oeuvres, jusqu’alors inédite en français : Symphonie du printemps. Un hymne à l’amour, à la nature, à la vie. À mes yeux, un antidote à la crise. Dans la situation douloureuse que connaît la Grèce, le lyrisme explosif de Yannis Ritsos est une tentative de libération par l’imaginaire. Le poète danse à deux pas de l’abîme, les bras tendus vers les étoiles.

Yannis Ritsos est né à Monemvassia, en Grèce, le 1er mai 1909. Ses combats contre la droite fasciste et la junte militaire, l’expérience de la prison, l’exil ne l’empêcheront pas de mener à bien une oeuvre qui fait de lui l’une des grandes voix de la poésie universelle. Il meurt en 1990. Symphonie du printemps, publié en 1938, a été mis en musique par Mikis Theodorakis en 1984. Sa parution en 2012 aux Éditions Bruno Doucey est la première traduction en France de ce recueil.


Poèmes choisis par Laurence Courtois

 

Prise de son, montage : Manon Houssin

 

Assistant à la réalisation : Laure-Hélène Planchet

 

Réalisation : Juliette Heymann

CHRONIQUE DE PHILIPPE MEYER: 21/01/2013

 

CHRONIQUE DE PHILIPPE MEYER

21/01/2013

LA PARISIENNE LIBEREE : "L'HIRONDELLE DU SCRUTIN"

 

LA PARISIENNE LIBEREE 

"L'HIRONDELLE DU SCRUTIN"

Paroles et musique : la Parisienne Libérée


L’oiseau imprévisible
Inquiète les instituts
En volant loin des cœurs de cible
Et parfois même, en ne volant plus
C’est un oiseau bizarre
Presque fantastique
Dont l’étonnante trajectoire
Défie les statistiques

L’électorat volatil
Votera-t-il ?
Ou bien sera-t-il découragé
Déjà volatisé ?
Au printemps, quelquefois
L’hirondelle du scrutin
Revient et puis s’en va
Faire son nid chez le voisin !
Elle est comme ça
L’hirondelle du scrutin

[Citation F. Hollande]
« Nous savons que rien n’est fait tant que les électeurs ne se sont pas prononcés.
Nous connaissons la volatilité des humeurs, des modes, des sentiments »

Sur le marché des élections
On suit le cours des candidats
Comme si c’était autant d’actions
Oui mais tout le monde n’investit pas
Devant la vitrine du suffrage
Y en a qui hésitent en voyant le prix
Entre se priver de fromage
Et changer de crémerie

L’électorat volatil
Votera-t-il ?
Ou bien sera-t-il découragé
Déjà volatisé ?
Au printemps, quelquefois
L’hirondelle du scrutin
Revient et puis s’en va
Faire son nid chez le voisin !
Elle fait son choix
L’hirondelle du scrutin

Une substance indocile
Dans le corps électoral
Rend les pronostics fragiles
Absurdes, les décimales
Une matière vaporeuse
Et potentiellement inflammable
Affole la Prédiseuse :
De quoi l’oiseau est-il capable ?

L’électorat volatil
Votera-il ?
Ou bien sera-t-il découragé
Déjà volatisé ?
Au printemps, quelquefois
L’hirondelle du scrutin
Revient et puis s’en va
Faire son nid chez le voisin !
Elle est comme ça
L’hirondelle du scrutin

L’oiseau imprévisible
Inquiète les instituts
En volant loin des cœurs de cible
Et parfois même, en ne volant plus