Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

27/09/2014

L’ÉCLAT DU SOLEIL

au magma présent de l'écriture,

 

L’ÉCLAT DU SOLEIL

Ô beaux jours qui lient ensemble l'Amour et l’Amitié,
Inespérés instants de sensations rares et remarquables,
Puissants à faire naître l'unicité que nous formons à deux.

Puis, dans l'enthousiasme d'un partage brûlant de couleurs
Et de parfums, arpenter des jardins saturés de magnificence.

L'Amitié est un trésor fait vie, une danse légère, évanescente,
Qui invente l'osmose initiée à part égale par chacun de nous
Tant il est impossible d'imputer à la seule lune l'éclat du soleil.

P. MILIQUE

17/02/2014

JE M'ACCUSE 37

JE M'ACCUSE.jpg

 

JE M'ACCUSE

37

 

Je m'accuse

D'encore m'étonner

Que la maladie

Fasse le tri des gens

Autour de moi alors même

Que le membre absent

Se rappelle sans cesse

A leur souvenir gêné.

28/12/2013

DELIT DE FEMMES

amante_r.png 

Ce texte a été écrit en humble résonance aux "Délits de Femmes" composé et chanté par cet artiste munificente qu'est VALHERE !

http://www.youtube.com/watch?v=yRREsDccA2A 

 

 

DÉLIT DE FEMMES

 

 

Dans le petit matin, aux heures où la ville fait sa toilette.

C'est le moment où l'homme se soustrait à l'autre Dame

Pour revenir, un peu piteux, auprès de la sienne.

Il se sait un peu usurpateur

Et de ce fait n'est pas fier de son délit.

Mais enfin...

 

«Et c'est beau le cri des femmes/ Qui râlent à l'aube au pas des portes/ Aux amants qu'elles chassent/ Et qui emportent/ Les heures mortes dans leur lit.»

 

Les lèvres qui reconnaissent sa peau l'enlace et l'étreint.

Irrépressible élan qui offre l'intimité fougueuse

De baisers non soustraient à l'autre, pense-t-il.

Baisers voraces et terriblement charnels.

De là naît la musique lumineuse de jours à venir

Où l'existence, revigorée, se farde de beauté.

 

L'homme s'était fondu à sa Dame.

Après avoir humé une dernière fois

Le parfum unique exhalé des corps repus,

Il consent à revenir auprès de celle

Qui aura passer la nuit sans lui.

La porte s'est fermée, étouffant ainsi

Le dernier cri du corps qui l'aurait fait rester.

Il songe à toutes ces heures déployées dans l'infini nocturne,

Au voile épais de la lune en deuil des étoiles.

Au pli de sa mémoire à vif, il s'invente

D'autres routes de braises où s'incendient les sens.

 

«Et c'est beau le cri des femmes/ Qui râlent à l'aube au pas des portes/ Aux amants qu'elles chassent/ Et qui emportent/ Les heures mortes dans leur lit.»

 

Il tourne le dos et s'en va là où il doit aller.

Il le fait doucement, avec précaution.

Il ne faudrait pas que ses rêves se brisent

Dans les spasmes de l'obscurité qui s'éteint.

Cependant l'homme, dans sa faiblesse,

Ne résiste pas aux remords qui pointent.

 

Au sortir de la nuit trop blanche,

Le regard incertain confirme l'aube blafarde.

Et il comprend soudain, avec netteté,

Que le sens n'existe jamais qu'au travers de la quête.

 

Il n'est pas fier de son délit,

Car il se sait misérable imposteur.

Il s'allonge auprès de la femme,

La légitime. La sienne. Du moins le croit-il.

Au vrai, mais bien sûr il l'ignore,

Il vient de trouver une place encore chaude

Auprès de la maîtresse d'un autre

Qui, dans la fusion des corps

Savait si bien, avec délicatesse, la redessiner.

 

«Et c'est beau le cri des femmes/ Qui râlent à l'aube au pas des portes/ Aux amants qu'elles chassent/ Et qui emportent/ Les heures mortes dans leur lit.»

 

P. MILIQUE

27/11/2013

J'ACCUSE 7

J'ACCUSE.jpeg

 

J'accuse l'Homme,

Tous et chacun,

De savoir vivre satisfait et heureux

Dans un monde  gravement inoculé  par le germe définitif

D'une maladie que l'on sait incurable, donc mortelle.

L’IMPRÉVISIBLE

1805119-une-belle-jeune-femme-asiatique-sentir-une-fleur-dans-le-jardin.jpg

 

 

L’IMPRÉVISIBLE


A chacun son jardin dans la pluralité des mondes.

Aux rêves les plus fous animés d’ombres légères,
Il fut initialement bouleversé par l’expérience fondamentale
D’une fascination au ravissement séducteur.

Dans la légèreté parfumée de ce matin de printemps,
Le fruit précieux d’un hasard purifié de toutes scories
Le mis en présence d ’une femme de chair lumineuse de douceur
Et de sensualité délicieusement jubilatoire,
Réfractaire aux excès, mais pas aux plaisirs.

Dans cette sorte d’imprévisible mal de volupté,
Son cœur se mit à cogner comme un marteau sur l’enclume
Indestructible d’un amour simple et allègre.

Et de bonheur, quelques larmes coulèrent sur ses joues…



P. MILIQUE

25/11/2013

JE M'ACCUSE 2

JE M'ACCUSE.jpg

 

Je m'accuse d'incapacité permanente

A évoquer l'irrésistible intensité de mes émotions

Autrement qu'à l'aune de mon regard mesquin et partisan.

 

11/11/2013

CE N'EST PAS ENCORE L'HEURE OU LE SOIR TOMBE 3

 

au magma présent de l'écriture


A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter)  le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...


CE N'EST PAS ENCORE L'HEURE OU LE SOIR TOMBE

3


Entend, le vent caresse les arbres dans un chuchotis de feuilles,

Vois, et goûte la lumière qui s'épanouit en couleurs accumulées.

Peu à peu, une poussière d'or se blottit dans les bras du soleil,

Une nuée d'oiseaux taquins offre une chorale au sourire des choses

Tandis qu'une fanfare de cigales stridulantes exhorte à vivre,

Partout alentour, l'innocente dentelle des fleurs prend forme

Dans l'éclaté ivre et pétulant de leurs pétales arrogants

Exhalant un souffle lourd d'un parfum venu d'étoiles invisibles...

 

Qui dès lors oserait prétendre en toute conscience

 Que la vie ne vaut pas la peine d'être vécu encore?

 

Il n'y a pas de vie sans vie dans la main épaisse du temps...

Elle exige juste de dilater sa part d'espace et d'infini

Et c'est l'aimer que de la conjuguer au présent jusqu'à toujours.

 (FIN)


P.  MILIQUE 

17/06/2013

CESAR VALLEJO : "HIVER PENDANT LA BATAILLE DE TERUEL"

 

CESAR VALLEJO 

"HIVER PENDANT LA BATAILLE DE TERUEL"

Lu par Thierry Hancisse


Extrait de Poèmes humains, éditions du Seuil, 2011

Traduit de l’espagnol par François Maspero

Extraits choisis par Philippe Garnier

 

Cesar Vallejo est né à 3000 mètres d’altitude dans les Andes péruviennes en 1892, onzième enfant d’une famille pauvre où se mêlent les sangs espagnol et indien. Il a connu les plantations sucrières et le travail des mines, il a vu de très près l’exploitation qui confine à l’esclavage. Très vite il met le langage sous tension et invente un humanisme violent, sans aucune trace de sentimentalité, parsemé d’images à la force hermétique. Ses premiers recueils le situent d’emblée dans l’avant-garde des années 20. Communiste, fuyant la police péruvienne, il vivra et mourra dans le dénuement à Paris en 1938. Les plus intenses de ses textes ont été écrits pendant la Guerre d’Espagne, dans le recueil Espagne, éloigne de moi ce calice.

 

Prise de son, montage : Julien Doumenc et Pierre Henry

Assistante à la réalisation : Laure-Hélène Planchet

Réalisation : Michel Sidoroff

10/06/2013

VERTIGE IMPULSE

VERTIGE.jpg

 

 VERTIGE  IMPULSE

 

Aux phrases déstructurées par l'incessante agitation des mots,

Le style oscille entre une certaine banalité du quotidien

Et, tout à coup, une fulgurance d'inspiration poétique

Qui, l'air de rien et de manière presque anodine,

Incarne l'intensité irradiante d'un battement de vie.

 

Intemporel imaginaire aux persistances fragiles,

Les images naissent d'associations étranges

Qui, aux parfums de l'existence, ajoute une foisonnante générosité.

 

Il a ce talent rare et précieux qui agence les mots

Avec une concision et une efficacité implacable

Qui leur donnent l'ambiguïté originelle

En les dépouillant de leur part de mythe.

 

Dans la tension vive d'un vertige  impulsé,

Le silence perturbe l'éperdu de l'angoisse

Et la solitude de ce qui ne peut faire taire le sens.

 

P.  MILIQUE