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29/12/2013

LA MEMOIRE ET L'AMER

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LA MÉMOIRE ET L'AMER

 

Même dans le jaillissement d'une pensée affranchie,

Les mots indisciplinés font barrage à l'émotion.

 

Après avoir lutté, obstiné, jusqu'à la rébellion finale,

L'homme aime à briser les ultimes chaines de son aliénation.

 

Comment peut-on survivre à ceux qui nous abandonnent?

 

Lui qui n'est plus, était un rempart contre mon néant!

Et je m'éprouve désormais livré à la hargne du quotidien.

 

Structure éclatée espace de la désolation,

Le tragique s'enracine dans l'intime d'un impossible non consolé

De ses luminescences de chair et de sang que les instants ont figés.

 

Aussi ne reste-t-il que la mémoire et l'amer,

Goutte d'improbable suivant le corridor temporel

De cette réalité avérée éphémère qu'est la vie.

 

P. MILIQUE

09/12/2013

LA VIE COMME ALÉA

au magma présent de l'écriture,

 

LA VIE COMME ALÉA

 

C’est une vie passée à éprouver les limites de la résistance,

Enchevêtrement d’incertitudes sur fond de mots et de désastre,

Conséquence de l’espace sans lumière où il s’est enfermé.

Il est devenu impératif pour lui, il doit se résigner,

D’engager l’indispensable processus de conversion.

 

Fondamentalement écartelé entre

Des perspectives aux radicales différences,

Il perçoit combien il lui faut se détourner du passé

Et envisager l’infini d’autres possibilités.

 

Alors, dans son tout nouveau désir

De dépassement et de dépaysement,

Son esprit de nouveau prêt à prendre son envol

Approuve de ne jamais cesser de commencer

Cette existence fiévreuse, en perpétuelle ébullition.

 

Le bon usage de ce qui ne cesse de le hanter

Illumine les enjeux de l’achèvement et de l’inachèvement

Parés des vertus de l’inconnaissable et de l’imprévisible.

Magistrale ode à la vie comme aléa au désordre certain.

 

P. MILIQUE

06/12/2013

GÉRER SA HONTE 2

 

au magma présent de l'écriture,

 

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter)  le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

 

GÉRER SA HONTE

2


Il reste qu’une seule chose demeure impossible à dissoudre dans l’à peu près :

L’amour que de manière originelle je te porte, et l'indicible et multiple bonheur

Éprouvé à me délecter de celui dont tu me gratifies avec tant de sincérité.


Est-il possible de vraiment se rendre compte de l’évolution de la situation ?

Je suis maintenant devenu un père qui n’a plus à gérer sa honte au quotidien,

Mais, bien au contraire, à retrouver la possibilité de vivre sans procuration,

Et à exprimer, en orpailleur du tréfonds, la fierté générée par sa fille chérie.

FIN

 

P. MILIQUE

04/12/2013

INSIDIEUSE ENNEMIE

au magma présent de l'écriture,

 

INSIDIEUSE  ENNEMIE

 

Se résigner à l'aventure pour se rapprocher de soi-même

Peut amener au vertige de l'identité qui trouble les esprits.

 

Dans un jeu de miroirs qui ne cède pourtant jamais

A l'illusion obstinée de la transparence à soi,

Se perçoit comme une zone inconnue et abandonnée

Dans les dédales insoupçonnés de sa propre intériorité.

 

S'élève alors le hasard de la conscience de ce qui est

Une folie dont chacun peut être amené à faire l'expérience.

Ennemie insidieuse d'une justesse souvent fulgurante

A éprouver. Irrépressible envol des sens sollicités

Au présage d'une répugnance morbide à mourir,

Dans l'impossible attente juste célébrée

De ce qu'il faut supposer de jours meilleurs.

 

P.  MILIQUE

15/11/2013

LE PARFAIT RIDICULE

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LE PARFAIT RIDICULE

 

J’ai tant de difficultés à cautériser la moindre blessure !

 

Je n’en peux plus de m’éprouver tellement vulnérable,

Je m’épuise en incursion répétée au cœur du ridicule,

Je n’en peux plus, non, de mon grotesque foisonnant.

 

Qu’il est donc erroné en moi ce concentré d’orgueil

Si mal dissimulé au centre d’une humilité maladive.

 

Je suis assujetti à l’insupportable d’une situation délétère

Non affranchie d’un irrépressible sentiment d’inconfort,

Et je vis sans discernement ma dure réalité d’humanoïde.

 

Pour le médiocre que je suis, écrire c’est tromper l’absence.

Alors, au cœur tourbillonnant de mon insatisfaction, j’écris !

 

P. MILIQUE

09/11/2013

CE N'EST PAS ENCORE L'HEURE OU LE SOIR TOMBE 1

au magma présent de l'écriture,

 

CE N'EST PAS ENCORE L'HEURE OU LE SOIR TOMBE

1

  

Ce n'est pas encore l'heure où le soir tombe,

C'est au contraire celle qui augmente le vécu.

 

Il arrive que l'envie s'éprouve prégnante

A se perdre ainsi dans des parenthèses éreintées.

Les jours s'amoncellent dans l'indifférence générale,

Tout semble vouloir demeurer mais tout passe toujours

Tandis que la violence démesurée de la réalité

Accable chaque jour un peu plus le pouls du monde.

(A SUIVRE)


P. MILIQUE

30/10/2013

EN FAMILIER DES TÉNÈBRES

au magma présent de l'écriture,

 

EN FAMILIER DES TÉNÈBRES

 

Recroquevillé au vif embrasé de son ivresse muette,

L’exsangue horizon de mon silence entretient l’orage :

Il n’est qu’un brut éclat de l’expression non canalisée

Par la présence sourde de la souffrance qui m’investit.

 

Je suis si mal en point, tant au physique qu’au psychique.

Je m’éprouve si totalement anéanti, détruit au plus profond.

 

En familier des ténèbres, je fréquente avec assiduité

L’obscurité du dedans, tandis qu’au nébuleux du chaos

Mon essoufflé de vie s’amenuise encore jusqu’à improviser.

 

P. MILIQUE

26/10/2013

LE BONHEUR DE T'AIMER 2

au magma présent de l'écriturej

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter)  le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

LE BONHEUR DE T'AIMER

2


Le manque et l’entière conscience désespérée de ce manque m’exaspère,

Avec la blessure supplémentaire, vague rugissante au vif de l’abstinence,

De ne pouvoir te caresser de mes doigts ni t’effleurer de mes lèvres.

 

C’est un tel bonheur, une telle tempête irrationnelle que de t’aimer.

Comment pourrais-je combler à mon côté  l’espace de ton absence ?

J’en éprouve toutefois le délicieux vertige dans ma capacité à t’imaginer,

A créer le lieu où installer l’attention délicate que chacun porte à l’autre.

Il est inévitable que dans la réminiscence embrasée de ces instants-là

Le réel flanche pour laisser la place à l’imaginaire, à un idéal de rêveur.

 

Mon envie est si grande du bonheur de partager un jour à tes côtés

Ne serait-ce qu’un minuscule, un infinitésimal fragment d’univers,

De prolonger avec toi un tendre voyage dans les méandres de l’amour.

De vivre en harmonie dans la traque obstinée de l’authentique échangé.

De connaître ces moments de paix tant attendus au fil du maintenant.

De parvenir à me libérer du passé à l’aube apaisante des mots simples.

De ces mots gorgés de promesses qui germent dans les cœurs exaltés.

(A SUIVRE...)


P. MILIQUE

25/10/2013

LE BONHEUR DE T'AIMER 1

au magma présent de l'écriturej

 

LE BONHEUR DE T'AIMER 1

 

Écrire c’est tromper l’absence, alors j’écris ce que je crie

Car il me faut bien parvenir à exprimer ma crise d’amour,

Ma crise de ce n’est pas juste, ma crise de manque si criante.

 

Il serait sans doute bien que je parvienne à me raisonner.

Mais comment et pour quelles raisons me résonnerais-je 

Alors même que je m’éprouve responsable de la situation ?

Avec une muette obstination tu m’as ouvert le brasier de ton cœur

Avant que de m’ouvrir, au rythme du sensible, l’ample de tes bras,

Voilà que tu t’offres à ouvrir ta maison. Tu ne peux faire davantage.

Il ne tient qu’à moi dis-tu, d’immiscer ma vieillesse dans ton présent.

Et cela ne se peut à l’immédiat. Douloureuse stridence de l’impossible.

Sauras-tu sans t’épuiser, souhaiteras-tu m’attendre le temps nécessaire ?


(A SUIVRE...)


P. MILIQUE

17/10/2013

INFIRMITÉ DE L'ESPRIT

 

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ARTHUR RIMBAUD

 

INFIRMITÉ DE L'ESPRIT

 

Le monde ne semble pas fait pour être compris

Et rend l'homme bien miséreux face à ce grand mystère.

 

Je trouve si rarement les mots qui disent...

Il s'agit peut-être bien là de prétention exorbitante

Mais je verse des larmes de honte et de confusion

Lorsque je découvre avec stupeur et colère

Que je ne sais rien contre la transparence à travers la densité !

 

A éprouver la consternante infirmité de mon esprit,

Il m'est aisé de ressentir le sentiment profond

De mon impossibilité cérébrale d'être à la hauteur

Quand, au sortir de la germination des graines dans la nuit,

Je consume toutes les heures du matin

Pour, dans l'aveu de mon écrasement devant l'essentiel,

Aboutir au lamentable d'approximations aussi grossières...

 

P. MILIQUE

21/09/2013

TOMBENT LES MASQUES 2

au magma present de l'ecriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter)  le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...


TOMBENT LES MASQUES

2


Au premier abord, cela se dérobe à toute compréhension.

Mais à fouiller un peu plus le ressac vertigineux des signes...

 

Il lui a bien fallu un jour tailler dans le vif des controverses,

Pointer du doigt les désaccords et les incohérences flagrantes,

Ne pas s’accrocher plus qu’il ne faut à des émotions passées

Pas plus que sanctifier davantage des bonheurs obsolètes,

Ne pas subir l’ennui majuscule d’un exceptionnel devenu banal.

 

Un jour tombent les masques de ce qu’il avait cru savoir nommer,

Ce qui installe d’emblée une désespérante sensation de frustration

Tant le malentendu éprouvé est réel et l’histoire mouvementée.

 

Il n’en peut plus de ces modifications successives,

De cette suite ininterrompue de décalages obscènes,

De ce silence qui au fur et à mesure s’épaissit davantage,

De ces inexorables dégradations qui encombrent le cœur

Et l’insupportable répétition de leurs symptômes avérés.

Marre de cette lamentable parodie d’harmonie illusoire

Et de toute cette médiocrité ordinaire aux effets négatifs

Fondues dans l’intermittence de paradoxes amplifiés.

(A SUIVRE)


P. MILIQUE

20/08/2013

UN SOI EN FURIE

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UN SOI EN FURIE

 

L’important est de ne pas empêcher

Le déferlement impérieux de l’écriture,

De laisser ruisseler l’âme ardente

Qui pulse avant de s’épandre d’elle.

 

Dans le charnel des mots se caressent

Les mots qui brûlent et les mots brasiers

Qui exhibent les volutes de l’intime en feu.

 

Pourtant, rien ne coule jamais de source.

Aussi faut-il faire preuve d’une réelle alchimie

Pour que de la plume inspirée goutte l’habile formule.

 

A l’essence de la lucidité, il flagellent les mots,

Et, au comble de la colère puis de sa déflagration,

Il se dit que nul n’écrit sans d’abord se penser

Ni sans éprouver la furie l’envahir à en vomir.

 

L’écriture n’est pas et ne sera jamais un lieu de paix:

Elle reste cependant l’unique chemin de lumière qui y mène.

 

P. MILIQUE