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05/02/2014

JE DÉNONCE 39

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JE DÉNONCE

39

 

Je dénonce l'Homme

Du prosaïsme agaçant

Dont il fait preuve

Qui l'assujettit

A ne pas offrir davantage

Les qualités d'imagination

Dont il dispose

Et à manquer tragiquement

De cette poésie à laquelle

Chacun pourtant devrait aspirer.

20/11/2013

L' ÉCUME D'UNE LARME

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L' ÉCUME D'UNE LARME

 

Il utilise des mots dépouillés de leur douleur

Afin de composer, du moins l'espère-t-il,

Quelques pépites de beau en habit de soleil

Qu'il conviendra de nicher au somptueux d'un coffret.

 

L'âme de l'intime dans son écrin de charme

Révèle les rêves nocturnes accompagnant l'oubli

Et les étoiles qui filent vers les fonds infinis,

Tandis qu'hésitante sur le bord du jour, l'écume d'une larme...

 

L'éternel de l'aube progresse à chaque jour renouvelé,

Bouleversante richesse d'un lendemain ravie de l'heure retrouvée

Dans chaque goutte de rosée, réceptacle frémissant qui veille

Sous la caresse feutrée des semelles du rêve en éveil.

 

P. MILIQUE

08/11/2013

DISHARMONIE TRANSITOIRE

au magma présent de l'écriture,

 

DISHARMONIE  TRANSITOIRE

 

Que la vie serait donc jolie

Et nous tiendrait sous son charme

Si elle ne nous renvoyait pas le rire grinçant

D'une myriade d'images faussement vraies!

 

La mémoire d'un sentiment est volatile

Et il suffit d'un imperceptible détournement du cœur

Pour ressentir les effets multiples de l'assèchement.

 

Il y a comme une impression de virevolte autour d'une étoile

Qui occulte chaque borne utile à son monde

Pour en chercher le point de rupture libérateur

Dans l'accélération d'une existence qui soudain défile,

A peine consciente de l'effet singulier qu'elle produit

Entre modulations séduisantes et sculptures transitoires.

 

Il ne doit y avoir de cesse de revenir toujours

Au cheminement erratique de ce qui a été,

Afin de redonner à l'enfance trop vite passée

Le brisé de son goût âcre, sensible et doux-amer.

 

P. MILIQUE

23/10/2013

JE DENONCE 36

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Je dénonce

L'Homme de ne pas

Savoir rester à l'écart,

Dans la méconnaissance totale

De sa présence

Délicieusement surannée,

De son charme radieux

Et de son intelligence

Si fulgurante parfois.

15/10/2013

A FAIRE SAIGNER LE BLEU DU CIEL 3

au magma present de l'ecriture

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter)  le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

 

A FAIRE  SAIGNER  LE  BLEU  DU  CIEL

3


Tous mes écrits sont dans la noirceur absolue,

Sans chaleur aucune, sans aucun avenir.

Ils sont la douleur d'une écriture qui se dégrade dans la solitude.

Jusqu'à la brisure.

Je possède en moi l'art morbide de faire saigner le bleu du ciel,

Un ciel saturé de cris et de fureurs

Que rien ne sauvera jamais de l'oubli ni de l’indifférence.

Une écriture tendue, abrupte, torrentielle,

Arrachée aux entrailles d'une lucidité impitoyable.

 

Comme j'aimerais, dans une effervescence de tous les instants,

Savoir dire le charme ombré d'énigmatique

De certains mots transparents, cristallins et fugaces !

(A SUIVRE...)


P. MILIQUE

04/10/2013

VALEUR AJOUTÉE

au magma present de l'ecriture

 

VALEUR AJOUTÉE

 

Emprunte le chemin qui mène d’un univers à l’autre,

L’alternative proposée se révélera rapidement tonifiante.

Tu seras forcément sensible au charme vrai d’un autre lieu

Qui transformera l’inconnu en sursaut de vie salvateur.

L’existence sera redécouverte avec émerveillement, réinventée.

 

Cette vie, en sa certitude orgueilleuse, s’organisera différemment

Et t’apportera un souffle nouveau aux saveurs uniques et colorées.

Tu caresseras d’autres émotions, partageras le beau et le précieux.

Tu initieras d’autres échanges intellectuels, d’autres liens affectifs.

Tu deviendras ce toi que jamais encore tu n’étais parvenu à être.

 

Va, tu ne feras ce faisant qu’ajouter davantage de mieux au bien !

 

P. MILIQUE

24/09/2013

LA CHRONIQUE DE PHILIPPE MEYER: 02/09/2013

 

LA CHRONIQUE DE PHILIPPE MEYER

02/09/2013

07/09/2013

LE TEMPS DE L’ÉCRIT DURE

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LE TEMPS DE L’ÉCRIT DURE

 

Il faut savoir prendre son temps!

Le crayon est un formidable outil pour gratter l’instant, un outil au charme à la fois désuet et ensorcelant. Il découpe des strates dans l’épaisseur du temps et y dépose à chaque fois une lumière différente.

C’est une onde émotionnelle intense lorsque sur la page vagabonde la plume.

Quand les mots coulent ainsi de la plume avec aisance, il suffit de se laisser porter par le murmure souterrain d’une conscience indispensable à corriger l’ingratitude oublieuse de la mémoire, pour accoster à ces moments-là d’extrême densité.

Et dans une symphonie de mots simples ou complexes, en tout cas envoûtants, dire l’immensité des toujours et des jamais pareils. Dire des histoires sombres et lumineuses et d’autres magnifiques et douloureuses.

Tout n’est pas si rudimentaire cependant.

Parfois l’écriture est hâtive, trop, ce qui la rend maladroite et approximative. Elle peut, à utiliser les mots sans discernement, à exagérer les calembours calamiteux et les métaphores acrobatiques, à célébrer sans cesse d’insupportables trouvailles narcissiques, délivrer des textes aussi navrants qu’inconsistants. Et avoir, enfin, le plus grand mal à dissimuler la médiocrité de l’ensemble.

(A SUIVRE....)

 

P. MILIQUE

24/08/2013

LE SOLITAIRE VOLONTAIRE

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LE SOLITAIRE VOLONTAIRE

 

Sur ce flanc de montagne aux chaudes couleurs,

Les pas feutrés d'une silhouette majestueuse

Portent à la proximité craintive des marmottes.

 

Solitaire gris du monde, il se purifie de l'air

Et de cet essentiel chatoyant qu'est la beauté du site.

 

Plus bas, vibrant des multiples charmes d'un village joyeux,

Une surprise de taille attend le flâneur attentionné:

Un marché mosaïque aux saveurs rustiques

Qui enchante l'imaginaire d'un instant dévoilé

Aux belles rencontres offertes, aux échanges initiés.

 

Lui, reste stupéfait aux échancrures du relief,

Et se parle sans cesse pour ne pas avoir à se raconter

Au fil d'un monologue qui ne débouche que sur lui-même,

A sa propre présence à laquelle il ne croit plus!

 

Elle reste cependant le plus bel antidote à son mal-être

Dilaté à l'au-delà lorsque la peur en exagère l'urgence.

 

P. MILIQUE

02/08/2013

J'AI LA CRISE LES BANQUES ATTAQUENT LA GRAISSE

 

J'AI LA CRISE
LES BANQUES ATTAQUENT LA GRAISSE
« JE SUIS DE PLUS EN PLUS CLAIRE »

(5' 47")


La fille des Trente Glorieuses s'est bien gavé, maintenant elle va devoir payer. La crise économique est désormais dans notre chair. Le politique touche à notre histoire intime. Ce texte a été écrit le 29 avril 2013 pour une lecture publique "Work in Progress" au restaurant africain le Pitch Me, Paris XI.

Enregistrement : 16 mai 13
Texte : Silvain Gire
Voix : Eric Elmosnino
Réalisation : Arnaud Forest

14/07/2013

MARCELINE DESBORDES VALMORE: "LA COURONNE EFFEUILLEE"

 

 MARCELINE DESBORDES VALMORE

"LA COURONNE EFFEUILLEE"

LU PAR

AUGUSTE VERTU

 

J'irai, j'irai porter ma couronne effeuillée
Au jardin de mon père où revit toute fleur ;
J'y répandrai longtemps mon âme agenouillée :
Mon père a des secrets pour vaincre la douleur.

J'irai, j'irai lui dire au moins avec mes larmes :
" Regardez, j'ai souffert... " Il me regardera,
Et sous mes jours changés, sous mes pâleurs sans charmes,
Parce qu'il est mon père, il me reconnaîtra.

Il dira: " C'est donc vous, chère âme désolée ;
La terre manque-t-elle à vos pas égarés ?
Chère âme, je suis Dieu : ne soyez plus troublée ;
Voici votre maison, voici mon coeur, entrez ! "

Ô clémence! Ô douceur! Ô saint refuge ! Ô Père !
Votre enfant qui pleurait, vous l'avez entendu !
Je vous obtiens déjà, puisque je vous espère
Et que vous possédez tout ce que j'ai perdu.

Vous ne rejetez pas la fleur qui n'est plus belle ;
Ce crime de la terre au ciel est pardonné.
Vous ne maudirez pas votre enfant infidèle,
Non d'avoir rien vendu, mais d'avoir tout donné.

12/05/2013

UNE SI BELLE INCONNUE 12

au magma present de l'ecriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter)  le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...




UNE SI BELLE INCONNUE

12

 

Je crois bien avoir fait feu de n'importe quel bois. Je me suis tout d'abord appliqué à ne faire que des phrases souples et ondoyantes. A les rendre harmonieuses d'un phrasé fluide et soyeux. Je lui ai dit tout ce temps passé à observer sa présence silencieuse, et à quel point j'avais aimé cela. Comment cela avait fait lever en moi la sensation d'un immuable soudain. Je lui ai avoué combien sa silhouette, fine et majestueuse, et la simplicité de son élégance laissent présager une personnalité vive et attachante, en un subtil mélange de fragilité et de détermination. Il émanait d'elle quelque chose de gracieux, de délicat, mais aussi de douloureux et métallique, quelque chose d’indéfinissable en somme. En ce sens, elle semblait être la normalité et l'exceptionnel. Comme en plus elle possédait ce charme rare lourd d'émotions et de sensualité... Percevait-elle à quel point elle offrait d'elle une image riche, multiple et complexe, dans ce qu'elle donnait à voir de jeunesse impétueuse, impatiente et vorace, d'où, dans le même temps, émergeait une sincérité de mystère ?
Je lui ai dis tout ça, oui, d'une tirade un peu exaltée, et puis je lui ai demandé ce qui la poussait à rester silencieuse ainsi. A me diluer dans ce monologue un peu fat.

(A SUIVRE...)


P.  MILIQUE