25/05/2013
ASKEHOUG AU THEÂTRE "OLYMPE DE GOUGES"
ASKEHOUG
AU THEÂTRE
"OLYMPE DE GOUGES"
FESTIVAL ALORS... CHANTE!
MONTAUBAN
8 MAI 2013
06:45 Publié dans MUSIQUE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, patrick milique, askehoug, théâtre, olympe de gouges, montauban, festival alors chante, magic mirrors, clémence savelli, cimetière, cri, mélasse, ventre vide, dans ta gueule, vikénie, désespoir, fantôme, prendre un coup, dédain, dédaigner, pirouette caca huette, andropause, ménopause, maison en carton, sirène, rapiécer, avenir, amour, enrager, fuir, parcher au pas, liberté, neige éternelle, crever
15/05/2013
CHRONIQUE DE PHILIPPE MEYER : 15.05.2013
CHRONIQUE DE PHILIPPE MEYER
15.05.2013
18:42 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, patrick milique, se mettre à l'abris, jardin, vie, remarquer, ressembler, moisson, blé, épi d'or, idée, germe, superbe, herbe folle, champs de blés, école, hiver, mourir, vivre l'enfer, neige, p^alir, manteau blanc, yeux rouges, sécher, vent, âge, bouquet, in quarto, chagrin secret, fleurir, biutonnière, vie entière, jehan jonas, fantôme, la corde au coup, phare, asseoir, bore, tonneau, repartir, bâteau, écouter, parler
05/04/2013
JACQUES HIGELIN AU FIL DE SES ALBUMS 3/6 : “CHAMPAGNE POUR TOUT LE MONDE (1979) : “Je suis p’tête qu’un chansonnier qui s’est risqué à faire du rock”
JACQUES HIGELIN AU FIL DE SES ALBUMS
3/6
“CHAMPAGNE POUR TOUT LE MONDE
(1979)
“Je suis p’tête qu’un chansonnier qui s’est risqué à faire du rock”
L'album mythique, sorti en 1979. Higelin est au summum de sa fantaisie décalée et un brin subversive. Paré d'un maquillage néo glam, il campe les maîtres de cérémonie démoniaques dans Champagne, qui reste son titre le plus magistral. Et dit sa vigueur poétique dans Tête en l'air, dont le dernier couplet donnera lieu sur scène à d'interminables et irrésistibles digressions (« y a des allumettes au fond de tes yeux/des pianos à queue dans la boite aux lettres »…). Avec Champagne, Higelin entre définitivement dans le clan des géants de la chanson.
Valérie LEHOUX
04:08 Publié dans MUSIQUE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, patrick milique, jacques higelin, télérama, valérie lehoux, partir, ne pa se retourner, champagne pour tout le monde, cayenne, aéroplane, attentat à la pudeur, fantasmer, élisabeth wiener, old time;vague l'âme, époque, fantôme, squelette, oubliette, obligatoire, feu follet, farfadet, carnassier, muse, fleur des champs, se risquer à faire du rock, rêveur, solitaire
26/02/2013
LE FANTÔME DE LOUVIERS
LE FANTÔME DE LOUVIERS
Les Actualités Françaises
05/02/1948 - 01min03s
Dans le ville de Louviers, un jeune couple est persuadé qu'un fantôme hante leur maison. Il fait vérifier le phénomène par la gendarmerie.
Production
18:40 Publié dans GOUTTES d'ÂME, LES ARCHIVES DE LYNA | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, fantôme, louviers, actualités françaises, maître éolas, plonger dans le désarroi, ville, louis ville, justiciable, idée saugrenue, jeune couple, retraité, persuader, hanter, maisonnette, vérifier, vérification, phénomène, phénomènal, gendarmerie, secret, mystère, farce, redoubler, la police enquête, mobilier, maréchaussée, supercherie, service public, avocat, temps de cochon
21/02/2013
LE FANTÔME DE LOUVIERS
LE FANTÔME DE LOUVIERS
Les Actualités Françaises
05/02/1948 - 01min03s
Dans la ville de Louviers, un jeune couple est persuadé qu'un fantôme hante leur maison. Il fait vérifier le phénomène par la gendarmerie.
Production
18:21 Publié dans LES ARCHIVES DE LYNA | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, fantôme, louviers, fantomas, actualité, franchise, village, jeune couple, persuader, hanter, maison, maisonnée, falsifier, falsification, vérifier, vérification, phénomène, phénoménal, gendarmerie, coquelicot, bouche, grain de peau, baiser, impudeur, retrousser, papillonner, ventre doux, charnel, malice, emboucher, pétale, fleur, faire mouche, gourgandine, étouffer, balbutier, voyager, incitation, inciter, se laisser faire
21/12/2012
NE PLUS RIEN ATTENDRE
NE PLUS RIEN ATTENDRE
Tout est toujours tellement précaire et incertain!
Il habite, dans l’impossible de l’amour, un horrible hiver inutile
De bras impuissants à serrer sa détresse vive,
Au cœur fusionnel de sa vie qui au temps s’épuise.
Il sait bien qu’elle ne le voit pas,
Et il s’enferme dans une longue nuit,
Une nuit d’instants sans fin d'où les heures sont absentes
Car, ce qui ne peut devenir flamme, il faut le taire.
Misérable et comme noyé dans d’amères eaux invisibles,
Il comprend cette évidence de l’absolu dénuement
De ne plus rien attendre de cet amour qui n’a jamais été,
Tout en vivant l’horreur de le perdre quand même
Tel un fantôme sur la fumée d’une cigarette absente
Avec, ardentes, ces pensées d’elle qui le laissent trop seul.
P. MILIQUE
09:36 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, attente, tel, précaire, incertain, habiter, impossibilité, amour, horrible, hiver, inutile, bras impuissants, serrer, détresse, vivacité, coeur fusionnel, le temps s'épuise, s'enfermer, longueur, nuit, heures absentes, devenir flamme, ilfaut lataire, misérable, noyer, amère, eau, invisible, comprendre, évidence, dénuement absolu, fantôme, fumée, cigarette, absent, ardent, pensée, laisser seul
26/11/2012
FINALEMENT MORTEL
FINALEMENT MORTEL
Un carillon fatigué dérange le silence en attente
Tandis qu'un chat noir glisse dans un rai de lumière
A cette heure incertaine où la nostalgie nomade
Porte de ses pas l'ailleurs d'une vie réduite à peu.
Elle arpente, les yeux tristes, son jardin au crépuscule
Dans l'insondable mélancolie de ceux qui n'ont plus rien,
Désormais aux portes de la solitude et du tranquille
A la saison grise du dénouement qui fait monter l'angoisse.
Engagée dans l'ultime versant de sa vie elle fixe le passé,
En attente encore de son fantôme d'amour,
Celui, lointain, qui illumine les photos sépia
D'un regard perdu vers le temps qui reste.
On la voit souvent s'égarer dans ses pensées,
Traversée de douce tristesse, de désespoirs feutrés,
Et se consumer avec une saisissante dignité, aux aguets
De cette absence têtue qui éloigne la vie des vivants.
De son affection pour l'humble perle une larme furtive
Qui projette au plus profond du cœur la tristesse infinie
De cette déjà longue vie passée, soudain si brève,
Faisant de la mort à venir la compagne de chaque aube.
Les années ont tassé sont corps et froissé son visage,
La peau s'est creusée de rides sur la main qui maintenant tremble.
Les yeux fixent le vide et en appelle au manque dans le vide
Où elle l'évoque, gênée, de cette pudique tendresse
Qui incite à porter une attention toute particulière
A cette vieillesse proposée comme ultime menace,
Comme un dernier combat à livrer a l'orgueil du temps
La nuit où n'en finissent pas de se crisper les rêves.
La vie soumet mais aussi grandit chaque infime de l'instant
Aux longs sanglots des heures qui s'écoulent, finalement mortelles.
P. MILIQUE
09:11 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, mortel, carillon, fatigué, déranger, silence, en attente, chat noir, glisser, rai de lumière, heure, incertitude, nostalgie, nomade, porter, réduit à peu, arpenter, yeux tristes, jardin, crépuscule, insondable, mélancolie, solitude, tranquillité, saison, griserie, dénouement, faire monter l'angoisse, engager, ultime, versant, fixer, passé, fantôme, amour, lointain, photo sépia, regard perdu, le temps qui reste, s'égarer, pensée, traverser, douceur, lélancolie, désespoir, feutré, se consumer, saisissant, dignité
20/06/2012
AUX HARMONIES D’UN REQUIEM
AUX HARMONIES D’UN REQUIEM
Cela remonte du fond ancestral de l’existence,
De la grande nuit de l’enfance!
Cela relève de la haine de soi et de l’imposture,
Noire éclosion entre un père inconnu et une mère absente.
Avancer pied à pied, jour à jour,
Nager dans une identité floue
Et, dans cette relation qui ouvre des chemins au chaos,
Rassembler les figures et les ombres grandies de fantômes.
Comment ne pas être marqué a vie
Alors que tout ne se comprend qu’en fonction de son contraire
Dans l’hémorragie programmée d’un cœur aride
Comme une feuille sèche…et morte!
Cela quête la connaissance instinctive et, convulsé,
Le goût du temps emprunte ses harmonies à un requiem
Qui bat la mesure à l’envergure d’un initial
Aux tresses ultimes vouées à l’inaugural.
P. MILIQUE
05:36 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, harmonie, réquiem, ancestral, existence, nuit, enfance, la haine de soi, imposture, éclosion, père inconnu, mère absente, pied à pier, jour après jour, identité floue, nager, ouverture, cheminer, chaos, rassemblement, figure, ombre, fantôme, marqué à vie, compréhension, en fonction, contrariété, hémorragie, programmation, coeur aride
19/06/2012
A FAIRE SAIGNER LE BLEU DU CIEL
A FAIRE SAIGNER LE BLEU DU CIEL
L'intention du suicide est la conséquence d'une histoire personnelle.
D'un état de grand délabrement psychique. Ou physique. Ou les deux.
Pour n'avoir jamais été doué pour le bonheur et,
Parce que les jours implacables se font noirs autour de moi,
Je m'enfonce dans l'évidence du tourment.
Dans le désordre spectaculaire.
Le chaos soudain devient la règle.
Je me retrouve projeté, protagoniste majeur, dans un étrange cauchemar
Troué d'images rouges et noires.
En vieillissant je le sais bien,
On aspire quelquefois à extraire l'essence de soi-même.
Et à s'approcher d'une flamme en une volonté libératrice
Pour être certain de disparaître dans l'embrasement final
De ce qu'on n'a jamais su être.
Acte ultime et définitif d'une non-existence.
La question maladivement obsédante de certains est de savoir
S'il existe une vie après la mort.
Mais, sommes-nous simplement sûrs qu'il y en ait une avant ?
Moi-même qui me sens à l'instant tragiquement dépourvu,
Sais que son univers n'est pas vide.
Je connais les sources les plus secrètement dissimulées
De ses vagabondages toujours recommencés.
Parce que je crois que j écris !
C'est ma souffrance secrète, présente, inaudible, indéchiffrable.
Je suis un montreur de mots qui brouille les images.
Au quotidien, je fréquente ce lieu de forte lumière intérieure.
Un espace de création personnelle, terre sublime et misérable,
Où se racontent le désespoir et le désarroi d'un homme
Qui se heurte à l'ancestrale brûlure du mystère.
Tous mes écrits sont dans la noirceur absolue,
Sans chaleur aucune, sans aucun avenir.
Ils sont la douleur d'une écriture qui se dégrade dans la solitude.
Jusqu'à la brisure.
Je possède en moi l'art l'art morbide de faire saigner le bleu du ciel,
Un ciel saturé de cris et de fureurs
Que rien ne sauvera jamais de l'oubli ni de l’indifférence.
Une écriture tendue, abrupte, torrentielle,
Arrachée aux entrailles d'une lucidité impitoyable.
Comme j'aimerais, dans une effervescence de tous les instants,
Savoir dire le charme énigmatique de certains mots transparents, cristallins et fugaces !
Posséder, même un peu seulement, la magie impérieuse de quelques mots mystérieux.
Refuser de céder aux tentations pourtant bien séduisantes de la facilité,
Et rester définitivement exigeant, intransigeant sur le choix des mots.
Connaître enfin le scintillant tourbillon de pensées que je saurait mettre en forme.
Comme des traits vivants, traits de plume, traits d'esprit.
Composer un véritable opéra des soupirs et de la solitude,
Avec la mélancolie peut-être, d'un désaccord avec moi,
Et savoir dire toute la tristesse du monde. Tous les soleils aussi.
Tout cela sans hâte, sans dissonance.
Par simple plaisir de la lenteur. Et de la précipitation.
Mais je sais aussi que les drames les plus crépusculaires
S'accordent de fait aux fastes les plus incongrus.
Et que tout est tout à fait perdu
Lorsque les perspectives quelles qu'elles soient, n'existent plus.
Alors, il me faut bien finir par m'affranchir de mes fantômes.
Aussi je cherche, avec une ferveur désespérée, la flamme libératrice.
Celle qui, au cœur vif de la terrifiante spirale,
Acceptera de m'embraser sans me poser de questions.
Dorénavant, je ne la cherche plus.
Je sais depuis peu que je l'ai trouvée.
Dehors est le soleil d'hiver, rond et pâle.
Et je m'y vois déjà !
P. MILIQUE
06:07 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, soleil d'hiver, libérateur, coeur vif, terrifiante spirale, accepter, embraser, sans se poser de questions, perspectives, existence, s'affranchir, fantôme, ferveur, désespéré, flammêche, sans hâte, dissonance, simple plaisir, éloge de la lenteur, précipitation, drame crépusculaire, s'accorder, fastes, incongruité, scintillement, tourbillon, pensées, mettre en forme, trait, vivant, trait de plume, trait d'esprit, opéra, soupir, solitude, mélancolie, désaccord, toute la tristesse du monde, soleil, mystérieux, tentation, intransigence
20/04/2012
PRECIPITE DE DETRESSE
PRECIPITE DE DETRESSE
Une fois de plus, il a usé son sommeil
A errer entre les rêves incongrus
Et les fantômes déçus, éreintés.
Il a pu observer comment l'impensable horreur
Se transforme progressivement en normalité
Lorsque, dans l’instantané d'un jour sans lendemain,
Les arbres de la vie perdent tout leur feuillage.
Son esprit malade agit alors de façon machinale
Dans l'âcre précipité de sa réalité à la dérive.
P. MILIQUE
04:20 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, critiquer, précipiter, détresse, user, sommeil, errer, rêves incongrus, fantôme, déception, éreinter, politiquement, catastrophe, germanie, observation, impensable, horreur, transformer, progression, normalité, instantané, jour sans lendemain, arbre de vie, perdre tout son feuillage, esprit malade, économique, socoétal, machinal, âcre, réalité, dérive, romancier
26/02/2012
QUELQUES POEMES VENUS DE SYRIE: LES MONSTRES
Le HuffPost a pris connaissance d'une série de poésies écrites dans un français remarquable, par une Syrienne qui a réussi à les faire parvenir en France. Nous lui conservons bien entendu son anonymat pour des raisons évidentes. Ce sont ces poèmes, d'une force poignante, qui sont reproduits ici .
Les MONSTRES
Ils n’auront épargné ni les fleurs de l’enfance
Ni les nuits de ferveur, ni les mois de piété …
Ni la douleur des hommes, des femmes sans défenses,
Les monstres dépourvus de toute humanité….
Les hordes de barbares répugnant d’insolence
Sans foi ni loi sévissent en toute impunité,
Ils ont pour seul langage celui de la violence
Passe droit préservant leur vile immunité…
D’où viennent ces fantômes de la mort, ces vampires,
Que le diable lui-même ne saurait parrainer ! ?
Toute cette haine qui les tient sous son empire
Dans quelle nauséabonde matrice est-elle née ?
Comment trouver les mots pour décrire ton supplice
Patrie mutilée de plaies inaltérables ?
La voie vers la lumière pavée de sacrifices
Est un chemin de croix qui semble interminable
18:13 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, monstre, épargner, fleur, enfance, la douleur des hommes, nuit, de ferveur, mont de piété, langage, violence, pase-droit, vil, immunité, fantôme, mort, vampie, diable, parrainer, haine, empire, nauséabond, matricetrouver les mots, description, supplice, patrie, mutilation, plaie, inaltérable, voie vers la lumière, pavé de sacrifices, chemin de croix, interminable, horde de barbare, répugnant, insolence, sans foi ni loi, sévir en toute impunité
03/02/2012
Léo FERRE "PREFACE"
Léo FERRE "Préface"
Léo Ferré - PRÉFACE
La poésie contemporaine ne chante plus Elle rampe.
Elle a cependant le privilège de la distinction elle ne fréquente pas les mots mal fameés elle les ignore.
On ne prend les mots qu'avec des gants: à "menstruel" on préfère "périodique", et l'on va répétant qu'il est des termes médicaux qui ne doivent pas sortir des laboratoires ou du Codex.
Le snobisme scolaire qui consiste, en poésie, à n'employer que certains mots déterminés, à la priver de certains autres, qu'ils soient techniques, médicaux, populaires ou argotiques, me fait penser au prestige du rince-doigts et du baisemain.
Ce n'est pas le rince-doigts qui fait les mains propres ni le baisemain qui fait la tendresse.
Ce n'est pas le mot qui fait la poésie, c'est la poésie qui illustre le mot.
Les écrivains qui ont recours à leurs doigts pour savoir s'ils ont leur compte de pieds, ne sont pas des poètes, ce sont des dactylographes.
Le poète d'aujourd'hui doit appartenir à une caste.
à un parti
ou au Tout-Paris.
Le poète qui ne se soumet pas est un homme mutilé.
La poésie est une clameur. Elle doit être entendue comme la musique. Toute poésie destinée à n'être que lue et enfermée dans sa typographie n'est pas finie. Elle ne prend son sexe qu'avec la corde vocale tout comme le violon prend le sien avec l'archet qui le touche.
L'embrigadement est un signe des temps. De notre temps.
Les hommes qui pensent en rond ont les idées courbes.
Les sociétés littéraires sont encore la Société.
La pensée mise en commun est une pensée commune.
Mozart est mort seul, accompagné à la fosse commune par un chien et des fantômes.
Renoir avait les doigts crochus de rhumatismes.
Ravel avait une tumeur qui lui suça d'un coup toute sa musique.
Beethoven était sourd.
Il fallut quêter pour enterrer Bela Bartok.
Rutebeuf avait faim.
Villon volait pour manger.
Tout le monde s'en fout.
L'Art n'est pas un bureau d'anthropométrie.
La Lumière ne se fait que sur les tombes.
Nous vivons une époque épique et nous n'avons plus rien d'épique.
La musique se vend comme le savon à barbe.
Pour que le désespoir même se vende il ne reste qu'à en trouver la formule.
Tout est prêt: les capitaux.
La publicité.
La clientèle.
Qui donc inventera le désespoir?
Avec nos avions qui dament le pion au soleil. Avec nos magnétophones qui se souviennent de " ces voix qui se sont tues ", avec nos âmes en rade au milieu des rues, nous sommes au bord du vide, ficelés dans nos paquets de viande, à regarder passer les révolutions.
N'oubliez jamais que ce qu'il y a d'encombrant dans la Morale, c'est que c'est toujours la Morale des autres.
Les plus beaux chants sont les chants de revendications.
Le vers doit faire l'amour dans la tête des populations.
A L'ECOLE DE LA POESIE ET DE LA MUSIQUE ON N'APPREND PAS
ON SE BAT!
Léo FERRE
08:45 Publié dans POESIES DITES EN IMAGES | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'écriture, léo ferré, préface, poésie contemporaine, chanter, ramper, privilège, distinction, fréquenter, lieus mal famés, ignorer, prendre les mots avec des gants, menstruel, périodique, répéter, termes médicaux, sortir des laboratoires, populaire, argotique, prsige, rince-doigts, baisemain, main propre, tendresse, poète, se soumettre, homme mutilé, clameur, entendu comme de la musique, destinée, lire, enfermer, typographie, prendre son sexe, corde vocale, violon, archet, embrigadement, signe des temps, penser en rond, idée courbe, société littéraire, pensée commune, mozart est mort seul, fosse commune, chien, fantôme