10/09/2013
A L'AUBE D'UN AILLEURS
A L'AUBE D'UN AILLEURS
Cette nuit-là encore fut une nuit blanche
De tension taraudée, de souffrance endurée,
A percevoir le murmure lancinant
De la mort au souffle inhumain.
Et pourtant, dans l'aube de cet ailleurs,
Se lève une respiration puissante comme la houle
Qui, dans le jaillissement impromptu de joies oubliées,
Fait surgir la lumière, remède le plus précieux,
Sous la forme dardée d'un soleil vif et accueillant
Témoin d'un orage de scrupules face à l'improbable.
P. MILIQUE
09:38 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, aube, ailleurs, nuitée, nuit blanche, insomniaque, tension, taraudée, souffrance endurée, percevoir, murmur, lancinant, mort, souffle, humain, inhumain, importance, lever, respiration, puissance, houle, jaillissement, impromptu, joie, oulier, faire surgir, lumière, remède, précieux, former, darder, soleil vif, accueillant, témoigner, orageux, scrupules, improbable
03/09/2013
JE M'ACCUSE 32
Je m'accuse
De n'avoir jamais su
Parler de la mort
Avec dans la voix, La nécessaire
Exagération de vie.
09:59 Publié dans JE M'ACCUSE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, accuser, accusateur, dénonciateur, délateur, délation, savoir parler, mort, mortifaire, thuriféraire, voix, vois, voyeurnultime, nécessaire, exagération, vie, soudoyer, petite sonade, berceuse
LA BOÎTE A LETTRES: DELPHINE INGRES AU FIGARO
LA BOÎTE A LETTRES
DELPHINE INGRES AU FIGARO
Lettre autographe signée, probablement adressée à Philippe GILLE, datée du 27 juillet 1885, Paris.
Dix-huit ans après la mort de son époux, le peintre académique Ingres, sa seconde femme, Delphine RAMEL, veille au respect de sa mémoire. S’adressant au Figaro, elle désire « rectifier une assertion qui se propage dans les journaux et dans les mémoires artistiques à propos de la prétention que Mr Ingres montrait pour le violon, beaucoup plus, dit-on, que pour le pinceau ». Elle prie le journaliste de rétablir la vérité. Car jamais le violoniste amateur « n’a eu la prétention de se poser en virtuose ». Cette passion musicale, en dehors de son activité professionnelle, a donné lieu à l’expression consacrée « avoir un violon d’Ingres », utilisée aujourd’hui pour désigner un passe-temps que l’on pratique avec ardeur.
01:09 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, delphine ingres, autographe, signer, probabilité, adresse, philippe gille, dater, parisien, mort, époux, peintre, académique, ingres, femme, delphine ramel, veiller, respect, mémoriser, s'adresser, figaro, désirer, rectifier, assertion, propager, journal, artistique, à propos, prétention, montrer, violon, pinceau, prier, journalier, rétablir la vérité, violoniste, amateur, se poser, viruose, passion, musicalité, en dehors, activité, professionnel, donner lieu, expression, consacrer, utiliser, désigner, passe-temps
27/08/2013
LA BOÎTE A LETTRES: ANDRE SUARES, LE 21 novembre 1915
LA BOÎTE A LETTRES
ANDRÉ SUARES,
LE
21 novembre 1915
01:19 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, au magma present de l'écriture, verlaine, rédacteur, masculin, dernier, antépénultième, paraître, mort, journeaux, permettre, permission, prendre, parole, qualiter, habiter, habitation, monde, affaire, sépulcrale, excellence, sépulture, de villiers, l'isle en dodon, adam et ève, souscription, produire, fond, nécessaire, décider, monument, élever, la tombe du poète, ensevelir, restes humains, enlever, cimetierre, batignolles, reposer en paix, transporter, père lachaise, confondre, banalité, nécropole, thiers, se pavaner, temple, ridicule, ridiculiser, alfred de musset
26/08/2013
LA BOÎTE A LETTRES: VAN GOGH, 29 JANVIER 1890
LA BOÎTE A LETTRES
VAN GOGH, 29 JANVIER 1890
01:16 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, au magma present de l'écriture, verlaine, rédacteur, masculin, dernier, antépénultième, paraître, mort, journeaux, permettre, permission, prendre, parole, qualiter, habiter, habitation, monde, affaire, sépulcrale, excellence, sépulture, de villiers, l'isle en dodon, adam et ève, souscription, produire, fond, nécessaire, décider, monument, élever, la tombe du poète, ensevelir, restes humains, enlever, cimetierre, batignolles, reposer en paix, transporter, père lachaise, confondre, banalité, nécropole, thiers, se pavaner, temple, ridicule, ridiculiser, alfred de musset
25/08/2013
LA BOÎTE A LETTRES: VERLAINE, LE 14 mars 1895
LA BOÎTE A LETTRES
VERLAINE
LE 14 mars 1895
Monsieur le Rédacteur,
On a tant dernièrement paraît-il, parlé de ma mort dans certains journaux, qu’il me sera peut-être permis de prendre pour un instant la parole, presque en qualité d’habitant de l’autre monde, dans une affaire sépulcrale par excellence.
Il s’agit de la sépulture de Villiers de l’Isle Adam. Une souscription ayant produit les fonds nécessaires, il a été décidé qu’un monument serait élevé sur la tombe du poète de qui les restes, enlevés du cimetière des Batignolles où ils reposent depuis sa mort seraient transportés au Père Lachaise ! Voilà qui me confond. Pourquoi le Père Lachaise, banale nécropole où M. Thiers se pavane en un temple d’ailleurs ridicule tandis que Musset, croirait-on, grelotte sous un saule dérisoire « Obtenu par prière » en place, pour le créateur d’Akédysséril et de L’Eve future, de ce petit, un peu sauvage cimetière hors murs, tout plein de vieux officiers, dont quelques-uns chevaliers de Saint Louis, dignes compagnons de repos du catholique et du royaliste... dans l’idéal que fut Villiers.
Et puis laissez-moi pour conclure exprimer un gros regret tout égoïste si vous voulez, mais je crois, par exception, égoïste bien. J’ai dans ce même cimetière des Batignolles mon tombeau de famille où dorment déjà mon père et ma mère : j’y ai ma place... avec une place encore par-dessus. Pour qui ? Sans doute le plus tard possible – pour un fils que j’ai.Il me serait donc douloureux de penser que mon cher ami de si longtemps, que mon grand Villiers qui me fut fidèle et doux en cette vie ne restât pas mon compagnon de l’au-delà. Et c’est pourquoi cette lettre qui est comme une protestation.
Si vous pouviez l’insérer dans un de vos prochains numéros, vous combleriez d’aise votre Paul Verlaine (16 rue St Victor).
01:13 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'écriture, verlaine, rédacteur, masculin, dernier, antépénultième, paraître, mort, journeaux, permettre, permission, prendre, parole, qualiter, habiter, habitation, monde, affaire, sépulcrale, excellence, sépulture, de villiers, l'isle en dodon, adam et ève, souscription, produire, fond, nécessaire, décider, monument, élever, la tombe du poète, ensevelir, restes humains, enlever, cimetierre, batignolles, reposer en paix, transporter, père lachaise, confondre, banalité, nécropole, thiers, se pavaner, temple, ridicule, ridiculiser, alfred de musset, croire
24/08/2013
LA BOÎTE A LETTRES: ROBESPIERRE A DANTON
LA BOÎTE A LETTRES
ROBESPIERRE A DANTON
(© Musée des Lettres et Manuscrits)
Mon cher Danton
Si, dans les seuls malheurs qui puissent ébranler une âme telle que la tienne, la certitude d'avoir un ami tendre et dévoué peut t’offrir quelque consolation, je te la présente. Je t'aime plus que jamais et jusqu'à la mort. Dans ce moment je suis toi-même. Ne ferme point ton cœur aux accents de l'amitié qui ressent toute ta peine. Pleurons ensemble nos amis. Et faisons bientôt ressentir les effets de notre douleur profonde aux tyrans qui sont les auteurs de nos malheurs publics et de nos malheurs privés. Mon ami, je t'avais adressé ce langage de mon cœur dans la Belgique. J’aurais déjà été te voir je n’avais respecté les premiers moments de ta juste affliction .
Embrasse ton ami
Robespierre
01:40 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, robespierre, dnton, guillotine, musée, boîte aux lettres, malheur, pouvoir, ébranler, âme, certitude, ami, tendresse, dévoué, offrir, consolation, présenter, aimmer, mort, moment, fermer, coeur, accent, amitié, ressentir, peiner, peine de mort, pleurer, ensemble, faire, faiseuse d'ange, douleur, profondeur, tyran, auteur, public, privé, adresser, langage, belgique, voir, respecte, premier, justice, affliction, embrasser
15/08/2013
LA MORT PORTE UN JOLI NOM... ET C'EST DEGUEULASSE!
LA MORT PORTE UN JOLI NOM... ET C'EST DEGUEULASSE!
Ce soir je fais la gueule à la vie:
Elle se trompe trop souvent de mort.
Comment écrire le chagrin des choses qui se fendent?
L'ombre noire de son absence éteint mon soleil
Et traverse de nuit mon cerveau saccagé.
Il fait vide dans ce réel aux instant de quartz
Et le froid plante ses banderilles
En un ciel exténué qui dévore le cœur.
L'âme du poète en a fini de son habit de peau!
Depuis le temps qu'elle vacillait à flanc d'abime
En des chants solitaires qui excédaient le cri,
Et qu'elle crachait ses mots en constellations
Violées d’inopportuns, de vomissures et de bruits,
La voilà qui rejoint, sereine, les atomes du vide.
Allain, tu as bien fait, tu le devais...
Pas de jour férié pour la camarde, tu l'as voulu.
L'espoir faisait le mur sonnant le glas du rêve.
Écoute comme pour toi même les oiseaux se taisent,
Voit comme les arbres se courbent pour te saluer!
Il est temps pour ma plume d'interrompre ses larmes
Pour de ta présence allumer l'arc-en-ciel.
On valsera pour toi mon vieux...
P. MILIQUE
01:45 Publié dans Allain LEPREST, GOUTTES d'ÂME, MUSIQUE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : allain leprest, mort, suicide, dégueulasse, faire la gueule vie, écrire, chagrin, ombre noire, absence, éteindre le soleil, traverser, nuit, cerveau, saccagé, vide, instant, quartz, froid, planter des banderilles, ciel exténué, dévorer le coeur, l'âme du poète, vaciller, a flanc d'abîme, chant solitaire, excéder le cri, cracher ses mots, vomissure, bruit, atomes de vide, jour férié, camarde, espoir, faire le mur, sonner le glas, les oiseaux se taisent arbres, courber, saluer, allumer l'arc-en-cielvalser
14/08/2013
LA FOLIE
LA FOLIE
La folie, c'est un renversement de tendance.
Une rupture. Ou un accomplissement. C'est selon.
Mais c'est à l'évidence inscrit dans le destin de chacun.
Nous avons tous,
Invisiblement tatouées au centre de nous-mêmes,
Des expériences impossibles à décrire,
Des déchirures personnelles qui précipitent notre naufrage
Et donnent naissance à la confusion générale,
A l'inextricable désordre.
Désormais, sous le vernis craquelé
Des signes les plus conventionnels,
Se précipite une pluie d'images mortes
Et de sanglots convulsifs.
Ce sont des larmes de l'esprit.
Nous venons soudain de passer d'une logique à l'autre.
Il va falloir faire face à certaines transformations irréfutables
Lorsque le langage se tarit
Et que la pensée s'atrophie,
Dans la crainte sans scrupules.
Par bonheur, cette nouvelle donne
Est également capable de nous ouvrir
A de formidables démesures.
A une subite, appréciable et joyeuse anarchie.
Grâce à elle nous pouvons sortir des chemins balisés pour oser, enfin,
Nous perdre dans des ruelles obscures et encore inexplorées:
Celles de notre inconscient !
Cela nous pousse à bousculer les conformismes
En faisant voler en éclat les carcans les plus codifiés.
Nous pouvons maintenant, et c'est bien là l'essentiel,
Nous réchauffer à la flamme prometteuse
De cette nouvelle présence.
C'est un endroit où il est agréable de s'épanouir.
Où la certitude disloque les futurs regrets.
Il faut vivre dans cette marge-là jusqu'à y disparaître.
Elle est ombre insaisissable.
Elle est nuit définitive et énigmatique.
Elle est la vie qui bégaie.
Elle est la Folie.,
Stridente d'apaisement.
P. MILIQUE
05:05 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : folie, mort, sanglots, anarchieombre, insaisissable, définitif, énigmatique, bégayer, stride, ce, apaisement, marge, disparaître, endroit, agréable, s'épanouir, certitude, disloquer, futur, regretter, faire voler en éclats, carcan, codifier, essentiel, réchauffer, flamme, promesse, chemin balisé, oser, grâce, sortir des chemins balisés, se perdre, ruelle obscure, inexploré, inconscient, bousculer, conformisme
09/08/2013
CIORAN 33
"Comme un étrange
Détachement à l'égard de la mort
Cette épouvantable
Impasse du temps
Qui clôt L'histoire de chacun..."
(E.M. CIORAN)
09:42 Publié dans CIORANESQUERIES | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, e.m.cioran, impasse, mort, gagner, contrariété, étrange, épouvantable, température de saison de saisonclore, histoire, chacun, chiner
05/08/2013
YVES BOMMENEL: "SEPTENTRION"
YVES BOMMENEL
"SEPTENTRION"
L'hiver n'est pas la mort. Non, l'hiver est germinal. Il est le ventre laiteux des amours estivales.
L'hiver n'est pas la mort. Il est la chanson du feu qui crépite dans l'âtre, le cocon douillet de la chrysalide. La tanière de l'ours. Le givre enveloppant la lande. Le cristal des eaux endormies. La fractale du flocon de neige.
L'hiver n'est pas la mort. Il est la maraude silencieuse du renard argenté. Le lapin blanc qui se fond dans la toundra. Le noir corbeau qui survole la plaine sans un bruissement d'ailes. Il est le silence roi. Sa majesté nordique. Le continent de glace.
L'hiver n'est pas la mort. Il est le repos de l'arbre avant sa floraison. La mère nourricière du printemps qui viendra. La racine souterraine qui attend patiemment son heure. Le secret qui guette le retour du soleil pour se révéler. Il est la promesse du torrent se cachant dans la cascade figée.
L'hiver n'est pas la mort. Il est saint sacrement, immaculé conception du cycle des années. Il est l'alpha de l'oméga, l'envers de l'endroit, le pôle magnétique. Le solstice non moins fécond. Il est le diapason qui donne la juste de note de l'an passé, de l'an qui vient. Il est passage et courant d'air.
L'hiver n'est pas la mort puisque la mort n'est sûrement pas l'hiver.
13:54 Publié dans GOUTTES d'ÂME, MUSIQUE, POESIES DITES EN IMAGES | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, yves bommenel, septentrion, hiver, mort, germinal, ventre, laiteux, amour, estival, chanson, feu, crépiter, âtre, cocon, douillet, chrysalide, tanière de l'ours, givre, envelopper, lande, cristal, gnome, eau, endormir, fractal, flocon de neige, maraude, silencieux, renard argenté, lapin blanc, se fondre, toundra, noir corbeau, survoler la plaine, bruisement d'ailes, silence, roi, majesté, nordique, continent, glace, arbre, floraison, mère nourricière, printemps, racine, souterrain, attendre, patience
03/08/2013
LEO FERRE - ARAGON: "EST-AINSI QUE LES HOMMES VIVENT?"
LEO FERRE
ARAGON
"EST-AINSI QUE LES HOMMES VIVENT?"
Tout est affaire de décor
Changer de lit changer de corps
À quoi bon puisque c'est encore
Moi qui moi-même me trahis
Moi qui me traîne et m'éparpille
Et mon ombre se déshabille
Dans les bras semblables des filles
Où j'ai cru trouver un pays.
17:10 Publié dans GOUTTES d'ÂME, LEO FERRE, MUSIQUE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, léo ferré, aragon, vivre, affaire, décor, changer, literie, corps, corporel, trahir, traîner, éparpiller, ombre, déshabiller, bras, semblable, similaire, synonyme, fille, croire, trouver, pays, ciel, hypnose, bête, atteindre, seconder, fin du monde, seuil, mémoire, respirer, oublier, rendez-vous, rainer maria rilke, amour, demeurer, rumeur, bruit, mort, château de sable, drôle, chien, quartier, caserne, luzerne, seins, bordel