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14/03/2013

INTERROGATION ÉCRITE

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INTERROGATION ÉCRITE

 

 

Pourquoi j’écris?…

 

Parce que c’est un besoin primaire.

Parce que je ne peux m’en empêcher.

Parce que je ne peux faire autrement.

Parce que cela m’est aussi nécessaire que de respirer.

Parce que je me délecte du plaisir évident de manipuler les mots.

Parce que je suis d’une grande naïveté.

Parce que je ne sais pas parler.

Pour tomber le masque.

Parce que la feuille blanche constitue l’interlocuteur, le confident, le psychanalyste idéal.

 

A la fois moyen d’expression et de réflexion,

L’écriture est une béquille parfaite au désespéré chronique que je suis,

C'est une manière unique de supporter le mal de vivre, de traduire une jubilation, de partager.

 

J’écris pour faire que ceux qui me ressemblent déjà un peu me ressemblent un peu plus.

J’écris pour moi

Pour tous

Pour personne

Pour le plaisir

Pour être conquis.

Pour me réconcilier.

Pour être, par ceux qui me comprendraient, aimé autant que j’aime.

 

J’écris par amour, sensibilité, sensualité.

Pour ne pas faire injure au silence, ni à la nuit.

J’écris pour survivre

Pour passer le temps, je veux dire le tamiser. Parce qu’écrire est aussi un moyen d’entrer en solitude.

 

J’écris pour éloigner la souffrance, peut-être pour lutter contre la mort, pour rester en vie.

Pour me reconstituer, me percer à jour. Pour sortir de l’impasse.

J’écris pour oublier que je vais mourir.

Pour m’inventer un remède qui ne ressemble pas au mal.

Parce que j’aime bien polir la douleur comme une pierre précieuse.

J’écris par insatisfaction et pour rester en état d’insatisfaction

Pour me convertir, excédé d’utopie, en cette ligne sortie de l’aube qui enlace les lettres sur le papier.

Pour refermer sur moi les parenthèses jadis ouvertes.

J’écris pour vous faire parler.

 

J’écris… parce que!

 

 

P. MILIQUE

16/02/2013

COMME SE FERME UNE FLEUR

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COMME SE FERME UNE FLEUR

 

Son obscur travail de laborantin de l'écriture

Naît parfois un texte dur, coriace et réticent

A se laisser déchiffrer sans détour.

 

L'absence constante de repères

Entre le réel et l'imaginaire

Qui s'entrelacent dans la mémoire

Trouble l'intime de notre interprétation

Avant que le propos ne dégage ses lignes de force.

 

Le réseau effervescent et complexe des mots

Qui frémissent déjà dans l'impatience de dire

Se répand alors dans les recoins inexplorés de la sensation.

 

Le texte s'ouvre béant et se ferme comme une fleur

Nous embarquant dans un tourbillon frénétique et musical,

Porteur de tant d'émotions excédées de beauté,

Que la tristesse elle-même se découvre bonheur

Comme peut l'être un rêve aux balbutiements du réveil.

 

P. MILIQUE

01/02/2013

MARJOLAINE BEAUCHAMP Comme une rivière - 2

 

MARJOLAINE BEAUCHAMP

Comme une rivière - 2


Ceux qui me connaissent savent parfaitement pourquoi l'extraordinaire poésie qui parle de ces deux-là me touche tout particulièrement.

Pour ceux -- de très loin les plus nombreux -- qui ne me connaitraient pas, c'est sans importance, ce qui l'est c'est de vous autoriser cette découverte-là. Cadeau !


La slammeuse Marjolaine Beauchamp rend hommage à Richard Desjardins en présence de l'artiste. Performance enregistrée au Dépanneur Sylvestre le 3 octobre 2009. Marjolaine a remporté la médaille d'or au Grand Slam 2009 au Québec.

28/01/2013

SE RENCONTRER ENCORE 16

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A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter)  le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...


SE RENCONTRER ENCORE
16


«Clément !...»

 

Le timbre de cette voix aux intonations acidulées, pour lui forcément inimitables, le fit tressaillir. Si absorbé qu'il était par le tumulte de ses noirceurs intimes, il ne s'était pas rendu compte de son approche.

Elle était là pourtant, terriblement présente. C'était bien elle. Si proche de lui. Proche à pouvoir la toucher. Ses longs cheveux blonds embrasaient d'or l'ovale si régulier de son visage opalin. Irrésistible vénus blonde. Belle d'une beauté élégante, singulière. Une beauté rare exsudant l'âme. Derrière les lunettes qui lui donnait ce faux air d'intellectuelle qu'elle était pourtant vraiment, ses grands yeux pâles, pépites émeraudes, s'étiraient gracieusement vers les tempes, en harmonie parfaite avec des pommettes que l'on aurait jurées asiates. Ils miroitaient de larmes.

(A SUIVRE...)

 

19/01/2013

JE ME REPROCHE 27

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Je me reproche

De n'avoir fait

Qu'entrevoir

Quelques aspects

De la mystérieuse alchimie

De l'incessante osmose

Qui réunit

Certaines âmes

Rêvant d'éterniser

L'amour parfait.

06/12/2012

ÉTRANGE MÉCANIQUE 1

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ÉTRANGE  MÉCANIQUE

1

 

De toutes les façons, il n'était pas pressé...

Aussi trouvait-il parfaitement superfétatoire la réaction, pour ainsi dire infantile, de cette disgracieuse machine au pied nickelé.

Pour qui se prenait-elle donc pour s'opposer avec tant de condescendance à l'oblitération banale et mécanique du ticket dont il était bien, nul ne pouvait le nier, le seul et authentique propriétaire? Certains pourraient d'ailleurs témoigner l'avoir vu l'échanger contre bien trop de monnaie sonnante si ce n'est trébuchante.

 

Alors quoi? Pourquoi lui refusait-elle, avec autant d'obstination, le fonctionnement basique et répétitif qui avait jusqu'alors été le sien? Une foule de personnes impatientes étaient déjà passée entre les bras accueillants de son portillon libérateur. Il devait bien en rester quelques-uns pour l'attester!

Mais alors pourquoi? Certes, il était bien un peu entêté et impulsif, il lui arrivait même parfois d'être violent juste ce qu'il faut mais enfin là, il avait la conscience tranquille! Jamais encore il n'avait eu la moindre altercation avec quelque machine que ce soit: pas plus avec elle qu'avec aucune autre de ses consœur. D'évidence, elle faisait erreur. Il y avait méprise sur la personne. Peut-être l'avait elle confondu avec quelqu'un d'autre?

(A Suivre...)

P.  MILIQUE

18/08/2012

RITOURNELLE FAMILIERE

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RITOURNELLE FAMILIERE

 

 

 

La séduction se véhicule d'abord par ces mots

 

Qui débarrassent de craintes émotionnelles

 

Les observateurs lucides, balayant leurs humeurs noires

 

Qui s'étonnent du simple de ce qui est

 

Et recherchent à l'envi ce qui devrait être

 

Tout en dissipant les inévitables malentendus

 

Ou bien en contournant toutes les idées reçues.

 

 

 

La séduction passe également par ces autres mots

 

Qui élaborent un monde meilleur promis au riche avenir,

 

Un monde d'harmonie où les contraires seraient réconciliés.

 

 

 

Pur délice jubilatoire et naïve d'une ritournelle familière

 

Nourrie de pensées généreuses et d'actes revendiqués

 

Qui, atteignant à une splendeur épurée, parfaite et juste,

 

Permet d'apprécier la soudaine douceur enjôleuse de la vie.

 

 

 

P. MILIQUE

 

27/03/2012

NARCISSE

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NARCISSE

 

Observer, même sommairement, la fragilité de nos discours,

Revient à exacerber la désagréable

Confusion qu'inspire sans discontinuer

La somme inépuisable de nos propos contradictoires.

 

En effet, ce ne sont très souvent

Qu'un mélange incohérent d'idées confuses.

 

Ramassis caricatural de différentes synthèses

A l'action dissolvante qui utilise un substitut de réalité

Pour aider à la déformation de l'universel.

Sans oublier quelques tentatives paradoxales

Pour énoncer avec une maladresse confondante

Un certain nombre de vérités absolues, éternelles,

Et en même temps terriblement superficielles.

 

On a beau savoir qu'il s'agit le plus souvent

D'arguties factices à la signification supposée secrète,

Il n'empêche que cela frôle parfois le délire!

 

Et puis, il y a au cœur de ces monologues surréalistes,

Un décalage permanent entre l'étroitesse de vue

Accompagnée de son alter égo de toujours le sectarisme,

Et la chaleur conviviale des comportements traditionnels.

 

Tout cela n'en doutons pas, fabrique de la discordance

Et implique l'indispensable renaissance de l'espoir.

D'ailleurs, tout ces lignes sont-elles autre chose

Qu'un bien dérisoire exercice d'auto-justification?

 

Jamais aucune situation n'est vraiment irréversible!

Nous en avons pour preuve que toutes ces pensées,

Parfaitement lisses et insipides, ne le sont

Que parce qu'elles sont définitivement

Aussi mal entendues qu'écoutées.

 

N'est-il pas lumineux alors, narcisse

Dans son bel habit de lumière?

 

P. MILIQUE

21/03/2012

TELLEMENT SOURIANTE

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Tellement souriante


Elle danse, bonheur suspendu dans le sang noir de la nuit.
Son visage est extraordinairement lumineux.
Et son sourire…
Son sourire !

Elle est là,
Dans son cadre de tolérance et d’harmonie
Comme une perfection immobile.
Quelle rencontre inespérée que celle de cette beauté sublime
Qui poursuit, indolente, sa promenade vagabonde.
Au rythme qui est le sien.
Un rythme qui annule la durée
Et qui définit sa croisière impassible
La pénombre environnante exacerbe sa présence.
Et sa frimousse souriante !
Tellement souriante…

L’homme, au clair d’insomniaques nuits
Et dans un certain besoin de flânerie intérieure,
A seulement à lever le regard pour y puiser
Un véritable sentiment de plénitude existentielle,
Et s’offrir sans limite
Le luxe inouï d’une incroyable exultation.
Il sait d’expérience que la formidable puissance d’attraction
De cette belle gracieuse repousse toujours,
Dans les zones les plus reculées de ses ténèbres enveloppantes,
La perturbatrice tentation du vide.

Et l’homme, ébloui,
Se dissout dans l’obsédante présence de ce concentré d’éternité,
A la sensualité profonde et frémissante.
Il s’autorise ainsi à brasser du fantasme.
Lorsqu’il s’éprouve tourmenté par la plus intense des nostalgies,
Il sait pouvoir trouver auprès d’elle,
Fascinante complice aux affinités secrètes,
Une sorte de simplicité apaisante.
Et aussi un sourire tout de force et d’abandon.
Son sourire…

Dans toute sa candeur apparente,
Il y a cette continuelle douceur,
Cette enthousiaste intimité et aussi,
Une vraie chaleur humaine à l’émouvante fragilité
Où scintillent des petites merveilles de sensibilité.
Improbables pépites fleurant bon la tendresse et la générosité
Qui l’affranchissent, provisoirement,
De toutes pensées aux reflets crépusculaires.

Loin de toute agitation bruyante,
Elle offre, avec beaucoup de noblesse,
Le plus précieux des silences.
Celui d’un moment innocent,
Rare et poétique d’absolu pureté,
Passé en sa délicate compagnie.

En compagnie de son infranchissable sourire,
Irréel de transparence.
Lunaire !…


P. MILIQUE

22/07/2011

LE JOURNAL DE PERSONNE 69

 

Ne passez pas à côté de cet époustouflant talent!

Femme magnifique à l'intensité hors-norme.

Superbe et talentueuse... Écriture riche et précise.

Il est important de ne pas passer à côté!

 

Ne manquez pas de vous rendre sur son site: c'est une mine!

http://www.lejournaldepersonne.com/

Ou sur sa chaine Youtube:

http://www.youtube.com/watch?v=VuiAdm6sSFE&feature=mfu_in_order&list=UL