24/10/2013
L'USAGE DU REGARD FRÉDÉRIC LECLOUX AU NÉPAL « D'ABORD VIVRE, ET PUIS PHOTOGRAPHIER »
L'USAGE DU REGARD
FRÉDÉRIC LECLOUX AU NÉPAL
« D'ABORD VIVRE, ET PUIS PHOTOGRAPHIER »
(2'56")
Frédéric Lecloux est photographe indépendant et grand voyageur, notamment au Népal. Sa devise : "Appliquer ce que Nicolas Bouvier m'a appris sur la lenteur et le temps que doit prendre l'occupation d'être heureux". Il a trouvé là-bas un équilibre entre violence et beauté comme en témoignent ses livres "L'usure du monde : Hommage à Nicolas Bouvier" et "Brumes à venir" (le Bec en l'air). Rien à voir : douze photographes racontent la photo qu'ils n'ont pas prise.
Enregistrements : avril 13
Mise en ondes & mix : Samuel Hirsch
Réalisation : Aude Laporte
01:07 Publié dans SONARTE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma présent de l'écriture, usage, regard, frédéric lecloux, népal, aborder, vivre, photographier, aude laporte, indépendance, voyageur, notifier, devise, appliquer, nicolas bouvier, apprendre, lenteur, temps, prendre, occupation, être heureux, trouver, équilibre, violence, beauté, témoigner, témoignage, livre, l'usure du monde, hommage, brumes à venir, le bec en l'air, rien à voir, samuel hirsch
17/10/2013
A FAIRE SAIGNER LE BLEU DU CIEL 5
A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...
A FAIRE SAIGNER LE BLEU DU CIEL
5
Mais je sais aussi que les drames les plus crépusculaires
S'accordent de fait aux fastes les plus incongrus.
Et que tout est tout à fait perdu
Lorsque les perspectives quelles qu'elles soient, n'existent plus.
Alors, il me faut bien finir par m'affranchir de mes fantômes.
Aussi je cherche, avec une ferveur désespérée, la flamme libératrice.
Celle qui, au cœur vif de la terrifiante spirale,
Acceptera de m'embraser sans me poser de questions.
Dorénavant, je ne la cherche plus.
Je sais depuis peu que je l'ai trouvée.
Dehors est le soleil d'hiver, rond et pâle.
Et je m'y vois déjà !
FIN
P. MILIQUE
09:48 Publié dans GOUTTES d'ÂME, NOUVELLES | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, strangulation, drame, crépusculaire, s'accorder, en fait, faste, incongru, perdre, perspectives, exister, finir, affranchir, fantômes, chercher, ferveur, désespéré, flamme, libérateur, coeur, à vif, terrifier, terrifiant, spirale, accepter, embraser, poser des questions, dorénavant, trouver, soleil, hiver, rond, pâle, cruel, débattre, conversation, invectiver, chasse à courre, attentionner, conclusion, grand bazar
15/10/2013
RÉSONANCES CONCRÈTES
RÉSONANCES CONCRÈTES
Le scandale est là, enfiévré,
Qui affirme des choses irrecevables
Où se greffent les peurs malsaines de la différence.
Du tréfonds de l'inconscient
Surgit ce qui se trouve à l'habitude enfoui.
Trouble immédiat en quête de l'invisible
Dans l'ébranlement de l'être souvent
Saisi au bord du cri, au bord du spasme.
L'expérience vive de l'inéluctable
Trouve alors une résonance concrète
A l'impératif d'une plume sereine et en attente.
P. MILIQUE
17:31 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : scandale, fièvre, malsain, inconscient, spasme, greffe, résonner, concrétion, enfiévré, affirmation, irrecevabilité, greffer, peureux, différend, tréfonds, inconscience, surgir, touvailles, habituel, enfouir, trouble, immédiat, en quête, invisible, ébranlement, saisir, au bord du cri, expérimente, vive, inéluctable, trouver, impératif, impérieux, plumitif, serein, en attente;
BÉANCE ATTIRANTE
BÉANCE ATTIRANTE
Il a dans sa plume assez d'aisance, de souffle et d'acuité,
Pour donner forme sans aucune complaisance
Ni rien de ce qui tiendrait du spectaculaire racoleur,
A la relation crue et désespérée de nos vies misérables.
Il possède un regard à la fois tendre et lucide
Qui s'attache à trouver le précieux des mots justes,
Des mots simples mais jamais fades
Pour offrir, rageur et ravageur
Un texte ambitieux et foisonnant
Au phrasé fluide dont l'inutile est banni.
Ce tout puissant artisan de l'écrit
Cisèle des fragments d'une beauté parfois lancinante
Et invente un ton précis entre sérénité et pathos
Qui dit la blessure vive de chacun
Dans la béance attirante qui crevasse au grand jour.
P. MILIQUE
13:50 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : béance, beauté, blessure, crevasse, précieux, misérable, attirance, plume, aisance, souffle, acuité, donner une forme, complaisance, tenir, spectaculaire, racoleur, relation, crue, désespérance, vie misérable, possession, regard, tendre, lucide, s'attacher, trouver, préciosité, mot juste, fade, offrir, ragur, ravageur, texte, ambition, foisonner, phrasé, fluide, inutilité, bannir, tout puissant, artsan, ciseler, fragmentation, lancinant, inventer, ton, précis, sérénité
17/09/2013
BLESSURES AFFECTIVES
BLESSURES AFFECTIVES
Au pays de la tristesse comme à celui de l'ennui,
Le temps semble suspendu au fragile du rien.
Lui qui vivait dans un monde forclos
Au centre le plus aride de son désert
S'est trouvé pris au douteux mirage de l'ailleurs.
L'avancée précautionneuse rythmée d'oscillations
N'a pu édulcorer tout à fait le puissant effet miroir
Des chocs émotionnels découverts avec stupeur.
Profitant de la confusion, les questions identitaires ont émergé
Quand, au souvenir cruel de graves blessures affectives,
Est apparu l'impératif latent de l'encore mieux se connaître.
Le regard minéral, mort sur le certain à construire,
Affronte d'une moue dédaigneuse les événements à venir
Dans la chair de cette vie ne proposant plus qu'un ordinaire
Qui le renvoie, sans ménagement, à son insoutenable banalité.
P. MILIQUE
09:06 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, blessure, affection, affectif, pays, tristesse, ennui, temps suspendu, fragile, vivre, monde forclos, au centre, aride, aridité, désert, trouver, prendre, douteux, pirage, ailleurs, avancée, précautionneux, rythmer, oscillation, édulcorer, puissance, effet miroir, choc émotionnel, découvrir, stupeur, profiter, confusion, questionner, identitaire, émerger, souvenir, cruel, grave, blessure affective, apparaître, impératif, latent, se connaître, regard minéral, mort, construire, affronter, mouedédaigneux, événement, venir
16/09/2013
CHANSON BOUM! : "FLOW"
Au moment où FLOW essaie de surmonter la galère qui voudrait l'empêcher d'enregistrer son troisième album...
Pari que grâce à nous, à vous, elle est tout prêt de remporter!
http://fr.ulule.com/les-flow/#home
CHANSON BOUM!
"FLOW"
Par Hélène Hazéra; réalisation Patrick Molinier. Avec la collaboration de Claire Poinsignon.
Nature, elle est nature, Flow, grande gueule gouailleuse. En fait elle ne chante pas depuis si longtemps, avant elle était journaliste reporter d'Images; elle écrivait des textes, elle se produisait dans des fêtes. Yannick Noah l'a entendu et lui a jeté un joli défi: faire sa première partie au Café de la danse, depuis, les camarades musiciens trouvés, la balle a roulé, roulé roulé.
Flow n'est pas une rappeuse mais sa diction, ses textes, volontiers accrochés aux dysfonctionnements du quotidien, ont un petit côté post-rap. La voix est intéressante avec cette gouaille qui se fait rare aujourd'hui. Il y a du journaliste dans ses chansons, mais jamais les textes qui accusent n'en deviennent des tracts simplistes. Flow c'est la flamme, c'est la tendresse, c'est la musicalité...et elle a du bagoût!
17:46 Publié dans GOUTTES d'ÂME, MUSIQUE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, hélène hazèra, flow, essayer, surmonter, galère, vouloir, empêcher, enregistrer, album, pari, grâce, prêt, parvenir, patrick molinier, collaboration, claire poinsignon, nature, grande gueule, gouailleuse, chantage, journaliste, rporter d'image, écire des textes, produire, fêtes, yannick noah, entendre, jeter, joli, défi, première partie, café de la danse, camarade, musicien, trouver, balle, rouler, rappeur, diction, accrocher, dysfonctionnements, quotidien, côté, post, rap, voix, interesser, rare, accusation
14/09/2013
LA SECONDE VIEILLE SACHA GOLDBERGER ET SA MAMIKA « MOI JE TE TROUVE TRÈS BELLE»
LA SECONDE VIEILLE
SACHA GOLDBERGER ET SA MAMIKA
(3’42’’)
« MOI JE TE TROUVE TRÈS BELLE»
Sacha Goldberger travaille dans l'univers de la publicité et de la mode. Il réalise depuis plusieurs années des photographies de sa grand-mère Mamika en super-mamie dans des situations totalement décalées. Quelle place pour l'image des femmes âgées dans l'art et la société ? Rien à voir : douze photographes racontent la photo qu'ils n'ont pas prise.
Livres : "Mamika & Co" (Place des Victoires) et "Mamika" (Balland).
Enregistrements : avril 13
Mise en ondes & mix : Samuel Hirsch
Réalisation : Aude Laporte
12:19 Publié dans SONARTE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, seconde, vieille, sacha gldberger, mamika, trouver, belle, aude laporte, travailler, univers, publicité, mode, réaliser, annuel, photographie, grand-mère, super-mamie, situation, totalité, décalé, place, image, femme âgée, art, société, raconter, livre, place des victoires, balland, samuel hirsch
30/08/2013
LA BOÎTE A LETTRES: GUY DE MAUPASSANT A ROBERT PINCHON
LA BOÎTE A LETTRES
GUY DE MAUPASSANT A ROBERT PINCHON
BIBLIOTHÉCAIRE, JOURNALISTE, CRITIQUE DRAMATIQUE,
ET
AMI INTIME DE MAUPASSANT.
01:15 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, stendhal, sophie d'uvaucel, lettre, plaisir, revenir, saint-pierr, fête, paraesse, acte manqué, trouver, pavé, marbre, église, joncher, fleur, feuille, laurier, meurtrir, répandre, odeur, suave, fort, convenir, nerfs, jolie, femme, ^m, doux, dstinée, frapper, délicatesse, patriotisme, ardent, indigné, mépris, sincère, haine, estimer, se mêler, affaire, publique, expérienc, expérimenter, préfet, haile, rappeler, net, clair, budget
29/08/2013
LA BOÎTE A LETTRES: JEAN-MARIE SOTIN DE LA CONDIERE AUX CITOYENS DE LA LOIRE INTERIEURE
LA BOÎTE A LETTRES
JEAN-MARIE SOTIN DE LA CONDIERE
AUX
CITOYENS DE LA LOIRE INTÉRIEURE
01:17 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, stendhal, sophie d'uvaucel, lettre, plaisir, revenir, saint-pierr, fête, paraesse, acte manqué, trouver, pavé, marbre, église, joncher, fleur, feuille, laurier, meurtrir, répandre, odeur, suave, fort, convenir, nerfs, jolie, femme, ^m, doux, dstinée, frapper, délicatesse, patriotisme, ardent, indigné, mépris, sincère, haine, estimer, se mêler, affaire, publique, expérienc, expérimenter, préfet, haile, rappeler, net, clair, budget
28/08/2013
LA BOÎTE A LETTRES: STENDHAL A MADEMOISELLE SOPHIE D'UVAUCEL
LA BOÎTE A LETTRES
STENDHAL A MADEMOISELLE SOPHIE D'UVAUCEL
(© Musée des Lettres et Manuscrits)
Mademoiselle Sophie d'Uvaucel, chez
M. le Baron Cuvier, an Jardin du Roy, à Paris.
Rome, 28 Avril [1831].
Mademoiselle,
Votre lettre me fait le plus grand plaisir. Je reviens de Saint-Pierre où il y avait une fête. Ma paresse me l'a fait manquer. J'ai trouvé le pavé de marbre de l'église jonché de fleurs et de feuilles de laurier. Ces feuilles un peu meurtries répandaient l'odeur la plus suave, point trop forte, ce qui convient à mes nerfs de jolie femme. Mon âme était bien disposée. Votre lettre a paru comme un jour doux destiné à frapper des yeux délicats. Dans mes jours de patriotisme ardent, elle m'eût indigné. Je méprise sincèrement, et sans haine, la plupart des gens que vous estimez. Pour se mêler d'affaires publiques, il faut de l'expérience. Peut-être M. Dejean, ou tout autre jeune homme nommé préfet par M. Guizot, sera-t-il un homme habile en 1840. Mais rappelez-vous que l'œil du public voit nettement et clairement au bout de six mois ce qui se passe dans le cœur de tout homme qui reçoit plus de 20.000 francs du budget et le rôle de Pénélope est dangereux. Mais parlons de fadaises. Vous avez vu quelques très jeunes gens faire de grandes fortunes. Soyez convaincue que quelles que soient les phrases et les apparences, pendant deux ou trois mois de leur vie, ils ont été comme Julien. De 1806 à 1813, j'ai été à peu près aide de camp de M. le comte Daru. Il était très puissant à Berlin en 1806, 7, 8, à Vienne en 1809. J'étais dans une sorte de faveur à Saint-Cloud en 1811. Je vous assure que personne n'a fait une grande fortune sans être Julien. La forme de notre civilisation exclut les grands mouvements, tout ce qui ressemble à la passion.
De là, le rôle pitoyable des femmes. La société actuelle ne les emploie que comme intrigantes. Voyez MMmes Récamier, Pastoret, Rumfort. Il faut pour avancer être doux, humble, faire vingt visites en bas de soie par semaine. Un jour que le protecteur s'ennuiera, un jour de pluie à Saint-Cloud, au mois d'octobre, un trait de bassesse bien placé vous vaudra une préfecture. Je méprise les charges. Julien n'est pas si futé qu'il vous le paraît.
Le jeune homme de dix-huit ans est niais à Paris. Il songe toujours au modèle à imiter. Et quelques-fois il y a quatre règles contradictoires sur la façon dont il faut tirer son mouchoir de sa poche chez une duchesse. Cette perplexité au moment où il s'agit de choisir entre des règles contradictoires, aidée par les trois changements de tenue par 24 heures, qui ont lieu à Paris est cause de la niaiserie. Nos jeunes paysans du Dauphiné savent très bien suivre leur intérêt. J'aime à discuter sur le cœur humain, chose difficile avec les Françaises, qui presque toujours mentent pour se conformer à la règle 1451 qui régit leur conduite ou à la règle 8.600. Votre lettre est infiniment plus sincère qu'aucune que vous m'ayez écrite. Elle ne blâme pas assez le roman en question. Vous avez adouci. Il fallait m'écrire le premier jour. II y avait à Venise un homme qui, pour aimer sa femme, avait besoin qu'elle lui donnât des soumets. Je suis cet homme. Rien ne m'ennuie comme le compliment. Si j'en avais 10.000 comme cela, pense-je, on me ferait baron et académicien. Mais que faire d'un fagot ou deux? Cela ne suffit pas pour chauffer le four. Soyez donc, je vous en supplie, Mademoiselle, ultra-sincère avec moi plus le soufflet sera fort, plus je sentirai la vie.
Mme Az[ur] me croit l'original de Julien parce que pour être nommé Inspecteur du Mobilier, le général Duroc qui m'aimait (par parenthèse à cause de ma sincérité) voyant fils de noble chevalier Beyle dans mon extrait de baptême, me donna le De Beyle dans le projet de décret qui fut signé le 11 août 1810. Alors commença pour moi l'époque du plus grand bonheur. Pour en revenir, la lettre de Mme Az[ur] qui m'accable des plus grands mépris, a fait toute ma joie pendant un voyage que j'ai fait à Capo d'Istria et j'y songe encore après un mois. Si j'avais voulu faire le Julien dans le salon de M. Aubernon, chez M. Pastoret que je ne suis jamais allé voir au Luxembourg,' chez M. de Lafayette, etc., etc., je serais tout au moins préfet de Guéret. Mais je serais destitué, car certainement j'aurais administré comme M. Pons de l'Hérault, préfet du Jura. Gardez cette ligne pour vous. Elle me porterait dommage dans ma retraite. De 15.000 je suis tombé à 10.000.
Si je tombais plus bas, il n'y aurait pas moyen de vivre avec la dignité nécessaire. Ici, je veux dire au midi des Apennins, le public n'est dupe d'aucune affectation. Vous avez beau vous étaler avec une noble négligence sur quatre chaises à la promenade, la canaille ne vous estime qu'au prorata de la dépense que vous faites. Nous avons pour ennemis les libéraux depuis Bologne1, les ultras depuis 1789. Le rôle d'un agent français est difficile, très difficile. Il faudrait en avoir moins et les mieux payer. Autrement je me renfermerai dans une nullité complète comme mon prédécesseur, qui s'est mis cependant à danser dans l'unique café de ma ville en apprenant la nouvelle des ordonnances du 25 juillet 2. J'ai passé cinq jours à Florence sans trouver le temps de monter à la Galerie ou d'aller au Palais Pitti. J'ai cherché la vérité, j'ai écrit quatre dépêches à mon ministre. Celle qui décrit ce qui a failli se passer à Florence vous amuserait.
Comme vous êtres Française, il faut ici placer une petite batterie contre le ridicule, donc. vous amuserait, non certes à cause du talent du narrateur, mais par le caractère plaisant des acteurs. Ma dépêche étant sincère aura déplu. Je me le disais en l'écrivant.
Mais par le plus grand des hasards, il peut se trouver un homme de mérite, un Mérimée, dans les bureaux, et je serais bien aise qu'il se dise « Celui-là n'est pas si niais que les autres. » A seize ans, mon père m'a donné 150 fr. par mois pour venir me faire recevoir à l'École Polytechnique. Or cela se passait en 1799. Les nigauds à demi-hypocrites que vous estimez vous mènent tout droit à la Grande Colère du Père Duchêne. Le tigre se réveillera pour repousser l'étranger qui nous méprise et nous donnera tant de soufflets qu'il faudra finir par où il fallait commencer. L'opération n'eût pas duré plus de six mois. Dans l'état actuel du malade, elle durera trois ans. Je vous offre refuge dans une forêt à trois lieues de mon endroit. Ceci est sérieux. Faute de bonne foi, vous êtes flambés. Comprenez-vous l'admirable finesse de mon langage ? Rien de mieux établi que notre correspondance. Rien ne se perd. Daignez donc m'écrire plus souvent. Mes respects à M. et à Mme C[uvier] et à Mme Martial. Dites à tous les niais que je suis devenu très grave, très profond, très digne du docto corpore où je suis. Au fond quelques phrases plus ou moins piquantes me coûtent 5.000 fr. C'était tout le superflu, chose si nécessaire. Ce malheur doit m'ôter la colère et l'envie des sots. Au reste j'ai pitié d'eux ils vont avoir une belle venette d'ici à quelques mois. Voulez-vous le remède ?
Recipe: Sincérité et bonne foi.
01:43 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, stendhal, sophie d'uvaucel, lettre, plaisir, revenir, saint-pierr, fête, paraesse, acte manqué, trouver, pavé, marbre, église, joncher, fleur, feuille, laurier, meurtrir, répandre, odeur, suave, fort, convenir, nerfs, jolie, femme, ^m, doux, dstinée, frapper, délicatesse, patriotisme, ardent, indigné, mépris, sincère, haine, estimer, se mêler, affaire, publique, expérienc, expérimenter, préfet, haile, rappeler, net, clair, budget
03/08/2013
LEO FERRE - ARAGON: "EST-AINSI QUE LES HOMMES VIVENT?"
LEO FERRE
ARAGON
"EST-AINSI QUE LES HOMMES VIVENT?"
Tout est affaire de décor
Changer de lit changer de corps
À quoi bon puisque c'est encore
Moi qui moi-même me trahis
Moi qui me traîne et m'éparpille
Et mon ombre se déshabille
Dans les bras semblables des filles
Où j'ai cru trouver un pays.
17:10 Publié dans GOUTTES d'ÂME, LEO FERRE, MUSIQUE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, léo ferré, aragon, vivre, affaire, décor, changer, literie, corps, corporel, trahir, traîner, éparpiller, ombre, déshabiller, bras, semblable, similaire, synonyme, fille, croire, trouver, pays, ciel, hypnose, bête, atteindre, seconder, fin du monde, seuil, mémoire, respirer, oublier, rendez-vous, rainer maria rilke, amour, demeurer, rumeur, bruit, mort, château de sable, drôle, chien, quartier, caserne, luzerne, seins, bordel
22/06/2013
CHRONIQUE DE PHILIPPE MEYER : 15/02/2013
CHRONIQUE DE PHILIPPE MEYER
15/02/2013
13:38 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, casino, maudir, boire, mettre en ordre, bertrand belin, paso doble, tango, java, capoeira, galet, trouver, étoile de mer, perdre, plaire, incartade, à l'affut, reine, vilénie, amour, aveugle, insonoriser, repriser les chaussettes, miles davis, philippe meyer, france culture