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19/11/2015

IRRÉFRAGABLE UNICITÉ 2

au magma présent de l'écriture,

 

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

IRRÉFRAGABLE UNICITÉ

2

Dès sa naissance, l'identité ne possède aucun caractère interchangeable ni, à plus forte raison, dissoluble dans une quelconque pulsion communautaire. Aucune appartenance à un groupe quel qu'il soit, ne saurait faire de moi ce que je ne suis pas programmé à être.

Il s'agit certes d'une banalité énoncée, mais il faut bien prendre acte qu'il est tout à fait impossible de durablement différer de soi-même.

C'est ainsi et rien n'y fera, nous sommes tous en état d'aliénation identitaire.

Et il serait d'une candeur perverse de feindre l’insubordination à cette réalité intangible.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

18/11/2015

IRRÉFRAGABLE UNICITÉ 1

au magma présent de l'écriture,

 

IRRÉFRAGABLE UNICITÉ

1

L'identité, c'est ce qui appartient en propre. Je suis moi en chacun de mes actes. Au centre même de mes contradictions juxtaposées.

 

Elle est la caractéristique la plus singulière et la mieux partagée qui soit. C'est une instance universelle, indispensable pour tisser des liens avec ses semblables. L'identité est isolement dans la chair du collectif, un réminiscence personnelle et permanente. Chacun occupe l'irréfragable unicité. De cette appartenance originelle à l'unicité naît la différence, source de plénitude exclusive dans le rapport au monde.

 

C'est une particularité certifiée qui unit, en un binôme indissociable, le corps et l'esprit. Il en découle de n'être déjà plus ainsi responsable de son destin, ni de ses choix. Consentir à cela demande force et maturité car, à la réflexion, il y a bien là de quoi s'éprouver glacé et cloué sur place. Et pourtant...

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

 

17/11/2015

REFUGES ILLUSOIRES

MONDE CLOS.jpg

 

REFUGES ILLUSOIRES

 

Dans l'enchainement de circonstances au signal fort

Il apparaît que les frontières de l'intime,

Fragiles et mouvantes, modifie les perspectives.

 

C'est dans la découverte éprouvante et singulière

Du monde presque animal et clos d'un établissement psychiatrique

Que j'ai éprouvé l'intense et ardente nécessité

De partager avec d'autres la diversité des expériences humaines.

 

Il convient d'observer avec attention les évolutions successives

Qui racontent de chacun les fractures et les douleurs,

Les angoisses et les contradictions, mais aussi les bonheurs

Des moments dérobés aux refuges illusoires de vies contraintes.

 

P. MILIQUE

16/11/2015

CETTE NUIT-LA ENCORE...

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CETTE NUIT-LA ENCORE...



Cette nuit-là encore, fut une nuit blanche
De tension taraudée, de souffrance endurée,
A percevoir le murmure incessant
De la mort dans ce qu'elle a d'inhumain.


Et pourtant, dans l'aube d'un ailleurs
Se lève un souffle doux et puissant comme la houle
Qui, dans le jaillissement impromptu de joies oubliées,
Fait surgir la lumière du remède le plus précieux
Sous la forme de rayons d'un soleil vif et tonifiant
Témoin de tous les scrupules éprouvés face à l'improbable.

P. MILIQUE

15/11/2015

INTARISSABLE SOURCE

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INTARISSABLE SOURCE

 

Où situer l'intarissable source de ses pensées?

 

Il déploie toute la richesse de son univers fleuri de mots

Dans la rude élégance d'une écriture

Portée par un constant désir de justesse.

 

Il s'exprime aussi à mot découvert,

Au cœur d'une pensée qui pense large,

Et balise en phrases très concentrées

Les fragmentations toujours possibles

Qui exultent de réminiscences.

 

Cependant, c'est en labourant d'une plume aussi sensible qu'alerte,

Qu'il récolte la poésie, terreau de son épanouissement,

Afin qu'à nos yeux éblouis, elle s'offre enfin à nous.

 

P. MILIQUE

14/11/2015

TOUT LE MONDE Y SONGE

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TOUT LE MONDE Y SONGE

 

Tout le monde y songe

Les hommes, les anges, les vautours…

 

Les hommes suffoquent d’angoisses rances et cherchent des réponses

A toutes ces initiatives malheureuses qu’ils n’expliquent pas

Et dont ils empoisonnent l’univers, au fil abyssal de leurs bassesses.

Eux qui prétendaient avoir soif à pleurer d’un monde moral

Se sont toujours employés à ne vivre que de refus réitérés.

Leur patente sottise qui a nourri de cruauté les jours chagrins

Les a incité à se hisser au sommet de la montagne obscure

Pour qu’enfin, dansant sur le bord béant d’un gouffre d’avenir,

Ils perçoivent l’évidence d’avoir déjà perdu ce qu’il n’avait pas encore trouvé.

 

Les anges eux, n’habitent qu’un agréable oubli du corps

Et semblent, dans leur défi à l’être même, ne souffrir de nulle part.

Ils sont d’énergies différentes, on les discerne sans vraiment les situer,

Beaux minéraux éthérés sur le blond d’une plage

Ou fragments d’émeraudes au cœur de grands espaces arborés.

Tout ce qui les transporte est halo de lumière vive

Permettant d’espérer encore à l’existence vraie d’un palais de l’amour.

Où trouvent-ils la force de chanter encore à l’oreille du mal

Que tout ce qui n’est pas bien n’est pas foncièrement désespérant?

 

Les vautours enfin, s’avèrent écrasés par la fatigue du temps

Après avoir longuement tournoyé dans le vent asséché de poussières.

Les pattes agriffées sur les reliefs acérés du sol lunaire,

Ils paraissent s’être absentés dans d’infimes strates de perceptions,

Le regard figé, scrutant nous devinons trop bien quoi.

Ils observent avec acuité les dégâts indignes de l’intelligence,

Et leur immobilité est celle d’un bien compréhensible mépris

Lorsque d’obscures flammes animent l’impossible mystère

Qui suinte de la mort. Et déjà s’esquisse en creux le sourire du diable.

 

Tout le monde y songe

Les hommes, les anges, les vautours…

Triade d’entités parfaitement dissemblables d’une même galaxie

Avec cependant, ancrée au tréfonds de chacun, la même taraudeuse interrogation:

Se peut-il qu’il y ait vraiment quelqu’un qui m’aime… quelque part?

 

P. MILIQUE

13/11/2015

JAILLISSEMENTS PROVOQUES

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JAILLISSEMENTS PROVOQUES

 

C'est pour tenter d'échapper à un passé qui le poursuit

En donnant l’oppressante sensation de vivre dans l’ombre

De ce monde où tout se dresse, obstacle, refus,

De cet univers décadent où l’humanité est un souvenir,

Qu’il s’attache à effacer la poussière saupoudrant de lumière noire

Le drapé du repli temporel en cache au chevet de l’impossible.

 

Il veut, la conscience au repos,

Amorcer le beau d’une autre histoire,

S’appliquer à être toujours, à l’intérieur de ce voyage en vertige,

Cet enfant aux yeux de merveille ouverts

Sur l’incroyable régénérescence d’un temps

Qui réinvente d’inexistantes lumières.

 

Jusqu’aux jaillissements provoqués d’autres clartés envoûtantes,

Aux bandes minérales alternées d’or et d’ébène.

 

P. MILIQUE

12/11/2015

BROUILLONS RAGEURS

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BROUILLONS RAGEURS

 

Jusque dans ses colères et ses impatiences,

Il croit pouvoir faire oublier l'insipide des jours.

 

Aussi, dans des temps de rêves et d'illusions,

Il mène à bien nombre de trafics imaginaires

Qu'il ne parvient pas à extraire des images projetées.

 

Cependant, dans l'infini tréfonds de vies simultanées,

Et comme ivre d'une inépuisable tristesse

De n'avoir pas su approcher la vérité cachée,

De n'avoir pas retrouvé les vestiges effacés

De celui qu'il est pourtant au final devenu,

Des centaines de pages noircies

Des brouillons rageusement chiffonnés

Jonchent désormais piteusement le petit matin.

 

P. MILIQUE

11/11/2015

LE REPOS DE L’ESPRIT

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LE REPOS DE L’ESPRIT

 

L’intelligence éclaire l’essentiel

Du rôle joué dans le phénomène

D’une attention acharnée qui rassemble

Et conserve la fragilité de l’acquis.

 

Il n’est aucun moyen de négliger

La part active d’un certain indiscutable

Qui, obstiné, porte à l’infini le point de repos de l’esprit

Dans le néant d’un destin absolu et dissous.

 

P. MILIQUE

10/11/2015

FAIRE SEMBLANT 3

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

FAIRE SEMBLANT

3

Quelquefois, il en a assez de faire semblant...

Il mène une lutte sans merci aux émotions complexes
Qui le tourmentent jusqu'à le faire vomir d'angoisses,
Et laisse s'installer le doute par pur plaisir des mots,
Dans des confidences sibyllines à l'issue ambiguë
Juste parce qu'il vient d'apercevoir la mesure irréelle,
La malédiction envoûtante d'une histoire sans amour.

Çà sert à quoi ce sentiment d'inatteignable,
Pour fabriquer des nuits tendres, si tendres?...
Ça sert à quoi de faire croire que l'on aime
Alors que, l'histoire le dit, on n'a jamais su?...
Quand la perspective vacille, le pire est certain!
Il ne reste plus que l'illusion de faire semblant.

(FIN)

 

P. MILIQUE

09/11/2015

FAIRE SEMBLANT 2

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

FAIRE SEMBLANT

2

Quelquefois, il en a assez de faire semblant...

C'est la descente dans l'exubérance
Anecdotique qui lui permettra de réfuter
La façade sinistre d'une réalité bilieuse.
Il tente de mettre en mots les forces vives
Qui le soustrairont de ses âcres obsessions
En contournant l'ultime affrontement
D'un souffle murmuré. Fugace privilège!

Quelquefois, il en a assez de faire semblant...

Lorsqu'il relève le défi des choses
Et qu'il contextualise les priorités,
Il s'approprie la force des désirs
Jusqu'à évacuer celle des regrets.
Maintenant, il rêve d'horizons plus larges
Qui l'obligent à s'affranchir d'idées
Bien trop molles à la frileuse médiocrité
Pour parvenir, à force de rude labeur,
Au dépouillement exhaustif que rien
N'illumine, pas même un rai de lumière.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

08/11/2015

FAIRE SEMBLANT 1

au magma présent de l'écriture,

 

FAIRE SEMBLANT

1

Quelquefois, il en a assez de faire semblant...

Il possède un théâtre volubile dans la tête,
Un théâtre de la prémonition
Lézardé de détails allégoriques.
Il y côtoie les bornes de l'ignoble
En gardant le silence lâche
Et ordinaire des habitudes.
Il y banalise aussi les flambées
Paroxystiques de l'incontournable
Violence, parce qu'elle ne sont
Jamais que volontés hiératiques.

Quelquefois, il en a assez de faire semblant...

Alors, il se laisse happer par un mesuré
Sournois saturé d'étranges motivations.
Puis il exalte le négatif aux aboiements
Rageurs d'un désespoir réputé majeur,
Et croise parfois les chemins obscurs
D'autres pensées dans le désordre
Nocturne de sa conscience éreintée.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE