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04/01/2017

CÉCITÉ MENTALE 1

au magma présent de l'écriture,

 

CÉCITÉ MENTALE

1



C'est un tonnerre qui grommelle dans un ciel bleu.

Soudain, c'est la prise de conscience du désamour,
Ostensible comme un cri trop longtemps refoulé.

Il n'y a plus d'amour, seulement son reflet, vague.
Quelle relation pourrais-je entretenir désormais?

Avoir pris tout ce temps pour en arriver
A pareille conclusion relève de la naïveté,
D'une cécité mentale à peu près souveraine,
D'un parti pris apathique des choses de la vie,
D'une candeur terrifiante, d'une légèreté rare.

Cela se dérobe à toute compréhension. Alors que...

Il faut bien un jour tailler dans le vif des querelles.
Dire les désaccords et les incohérences flagrantes.
Ne pas s'accrocher plus à des émotions altérées,
Ne pas se cristalliser sur des bonheurs obsolètes,
Ne pas subir l'émoi majuscule d'un rare trop banal.

Parce que le malentendu est réel et l'histoire houleuse,
Tombent un jour les masques de ce que l'on avait cru
Savoir nommer. Dès lors s'installe une morne frustration.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

03/01/2017

DÉCALAGE HORAIRE

au magma présent de l'écriture,

 

DÉCALAGE HORAIRE



C'est sûr que le temps est relatif,
Quelqu'un l'a déjà dit je crois...

Mais d'abord, est-il vraiment?
S'agit-il de temps de plus en moins,
Ou bien du temps de moins en plus?

Pourquoi ne sommes-nous que passagers,
Missionnés sur terre pour justifier l'infini?
Pourquoi, au lieu d'être durablement installés
Dans le train de la vie, somme-nous assignés
D'en descendre à une gare non communiquée?

Dans l'impalpable éthéré de ce qui s'écoule
Liquide, le temps s'échappe entre les doigts
Comme le feraient les grains d'un sable fin
Aux reflets du soleil sur une plage exotique.

Parfois je pense que les décalages d'or errent
Tandis qu'ils ne sont que la projection fidèle
De ce qu'ils sont: une éternité effarouchée.
Dès lors, et afin que cela soit su de chacun...

C'est sûr que le temps est relatif,
Quelqu'un l'a déjà dit je crois...

Mais par ailleurs, est-il vraiment?
S'agit-il de temps de plus en moins,
Ou bien du temps de moins en plus?

P. MILIQUE

02/01/2017

CERCLE VICIEUX

au magma présent de l'écriture,

 

CERCLE VICIEUX



D'une indestructible
Structure d'acier chromé,
Fut ta naissance,
Femme électrique
Aux cheveux de platine.
Regards dévastés,
Électro-faibles te bousculant,
Instable et bizarre décalage.

Du fond d'une pyrotechnie
Glauque de méchanceté,
Tu ne parles jamais de toi.
Tes yeux couleur turquoise
Sont des lacs de montagne,
Tu es une telle l'androïde,
Mutante trop en avance.
Nouvelle humanité cybernétique,
La machine molle a cette fois
Accouché d'une belle fille.

L'heure est maintenant venue
Pour l'homme de s'éteindre
Dans les spasmes ultimes
De néons en état d'overdose.
Avortement programmé de la cité
Dans l'acuité d'un décor mourant.

Le soleil ne reviendra pas
Et les derniers humains
Sont nus parmi les ruines.
Éternel recommencement...

P. MILIQUE

01/01/2017

BONHEUR MAJUSCULE

au magma présent de l'écriture,

 

BONHEUR MAJUSCULE



Je saisis les échos, inaltérables de complicité,
Et mille éclats de voix que nul n'interrompra.

C'est un partage indicible qui trame leur histoire
De trouées de rires-grelot qu'il faut ne pas feutrer.

C'est un résumé de vie-tendresse, dédicace douce
De regards fervents posés en bonheur majuscule.


P. MILIQUE

31/12/2016

BONHEUR MAJUSCULE

au magma présent de l'écriture,

 

BONHEUR MAJUSCULE



J'entends les vifs échos d'une inaltérable complicité,
Et des rires échappés qu'il convient de ne pas étouffer
Répandre en mille éclats d'allégresse ininterrompus,
Cette informulable partition qui brode leur histoire.

C'est tel un résumé de tout, de douceur et de tendresse,
Qui, dans la langoureuse moiteur des regards adressés,
Cristallise l'instant au creux d'un bonheur majuscule.

P. MILIQUE

30/12/2016

A LA CONQUÊTE DU NÉANT

au magma présent de l'écriture,

 

A LA CONQUÊTE DU NÉANT

Depuis trop longtemps, c'était un vingt avril,
Mon père s'est absenté à la rencontre du néant.
Et depuis, la vie s'est comme parée d’obscénité.

Ensemble, on s'abreuvait à la même source
Et, depuis ce temps, ma trajectoire lumineuse
Paraît s'être perdue dans une vallée d'ombre.


Sous le masque fallacieux de la désinvolture,
Est apparu l'amer constat de l'irrémédiable,
La résignation muette et l'abandon troublé
Par toutes les larmes depuis lors répondues.


P. MILIQUE

29/12/2016

RENAISSANCE

arc-en-ciel3.jpg

 

RENAISSANCE



Il manque toujours quelque chose au présent
Qui laisse soudain les mains vides pour accueillir la vie.

Le soleil, volontiers boudeur, n'incendie plus
Que quelques effilochures de nuages désabusés
Et le temps, lui, persiste à se dilapider en mots,
Ces mêmes mots dont on imagine pouvoir jouer avec
Alors que depuis toujours, ce sont eux qui se jouent de nous.

L'existence nous oblige à grandir de tous ceux qui nous manquent
Éparpillant notre quotidien en fragments de songes épurés,
Voyage de lumière déposé sur la vitre du cœur.

Pièce égarée dans l'indifférent puzzle humain,
On s'accroche au féroce viscéral du vivre.
Le front cogné de braises aux quêtes erratiques,
On croit pourtant encore à l'invisible tendresse.
Des pas résonnent dans le couloir où l'espoir danse,
Et le cœur démasqué retrouve ce que les yeux avaient perdu.

La vie, inépuisable et obstinée, finit par prendre le dessus.
Même s'il n'est pas facile d'être ce qu'on rêve,
Il arrive parfois que ce qui laborieusement s'écrit
Frôle de près ce qui s'apprêtait à se dire:
Des arbres frémissants qui se balancent au soleil,
L'odeur tiède du vent dans la chair d'un paysage,
Un oiseau qui se faufile dans le bruissement des feuilles,
Une pierre qui chante dans une nuit parsemée d'étoiles,
Un enfant qui sème son sourire avec des yeux de piège,
Des effluves de rire sur la peau caressée de chaleur,
Un peu d'âme enfin attentive qui comble l'espérance,
Un regard échangé de l'intérieur et qui soudain désire,
Toute cette rare beauté de l'essentiel en pulsés cajoleurs!

Et l'arc-en-ciel déjà soulève la ligne d'horizon,
Le cœur qui démesure et redessine le monde,
Scintillé de joie allumée à la braise de l'amour...
Il y a des jours bienveillants où les heures font relâche.

P.  MILIQUE

28/12/2016

COMME UNE MANIERE D'EXISTER

ERRANCE.jpg 

Nuit de Léon Spillaert (1908) 

 

COMME UNE MANIÈRE D'EXISTER


La source et le fleuve de son théâtre secret
Se font ombre incertaine entre chaos et innocence
Dans la forme à donner à son silence brisé.

Les reflets de cette laideur qui le hante
Lui intime de creuser dans le noir à la recherche d'une issue.

D'autres errances obscures et solitaires
Qui traversent les fêlures de cette douleur
Habitent un inédit espace temps, hors du temps.

Alors l'ordre des choses, lesté de sensations intérieures
Cède, exténué, devant l'incomparable
D'une sorte d'extase mêlée d'éternité,
Qui défie le noir jusqu'à la transparence
D'une souffrance coquettement parée de lumière,
Comme une manière d'exister à l'imparfait.


P. MILIQUE

VERBALISER LE SILENCE

au magma présent de l'écriture,

 

VERBALISER LE SILENCE

Il est bien possible que le silence
Soit une forme de langage abouti
Propre à exprimer au plus juste
L'exacte réalité de l'authentique.

Aussitôt que les mots apparaissent
Tout devient soudain plus emprunté,
Et verbaliser le nébuleux silence
Relève rapidement de l'inaccessible
Au simple fait avéré qu'il se révèle
Le relais privilégié de l'impossible.

En ce lieu singulier qui délivre
Du poids écrasant de la parole,
Les mots s'obligeront à soumettre
A notre quotidien pâle et surmené,
L'irrépressible sentiment d'accéder
A la vie le cœur enrichi de démesure.


P. MILIQUE

27/12/2016

CONCISION FRAGMENTAIRE 53

concision fragmentaire.jpg

 

CONCISION FRAGMENTAIRE

53

 

Chaque jour il en est ainsi
De toutes les heures variables.

C'est à vous de nous dire
Combien cet orient est éternel.
 
P. MILIQUE

26/12/2016

UN AVENIR A NOUVEAU LUMINEUX 19

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

UN AVENIR A NOUVEAU LUMINEUX

19


Peu à peu, tu as repris pied dans ta vie avec, d'abord, un sourire un peu timide, indécis et comme un peu gêné.

Et puis, grâce à ton énergie jaillie, dirait-on, d'un optimisme aussi inextinguible que fondamental, est venu progressivement un temps de gaieté vorace.

Ta gaieté peut parfois paraître exagéré.
Elle ne l'est pourtant jamais trop.
Te voilà redevenue celle que j'ai toujours connue, celle que tu n'aurais jamais due cesser d'être, gagnée par l'affolant vertige des propos frivoles et des engouements spontanés.
Avec tes bouffées d'enthousiasme aussi, ton exubérante générosité et tes fous-rires immensément jubilatoires, mémorables et, cela va sans dire, puissamment contagieux.
Te voilà redevenue toi, chaleureuse et aimante.
Et, sous l'emprise d'une extraordinaire effervescence, tu rejoins de plain- cœur l'indispensable folie qui nous autorise à vivre notre vie à deux de manière somme toute plutôt divertissante.

C'est ainsi puisque nous l'avons choisi ainsi!
Grâce à toi l'avenir ne se conjuguera que dans ta présence lumineuse.

(FIN)

 

P. MILIQUE

 

25/12/2016

UN AVENIR A NOUVEAU LUMINEUX 18

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

UN AVENIR A NOUVEAU LUMINEUX

18

 

Cela a tout d'un second début plein de promesses, un recommencement inespéré, à moins que, peut-être, il ne s'agisse plutôt d'un commencement.
Les années qui se profilent à l'horizon éclairci n'ont plus qu'à faire palpiter l'intense.

On t'imagine flotter dans une bulle de plaisir.
Immersion totale, consciente et sensuelle au cœur de cette bulle-là, à la recherche de vibrations inconnues.
Tu possèdes désormais en toi une sorte de disponibilité intérieure, cette désinvolture indispensable qui donnent existence aux évocations vaporeuses telles des vagues aériennes et déchaînées sous la voûte étoilée.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE