Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

14/04/2012

OBJECTI UNE: Un photographe en campagne.

OBJECTIF UNE


Un photographe en campagne (7’32’’)
« J'ai écrasé des petites vieilles, j'avais pas le choix »


Photographe indépendant, Olivier Coret couvre la campagne électorale en espérant placer ses images dans la presse. Au meeting de François Hollande au Bourget, il réussit à faire la une du magazine du Monde malgré une communication très contrôlée. A Rouen et au Blanc-Mesnil avec Jean-Luc Mélenchon, il cherche à capturer l'humain dans l'objectif.

Enregistrements : 22 janvier, 9 et 23 février, 6 mars 12
Mise en ondes & mix : Arnaud Forest
Réalisation : Gaelle Gauducheau

05/04/2012

CONCISION FRAGMENTAIRE 13

concision fragmentaire.jpg

 

 

 

L'injustice est cruelle et sans discernement

Qui me pétrifie l'instant d'horreur vive.

 

Je perçois des choses hideuses au magma quotidien

Le long de ses nuits impatientes et aveugles

Où je descends l’escalier imaginaire du vide absolu.

 

P. MILIQUE

 

04/04/2012

INELUCTABLE SCHIZOPHRENIE

SOLITUDE.jpg

 

INELUCTABLE SCHIZOPHRENIE


 

C'est un homme discret, modeste et grand érudit

Qui de sa belle sensibilité met de la couleur aux mots sépia.

 

Il s'affaire au plus loin des fausses stupeurs,

Et superpose les paysages de l'intime et l'importance de sa poésie

Avec les temps turbulents des fragments d'existence

Où tourbillonne, rapide et insolent, l'inaccessible des rêves.

 

Au centre de son rapport dense et subtil avec les mots de la vie,

Jamais son écriture aboutie n'a semblé plus épanouie

Que dans cette solitude ombrée qui se dessine en creux,

Émouvante à se frayer un chemin spectral et personnel

Dans le déployé bouleversant de l'impossibilité d'être sauf

Contre l'inéluctable schizophrénie engendrée par l'acte d'écrire.

 

P. MILIQUE

03/04/2012

POLEMIX: La compile de la campagne « Et je coupe le chon »

POLEMIX


La compile de la campagne (3’03’’)
« Et je coupe le chon »


Avant, les chansons des candidats étaient top-ringardes. En 2012 elles sont ringardes ET branchées à la fois, folk-soul acoustique ou hard-tech' vénère. Voici notre medley (en français : pot-pourri) des hymnes de campagne de François Bayrou, Eva Joly, François Hollande, Nicolas Sarkozy, Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon. De quoi rire et chanter en choeur.

Enregistrements : dates inconnues
Idée : Jérôme Thorel
Mix & remix : Arnaud Forest

BEANCE ATTIRANTE

ecrivain_pro.jpg

 

 

BEANCE ATTIRANTE

 

 

Il a dans sa plume assez d'aisance, de souffle et d'acuité,

 

Pour donner forme sans aucune complaisance

 

Ni rien de ce qui tiendrait du spectaculaire racoleur,

 

A la relation crue et désespérée de nos vies misérables.

 

 

Il possède un regard à la fois tendre et lucide

 

Qui s'attache à trouver le précieux des mots justes,

 

Des mots simples mais jamais fades

 

Pour offrir, rageur et ravageur,

 

Un texte ambitieux et foisonnant

 

Au phrasé fluide dont l'inutile est banni.

 

 

Ce tout puissant artisan de l'écrit

 

Cisèle des fragments d'une beauté parfois lancinante

 

Et invente un ton précis entre sérénité et pathos

 

Qui dit la blessure vive au profond de chacun

 

Dans la béance attirante qui crevasse au grand jour.


P. MILIQUE

 

02/04/2012

DANSE IMMOBILE

DANSE.jpg 

 

 

DANSE IMMOBILE

 

 

De quel poids pèse la solitude ?

 

 

On use d'artifices qui donnent l'illusion,

 

Prompts à nous répandre

 

Dans la basse célébration des apparences.

 

 

Cependant, quelques difficultés dans la réflexion

 

Génèrent aussitôt un léger changement de perception.

 

Apparaît alors une lente dissolution des énergies

 

Qui soumet une volonté à l'ordinaire

 

Peu assujettie aux faiblesses .

 

 

Et nous habitons désormais une étonnante zone d'ambiguïté

 

Où nos gesticulations résolument grotesques

 

S'évanouissent progressivement dans une étouffante danse immobile.

 

Un espace hasardeux où l'on doute des vérités les mieux établies,

 

Simplement parce que, rebelles encore,

 

Les voilà échappées de leur terreau d'origine.

 

 

Voilà que nous inventons, acharnés,

 

De longues nuits troubles qui traquent l'aléatoire,

 

Ouvrent des fissures qui dévoilent, obscènes,

 

Un néant peut-être primordial,

 

Un endroit mal déterminé

 

Et pourtant séduisant d'une autre vie

 

Somptueuse de richesse.



La solitude est grand isolement certes,

 

Mais tellement préférable à l'intolérable compromis !

 

 

P. MILIQUE

01/04/2012

ILS ONT PENSE POUR NOUS 13

PENSEUR.jpeg

 

"Les personnes qui s'entendent

A l'administration d'une cité

Sont des hommes prudents

Possédant la faculté de percevoir

Ce qui est bon pour eux-mêmes

Et pour l'homme en général."

(ARISTOTE)

31/03/2012

LARMES DE BRAISE

BUCHE.jpg

 

LARMES DE BRAISE

 

 

Lune singulière, ce poète en liberté

 

Exalté et passionné d’instants désespérés

 

Telle cette insuffisance qui transparaît

 

Et entame nos réserves de silence.

 

 

Pyramide d’émotions blêmes et regard fiévreux

 

Allumant un incendie de sanglots irréfutables,

 

Il est comme la bûche qui se consume dans l’âtre

 

En geignant sans pudeur des larmes de braise.

 

 

P. MILIQUE

30/03/2012

LA FOLIE

FOLIE 3.jpeg

 

LA FOLIE

 

La folie, c'est un renversement de tendance.

Une rupture. Ou un accomplissement. C'est selon.

Mais c'est à l'évidence inscrit dans le destin de chacun.

 

Nous avons tous,

Invisiblement tatouées au centre de nous-même,

Des expériences impossibles à décrire,

Des déchirures personnelles qui précipitent notre naufrage

Et donnent naissance à la confusion générale,

A l'inextricable désordre.

Désormais, sous le vernis craquelé

Des signes les plus conventionnels,

Se précipite une pluie d'images mortes

Et de sanglots convulsifs.

Ce sont des larmes de l'esprit.

 

Nous venons soudain de passer d'une logique à l'autre.

Il va falloir faire face à certaines transformations irréfutables

Lorsque le langage se tarit

Et que la pensée s'atrophie,

Dans la crainte sans scrupules.

 

Par bonheur, cette nouvelle donne

Est également capable de nous ouvrir

A de formidables démesures.

A une subite, appréciable et joyeuse anarchie.

 

Grâce à elle nous pouvons sortir des chemins balisés pour oser, enfin,

Nous perdre dans des ruelles obscures et encore inexplorées:

Celles de notre inconscient !

Cela nous pousse à bousculer les conformismes

En faisant voler en éclat les carcans les plus codifiés.

Nous pouvons maintenant, et c'est bien là l'essentiel,

Nous réchauffer à la flamme prometteuse

De cette nouvelle présence.

 

C'est un endroit où il est agréable de s'épanouir.

Où la certitude disloque les futurs regrets.

Il faut vivre dans cette marge-là jusqu'à y disparaître.

 

Elle est ombre insaisissable.

Elle est nuit énigmatique et définitive.

Elle est la vie qui bégaye.

Elle est la Folie. Stridente d'apaisement.

 

P. MILIQUE

 

29/03/2012

LA VIE EST UN TORRENT QUI CHARRIE DE LA BOUE

TORRENT DE BOUE.jpeg

 

 

LA VIE EST UN TORRENT QUI CHARRIE DE LA BOUE


La vie est un torrent
Qui charrie de la boue.
Un univers où chacun dans sa misère
est seul à cristalliser ses souffrances.
Où ne s'exprime plus que le langage du désenchantement.
Et c'est la lente descente dans un puits signifié en toile de fond de nos errances,
vieilles complices taciturnes,
Jusqu'à l'embrasement inévitable au magma fusionnel
de nos haines et de nos rancœurs.

Voilà où nous mène, dans le cauchemardesque suppôt de nuits
parfaitement glaçantes,
L'outrance souveraine d'autres néants qui nous attendent,
Royaumes racoleurs d'une déraison optimiste.
L'aile de la folie passe, attirante, dans une espèce de flirt aguicheur,
Nous entraînant dans un élan infini vers des passions indéfinies.

Puis vient le temps de la sagesse, de la distance et de la lucidité envers la vie.
Il y a comme un rejet du noir et même parfois rejet de l'azur qui peut encore être du noir.
Le rire qui n'était que celui du désespoir, peu à peu s'éclipse.
Pour laisser place à un sourire timide.

Entre Les ténèbres du noir et le premier frisson de lumière,
entre l'absence et la promesse d'une présence définitive cependant déjà évaporée,
apparaît la vérité d'une émotion.
Une émotion sublimée au contact d'amitiés éternellement fugitives
et d'enthousiasmes durablement éphémères.
Tout cela d'une richesse et d'une complexité exceptionnelles.

La vie est un torrent
Qui charrie de la boue.
Mais à savoir en capter les fragrances et les couleurs,
elle sait être d'une beauté confondante, nous invitant,
ultime privilège, dans les harmonies chatoyantes de son chant d'éblouissement.

Dès lors, dans la boue du torrent, seules les pépites respirent encore.

 

P. MILIQUE

28/03/2012

CIORAN 18

CIORAN.jpg

 

"Quand,

Dans le blanc

Spectral du crépuscule,

Nous cherchons notre ombre

Comme une présence

Et un réconfort..." 


(CIORAN)

27/03/2012

NARCISSE

Narcisse_Caravage.jpg

 

 

NARCISSE

 

Observer, même sommairement, la fragilité de nos discours,

Revient à exacerber la désagréable

Confusion qu'inspire sans discontinuer

La somme inépuisable de nos propos contradictoires.

 

En effet, ce ne sont très souvent

Qu'un mélange incohérent d'idées confuses.

 

Ramassis caricatural de différentes synthèses

A l'action dissolvante qui utilise un substitut de réalité

Pour aider à la déformation de l'universel.

Sans oublier quelques tentatives paradoxales

Pour énoncer avec une maladresse confondante

Un certain nombre de vérités absolues, éternelles,

Et en même temps terriblement superficielles.

 

On a beau savoir qu'il s'agit le plus souvent

D'arguties factices à la signification supposée secrète,

Il n'empêche que cela frôle parfois le délire!

 

Et puis, il y a au cœur de ces monologues surréalistes,

Un décalage permanent entre l'étroitesse de vue

Accompagnée de son alter égo de toujours le sectarisme,

Et la chaleur conviviale des comportements traditionnels.

 

Tout cela n'en doutons pas, fabrique de la discordance

Et implique l'indispensable renaissance de l'espoir.

D'ailleurs, tout ces lignes sont-elles autre chose

Qu'un bien dérisoire exercice d'auto-justification?

 

Jamais aucune situation n'est vraiment irréversible!

Nous en avons pour preuve que toutes ces pensées,

Parfaitement lisses et insipides, ne le sont

Que parce qu'elles sont définitivement

Aussi mal entendues qu'écoutées.

 

N'est-il pas lumineux alors, narcisse

Dans son bel habit de lumière?

 

P. MILIQUE