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26/04/2014

COMPAGNON DE PEU 2

au magma présent de l'écriture

 

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

COMPAGNON DE PEU

2

 

Vous qui me lisez avez, c'est probable, déjà jeté de solides fondations.

Cela vous a peut-être pris du temps, celui de la nécessaire germination.

Il ne vous reste plus, là est le complexe, qu'à le consolider de définitif.

A faire de lui un bonheur historique, originel, propriété de vous seul.

Parce que c'est seulement lorsqu'il devient précisément fixé par le

Mystérieux ciment de votre intime qu'il devient impartageable, unique.

 

Mais tout cela n'est pas que réalité. Le passage existe et rien ne pourra

Contenir le trop-plein d'étoiles qui ne manquera pas de jaillir, traces

Stridentes et colorées dans le ciel complaisant, étoiles d'une merveille

De bonheur que l'un, l'autre, parmi ceux qui vous aime, refermera

Au creux d'une main de satin pour l'enrichir d'essentiel quotidien.

(FIN)

 

P. MILIQUE

 

24/04/2014

COMPAGNON DE PEU 1

au magma présent de l'écriture

 

COMPAGNON DE PEU

1

 

En matière d'alliance, l'académisme préconise la félicitation,

Mais il semble évident que cela revendique toute autre chose.

Car enfin, l'amour est tout à la fois si loin et si proche de nous!

C'est un sentiment rare et volatile, impalpable le plus souvent,

Que les plus jeunes, dans le langage qui est leur, dirait virtuel.

 

Il n'en est rien bien sûr, et s'il est sans doute à la portée de tous,

Il n'en est cependant pas moins le véritable compagnon de peu,

Tant il est fragile, évanescent, en même temps qu'existence vive.

 

Pourquoi ne pas souhaiter le bonheur à tous, puisqu'il s'agit de lui?

Ce bonheur qui pourrait être comparé à une partition qui ne serait

Faite que de moments inouïs et protégée d'intempestives fausses notes.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

21/04/2014

SOUHAITS

au magma présent de l'écriture,

 

SOUHAITS

 

J’espère que ta vie se met joliment en place.

 

J’aimerais tant que tout ensoleille ton quotidien,

Que ta voute céleste s’inscrive en bleu définitif,

Que ton visage se fasse miel et ton regard soleil,

Que certains mots ne se conjuguent plus qu’au pluriel:

Sourire, rire, joie, beauté, rencontre, souvenir, bonheur,

Que tu accèdes à la douceur partagée et au vif Amour.

 

Il est inexorable de trouver place dans le cœur d’un Autre.

Tant l’ordre existant n’est que l’autre nom du désordre révoqué.

 

Il est bon alors de s’alimenter à l’aune de l’énergie de chacune

De ses dualités propres afin d’écarter la douleur de son chemin

Et d’atteindre enfin à la réalisation méritée de cette vie devinée.

 

Pour y parvenir, il faut s’autoriser à vivre au cœur de l’intensité

Tandis que tout semble ne nous prédire que la banalité du déjà-vu.

 

Ma Fille, il existe ce désir fou de vivre, de jouir d’elle à bras le cœur,

Qui saura nous saturer le quotidien de davantage de folies souhaitées

Et faire que le présent si présent ne se conjugue jamais à l’imparfait.

 

P. MILIQUE

12/04/2014

ESTHÉTISME DE LA SENSATION

au magma présent de l'écriture,

 

ESTHÉTISME DE LA SENSATION

 

C’est un homme impliqué dans de nombreux projets

Qu’il entend bien mener jusqu’à leur aboutissement.

Il n’est de toute façon pas homme à renoncer à ses rêves

Et puis les chênes n’ont pas pour vocation de capituler.

 

C’est un homme heureux d’un bonheur vif et inespéré

A la vie parfois démesurée en ses multiples chatoiements

Tant il arrive que les corps et les âmes parviennent à se sublimer

Dans l’articulation essentielle d’une esthétique de la sensation.

 

Une fois placé sous le signe de l’amour fou qui nous affame,

Une fois mis en sympathie avec l’exégèse des réminiscences

Et celle des impressions, s’impose avec force l’enchantement

D’un échange tendu d’absolu, illuminé de reflets réciproques.

 

C’est pur bonheur, oui, que de posséder encore en son tréfonds

Ce don d’émerveillement qui, même s’il apparaît souvent comme

Étrangement éthéré, approuve la vie dans son admirable candeur.

 

Envisager l’amour comme lieu d’abolition de l’ailleurs est vraiment

La meilleure des choses qu’il puisse nous arriver. Chacun est libre

En ces pures circonstances de moduler à sa guise ses sables mouvants.

 

La vie n’est qu’orientations floues d’où il faut extraire le nord intime.

 

P. MILIQUE

26/03/2014

HUBERT VOIGNIER: LES HAUTES HERBES « Dès le retour du beau temps… »

 

HUBERT VOIGNIER

LES HAUTES HERBES

 

« Dès le retour du beau temps… »
- les poèmes ne portent pas de titres, il s'agit des premiers mots entre guillemets -

Lu par : Thierry HANCISSE

 

Références:

Les Hautes Herbes, Cheyne Editeur, 2004, nouvelle édition illustrée par Estelle AGUELON 2011

 

  Aller à la découverte des hautes herbes, au détour de paysages repeints aux couleurs de la reverdie annuelle, est un bonheur comparable à celui de se lever tôt pour constater que le soleil règne en maître absolu sur la campagne, avant que ses rayons, frappant de plein fouet les yeux du promeneur matinal, à peine éveillé, ne le jettent, l’esprit à moitié sonné, sur le carreau éblouissant des routes…

Illustration du premier mouvement du recueil Les Hautes Herbes d'Hubert Voignier Estelle Aguelon © cheyne

Hubert Voignier est né en 1964 à Lyon. Il a publié cinq livres à Cheyne et deux autres chez Deyrolle.

 

Lecture charnelle du paysage qui se réveille au printemps, Les Hautes Herbes est un récit d’émotions, de sensations et d’angoisses du plein champ, c’est aussi un appel au soleil, au printemps, à la sève qui monte et à ce besoin d’ouvrir les yeux, de humer la nouvelle saison, de boire le paysage, de goûter le vert tendre pour voir s’il n’a pas changé depuis l’an dernier.

***

Extraits choisis par Laurence Courtois

Prise de son, montage : Julien Doumenc et Pierre Henry

Réalisation : Michel Sidoroff

Assistante à la réalisation : Laure-Hélène Planchet

22/03/2014

LUCIDES DÉDAINS

tourmenté.jpg

 

LUCIDES DÉDAINS

 

A poser un regard sans complaisance

Sur l'humus chaotique de mon propre univers,

Je m'éprouve tel un champ proposé

Que de multiples pensées labourent.

 

Cette étroite préhension de mon intériorité

Devrait faire sonner la possible mélodie

D'extraordinaires poèmes en habit de bonheur.

 

Pourquoi alors, à bout d'effort, ne parviennent

A goutter, dans l'indifférence de lucides dédains,

Que ces horribles textes grimaçants qui me désespèrent?

 

P. MILIQUE

16/03/2014

LE JOURNAL DE PERSONNE: "LA POLLUTION"

 

LE JOURNAL DE PERSONNE

  "LA POLLUTION"

 

Une chose est l’abandon.
Une autre chose : la solitude.
Je dis pardon…
À chaque fois que je songe à ma finitude.
Je suis l’étranger épris de sa condition étrangère.
Je n’ai pas brûlé un livre, mais toute l’étagère!
Je déménage… je ne veux pas être ménagée… ni épargnée par vos caisses d’épargne.
Parce que j’aime le danger, vivre dangereusement… donc joyeusement.
La joie n’est pas le bonheur … heureusement.
Parce qu’il n’y a que le malheur pour indiquer l’heure… l’heure des leurres.
Prendre, ne donne-t-il pas plus de bonheur que donner ?
Et voler encore plus que prendre ?
Qu’ai-je volé ? Maintenant je le sais, j’ai volé le sel à la terre. La cuisse à Jupiter.
Voler c’est tout ce que je sais faire, rien que pour purifier l’air, le grand air.
Je dis non : à la pollution des esprits…
Voler parce que je n’ai jamais supporté avoir les pieds sur terre !
Fendre le ciel : qui dit mieux pour fuir les superficiels?
Oui, je suis un oiseau de proie.
Qui l’eut cru? Qui le croit ?
Le chat qui moutonne ou le mouton qui ronronne ?
Personne ne l’a vu. Personne ne le voit… parce qu’il a l’œil pour crever les yeux à tous les curieux.
Puisque c’est le soleil… le seul œil du ciel.
Tu n’aimes pas Nietzsche… parce que Nietzsche ne t’aime pas.

Ainsi aurait parlé Zarathoustra

12/03/2014

DOULEUR D'AIMER 3

au magma présent de l'écriture

 

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

DOULEUR D'AIMER

3

 

Il sait maintenant concevoir pour elle l'ivresse d'un amour perdu.

Un amour aux yeux serrés, sur fond de passion incestueuse

Qui adoucit les blessures d'un passé exprimant sa vulnérabilité.

 

Le bonheur a de tout temps eu partie liée avec le chagrin.

En devenant diaphane au fil du temps, il est devenu éphémère

Même quand il est, croit-on, bien construit et solidement étayé.

Un jour, il ne peut éviter de mourir de ce trop-plein d'évidences.

Toutes les frêles certitudes patiemment élaborées en cours de vie

Volent en éclats et ne proposent plus que le froid glacial du crépuscule.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

 

06/03/2014

DISPARAITRE DANS LE PRÉVISIBLE 2

au magma présent de l'écriture,

 

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

DISPARAITRE DANS LE PRÉVISIBLE

2

 

C’est un quotidien étonnant qui à chaque fois se renouvelle et parvient

A exprimer son bonheur en joyeuses gambades subtilement chorégraphiées.

Image champêtre et bucolique qui suggère la certitude de ne jamais parvenir

A cet équilibre dévastateur qui l’empêcherait de se sustenter de ses riches

Différences, seules sources capables de l’enjoindre à ne jamais lâcher-prise.

 

Pour cela, il ne servirait à rien que le temps stoppe son pas inéluctable.

S’il devait le faire, qu’il ne s’autorise à le faire qu’en ces rares moments

A l’intérêt merveilleusement dense saturé d’extraordinaire précision

Dont l’agencement miraculeux semble fluidifier les rouages du bonheur.

 

Lorsqu’il en a l’opportunité, le charme fou de l’Amour opère toujours

Et s’affirme d’autorité comme un point d’ancrage pour faire l’inertie,

Traduction d’un désir qui porte les fruits lumineux du sang de l’utopie.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

04/03/2014

SUR LE SABLE DES SONGES

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SUR LE SABLE DES SONGES

 

De rares fulgurances poétiques lui ont enseignés

De toujours prendre le temps d'écouter tomber la pluie.

 

Comment stigmatiser l'arrogance de l'Homme,

Prendre le risque de dérégler l'ordre d'un certain monde,

En étant sûr de ne pas sombrer dans la plus extrême confusion?

 

Il vient de vivre l'amour dans son immensité,

Dans l'instable de son éphémère aussi.

 

Pour avoir construit sur le sable des songes

Une quête insensée de bonheur azuré,

Il est devenu cet être inquiet, toujours sur le qui vive,

Ébranlé au cœur même de ses convictions les mieux ancrées.

 

Dans cette vie chahutée par la douleur d'être,

Il a entrouvert la porte de son théâtre intime

A l'envoûtante remémoration de cet impossible amour...

 

Comment être quelqu'un aux yeux de l'autre

Alors même que l'on sait n'être rien?

 

Au risque accepté de passer à côté du beau sans le voir,

Il habite désormais dans le froid désenchantement

Fait d'âcre solitude et de haine de soi,

Bien décidé à se réchauffer au silence vibrant

De ses souvenirs éperdus.

 

P. MILIQUE

02/03/2014

SOLEIL IMPÉTUEUX

au magma présent de l'écriture,

 

SOLEIL IMPÉTUEUX

 

Par bonheur

Il y a eu la rencontre bouleversante,

Le murmure tonitruant et inoubliable.

 

Par bonheur

Il y eu ce quartz ciselé brûlant d'inespéré,

Ce Soleil impétueux de Princesse fragile.

 

Par bonheur

Il y eu Toi, mon Amour!

 

P. MILIQUE

LE BONHEUR INSÉCABLE

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LE BONHEUR INSÉCABLE

 

Elle m’a ouvert une porte de lumière

Au cœur d’une nuit chaude, souriante d’étoiles.

 

Devenue l’horizon pâle qui s’illumine

De chaque pépite au temps qui brille

Au bonheur de la vie, elle est ma musique,

La mélodie sans fausse note d’un Amour

Aux flammes embrasées d’un bonheur de vie

S’égayant en lisière d’une forêt de mots doux.

 

C’est comme si j’avais toujours su

Que l’on s’aimait depuis longtemps.

Elle est mon Soleil, je me réchauffe à elle,

Lumière tendre dans l’aventure quotidienne.

 

P. MILIQUE