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27/04/2017

HUMOUR OPIACE

au magma présent de l'écriture,

 

 

HUMOUR OPIACE

 

Il était de la race des humoristes,

Ce genre particulier, marginalisé,

Qui fait de chaque adepte un solitaire.

 

L'humour reste toutefois l'opium du peuple

Mais, paradoxalement, très peu le supportent,

Et encore moins savent le manier et pourtant,

Accuser quelqu'un d'être dénué d'humour,

Est une invective particulièrement grave.

 

L'humour requiert d'être pourvu de confiance

En la relativité des choses, de douter de l'absolu,

Et d'avoir la capacité de se moquer de soi-même,

Car il s'oppose de tout son naturel à la gravité

Et au sérieux qui, en matière d'art et de pensée,

Sont les seules attitudes éminemment acceptables.

L'humour est donc un sacrilège, une anarchie,

Une exception qui ne vit que dans la tolérance,

Un explosif instable qu'il est plus que dangereux

De faire transporter par n'importe quels mots.

 

Le sérieux pourtant est aussi affaire d'humoristes

Tant qu'ils ne le déterminent pas avec componction.

Il arrive que le mauvais soit aussi leur lot quotidien,

Toutefois ils savent ne pas l'éclabousser de larmes

Mais plutôt de tendresse et d'hilarité sous-jacente.

 

Les humoristes ne sont certes pas que des rigolos.

Ils portent en leur tréfonds un théâtre de l'absurde,

Du non-sens fou et du burlesque qui ne sont autres

Que la dénonciation d'un monde bête et méchant.

 

 

P. MILIQUE

13/03/2016

JE VOUDRAIS

au magma présent de l'écriture,

 

JE VOUDRAIS



je voudrais être un oiseau
Pour voltiger dans les airs,
Parcourir sans fin la terre
En découvrir les mystères.

Je voudrais être une goutte d'eau
Et tomber dans un flot de phrases
Où chaque mot s'apparenterait
A d'incontournables éclaboussures.

Sur cette page je serais oiseau
L'encre aurait sa transparence
Le papier l'argenté de ses ailes.

P. MILIQUE

07/07/2015

PRISONNIER LEXICAL

enchainé.jpg

 

 

PRISONNIER LEXICAL

 

Des idées fugitives et bizarres

Jetées sur le papier récalcitrant.

 

Des nuances creuses.

Des abstractions vaines.

 

Je me sens incapable de démêler

L’écheveau d’un trop plein écœurant.

 

Pourtant, ils habitent tous mon esprit:

Les lots rassurants, les mots-citrons,

Les mots passe-partout, les mots porte-bonheur

Et tous les autres aussi.

 

Leur fusion et les images-innées qui en découlent

S’articulent et s’entrechoquent,

S’emboîtent et se disloquent.

 

Cependant, leur parcours se révèle lent et confus,

Et leur brillance rapidement perd de son éclat

Pour laisser place

A quelques phrases efflanquées, faméliques.

Destruction progressive de chaque misérable instant

Dans un triste artifice au prestige suranné.

 

Je ne serai jamais libre de mes mots.

 

P. MILIQUE

23/03/2015

POUVOIR TOUT ÉCRIRE 3

au magma présent de l'écriture,

 

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

POUVOIR TOUT ÉCRIRE

3

Mais il existe cette ancestrale habitude
De coucher au tréfonds crépusculaire
Ses instantanés impatients sur le papier
Sous forme de note courte le plus souvent.

Phrases délestées du superflu vaquant
Qui, juchées sur les cimes de l'émotion,
Battent les crêtes éthérées d'un exacerbé
Contenu à grand peine avant explosion.

Il émerge au fil des mots
Le visage définitif et doux
Qu'à l'importance de la rencontre
Et le fluide inévitable de l'Amitié
Dans la fulgurance de ses troubles,
Des désordres lié à la transgression
Perçus, au paroxysme de l'épanchement,
Par l'insatiable passion pour la Femme.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

12/12/2014

ILS SONT POUR TOI

au magma présent de l'écriture,

 

ILS SONT POUR TOI

Je te parle de ces mots qui me permettent d'approcher
Au plus proche de toi, dans le pétillant de ton regard,
Dans la caresse de ta main, dans l'apaisé de ton souffle.

Je suis au plus près, alors que tu es tellement ailleurs.
Et je peux t'offrir dans le souvenir de chaque instant
Toute la tendre confiance tapie dans l'apnée de nos vies.

Je te garde pour moi d'un seul lien de papier et de mots.
Tu es cet attachement lumineux, cette balise inespérée
Qui m'est indispensable à réchauffer mes dérives nocturnes.

Merveille que ce flot de vie qui, coulant en toi, m'irrigue aussi.

P. MILIQUE

06/12/2014

REGARD 1

au magma présent de l'écriture,

 

REGARD

1


Est-ce une vraie prérogative
Que le pouvoir d'écrire?
La question est vaste bien sûr
A laquelle je ne saurais répondre.
Ou, pour le dire plus exactement,
Il existe beaucoup trop de réponses
Aux thématiques fort contradictoires.

En premier lieu, il faudrait pouvoir faire
Une vraie distinction entre avoir besoin,
En éprouver le vif désir et savoir le faire.
Il est clair que chacun en âge et en mesure
De maîtriser l'usage du crayon et du papier,
Peut se trouver en phases avec ses possibles.

Le seul d'eux qui en l’occurrence concerne
La plèbe scribouillarde dont je fait partie
Est d'évidence, constatons-le, celui de savoir.

(A SUIVRE....)

 

P. MILIQUE

03/07/2014

ANACHRONISME 2

au magma présent de l'écriture

 

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

ANACHRONISME

2

 

J’argue, pour retarder un peu plus l’inéluctable évidence,

Qu’il me faut d’abord en finir avec mon stock de papiers!

Forcément ça fait sourire, d’une part parce que le stock est conséquent

Et d’autre part, je le recharge régulièrement. Malin l’homme, non?

 

Vois le rouge de la confusion qui barre mon front

Avec, je tiens à le préciser, une certaine jubilation,

Ce moyen éminemment moyenâgeux et anachronique

Que représente de nos jours le crayon et le papier.

 

Si tu ne le vois pas ce rouge, c’est normal: il n’existe pas!

Pourtant je sais la partie perdue, mais un Ours cohérent,

Çà n’abdique pas. Qu’elle paraisse obsolète la fait mienne.

(FIN)

 

P. MILIQUE

17/05/2014

FLOT DE VIE

au magma présent de l'écriture,

 

FLOT DE VIE

 

Sur la page, des mots qui me permettent de te rejoindre

Dans le vivant de ton regard, dans la caresse de ta main,

Dans l’infini de ta respiration, au plus près de ce que tu es,

Dans ta présence apaisante même si elle me vient d’ailleurs.

 

Cela me permet de t’offrir en un seul sourire à l’entame du jour

Toute la tendresse essentielle, toute la confiance mise en l’existence,

Tandis que j’enfouis en mon tréfonds notre lien de papier et de mots.

 

Tu es l’embrasure de mon âme, la femme lumineuse et le soleil-balise,

L’inespérée indispensable à combler les nuits impatientes à venir.

Et je m’épanouis de ce flot de vie qui coule de toi et m’irrigue aussi.

 

P. MILIQUE

28/02/2014

LAURENT POITRENAUX, LA VOIX INTERIEURE...

 

LAURENT POITRENAUX,

LA VOIX INTERIEURE
  Éloge du comédien traversé par le texte

(3’20’’)
« C'EST LES AUTEURS, TES VOIX, C'EST DU PAPIER»

 

Rencontré au festival d'Avignon, Laurent Poitrenaux a beaucoup travaillé avec Ludovic Lagarde et Olivier Cadiot. Grand maître du monologue intense, il cite de mémoire et d'une traite un texte magnifique d'Olivier Cadiot sur les voix intérieures qui nous hantent. En 2014, il jouera dans "la Chambre bleue", adaptation du roman de Simenon par Mathieu Amalric. Sur ARTE Radio il faisait un excellent Alain Duhamel dans "le Grand Soir" d'Alexandre Gamelin.

 

Enregistrement: juillet 11
Mise en ondes & mix : Samuel Hirsch
Réalisation : Delphine Saltel

28/01/2014

GRAINS D’OR

au magma présent de l'écriture,

 

GRAINS D’OR

 

C’est le jeu du matin qui se pare d’ordinaire.

 

Il faut, c’est irrépressible, que je m'octroie un bonheur.

Se prend alors la lumineuse habitude d’un jour

A nouveau rompu, dans lequel je me réfugie.

 

Il est sage et bon d’écrire pour se distraire

Et faire comme s’il faisait clair.

Ne pouvoir se priver de dire,

Remarquer un fait, noter une coïncidence et consentir à penser.

Petites bêtes inutiles sur le papier, traces éternelles d’expériences

Qui n’expérimentent déjà plus rien.

 

L’individu n’est qu’une somme d’individus condamnés à vivre l’invisible présence.

Sensation rassurante à se retrouver avec facilité de l’autre côté du miroir.

 

C’est un acte commis avec toute mon âme.

Sentiment bien connu dans la résonance prolongée du langage

Quand ce n’est plus l’écriture mais la chose vivante elle-même qui palpite et gémit,

Peut-être la seule chose qui ne soit jamais venu de moi,

Pleuré, en saignant des larmes de mots.

 

Faut-il vraiment léguer aux autres cet intime fatras,

Tout détruire ou tout garder,

Préserver, enfin gravés, les grains d’or du passé ?


P. MILIQUE

25/01/2014

A VOTRE ÉCOUTE COÛTE QUE COÛTE: "LA FEMME DONT LE VOISIN ÉTAIT PARANO"

 

A VOTRE ÉCOUTE COÛTE QUE COÛTE

"LA FEMME DONT LE VOISIN ÉTAIT PARANO"

22/01/2014

A VOTRE ÉCOUTE COÛTE QUE COÛTE: "LA FEMME SÉROPOSITIVE QUI VOULAIT AVOIR UN ENFANT "

 

A VOTRE ÉCOUTE COÛTE QUE COÛTE

"LA FEMME SÉROPOSITIVE QUI VOULAIT AVOIR UN ENFANT "