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13/12/2012

QUE M'IMPORTE!

SOLEIL.jpeg

 

 

QUE M'IMPORTE!

 

Que m'importe qu'elle ne m'aime pas

Puisque je n'en suis pas à me détester.

Que m'importe qu'elle ne voit en moi

Qu'un à peu-près superficiel et fragile,

Quelle importance puisque sage je sais

Dans le concret de l'âme ce que je suis!...

 

Que m'importe si je ne charme personne

Puisque nul n'est aimable à mon cœur.

Que m'importe si agacé on se détourne

De ma musique interne jugée éphémère,

Quelle importance puisque le soleil est là

Dans le concret de l'âme de ce que je suis.

 

Que m'importe si l'on s'acharne à me détruire

Puisque la vie a décidé de me faire rescapé.

Que m'importe que la mort me soit refusée

Puisque riche d'elle encore j'en possède la clef!

 

Et quand bien même l'on voudrait ma tête

Je l'offrirais aux vents mauvais volontiers.

Que m'importe les larmes de tous les yeux

Puisque l'écho du rêve offre tant à gagner.

 

Je ne sais où mène l'acéré griffu du néant...


Assoiffé de lumière j'ai convoqué l'amour

Et mon murmure vivant a fleuri: je t'aime!

 

P. MILIQUE

12/12/2012

DES CONTES A ECOUTER: "LE CHAT BOTTE"

 

LE CHAT BOTTE

25/12/1972 

29min08s

 

Le "chat botté" est le surnom d'un chat très futé qui utilise la ruse et la tricherie pour offrir le pouvoir, la fortune et l'amour d'une princesse à son maître mal-né et sans-le-sou.

 

Générique

Pivin, Jose
Aperghis, Georges
Pieplu, Claude ; Eyraud, Marc ; Frégis, Lucien ; Guiomar, Julien ; Roman, Daniel ; Lonsdale, Michel ; Pivin, Suzanne

NÉCESSAIRE RECONSTRUCTION

BORD DE RIRVIERE.jpg

 

 

NÉCESSAIRE  RECONSTRUCTION

 

La vie se révèle décidément une suite bien compliquée!

Elle n'est que situations problématiques et moments difficiles,

Rupture brutale des échanges et longs affrontements stériles.

 

Comment mesurer les conséquences d'une révélation si abrupte,

Dépasser les sentiments négatifs en se projetant dans le si peu

Déjà vécu au préalable comme un abandon, une trahison peut-être?

 

Gravement endommagé par tant de désastreuses impressions,

Il convient de faire preuve d'un investissement considérable

Pour s'extraire de l'isolement né de la routine quotidienne

A la recherche d'une meilleure compréhension mutuelle

Qui aiderait au nécessaire d'une salvatrice reconstruction.

Elle se révèle décidément bien compliqué la vie!

Sauf à éprouver l'exceptionnel heureux et détendu

Au bord d'une rivière scintillante d'un vert inconnu.

 

P. MILIQUE

PEUR MONSTRE: Autoportrait en Lycanthrope « Je n'ai jamais embrassé de fille »

 

PEUR MONSTRE
Autoportrait en Lycanthrope
« Je n'ai jamais embrassé de fille »

(9’57’’)

 

A 23 ans, il n'a jamais embrassé une fille. Solitaire et complexé, il écrit des histoires de monstres, de viols et de morsures. Portrait dérangeant d'un jeune homme rangé.


Enregistrements : septembre 12
MIse en ondes & mix : Arnaud Forest
Réalisation : Cerise Maréchaud

11/12/2012

LES BODIN'S: "Les Bodin's font le grand écart aux Folies Bergère!"

LES BODIN'S FONT LE GRAND ECART AUX FOLIES BERGERES!


En 2013, Les Bodin's feront le grand écart à Paris! Maria et Christian se préparent à danser le French Cancan aux Folies Bergère !


Réservez vos places pour Les Bodin's aux Folies Bergère du 21 au 24/02/2013.


Découvrez l'univers déjanté des Bodin's sur http://wizdeo.com/s/les_bodins .

 

LE CHANT DU DESTIN

HURLEMENT.jpeg

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LE CHANT DU DESTIN

 

Parce qu'il s’indigne sans cesse des aveuglements qui perdurent

Dans un monde qu'il pressent inhabitable pour une durée indéterminée,

Il entonne avec force le chant d'un destin désintégré

Qui l'éprouve faillible, fragile, et débordé par les événements.

 

Il perçoit tous les symptômes avérés d'une grande faiblesse

Et d'une rage acérée qui n'est que cri de frustration.

 

Maintenant il ressent une grande fatigue, pesante,

Qui sourd dans le flux empêché de ses membres.

Il ne jette que des regards désemparés et indécis,

Et bredouille des mots noyés aux larmes de ses pleurs

En se souvenant du cri de révolte et d'insoumission

Aussi inaltérable et infaillible qu'un atome saturé

Que cependant, confus, il ne parvient plus qu'à hurler.

 

P. MILIQUE

10/12/2012

L'APOCALYPSE EST POUR DEMAIN: EPISODE 10

TRENTE-CING ANS APRES...

 

 

 

D'UNE SIDERANTE ACTUALITE

L'APOCALYPSE EST POUR DEMAIN

EPISODE 10


14/10/1977 - 05min22s

 

Dixième épisode des aventures de Robin CRUSO, le feuilleton apocalyptique de Jean YANNE qui défraya la chronique lors de sa diffusion sur France Inter d'octobre à décembre 1977. L'aventure commence dans un monde où les hommes ne sont plus que des automobilistes rivés à leur volant par la force des choses et la multiplication des voitures, au sein d'un perpétuel et gigantesque embouteillage. Aller à son travail ou rentrer chez soi peut prendre plusieurs jours, voire plusieurs semaines. Les dirigeants des peuples n'ont plus pour seule préoccupation que la réduction du taux (sans cesse croissant) des automobiles par tous les moyens, parfois les plus radicaux et cruels... La guerre dure depuis deux jours et l'Amérique est toujours en tête surtout grâce au travail des espions. Robin CRUSO décrie leur travail. Il déplore aussi que l'obstacle à la victoire provient de la volonté des français de perdre. Les sondages d'opinion l'avaient mis en évidence. L'importance des sondages d'opinion dans cette société automobile.

 

 

Générique

 

Mourthé, Claude

 

Yanne, Jean

 

LISE MARTIN: "Les plaintes d'un Icare" (Charles Baudelaire)

 

LISE MARTIN

"Les plaintes d'un Icare" 

(Charles Baudelaire)

 

Les plaintes d’un Icare


Les amants des prostituées
Sont heureux, dispos et repus;
Quant à moi, mes bras sont rompus
Pour avoir étreint des nuées.

C’est grâce aux astres non pareils,
Qui tout au fond du ciel flamboient;
Que mes yeux consumés ne voient
Que des souvenirs de soleils.

En vain j’ai voulu de l’espace
Trouver la fin et le milieu;
Sous je ne sais quel oeil de feu
Je sens mon aile qui se casse.

Et brûlé par l’amour du beau,
Je n’aurai pas l’honneur sublime;
De donner mon nom à l’abîme
Qui me servira de tombeau.


Musique: Lise Martin
Chant: Lise Martin
Guitare: Cyrille Aubert
Violoncelle: Camille Ablard

09/12/2012

L'APOCALYPSE EST POUR DEMAIN: EPISODE 9

TRENTE-CING ANS APRES...

 

D'UNE SIDERANTE ACTUALITE

L'APOCALYPSE EST POUR DEMAIN

EPISODE 9


13/10/1977 - 05min09s


 

Neuvième épisode des aventures de Robin CRUSO, le feuilleton apocalyptique de Jean YANNE qui défraya la chronique lors de sa diffusion sur France Inter d'octobre à décembre 1977. L'aventure commence dans un monde où les hommes ne sont plus que des automobilistes rivés à leur volant par la force des choses et la multiplication des voitures, au sein d'un perpétuel et gigantesque embouteillage. Aller à son travail ou rentrer chez soi peut prendre plusieurs jours, voire plusieurs semaines. Les dirigeants des peuples n'ont plus pour seule préoccupation que la réduction du taux (sans cesse croissant) des automobiles par tous les moyens, parfois les plus radicaux et cruels... La guerre a débuté depuis 20 minutes. Robin CRUSO décrit les principales actions des puissances en présence. Les automobilistes peuvent parier sur les vainqueurs grâce au PMI.


Générique

Mourthé, Claude
Yanne, Jean
 

ÉTRANGE MÉCANIQUE 4

ETRANGE MECANIQUE.jpeg

 

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter)  le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

ÉTRANGE  MÉCANIQUE

4

 

L'appareil sembla hésiter, un peu circonspect pour sûr, émit un vague son mi grognement mi grincement, parut se trémousser un peu langoureusement sur son socle avant d'enfin lui rendre son ticket, dûment oblitéré cette fois. Ce faisant, le voyant vert lui intima, non sans une banale fermeté: «Reprenez votre billet!» Puis, tout en clignotant de façon un peu plus polissonne ajouta, presque lascivement: «S'il vous plaît...»
Pas mal interloqué, il crût entendre comme un profond soupir de désenchantement affligé sourdre des entrailles mystérieuses de la mécanique philanthrope. Elle regrettait déjà l'incroyable moment de faiblesse dont elle venait de faire preuve. D'autant plus qu'il se révélait responsable du crépuscule d'une relation pourtant vite devenue presque amicordiale. C'est vrai, elle avait tout fait pour l'amadouer et elle l'avait même séduit beaucoup plus facilement qu'elle ne l'avait initialement envisagé. Mais maintenant, il ne pouvait en être autrement, tout cela allait rejoindre sa quotidienne boîte à souvenir. Pourquoi faillait-il qu'aujourd'hui un peu de tristesse s'en mêle? Peut-être que tout cela était déjà terminé?

 

De toutes les façons, il n'était pas pressé...
Et ça tombait plutôt bien parce que, avait-il effectué quelques pas dans le long couloir de céramique à la couleur douteuse, que le sourire niais, augmenté de la satisfaction de celui qui a su faire entendre raison, qui éclairait depuis quelques instants son visage se désintégrer lentement, exprimant d'abord l'étonnement pour, au fur et à mesure, se figer dans l'affliction la plus contrite.

C'est que... l'information affichée, ironique, l'indiquait sans équivoque:
Il s'était trompé de station!


(FIN)

 

P. MILIQUE

08/12/2012

L'APOCALYPSE EST POUR DEMAIN: EPISODE 8

TRENTE-CING ANS APRES...

 

D'UNE SIDERANTE ACTUALITE


L'APOCALYPSE EST POUR DEMAIN

EPISODE 8

- 12/10/1977 - 05min49s

 

Huitième épisode des aventures de Robin CRUSO, le feuilleton apocalyptique de Jean YANNE qui défraya la chronique lors de sa diffusion sur France Inter d'octobre à décembre 1977. L'aventure commence dans un monde où les hommes ne sont plus que des automobilistes rivés à leur volant par la force des choses et la multiplication des voitures, au sein d'un perpétuel et gigantesque embouteillage. Aller à son travail ou rentrer chez soi peut prendre plusieurs jours, voire plusieurs semaines. Les dirigeants des peuples n'ont plus pour seule préoccupation que la réduction du taux (sans cesse croissant) des automobiles par tous les moyens, parfois les plus radicaux et cruels... Robin CRUSO arrive sur le champ de bataille et prend sa place sur le terrain, sorte de jeu d'échec. Il explique les règles de cette guerre que les grands officiers mènent depuis leurs bureaux. Chaque automobile pour combattre et représente une ville, s'il perd, la ville est détruite au napalm. La télévision retransmet la guerre.

 

 

Générique

Mourthé, Claude
Yanne, Jean

ÉTRANGE MÉCANIQUE 3

ETRANGE MECANIQUE.jpeg

 

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter)  le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

ÉTRANGE  MÉCANIQUE

3


 

Il n'empêche que devant tant de mauvaise volonté ostensible affichée, et considérant que la manière initiale un peu brusque n'avait pas tout à fait obtenue les effets escomptés, il s'avisa que l'autre manière restante de soutirer quelque chose de cette vilaine ferraille tout juste bonne à parachever sa mièvre carrière en incompréhensible compression esthético-Césarienne, était peut-être de la prendre par les sentiments! Oui c'est cela, il en était sûr maintenant, il lui fallait user de son charme évident pour apprivoiser cette foutue machine...

 

Ainsi, tout en glissant pour la énième fois son ticket jaune à bande magnétique dans la fente offerte et réservée à cet usage, mais cette fois avec une doucereuse délicatesse, il lui déclama avec une fougue qu'il ne se connaissait pas et une emphase démesurée des propos empreints de douteuse galanterie. Il ne fit l'économie d'aucun des sentiments en sa possession, des plus élevés, généreux et altruistes, jusqu'à d'autres, et toute honte bue, plus inavouables parce qu'exagérément tendres. Il y avait, oui, une étrange sensualité, objectivement démesuré. Mais, à l'évidence, cette solution était la bonne puisque, cela s’est révélé spectaculairement visible, c'est dont cela dont la machine avait besoin. Elle revendiquait un souhait, un réel désir même à ce qu'une personne, oui ne serait-ce qu'une seule, fasse preuve à son égard d'un minimum de tendresse et d'affection. Pour se faire, elle avait décider de jeter quotidiennement son dévolu sur un quidam quelconque il n'en manquait pas, tous anonymes. Et aujourd'hui c'était tombé sur lui, voilà tout. Et pourquoi pas après tout?

 

(A Suivre...)

 

P. MILIQUE