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25/03/2014

FERMETURE

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FERMETURE

 

Où est le point limite, l'impossible refuge

Entre le condamnable et le convenable?

Entre la simplicité des mots exprimés

Et leur charge explosive contenue?

 

De fait cette évidence à l'allure mystérieuse,

Exaltée par l'absence d'une quelconque lumière,

Ne sécrète déjà plus qu'une ombre trompeuse.

 

Il me faut l'accepter et n'en suis point contrit.

Je cadenasse donc ma mémoire, et puis....

 

Les brûlures, lancinantes, s'excèdent pourtant,

Tracées d'émotions, de tendresses et de presque sourires.

 

P. MILIQUE

23/03/2014

LENTE ESQUISSE

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LENTE ESQUISSE

 

Il y a quelque chose de majestueux et de lancinant

Dans la lente esquisse d’un regard qui s’obscurcit

Au gré d’un échec rendu plus amer encore

Par la folle espérance suscitée.

 

Ainsi naît l’ombre dense du désenchantement.

 

L’attirance est là, forte et mystérieuse,

D’un destin excessif traversant le néant

D’un temps trop simplificateur.

Représentation abstraite,

Proche de l’émerveillement premier

D’une vie souveraine

Aux éclats brefs et tumultueux.

 

P. MILIQUE

16/03/2014

DOULEUR D'AIMER 6

au magma présent de l'écriture

 

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

DOULEUR D'AIMER

6

 

Ensemble maintenant ils ont si intensément mal,

Qu'il ne savent plus que se consoler mutuellement.

 

Et il ne l'abandonne, condamné, qu'avec la certitude

Exacerbée jusqu’à l'ultime de savoir la rejoindre un jour.

Alors, enivré de ce constat furieux et lancinant

Qui l'incite à plus être ce qu'il ne sera jamais,

Il s'enfonce sans défense, et au comble de l'errance folle,

Dans les avenues noires et encombrées de la douleur d'aimer.

(FIN)

 

P. MILIQUE

 

03/03/2014

LIMBES VAPOREUSES

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LIMBES VAPOREUSES

 

Il y a la présence d'une source, magnifique et vibrante

Qui alimente une souterraine nappe de mots.

 

Ramassis de perceptions dans les gouffres de l'être,

Canal d'énergie qui suinte la nuit charnelle,

Aux soubresauts geignant du tréfonds.

 

Respirer se conquiert parfois dans l'irrespirable,

Sauf que parfois la poésie naît au pénible

Des commotions répétées d'une vie émotionnelle

Qui impose la remise en cause de l'écriture

Dans son effort lancinant vers la forme et la beauté.

 

Il lui est vain cependant d'enchaîner bout à bout

Les limbes vaporeuses d'une mémoire

Dont il ne parviendra jamais à pimenter le chant.

 

P. MILIQUE

12/11/2013

LES FLEURS NOIRES

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LES FLEURS NOIRES

 

C'est stimulé par une écriture bavarde

Que coule l'inépuisable source de l'épuisement.

 

L'encre s'assèche ici, et elle sombre.

Dans un fouillis touffus de signes abscons,

Il cherche un recours à l'accablement

Et se tourne aux ombres avec colère.

 

Il est des souffrances qui interdisent

D'être indéfiniment conjurées.

Alors, il s'arrache à la fixité de ses obsessions propres,

Pour scander lancinant ce chemin de douleurs

Au rythme de mots qui restent, toujours,

Très en-deçà des maux !

 

Et sa plume inquiète interroge ce qui est le mal

Lorsque nu devant l'immobile,

Il effeuille une à une les fleurs noires de l'inéluctable.

 

P. MILIQUE

15/10/2013

BÉANCE ATTIRANTE

 

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BÉANCE ATTIRANTE

 

Il a dans sa plume assez d'aisance, de souffle et d'acuité,

Pour donner forme sans aucune complaisance

Ni rien de ce qui tiendrait du spectaculaire racoleur,

A la relation crue et désespérée de nos vies misérables.

 

Il possède un regard à la fois tendre et lucide

Qui s'attache à trouver le précieux des mots justes,

Des mots simples mais jamais fades

Pour offrir, rageur et ravageur

Un texte ambitieux et foisonnant

Au phrasé fluide dont l'inutile est banni.

 

Ce tout puissant artisan de l'écrit

Cisèle des fragments d'une beauté parfois lancinante

Et invente un ton précis entre sérénité et pathos

Qui dit la blessure vive de chacun

Dans la béance attirante qui crevasse au grand jour.

 

P. MILIQUE

10/09/2013

A L'AUBE D'UN AILLEURS

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A  L'AUBE  D'UN  AILLEURS

 

Cette nuit-là encore fut une nuit blanche

De tension taraudée, de souffrance endurée,

A percevoir le murmure lancinant

De la mort au souffle inhumain.

 

Et pourtant, dans l'aube de cet ailleurs,

Se lève une respiration puissante comme la houle

Qui, dans le jaillissement impromptu de joies oubliées,

Fait surgir la lumière, remède le plus précieux,

Sous la forme dardée d'un soleil vif et accueillant

Témoin d'un orage de scrupules face à l'improbable.

 

P.  MILIQUE

18/08/2013

LES DÉRIVES DU DESTIN

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LES DÉRIVES DU DESTIN

 

La nuit, au cœur même des abris les plus improbables,

Tous les espaces bruissent, enveloppés d'anachronismes,

Du murmure lancinant émanant des mots imprimés.

 

C'est que l'essentiel de l'activité existant en ce lieu

Réside dans la boulimique profusion de livres stockés.

 

Rencontre fondamentale avec ces temps de lectures

Ouverts sur le bourdonnement accessible

Des complaintes rares et incandescentes

Qui accentuent encore les dérives apitoyées d'un destin

Où les désespoirs s'inondent d'un unique soleil noir.

 

P.  MILIQUE

13/08/2013

DOULEUR D'AIMER

 

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DOULEUR D'AIMER

 

C'est un concentré de féminité au regard étincelant.

 

Lui, se rend compte soudain qu'il a vécu jusque-là dans son attente,

Et qu'elle lui offre avec tellement de générosité,

Cette histoire qui sera la leur.

Parce que c'est un être tout d'amour et de tendresse,

Générateur de complicités bouleversantes

Qui ajoutent tellement de sens au mot-partage.

 

Il a grandi dans sa solitude,

Et c'est dans un état de grande fragilité

Qu'il se retrouve à se nourrir

De tous ces émois bruissants et foisonnants.

Il obéit, mécaniquement, à des impulsions intérieures inexplicables

Qui l'ouvrent à la découverte de sa capacité d'amour.

 

Les voilà ensembles, cœurs de porcelaine aux regards séduits,

A traquer les instants fragiles, les moments inoubliables.

De ces moments de prodigieuse harmonie où le temps soudain aboli

Provoque la rareté d'un état d'exaltation sublimée

Qui rend possible l'éblouissement immédiat.

Et, c'est l'inconcevable d'une réalité qui donne la main à l'imaginaire,

Pour atteindre à l'impossible pureté.

Pour fixer les enchantements d'un absolu d'émotions d'où s'extrait,

Souverain, leur diamant intérieur.

 

Il sait maintenant concevoir pour elle l'ivresse d'un amour perdu.

Un amour aux yeux serrés, sur fond de passion incestueuse

Qui adoucit les blessures du passé mais qui exprime

Encore, sa vulnérabilité.

Le bonheur a de tout temps eu partie liée avec le chagrin.

En devenant diaphane, il devient éphémère.

Même quand il est, croit-on, bien construit et solidement étayé,

Un jour il se meurt de trop d'évidences et,

Toutes les pauvres certitudes patiemment élaborées volent en éclats.

Tombe alors le froid glacial du crépuscule.

 

Il connaît alors le jour le plus désenchanté de sa vie.

Un jour fracassé de la plus aride sécheresse.

Il se sait condamné encore au lent naufrage

D'une vie ordinairement amenuisée.

Il entre dans un long tunnel extraordinairement sombre et froid,

Avec en lui la sourde désespérance

D'un temps définitivement immobile.

 

Il a pleuré comme jamais. Il s'est senti dépossédé.

L'échec lui est tellement insupportable,

Avec son lot de souffrances qui le mènent,

Au silence d'une douleur minérale.

Il est devenu un homme tourmenté.

Il est devenu un homme qui pleure.

 

Cependant, ils ont tellement mal,

Qu'il ne savent plus que se consoler mutuellement.

 

Et il ne l'abandonne, condamné, qu'avec la certitude

De l'ultime à la retrouver à jour.

Alors, avec cette envie furieuse et lancinante

De ne plus être ce qu'il ne sera jamais

Il s'enfonce, au comble de l'égarement,

Dans les avenues noires et encombrées

De la douleur d'aimer.

 

P. MILIQUE

 

31/07/2013

YVES BOMMENEL: "MA DECHIRURE"

 

YVES BOMMENEL

"MA DECHIRURE"

 


Comme une angoisse de la petite enfance
Ou était-ce là déjà bien avant
Le souvenir d'un malaise adolescent
Une mélancolie cyclique qui revient me hanter
Oublier le silence, oublier les absences, oublier...
Un rêve agité qui vire à l'effroi
La fièvre qui couve
Une réelle souffrance sans trop savoir pourquoi
Finalement étais-ce toi ?
Ou moi ?
Ou les autres...
L'indicible
La face obscure de ma psyché
L 'inconscient torturé
Les crocs qui creusent les viscères
La peur tapie dans l'ombre
Jamais ne s'efface
La fracture identitaire
Le trouble lancinant
Les symptômes
Taire sa détresse
Faire corps avec sa douleur
Se définir à travers elle, à travers toi, à travers moi
Se savoir toujours vaincu
Fatalement
Guetter la claque, l'hiver qui vient
Mourir lentement dans le doute sans aucune certitude
Et rester debout malgré tout.

26/06/2013

YVES BOMMENEL: MA DECHIRURE

 

YVES BOMMENEL

MA DECHIRURE

 

Comme une angoisse de la petite enfance
Ou était-ce là déjà bien avant
Le souvenir d'un malaise adolescent
Une mélancolie cyclique qui revient me hanter
Oublier le silence, oublier les absences, oublier...
Un rêve agité qui vire à l'effroi
La fièvre qui couve
Une réelle souffrance sans trop savoir pourquoi
Finalement étais-ce toi ?
Ou moi ?
Ou les autres...
L'indicible
La face obscure de ma psyché
L 'inconscient torturé
Les crocs qui creusent les viscères
La peur tapie dans l'ombre
Jamais ne s'efface
La fracture identitaire
Le trouble lancinant
Les symptômes
Taire sa détresse
Faire corps avec sa douleur
Se définir à travers elle, à travers toi, à travers moi
Se savoir toujours vaincu
Fatalement
Guetter la claque, l'hiver qui vient
Mourir lentement dans le doute sans aucune certitude
Et rester debout malgré tout.

07/06/2013

L'ABSENCE

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L'ABSENCE

 

Il y a la souffrance lancinante provoquée par l’absence,

Et la hiérarchie excédée de ce qu’elle impose vraiment.

 

Dans l’exacerbé d’un sentiment à vif

Peut s’immiscer la hantise du souvenir

La détresse brûlante que rien ne modère

Le volcan embrasé qui gronde au tréfonds.

 

Quand tu ne m’aimes pas

Toi, ma pâle fleur étiolée,

Je balance sans éclat

Ma fragilité assoiffée.

 

En état de cicatrice rougie encore

Soupir de douleur qu’on éviscère

Voile gonflée de murmures disséqués.

 

Et voilà que ceux-ci, miroirs convaincants,

Chuchotent au cœur, affirmant que l’absence

Est tellement plus qu’une présence qui manque.

 

P.  MILIQUE