29/12/2013
LE MASQUE OBSCUR 2
A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...
LE MASQUE OBSCUR
2
J’habite alors les rudes contrées de la souffrance, là où la douleur se fait furie,
Avec à l’embrasé des paroxysmes, la peur-panique de flèches exponentielles.
Je m’éprouve dans un état déplorable, faible et fragile, passé au laminoir,
Avec, en ces moments où les heures divaguent, l’attitude en exode, modifiée.
Et c’est ainsi qu'enfourchant mon vaisseau fantôme, je ne sais plus me diriger.
Si encore je parvenais à demeurer indifférent, sourd à la rumeur montante !
Il n’en est rien: je ne sais pas refouler ma souffrance dans l’irrévocable du vide.
Alors j’entre dans une noire colère, en guerre ouverte contre mon corps déchu.
Je m’embrase de rage et entreprend dans la violence de lui régler son compte.
Tout m’est souffrance sans que, engoncé dans ma petitesse, je n’y puisse rien !
FIN
P. MILIQUE
09:32 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma présent de l'écriture, masquer, obstruer, habiter, habitation, rude, contrée, souffrance, endolori, furie, embrasé, paroxysme, peur, panique, douleur, flèche, exponentiel, éprouver, étatique, déplorer, déplorable, faible, fragile, passé, laminoir, emmitouffler, heure, divaguer, divagation, attitude, exode, modifier, odification, enfourcher, vaisseau, fantôme, fantomatique, diriger, parvenir, deemurer, indifférence, sourd, rumeur, montant, refouler, souffreteux, irrévocable, vide, noir, colère
DANS LE SEL DE L'INSTANT
DANS LE SEL DE L'INSTANT
Pourquoi perdre son temps à vivre dans l'angoisse,
S'obstiner à se priver de joie avant de mourir?
L'homme est ce drôle d'animal inquiet
Qui regarde ailleurs quand le bonheur est là!
Pourquoi mépriser le temps au nom de l'éternité
Plutôt que d'habiter chaque fragment comme s'il était le dernier?
Il faut être fou pour ne pas être ce sage qui éprouve
La présence évidente et instinctive des choses.
Aimer muser et musarder dans l'émotion
De clairs de lune inspirés de nuits d'été rayonnantes,
Dans ce miracle de la banalité qu'est le réel de l'instant.
Il habite maintenant dans l'évocation d'une beauté hésitante
Dont il aimerait tans se revendiquer l'aquarelliste inspiré.
P. MILIQUE
05:42 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : vie, angoisse, obstination, privation, boycott, kalachnikov, prénommer, destructeur, exemplarité, terrorisme, terroriser, roublardise, roublard, tribunal, embastiller, emprisonner, fausse facture, travailleur, facturer, isolation, trafiquer, coup de projecteur, force militaire, ovrir le feu, ressentiment, tchad, originalité, passeport, commerce équitable, taxe foncière, supportable, vintage, vaurien, saurien, introuvable, broderie, braderie, chineur, fouiller, ratatouille, plateorme, émergence, référencer, mettre en ligne, expédition, tisser une relation, atterrir, consommation, consommateur, joie
LA MEMOIRE ET L'AMER
LA MÉMOIRE ET L'AMER
Même dans le jaillissement d'une pensée affranchie,
Les mots indisciplinés font barrage à l'émotion.
Après avoir lutté, obstiné, jusqu'à la rébellion finale,
L'homme aime à briser les ultimes chaines de son aliénation.
Comment peut-on survivre à ceux qui nous abandonnent?
Lui qui n'est plus, était un rempart contre mon néant!
Et je m'éprouve désormais livré à la hargne du quotidien.
Structure éclatée espace de la désolation,
Le tragique s'enracine dans l'intime d'un impossible non consolé
De ses luminescences de chair et de sang que les instants ont figés.
Aussi ne reste-t-il que la mémoire et l'amer,
Goutte d'improbable suivant le corridor temporel
De cette réalité avérée éphémère qu'est la vie.
P. MILIQUE
00:10 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jaillissement, pensée, affranchi, indiscipline, barrage, émotion, lutte, obstination, rebellion, hargne, structure, éclater, espace, désolation, tragique, intime, luminescence, chair, sang, mémoire, amer, improbable, corridor, intemporel, réalité, éphémère, particularité, éprouver, désordonner, livrer, quotidien, stucturel, tragédiengaffeur, à priori, faire pereuve d'autorité, statutairenrecord, impopulaire, réformateur, mariage pour tous, affaire cahuzac, fiscaliser, cafouillage, cafouiller, résultat, s'apprêter, réduire la voilure, cerneaux
28/12/2013
DELIT DE FEMMES
Ce texte a été écrit en humble résonance aux "Délits de Femmes" composé et chanté par cet artiste munificente qu'est VALHERE !
http://www.youtube.com/watch?v=yRREsDccA2A
DÉLIT DE FEMMES
Dans le petit matin, aux heures où la ville fait sa toilette.
C'est le moment où l'homme se soustrait à l'autre Dame
Pour revenir, un peu piteux, auprès de la sienne.
Il se sait un peu usurpateur
Et de ce fait n'est pas fier de son délit.
Mais enfin...
«Et c'est beau le cri des femmes/ Qui râlent à l'aube au pas des portes/ Aux amants qu'elles chassent/ Et qui emportent/ Les heures mortes dans leur lit.»
Les lèvres qui reconnaissent sa peau l'enlace et l'étreint.
Irrépressible élan qui offre l'intimité fougueuse
De baisers non soustraient à l'autre, pense-t-il.
Baisers voraces et terriblement charnels.
De là naît la musique lumineuse de jours à venir
Où l'existence, revigorée, se farde de beauté.
L'homme s'était fondu à sa Dame.
Après avoir humé une dernière fois
Le parfum unique exhalé des corps repus,
Il consent à revenir auprès de celle
Qui aura passer la nuit sans lui.
La porte s'est fermée, étouffant ainsi
Le dernier cri du corps qui l'aurait fait rester.
Il songe à toutes ces heures déployées dans l'infini nocturne,
Au voile épais de la lune en deuil des étoiles.
Au pli de sa mémoire à vif, il s'invente
D'autres routes de braises où s'incendient les sens.
«Et c'est beau le cri des femmes/ Qui râlent à l'aube au pas des portes/ Aux amants qu'elles chassent/ Et qui emportent/ Les heures mortes dans leur lit.»
Il tourne le dos et s'en va là où il doit aller.
Il le fait doucement, avec précaution.
Il ne faudrait pas que ses rêves se brisent
Dans les spasmes de l'obscurité qui s'éteint.
Cependant l'homme, dans sa faiblesse,
Ne résiste pas aux remords qui pointent.
Au sortir de la nuit trop blanche,
Le regard incertain confirme l'aube blafarde.
Et il comprend soudain, avec netteté,
Que le sens n'existe jamais qu'au travers de la quête.
Il n'est pas fier de son délit,
Car il se sait misérable imposteur.
Il s'allonge auprès de la femme,
La légitime. La sienne. Du moins le croit-il.
Au vrai, mais bien sûr il l'ignore,
Il vient de trouver une place encore chaude
Auprès de la maîtresse d'un autre
Qui, dans la fusion des corps
Savait si bien, avec délicatesse, la redessiner.
«Et c'est beau le cri des femmes/ Qui râlent à l'aube au pas des portes/ Aux amants qu'elles chassent/ Et qui emportent/ Les heures mortes dans leur lit.»
P. MILIQUE
17:52 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : toilette, usurpateur, délit, râle, amants, mort, lèvres, enlacer, étreindre, irrépressible, intimité, fougueux, baisers, vorace, charnel, musique, lumineux, existence, farder, beauté, humer, parfum, repus, consentir, corps, infini, nocturne, lune, deuil, étoile, mémoire, braise, incendie, précaution, spasme, obscurité, faiblesse, résistance, remords, aube, blafard, misérable, imposteur, légitime, ignorance, maîtresse, fusion, délicatesse, humour, humoriste
PAPILLONS NOIRS
PAPILLONS NOIRS
Tenté de dire que ce sont ces existences-là
Qui recèlent nombre de drames modestes et de furtives joies.
Souvent dans la douleur, la solitude s'affiche menaçante
A l'écoute du fracas des vagues intérieures.
Au fil d'un ressac d'expériences insatisfaites,
La mélancolie fond parfois sur nous à l'improviste,
Apparaissant comme un bloc de météorite brûlé
Susceptible de disloquer à tout moment l'ordonnancement des choses.
Mû par une horlogerie complexe et mystérieuse,
Rien ne peut devenir plus abstrait qu'un avenir
Présent partout, et cependant visible nulle part.
Dès lors, il ne reste plus qu'a devenir cet exilé volontaire
Cherchant refuge hors la marche prévisible du monde.
Vivre, c'est comme nager ensemble dans l'immanence
Sans possibilité aucune de partager l'éclat de l'impartageable.
Quelle ombre dans le demi-jour d'un destin aussi fascinant
Pourrait mieux expliquer à l'infime de l'instant
L'extraordinaire prolifération de papillons noirs
Aux ailes diaphanes craquelées de mort pressentie.
P. MILIQUE
12:27 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : existence, drame, modestie, furtif, joie, douleur, solitude, menace, fracas, ressac, insatisfait, mélancolie, météorite, brûlure, disloquer, ordonnance, horlogerie, complexité, mystère, abstraction, visible, exil, volontaire, réfugié, immanence, impartageable, ombre, destin, fascination, infimeextraordinaire, proliférationdiaphane, craqueler, mort, pressentment, renouveler, immaner, diaphane, crauelure, amortir, fracasser, international, internement d'office, ressasser, inconsistance, mollesse, remercier, vendanger, récolter, ramassis, torchis
LE MASQUE OBSCUR 1
LE MASQUE OBSCUR
1
Je n’aime guère t’assujettir ainsi à mes moments de douleurs
Mais, puisque tu me dis que tu n’entends que ça dans ma voix.
Il serait donc inutile et vain de tenter de dissimuler cette réalité.
Lorsque j’affirme mon extrême lassitude de cette rude souffrance,
Ça n’est pas qu’une image instable traduisant une vue de mon esprit.
Et encore ces pics paroxystiques ne sont que dispersés dans le temps !
Comment font donc ceux qui endurent cela à l’infime de chaque jour ?
Si la vie a déjà prouvé ma probable incompatibilité avec le bonheur,
(Mais j’ai confiance, ton apprentissage fait de moi un élève prometteur)
Je ne possède pas davantage de folles prédispositions pour la douleur.
A cause de cela je suis honteux car l’irréductible présence des tiennes
Devrait suffire à relativiser comme il le faudrait mes bobos dérisoires.
Mais je me sais tellement désarmé, tellement peu fait pour affronter ça !
Rien ne m’insupporte plus que d’avoir à affronter toute cette férocité,
Tout ce tourment de masque obscur qui, dans son ampleur prodigieuse,
Me fait souffrir bien au-delà de mes mots qui me livrent, l’esprit hébété,
A un monde de pulsations anarchiques fragmenté en vifs éclats de logique.
(A SUIVRE)
P. MILIQUE
09:18 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma présent de l'écriture, masque, obscurité, aimer, guerroyer, assujettir, moment, douleur, dire, entendre, voix, inutile, vain, tenter, dissimuler, réalité, affirmer, affirmation, extrême, lassitude, rudesse, souffrance, instable, instabilité, traduire, vue de l'esprit, pic, paroxystique, disperser, intemporel, induration, endurer, infime, preuve, prouver, probable, incompatibilité, bonheur, confiance, apprentissage, élève, prometteur, posséder, possession, davantage, folie, prédisposition, honteur, irréductible
LA PREUVE PAR DEMAIN
LA PREUVE PAR DEMAIN
Comme autant de fleurs souriant à l'hiver
Les lettres éparpillées de l'alphabet
S'allient en mots d'incertitudes brodées.
Les étoiles incendient la toile du ciel
Et avertissent le jour du matin à venir
Dont demain sera l'exacte preuve.
Au feu vibrant et affamé de l'air,
A l'éclat mat et caressant du minéral
Dans le vent pâle qui englue les voix,
Les ombres blanches se font plus certaines
Et le paysage immobile se fait perpétuel.
A l'heure où la splendeur du crépuscule jauge
Les souffles en rang devant la cheminée,
Le mot de passe d'une lumière-métamorphose
Fond d'or les rêves en autant de lingots de réel.
Dans ce frôlement d'âme où le temps apparaît,
C'est l'entrée chuchotée de l'année qui paraît
Au chaud d'un destin comme en apesanteur
Qui tait encore un peu tout ce qu'il sait déjà.
P. MILIQUE
05:20 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : fleur, sourire, hiver, lettre, alphabet, incertitude, broder, étoile, incendie, ciel, feu, affamé, éclat, mat, caresse, minéral, vent, pâleur, paysage, perpétuel, splendeur, crépuscule, cheminée, lumière, métamorphose, or, r^ve, lingot, âme, frôlement, chuchoter, chaleur, destin, apesanteur, cantare, rossignol
J'ACCUSE 8
J'accuse l'Homme,
Dans sa "communauté" internationale
De garder un ostensible silence
Face aux actes de barbarie manifestes.
01:02 Publié dans J'ACCUSE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : accusation, communauté, international, ostensible, silence, barbarie, manifestation, rapetisser, chance, daniel guichard, téléphonie mobile, sms, gagneur, érudition, world music, chico et les gypsys, manouche, gitan, manitas de la plate, romanicelle
27/12/2013
UN VERTIGE SEPIA
UN VERTIGE SÉPIA
A la ligne de partage entre la géométrie
Noire et blanche du rêve et du réel,
S'offre la perspective d'une ouverture immédiate
Des tiroirs secrets de nos géométries cérébrales.
A travers cet amalgame frappant, de lumière et de noirceur,
Le jeu d'ombres et de lueurs du connu et de l'inconnu
Donne à éprouver le vertige sépia du simplement être.
La complexité ardue des tensions, et celle des déséquilibres,
Laisse installer la crainte dissimulée dans le gris quotidien
De ce puits d'amertume qui bée irrémédiablement en lui
Pour n'avoir pas su disposer de la force nécessaire
A l'urgente conjuration de ses attentes déçues.
Un voyage dans l'espace et le temps ruisselant
A désentravé les ombres enroulées aux signes du visible
Et, lorsqu’à sonné l'heure de consentir à la réalité
De la simple volonté affirmée d'un bonheur
A l'état heureux de puissante harmonie,
N'a pu naître, malgré l'ardeur insoupçonnée de ses sentiments éclairs,
L'intraduisible beauté faite de présence certaine, tant attendue.
Cependant, n'est-ce pas là propriété majeure du présent,
Que de faire en sorte de ne jamais tenir les promesses
Qu'il semblait nous certifiées lorsqu'elles n'étaient encore qu'à venir?
P. MILIQUE
17:56 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : partage, géométrie, noir, rêve, perspective, ouverture, secret, cérébral, amalgame, lumière, ombre, lueur, inconnu, vertige, sépia, complexité, tension, déséquilibre, crainte, amertume, force, urgence, conjuration, déception, voyage, espace, ruisseler, entraves, signe, visible, volonté, bonheur, harmonie, ardeur, sentiment, beauté, majeur, promesse, certificat, voyagiste, entraver, roller, signature, visibilté, conjugaison, attentif, philharmonique, menphis tenessee
JE DENONCE 8
Je dénonce cette réalité de l'argent
Qui fait qu'il y aura toujours d'excellents avocats
Pour défendre ceux que j'accuse.
12:34 Publié dans GOUTTES d'ÂME, JE DENONCE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : dénoncer, réalité, argent, avocats, défense, accusation, amoureux, folie, herbert léonard, pur le plaisir, salle, julien lepers, passoire, sourire, prendr le temps, faire l'amour, faire un enfant, élouir, souffrir, hors de prix, merveille, émerveiller, commandant, flipper, claquer
JE DENONCE 38
Je dénonce
Les Hommes
Qui ne savent pas trouver
Les éléments,
Au cœur de la difficulté,
D'être sans cesse confrontés
A leur moi obscur.
09:58 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma présent de l'écriture, barbara carlotti, patrick milique, spatial, spartiate, au mépris du danger, propulser, dénonciation, délation, savoir, trouver, trouvailles, élément, élémentaire, cardiaque, difficulté, supplément, subjectif, suggestif, sans cesse, confronter, confrontation, obscur, obtus, murmure, ténèbre, cachemire, soie, noctambule, insomnie, insomniaque
JE ME REPROCHE: 30
Je me reproche
De mêler sans guère
De discernement
Certaines tonalités
Désinvoltes et bouffonnes
Issues d'une emphase pseudo-tragique
Aussi baroque que grotesque.
09:40 Publié dans JE ME REPROCHE | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : au magma présent de l'écriture, patrick milique, se reprocher, revanchard, mêler, mêlée, guère, gerrier, discernement, certitude, tonalité, désinvolte, désinvolture, bouffon, bouffonnerie, issue de secours, emphase, pseudonyme, tragique, comique, baroque, grotesque, modèle réduit, avalanche, dangereux, bureucratie, atteinte à la liberté, structure adaptée