09/10/2013
SILEX AND THE CITY: VOTEZ BLOG!
SILEX AND THE CITY
VOTEZ BLOG!
Une série absurde et incongrue qui manie le décalage anachronique permanent, adaptée d'après la bande dessinée de Jul ""Silex and the City""
12:07 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma présent de l'écriture, silex, cité, fashion, victime, victimisation, grosseur, crise, maison, maisonnée, pétage dde plombs, métal;métallique, voie, apparition, débarquer, embarcation, web, abiller, péripatéticienne, prostituée, pute, sortir en boîte, copiner, copine, femme, exagérer, âge, porter, mini-jupe, mini-short, peau de zob, peau de zébu, françoise dolto, homo-sapiens, fatiguer, led zeppelin, sélection naturele, évolution, darwin, catastrophe, politique, conscience, haut-la-main, anthropologue, femelle, nuage, sorcier, orage, montrer son cul, végétarien
14/09/2013
ANOMALIE FATALE
ANOMALIE FATALE
Comment exister, apaisé, dans ce délaissement
Entre le désespoir alourdi de désillusion
Et l'immense curiosité qui les anime?
Ultime abandon dans la conscience sourde d'un vide
Assez énigmatique pour que le soleil reste introuvable.
Le désenchantement lié à la détresse génèrent
L'anomalie fatale, l'ultime plongée dans le chaos,
Dans le choix assumé du renoncement, puis de la mort.
Entremêle alors une existence de froid et de grande solitude
Que même l'amour d'une femme ne parvient plus à réchauffer
Aux braises de sens et de valeurs magnifiquement désengagés.
P. MILIQUE
09:02 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, anomalie, fatal, fatalité, exister, apaiser, délaisser, désespoir, alourdir, désillusion, immense, curiosité, animation, ultime, abandon, conscience, sourdre, vider, énigmatique, soleil, introuvable, désenchantement, lier, détresse, générer, intimer, plongée, chaos, choix assumé, renoncement, mort, entremêler, existence, froidure, solitude, l'amour d'une femme, parvenir, réchauffer, braise, sens, valeur, magnificence, désengager
07/09/2013
LE TEMPS DE L’ÉCRIT DURE
LE TEMPS DE L’ÉCRIT DURE
Il faut savoir prendre son temps!
Le crayon est un formidable outil pour gratter l’instant, un outil au charme à la fois désuet et ensorcelant. Il découpe des strates dans l’épaisseur du temps et y dépose à chaque fois une lumière différente.
C’est une onde émotionnelle intense lorsque sur la page vagabonde la plume.
Quand les mots coulent ainsi de la plume avec aisance, il suffit de se laisser porter par le murmure souterrain d’une conscience indispensable à corriger l’ingratitude oublieuse de la mémoire, pour accoster à ces moments-là d’extrême densité.
Et dans une symphonie de mots simples ou complexes, en tout cas envoûtants, dire l’immensité des toujours et des jamais pareils. Dire des histoires sombres et lumineuses et d’autres magnifiques et douloureuses.
Tout n’est pas si rudimentaire cependant.
Parfois l’écriture est hâtive, trop, ce qui la rend maladroite et approximative. Elle peut, à utiliser les mots sans discernement, à exagérer les calembours calamiteux et les métaphores acrobatiques, à célébrer sans cesse d’insupportables trouvailles narcissiques, délivrer des textes aussi navrants qu’inconsistants. Et avoir, enfin, le plus grand mal à dissimuler la médiocrité de l’ensemble.
(A SUIVRE....)
P. MILIQUE
09:17 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, temps, écriture, durer, dur, savoir, prendre son temps, crayon, formidable, outil, gratter, l'instant, charme, foie, désuet, ensorcelant, découper, strates, épaisseur, déposer, lumière, différent, onde, émotionnel, intense, page, vagabond, plume, mots, coulée, aisance, plumier, suffir, laisser faire, se laisser porter, murmure, souterrain, conscience, indispensable, corriger, ingratitude, oublieuse, mémoire, accoster, moment, extrême, densité, symphonie, simplicité, complexe
17/07/2013
POÈTE ?
POÈTE ?
La poésie doit être libre d’accès ou ne pas être !
Pour autant, chacun est conscient du fait
Qu’il ne peut suffire de morceler les phrases
Pour que, improbable magie, prenne forme le poème.
Le poète ne sait être que celui en qui convergent les mots.
Ceux-ci se lèvent en houle au noué de son tréfondsa
Pour surgir en écho dans un cri libérateur.
C’est ce réel inéluctable qui en dilate la richesse,
C’est ce qui jaillit de l’intime profondeur,
C’est ce qui affranchit la limite sans l’alourdir,
C’est ce qui retranscrit le murmure ciselé.
Le poète pénètre au noyau d’émotion constitué
Au souffle exacerbé de braises incandescentes.
Le poème n’est que chronique de beauté ordinaire,
Cristal de vérité moiré au précipité de la vie.
Et si l’on ne parvient à condenser cela,
L’exaltation poétique ne sera qu’ébauchée.
Le temps sera venu alors de surmonter
La glaçante et cependant méritée contrariété.
P. MILIQUE
09:37 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, poète, poésie, libre d'accès, être ou ne pas être, conscience, fait avéré, pouvoir, suffire, morceler, phrasé, improbable, magie, prendre forme, converger, convergence, mot à mot, lever, houle, nouer, intime, surgir, écho, cri libérateur, réel, inéluctable, dilater, richesse, jaillir, tréfonds, affranchir, limite, alourdir, retranscrire, murmure, ciseler, pénétrer, nayauémotion, constitué, soufflet, exacerbé, braise incandescente, chronique, beauté, ordinaire, cristal, vérité, moiré, précipiter, vie
05/06/2013
CHRONIQUE DE PHILIPPE MEYER : 05/06/2013
CHRONIQUE DE PHILIPPE MEYER
05/06/2013
23:27 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, chronique, philippe meyer, calmer, nain, noyer, poète, guy béart, service publique, réponse, précision, tonique, françois mittérand, luxe, diversité, charmer, parum, fragrance, joie de vivre, japon, chine, dunkerque, urgence, résilience, exercer le métier, savant, devancer, enseigner à harvard, cerveau, l'oeil du photographe, gestuel, minuscule, conscience, singulier, perenne, perdre de vue, dépouiller, technologie, objectif, modernité, cartier-besson, diapos, visiteur, cataloguer, pouvoir de suggestion, parier sa chemise, vinyle, rendre justice, intelligence, gaillardise
20/05/2013
CHRONIQUE DE PHILIPPE MEYER : 20.05.2013
CHRONIQUE DE PHILIPPE MEYER
20.05.2013
18:41 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, philippe meyer, patrick milique, disparaître, effacer, entre les lignes, emphase, charlélie couture, retarder, brouillard, pâleur, hagard, conscience, regard, silence, chronicité, haine, amour, amitié, devenir, pas à pas, mots d'amour, en folie, saccager, grimace, fou du roi, reine, pardonner, chercher trop loin, au fond de la mine, accepter, oubli, à moitié nu, monde inconnu, jeter, habiter, solidaire, exclus, pleuvoir, plussoyer
11/05/2013
PAUL CELAN, "FIGURE DOUBLE", "LOINTAINS", "GREFFE SUR L'OEIL"
PAUL CELAN
"FIGURE DOUBLE"
Lu par Alain LENGLET
"LOINTAINS"
Lu par Julie SICARD
"GREFFE SUR L'OEIL"
Lu par Stéphane VARUPENNE
Poèmes extraits du recueil De Seuil en seuil (éditions Poésie Gallimard, traduction : Jean-Pierre Lefebvre)
Paul Celan est né le 23 novembre 1920. Ce poète et traducteur roumain de langue allemande, juif de Galicie, est un des plus grands poètes allemands du XXe siècle. Il a composé une oeuvre riche et complexe, orchestrée autour de la sonorité d'une langue qu'il maltraite, et ciselée dans la conscience d'écrire après l'extermination des juifs d'Europe. Il est mort en 1970 à Paris.
Cette semaine, un choix composé dans son recueil De Seuil en Seuil, paru en 1955 en Allemagne, et dans la traduction française de Jean-Pierre Lefebvre en 1998 parue chez Poésie Gallimard.
Prise de son : Pierre Minne
Montage : Sylvain Dangoise
Assistante à la réalisation : Delphine Lemer
Réalisation : Myron Meerson
23:18 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, paul celan, patrick milique, alain lenglet, julie sicard, stéphane varupenne, jean-pierre lefèbvre, poète, traducteur, roumain, juif, allemand, galicie, composer, oeuvre, riche, complexe, orchestrer, sonorité, maltraiter, ciseler, conscience, amour, écrire, extermination des juifs, europe, paris, choix, recueil, pierre minne, sylvain d'angoisse, delphine lemer, myron meerson
29/03/2013
INSIDIEUSE ENNEMIE
INSIDIEUSE ENNEMIE
Se résigner à l'aventure pour se rapprocher de soi-même
Peut amener au vertige de l'identité qui trouble les esprit.
Dans un jeu de miroirs qui ne cède pourtant jamais
A l'illusion obstinée de la transparence à soi,
Se perçoit comme une zone inconnue et abandonnée
Dans les dédales insoupçonnés de sa propre intériorité.
S'élève alors le hasard de la conscience de ce qui est
Une folie dont chacun peut être amené à faire l'expérience.
Ennemie insidieuse d'une justesse souvent fulgurante
A éprouver. Irrépressible envol des sens sollicités
Au présage d'une répugnance morbide à mourir,
Dans l'impossible attente juste célébrée
De ce qu'il faut supposer de jours meilleurs.
P. MILIQUE
09:13 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, insidieus, ennemi, se résigner, aventure, se rapprocher, seul avec soi-même, amener, ramener, vertigineux, identité, trouble de l'esprit, jeu de miroirs, céder, portance, illusion, obstiné, transparence, se percevoir, zone inconnue, abandonner, insoupçonné, propreté, intériorité, s'élever, hasard, conscience, folie, faire l'expérience, justesse de ton, flgurance, éprouver, irrépressible, envol, sens giratoire, solliciter, présager, répugnance, morbidité, morbide, mourir, impossible attente, justesse, célébrité, célébrer, supposer, jour meilleu
26/03/2013
LE JOURNAL DE PERSONNE: " LA NOUVELLE REVOLUTION FRANCAISE "
Femme magnifique à l'intensité hors-norme.
Superbe et talentueuse...
A l'écriture riche et précise.
Il est important de ne pas passer à côté
Ne manquez pas de vous rendre sur son site: c'est une mine!
http://www.lejournaldepersonne.com/ Ou sur sa chaine Youtube:
http://www.youtube.com/watch?v=VuiAdm6sSFE&feature=mfu_in_order&list=U
Belle et étrange Patrie
Tes enfants ne grandissent plus… ils vieillissent
Ils ne réagissent plus… ils pâtissent
Ils ne te bénissent plus… ils te maudissent
Parce qu’ils ne supportent plus tes présents dérisoires
Ils ont tourné le dos au passé sans pouvoir faire face à l’avenir…
Parce qu’il n’y a pas… il n’y a plus d’avenir
Belle et étrange silhouette
Tu vas bientôt incarner la nouvelle Révolution Française
Tu portes un voile
Non, ce n’est pas à moi
Mais à chaque citoyen qu’il revient de te l’arracher
Et se découvrir en te découvrant…
Plus belle, plus sublime que l’ancienne
Belle et étrange affaire
L’ancienne a consigné des droits sans assigner de devoirs
Rédigé une déclaration toute formelle sans ancrage dans le réel
Libéré des capitaux et décapité des libéraux
Mais il n’y a qu’une limite au pouvoir : le pouvoir des limites
Parce qu’il ne s’agit plus de séparer les pouvoirs mais de les réparer…
L’exécutif arbitraire, Le législatif forfaitaire et Le judiciaire toujours déficitaire.
Belle et étrange époque
J’ai l’impression qu’il y a plus d’abus aujourd’hui qu’en 1789…
On nous abuse sur la marchandise. Sur le prix. Et sur le circuit.
On ne sait plus ce que l’on mange…
On ne sait plus ce que l’on pense
Camera obscura… c’est l’illusion médiatique qui a pris le dessus… accaparé tous les pouvoirs, comme dans les anciens appareils photographiques, nous marchons tous sur la tête.
Belle et étrange résolution
Qu’est-ce que tu dis ?
Que c’est le moment de se lancer à l’assaut du système
En bloquant sa marche financière?
La démarche m’interpelle
Je bloque, tu bloques
Comme un seul bloc, comme un seul blog !
14:38 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, jean-luc mélanchon, disfonctionnement, méthode, ronronner, écho, système, normaliser, stratégie, réflexe, judo, provoquer, débattre, traiter, budget, économie, écosocialisme, difficulté, pointer, violence, langage, chypre, attelage, conscience, parler cru, problématique, indiquer, prendre parti, peuple souverain, identifier, civilisation humaine, s'enfoncer dans la crise, racine, élever le ton, prétention, adopter le manifeste, caste médiatique, tyrannie, rouler dans la farine, marché financier, ectoplasme, taxer
13/02/2013
ANOMALIE FATALE
ANOMALIE FATALE
Comment exister, apaisé, dans ce délaissement
Entre le désespoir alourdi de désillusion
Et l'immense curiosité qui les animent?
Ultime abandon dans la conscience d'un vide
Suffisamment énigmatique pour que le soleil reste introuvable.
Le désenchantement et la détresse génèrent
L'anomalie fatale, l'ultime plongée dans le chaos,
Dans ce qui est le choix du renoncement, puis de la mort.
La vie en déclin, lestée de sa propre incohérence,
Entremêle l'existence de froid et de grande solitude
Que même l'amour d'une femme ne parvient plus à réchauffer
Aux braises de sens et de valeurs magnifiquement désengagées.
P. MILIQUE
10:07 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, anomalie, fatal, fatalité, exister, apaiser, délaissement, délestage, apaiserdésespoir, alourdir, désillusion, immensité, curiosité, animer, ultime, abandon, conscience, vider, suffisance, énigmatique, soleil, introuvable, désenchantement, détresse, générer, mort, vie, décliner, lester, propre, incohérence, entremêler, existence, froid, solitude, amour, femme, parvenir, chauffer, réchauffer, braise, sensitif, valeur, magnifique, désengagé
06/08/2012
LE TEMPS DE L’ECRIT DURE
LE TEMPS DE L’ECRIT DURE
Il faut savoir prendre son temps!
Le crayon est un formidable outil pour gratter l’instant, un outil au charme à la fois désuet et ensorcelant. Il découpe des strates dans l’épaisseur du temps et y dépose à chaque fois une lumière différente.
C’est une onde émotionnelle intense lorsque sur la page vagabonde la plume.
Quand les mots coulent ainsi de la plume avec aisance, il suffit de se laisser porter par le murmure souterrain d’une conscience indispensable à corriger l’ingratitude oublieuse de la mémoire, pour accoster à ces moments-là d’extrême densité.
Et dans une symphonie de mots simples ou complexes, en tout cas envoûtants, dire l’immensité des toujours et des jamais pareils. Dire des histoires sombres et lumineuses et d’autres magnifiques et douloureuses.
Tout n’est pas si simple cependant.
Parfois l’écriture est hâtive, trop, ce qui la rend maladroite et approximative. Elle peut, à utiliser les mots sans discernement, à exagérer les calembours calamiteux et les métaphores acrobatiques, à célébrer sans cesse d’insupportables trouvailles narcissiques, délivrer des textes aussi navrants qu’inconsistants. Et avoir, enfin, le plus grand mal à dissimuler la médiocrité de l’ensemble.
Parce que l’écriture est humaine, elle est alternance de mélancolie et de gaieté. Elle prend parfois la forme désabusée d’une jubilation triste où tout est sombre et frissonnant. La voilà toute en nuances crépusculaires, plus ondulée qu’acide pourtant, pour préciser les jours rongés de solitude où brûle l’urgence de vivre. Dans ces moments-là, il ne reste que les mots pour se défendre. Des mots cernés d’ombre ou vrillés d’angoisse. Des mots froissés. Des mots chauds ou glacés. Noir boue, noir nuit. Des mots qui collent à la peau. Inexorablement.
Par bonheur, à force de les travailler minutieusement ces mots, ils nous aident à suivre notre étoile jusque dans les chemins de traverse célestes pour revenir sur nos pas dans les ombres du temps , et à velouter de miel la virulence de certains propos.
Il suffit d’un rien , d’un léger décalage de mots, pour que tout bascule dans l’absurde. Un absurde racoleur. Il sait se faire si enjôleur qu’il semble parfois plus cohérent qu’une logique incertaine.
Il n’est pas facile, c’est vrai, d’atteindre à la simplicité. Mais la recette existe. Elle recommande de n’user des mots qu’avec clarté, netteté. Porter un regard d’une grande perspicacité, jouer de l’ombre et de la lumière, utiliser une prose subtile et pénétrante d’une fraîcheur souveraine. Produire une écriture souple, infiniment sensible, avec des mots enfants du silence et de la pudeur. Et, au gré des hasards qui n’en sont pas vraiment, donner de la cohérence au désordre en consentant à l’inattendu.
Le crayon est un formidable outil pour gratter l’instant.
Et cet instant-là aura toujours un calme d’infini pour l’envelopper encore et le faire vivre à tout jamais au cœur d’une histoire inachevée.
P. MILIQUE
10:58 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, savoir prendre son temps, crayon, formidable outil, gratter, instant, outil, charme désuet, ensorceler, découper, straites dans l'épaisseur du temps, déposition, lumière, différence, ondée, émotionnel, intensité, page, plume vagabonde, les mots coulent de la plume, avec aisance, se laisser porter, murmure souterrain, conscience, indispensable, corriger, ingratitude, oublieux, mémoire, accoster, extrême densité, symphonie, simple, complexe, envoûtant, immensité, histoire, sombre, lumineux
15/03/2012
A L'INFINITIF
A L'INFINITIF
Rester une fois encore à l'écoute de la nuit qui tombe,
Flâner, en marche pour l'insaisissable,
Tenter de se soustraire à la brutalité du monde.
Se révolter avec la délicatesse d'un espoir insensé,
Irradier de tout son éclat les noires interrogations,
Arpenter des territoires à la fois charnels et invisibles.
Se dresser face à l'absurdité dominante,
Changer le cours vertigineux de la passion,
Déchiffrer les ténèbres jusqu'à la démesure.
Explorer pour cela d'imperceptibles intérieurs,
Fragmenter les rêves trop souvent réducteurs
Et regretter encore les espérances déchues.
Perturber avec sérénité la trop parfaite harmonie,
Saigner à l'intérieur pour ne pas être vu,
Se reconnaître au loin malgré l'obscurité.
S'abolir dans la conscience d'une chape d'amertume,
Avoir le sentiment poignant d'une présence illusoire,
Dériver prostré sur un lac d'étranges impressions.
Obéir aux tourbillons sensoriels,
Partager le malaise des forces obscures,
Neutraliser les contraires d'un monde disparate.
Détester la beauté, surtout si elle est silencieuse,
Estomper les lieux aux apparences fuyantes,
Traverser la démesure ravageuse du sublime.
Aimer les tourments, les envolées émotionnelles,
Disperser les lignes de rupture des zones déjà lointaines,
Mettre en évidence la présence supposée des possibles.
Se désespérer au quotidien de la solitude tendu à l'extrême,
Être aux prises ardues avec ses propres déchirements,
Avoir, soudain illuminé, des fulgurances surréalistes.
Se faire voler la vie par inadvertance,
Proférer avec sérénité de misérables mensonges,
Respirer rien que pour soi, tout en pudeur.
Faire une troublante rencontre à l'aube d'horizons magiques,
Chercher instinctivement la douceur dans le souvenir d'une tendresse,
Se sentir aspiré par l'impétueux tourbillon des eaux troubles.
Avoir des exigences démesurées
Faire passer la vie dans les mots
Relier la totalité de tous les fils, même ténus.
Se préserver des effets pervers
D'une mémoire seulement désireuse d’oubli,
Maintenir la lumière vive de l'absent
Dans l'ombre incongrue de l'absence,
Observer avec une certain soulagement
Que les morts aimés ne meurent jamais.
Comment échapper à la pesanteur des mots?
A leur rugosité dérangeante?
Avec une ostensible inconscience,
J'ai ouvert l'armoire où je les savais entreposés
Pour les coucher, ici, drapés d'humilité.
Et maintenant, les voilà jetés....
Ils s'abiment déjà et crissent
Sous les pieds agressifs d'un temps
Qui passe au plus près d’une trace défaillante:
Celle, obsédante, du miracle précaire de l'écriture.
P. MILIQUE
06:43 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma présent de l'éciture, à l'infinitif, la nuit tombe, reste à l'écoute, flâner, en marche pour, insaisissable, tenter de se soustraire, la brutalité du monde, se révolter, avec délicatesse, espoir insensé, irradier, éclat, noirceur, interrogation, armenter le territoire, charnel, invisible, se dresser face, absurdité dominante, changer le cours, vertigineux, la passion, déchiffrer les ténèbres, jusqu'à la démesure, explorer, imperceptible, intérieur, fragmenter, rêve, réducteur, regretter, espérance, déchu, perturbateur, sérénité, parfaite harmonie, saigner à l'intérieur, se reconnaître, obscurité, abolition, conscience, chape d'amertume, sentiment poignant, présence illusoire, dériver, prostré, étrangeté, impression