26/12/2013
DANS LA CHAIR DE SES RÊVES
DANS LA CHAIR DE SES RÊVES
Sous l'effet d'une grandissante inquiétude,
La tenaille de la peau se fait plus mordante encore.
Abandonné à sa propre inquiétude,
Il flotte dans ce temps au mouvement énergique et lent
Qui, à trop l'éloigner du vrai et du sensible,
Lui procure le délectable tourment
D'une conscience prête à franchir l'irrévocable.
Les spéculations abstraites qui échappent à la maîtrise
Intériorisée de l'irréversible passion
Et de désir inachevé, sources de tant de voluptés,
Génèrent l'agitation hors-contrôle de son esprit en détresse.
S'installe alors la fête perpétuelle d'un présent
Marqué à jamais dans la chair de ses rêves
Pour avoir choisi la brûlure de ce moment précis
Comme naissance impromptue à de nouvelles beautés.
P. MILIQUE
12:27 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : inquiétude, tenailler, peau, modre, flotter, energie, mouvement, lenteur, vrai, sensible, délectable, tourment, conscience, irrévocable, spéculation, abstraction, échapper, maîtrise, irréversible, passion, désir, inachevé, source, volupté, agitation, esprit, détresse, fête, perpétuel, présent, chair, rêve, brûlure, naissance, impromptu, beauté, mordre, spéculateur, spéculos, échappatoire, maîtresse, intérieur, inachevable, sorcier, volupte
23/12/2013
CORPS SPECTRAL
CORPS SPECTRAL
En prise avec sa mauvaise conscience,
Il entreprend un voyage semé d'embûches
Au cœur même d'un vertige qui rend fou.
Malgré la fréquence des fulgurances visionnaires
Qui ont fait sa grandeur, mais sa petitesse aussi,
Il s'est progressivement réfugié dans un intime
Où, peu à peu, l'inquiétude à basculé
Dans l'impitoyable éveil d'une traque
Face à l'éventuel insistant du froid mortel.
C'est un homme qui chute
Parce qu'une main indispensable l'a lâché!
Violence du réel, et impuissance à l'expérience,
Le voilà pantelant qui hurle ses viscères à la nuit,
Corps spectral éructant des vérités impossibles à garder,
En un exorcisme libérateur d'un désir angoissé d'indicible.
P. MILIQUE
09:31 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : spectre, conscience, voyage, fréquence, fulgurance, visionnaire, réfugié, intimité, inquiétude, impitoyable, traque, mortel, chute, violence, impuissance, expérience, hurlement, viscères, nuit, éructer, exorcisme, libération, angoisse, indicible, en prise directe, mauvaise conscience, entrpenarial, entreprise, entreprendre, voyagiste, semer le trouble, embûche, coeur, vertigineux, rendre fou, fréquentation, farenheit, grandeur d'âme, petitesse, progression, réfugier, intimer, basculer, éveiller, face à face
18/12/2013
IL COMMENCE A SE FAIRE TARD
IL COMMENCE A SE FAIRE TARD
On le voit bien que, une fois parvenu à sa presque apogée,
Le jour régresse et se met à tomber, bousculé par le temps.
Il convient désormais de passer les heures en contrebande
Alors que dans la douceur des choses vagit le pulsé du monde
Et que les bribes de conscience n’occultent pas les possibles.
La vie qui prend de l’âge suggère la complicité avec le présent
Dans lequel le feu de l’enfance s’applique à ne pas s’éteindre.
Il commence à se faire tard dans la vie et les connivences s’érodent…
Tandis que, surgi d’on ne sait quel passé, l’avenir perce avec acuité.
Un pénible sentiment de frustration éclot les fleurs du regret,
Des nouvelles portées par le vent attisent l’obscur du vivre
Et incitent le merveilleux à trouver refuge au cœur des rêves.
Mais nous avons le cœur assez têtu pour tenir tête aux maux,
Pour briser la fatalité qui nous pille le corps jusqu’à l’assujettir.
Dans la nuit qui peu à peu déchire le jour s’exalte l’instant nu
Lorsqu’aux lumières de l’aube scintillent des larmes de rosée
Et que le soleil donne consistance à un écrin de perles de jade
Excluant d’une rigueur tenace l’absurde phrase inachevée.
P. MILIQUE
09:25 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma présent de l'écriture, commencer, commencement, se faire tard, voir, bien, mal, fois, parvenir, parvenu, presu'île, aveugle, apogée, jour, régresser, régression, se mettre, tomber, bousculer, temporiser, convenance, convenir, désordonné, passer le temps, heure, contrebande, daouceur, choux, vagir, pulsé, immonde, bribes, conversation, conscience, occulter, possible, prendre de l'âge, suggérer, complicité, présenter, feu, enfance, s'appliquer, éteindre, connivence, s'éroder, surgir, passé, avenir, percer
04/12/2013
INSIDIEUSE ENNEMIE
INSIDIEUSE ENNEMIE
Se résigner à l'aventure pour se rapprocher de soi-même
Peut amener au vertige de l'identité qui trouble les esprits.
Dans un jeu de miroirs qui ne cède pourtant jamais
A l'illusion obstinée de la transparence à soi,
Se perçoit comme une zone inconnue et abandonnée
Dans les dédales insoupçonnés de sa propre intériorité.
S'élève alors le hasard de la conscience de ce qui est
Une folie dont chacun peut être amené à faire l'expérience.
Ennemie insidieuse d'une justesse souvent fulgurante
A éprouver. Irrépressible envol des sens sollicités
Au présage d'une répugnance morbide à mourir,
Dans l'impossible attente juste célébrée
De ce qu'il faut supposer de jours meilleurs.
P. MILIQUE
09:15 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma présent de l'écriture, insidieux, ennemi, se résigner, partir à l'aventure, rapprocher, s'isoler, isolation, isolement, amener, vertige, vertiginaux, indentité, identifier, troubler les esprits, jeu de miroir, céder, portance, illusioniste, s'illusionner, obstiné, buter, transparence, transparaître, le quant à soi, percevoir, zone, inconnu, abandonner, abandon, dédale, insoupçonné, insoupçonnable, propriété, intérioriser, intériorité, s'élever, hasard, hasardeux, conscience, consciencieux, folie furieus, faire l'expérience, justesse, fulgurance, fulgurant, éprouver, éprouvette, irrépressible
03/12/2013
JOACHIM MONTESSUIS, MUR DU SON SONORITÉS(18) : MES DÉCIBELS EN TRANSE
JOACHIM MONTESSUIS, MUR DU SON
SONORITÉS(18) : MES DÉCIBELS EN TRANSE
(6’22’’)
« JE NE SUIS PAS UN ATTILA BRUITISTE »
A quel volume sonore entre-t-on en transe ? Combien de décibels pour pousser la conscience au bord du gouffre ? Joachim Montessuis répond : à fond les potards. Plus la dose est forte et plus le son, ce sérum de vérité, te révèle à toi-même. A la fois moine sonique et médium transgenre, Joachim Montessuis conduit son public à l'exode, loin du divertissement et du confort, vers des zones de tensions pure. Ses performances sont des défis à l'entendement. Mais derrière le mur du son, l'espace est vierge et la pensée plus douce.
En partenariat avec le festival Sonorités (Montpellier).
Enregistrement : octobre, décembre 12
Mise en ondes & mix : Samuel Hirsch
Réalisation : Pascal Mouneyres
00:54 Publié dans SONARTE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : joachim montessuis, mur du son, sonorités, décibel, en transe, attila, bruiteur, pascal mouneyres, volume, sonore, décibels, poussette, conscience, au bord du gouffre, répondre, à fond, potentiomètre, dose, force, sérum de vérité, révélation, zlatan ibrahimovic, moine, sonique, médium, transgenre, conduire, public, exode, divertissement, divertir, confort, zone, tension, pur, performance, défi, entendement, derrière, espace, vièrge, pensée, doux, partenariat, festival sonorité, montpellier, samuel hirsch
28/11/2013
CULTIVER L’ÉCRITURE
CULTIVER L’ÉCRITURE
L'écriture est une terre qu'il est malaisé de cultiver.
On laboure ainsi, laborieusement,
Des kilomètres de mots et de phrases,
Avant d'y trouver le plaisir d'une improbable beauté.
Usant et abusant d'un enthousiasme austère, certes,
Mais en même temps, incroyablement intense,
Avant de s'imposer comme devoir fondamental
De restaurer la saveur de mots souples et tarabiscotés
Afin de croiser au plus près d'un rayonnement suprême.
Elle peut être suspension provisoire d'un mouvement,
Alternance monotone, justification idéologique ou encore,
Mouvement de révolte contre ses propres turpitudes.
Froide lumière d'une raison enlisée
Dans les sables mouvants d'une nuit indéfinie,
Elle doit être zone de contact,
Foyer de subversion,
Et découper en instantanés emblématiques
Les messages allégoriques, les visions idylliques
Et les mélodies de nulle part.
Pour la voir ainsi procéder à l'épuration agressive
Des changements de perspectives ou des aléas du devenir,
Pour faire taire les rumeurs insidieuses,
Désespérément inexplicables,
En accédant par intermittence à la face sereine de la solitude,
Là où s'estompent les brumes de la fausse conscience.
P. MILIQUE
05:41 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : culture, labour, beauté, enthousiasme, austérité, intensité, fondamental, saveur, souplesse, rayonnement, suprême, provisoire, alternance, monotone, justification, idéologie, révolte, turpitudes, enliser, sables mouvants, subversion, emblêmes, allégorie, idyllique, épuration, agressivité, perspectives, aléas, rumeur, insidieux, intermittence, sérénité, solitaire, conscience, enfance, odeur, dimanche, plainte, plaintif, assumer, contradiction, contradictoire, contrat, chanson française, gloire, parler, aphasie, aphasique, fuir, chercher
25/11/2013
RÉALITÉ SOUFFRANTE
RÉALITÉ SOUFFRANTE
Au mur, les portraits de ces femmes enfermées avec,
Aux abords de la composante apparente de leurs visages,
La sinistre cache imposée qui semble les avoir dépouillées de toute personnalité.
Frontière surréaliste avec une humanité
Que l’on croirait définitivement promise à l’aridité.
Nous nous retenons trop souvent de hurler nos doutes.
Ceux, si indiciblement troublants et dérangeants qu’ils devraient,
Véhémence en fusion,
Allumer des incendies d’inquiétude et exacerber l’exacte sensation
De la lourde menace qui pèse sur nous tous.
Au mur, les portraits de ces femmes enfermées.
En comprenons-nous vraiment toute la signification ?
Il y a là, nous le savons, de quoi nourrir de nombreuses et intarissables réflexions.
Et nous rendons fréquemment compte d’injustifiables comportements.
Mais peut-on se satisfaire en de telles extrémités de nos faibles objections
Obscures, et parfois même cachées ?
Non! Alors nous devons, pour le moins, garder cet œil intransigeant
Qui cristallise toute la réalité souffrante.
Chacun se lasse inévitablement à naviguer dans le foisonnement
Souvent confus et agaçant d’une mauvaise conscience
Placée d’abord sous le signe du non accomplissement.
Dans la quête rassembleuse et pourtant solitaire,
Chaque individu avance à tâtons
Le long des franges accidentées de ses abîmes intérieurs.
Dans l’horreur intime de s’éprouver, souffrance ultime,
Étranger parmi les hommes.
Nous savons cependant avoir hérité d’irréfragables devoirs.
Alors, pourquoi ne nous éveiller que lorsque l’absurde exacerbé
Dans lequel nous vivons devient trop révoltant ?
Où quand s’exposent trop de manques, trop de fêlures,
Pour respirer encore avec légitimité dans une telle société,
Et que dans ces fissures trop connues de tous se glisse l’inéluctable du silence,
De l’errance et du traumatisme qui installe la mort.
Au mur, les portraits de ces femmes enfermées avec,
Aux abords de la composante apparente de leurs visages,
La sinistre cache imposée qui semble vouloir les dépouiller de toute personnalité.
Et, fixés dans les vôtres, leurs yeux suffocants de désespérance
Qui implorent d’attentes à devenir libres.
Comme ces mots là...
P. MILIQUE
|
12:50 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : femme, prisonnière, visage, sinistre, personnalité, humanité, frontière, surréaliste, aridité, hurlement, trouble, fusion, incendie, inquiétude, menace, injustifiable, extrême, objection, intransigeant, foisonnement, confusion, conscience, accomplissement, solitaire, accident, abîme, horreur, étranger, devoir, absurde, révolte, fêlure, légitime, société, traumatisme, mort, désespoir, liberté, lasser, inévitable, naviguer, foisonner, confus, agaçant, agacerie, mauvaise conscience, placer, aborder
21/11/2013
LE RIRE CLAQUE COMME UNE GIFLE...
Œuvredu "peintre de l'extrême":IBARA
LE RIRE CLAQUE COMME UNE GIFLE...
Le rire claque comme une gifle...
Et relègue tous mes codes si rigidement définis
Au rang d'accessoires désuets.
Je suis homme de soleil et de nuit.
Je suis homme limité,
Repoussant aveuglément l'échéance
Au-delà des bornes du possible
Sans jamais atteindre les lieux extrêmes de l'excès.
Balancement perpétuel entre ombre et lumière.
Refus et embrasement.
Avec la capacité quand même
De percevoir à nouveau l'amitié du temps.
Le rire claque comme une gifle...
Dans l'impalpable hésitation de l'absence.
C'est toujours une souffrance sans nom
Que de vivre dans l'appréhension de ses faiblesses,
De chercher des étincelles entre les mots
Dans l'irrémédiable conscience de leurs mystères.
Et croire en leur pouvoir total
Au moment où ils favorisent l'irruption du merveilleux,
Et qu'ils deviennent simplement colporteurs de bonheur,
Diffuseurs d'incendies
Dans l'évidence d'un feu qui couve sous la glace,
Le regard fixé sur la ligne céruléenne de ma rêverie.
Le rire claque comme une gifle...
Et c'est la décomposition progressive
D'un destin pourtant librement assumé.
Le poids de la déchéance me prive
Des délices jouissifs du repentir.
Ma difficulté d'être séjourne dans un vide central,
Parangon de mes ombres d'antan,
Et je sombre dans le drame prédateur de mes illusions
Au sein de mon désespoir,
Dans l'impossible reconquête
Des paradis de l'enfance et de l'innocence perdues.
Le rire claque comme une gifle...
Brûlure incroyablement douloureuse.
P. MILIQUE
05:57 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : gifle, soleil, déchéance, excès, refus, embrasement, souffrance, faiblesse, conscience, mystère, bonheur, rêverie, décomposition, jouissif, délice, vide, prédateur, désespoir, paradis, brûlure, reléguer, codifier, nécessité, rigidité, définir, au rang, accessoire, désuétude, firmament, limiter, repoussoir, aveugle, au-delà, borne, possible, atteindre, lieu-dit, extrémité, balançoire, perpétuel, embre, lumière, encadrement, capacité, perception, à nouveau
08/11/2013
DISHARMONIE TRANSITOIRE
DISHARMONIE TRANSITOIRE
Que la vie serait donc jolie
Et nous tiendrait sous son charme
Si elle ne nous renvoyait pas le rire grinçant
D'une myriade d'images faussement vraies!
La mémoire d'un sentiment est volatile
Et il suffit d'un imperceptible détournement du cœur
Pour ressentir les effets multiples de l'assèchement.
Il y a comme une impression de virevolte autour d'une étoile
Qui occulte chaque borne utile à son monde
Pour en chercher le point de rupture libérateur
Dans l'accélération d'une existence qui soudain défile,
A peine consciente de l'effet singulier qu'elle produit
Entre modulations séduisantes et sculptures transitoires.
Il ne doit y avoir de cesse de revenir toujours
Au cheminement erratique de ce qui a été,
Afin de redonner à l'enfance trop vite passée
Le brisé de son goût âcre, sensible et doux-amer.
P. MILIQUE
09:25 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma présent de l'écriture, disharmonie, transitoire, vie, joli, tenir, charme, renoyer, rire grinçant, myriade, image, faussaire, vrai, mémoire, sentiment, volatil, suffisance, imperceptible, détournement, coeur, ressentir, effet, multiplier, assèchement, impression, virevolte, autour, étoile, occulter, borne, utiliser, monde, chercher, point de rupture, libérateur, accélération, existence, défiler, peine, conscience, ephéméride, singulier, produire, modulation, séduisant, sculpture, n'avoir de cesse, cheminement, erratique, redonner
26/10/2013
LE BONHEUR DE T'AIMER 2
A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...
LE BONHEUR DE T'AIMER
2
Le manque et l’entière conscience désespérée de ce manque m’exaspère,
Avec la blessure supplémentaire, vague rugissante au vif de l’abstinence,
De ne pouvoir te caresser de mes doigts ni t’effleurer de mes lèvres.
C’est un tel bonheur, une telle tempête irrationnelle que de t’aimer.
Comment pourrais-je combler à mon côté l’espace de ton absence ?
J’en éprouve toutefois le délicieux vertige dans ma capacité à t’imaginer,
A créer le lieu où installer l’attention délicate que chacun porte à l’autre.
Il est inévitable que dans la réminiscence embrasée de ces instants-là
Le réel flanche pour laisser la place à l’imaginaire, à un idéal de rêveur.
Mon envie est si grande du bonheur de partager un jour à tes côtés
Ne serait-ce qu’un minuscule, un infinitésimal fragment d’univers,
De prolonger avec toi un tendre voyage dans les méandres de l’amour.
De vivre en harmonie dans la traque obstinée de l’authentique échangé.
De connaître ces moments de paix tant attendus au fil du maintenant.
De parvenir à me libérer du passé à l’aube apaisante des mots simples.
De ces mots gorgés de promesses qui germent dans les cœurs exaltés.
(A SUIVRE...)
P. MILIQUE
09:17 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : au magma présent de l'écriture, bonheur, aimer, manque, entier, conscience, désespérer, exaspération, blessure, supplémentaire, vague, rugissement, vif, abstinence, puvoir, caresser, doigt, effleurer, lèvres, tempête, irrationnel, pouvoir, combler, côté, espace, absence, éprouver, délicieux, vertige, capacité, imaginer, créer le lien, installer, attention, délicatesse, porter, l'autre, inévitable, réminiscence, embraser, réel, flancher, laisser la place, idéal, rêveur, envie, grandeur, partager, journalier
23/10/2013
LE JOURNAL DE PERSONNE: "SANS FIN."
LE JOURNAL DE PERSONNE
"SANS FIN"
C’est le jour de la fin du monde.
Ça me rassure.
Parce que c’est en même temps la fin de l’immonde
Je vais devoir dire mes quatre vérités :
La première : ma langue maternelle, ce n’est pas le français… mais… la pensée
Je suis née dans un concept clé… clé, j’ai bien dit clé avec laquelle j’ai ouvert la boite du ciel et j’ai roulé une pelle au diable…
La deuxième : Marx, s’est lourdement trompé… son marxisme s’est fourvoyé en se prétendant scientifique. Il devait être salutaire, il devint totalitaire. Marx ne s’en est même pas rendu compte. Que le marxisme ne pouvait pas être une science, mais une conscience… une chance pour les hommes… si seulement il avait su que la science et la technique allaient creuser le fossé entre les hommes, il aurait misé sur la religion…
La troisième : si je devais emporter quelque chose avec moi de l’autre côté… comme un souvenir de voyage, j’emporterais la carte postale des deux tours jumelles qui flambent… parce que là-haut, je vous parie qu’ils ont une toute autre version… ma tête à couper ! et puis j’aime bien les confrontations d’opinions.
La quatrième : maintenant, je vais vous révéler un secret… lorsque je vais me retrouver seule et nue devant mon créateur, il va me poser la question et je vais devoir y répondre.
Quelle question? C’est à cette question qu’il va falloir précisément répondre… pour ne pas brûler en enfer.
Maintenant vous pouvez appuyer sur stop parce que je ne dispose que du bouton « play ».
12:45 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma présent de l'écriture, apocalypse - fin de l'immonde - fin du monde - le jour d'après -, naître, concept, clé, prmier, langue maternelle, français, pensée, ouvir, boite, ciel, rouler une pelle, diable, deuxième, marx, lourd, tromper, marxisme, fourvoyer, se prétendre, scientifique, devoir, salutaire, totalitaire, se rendre compte, science, conscience, chance, hommidé, technique, creuser le fossé, miser, religion, troisième, emporter, l'autre côté, souvenir de voyage, carte postale, tours jumelles, parier, version, quatrièpe, révéler un secret, nu devant le créateur, poser la question, répondre
13/10/2013
LE VIEIL HOMME
LE VIEIL HOMME
Le vieil homme semble accablé.
Il se dirige d'un pas traînant jusqu'au banc le plus proche, là où il pourra se reposer et donner, l'espace de quelques précieux instants, congé à son corps.
Une fois installé, la sensation d'apaisement est tellement réelle et libératrice que déjà les considérations d'ordre physiques s'estompent et laissent une place, progressivement totale, au cérébral.
Le vieil homme maintenant établi, le menton posé sur ses deux mains réunies tenant fermement le pommeau mal ouvragé de sa canne, le regard parcimonieux, presque éteint, paraît véritablement absorbé.
Il l'est en effet. Parce qu'il est dans ses pensées !
Il songe à l'opiniâtre éprouvé de malaise, désormais quasi permanent qui est le sien, inspiré par la fusion forcenée d'hallucinations cauchemardesques et aussi par la conscience suraiguë d'implacables lendemains. Il subit, en une sorte de chaos originel, le coup de fouet cinglant des blessures qui se ravivent, déchirantes. Au crépuscule de sa vie, il sait qu'il demande trop. Car c'est un impératif besoin. Alors, il exige. Juste l'absolu.
Il le veut sublime. Jusqu'à l'incandescence. Jusqu'à, s'il le faut, l'apothéose morbide et libératrice qu'il saura provoqué.
Mais le verdict de la vie lui reste obstinément hostile et défavorable. Aussi il demeure, malgré l'étonnante vitalité de ses révoltes rageuses, et en dépit de l'exorbitant privilège que lui octroie sa grande expérience de l'humanité, un éternel errant qui trace avec acharnement les frontières évidemment invisibles de son cœur maltraité.
Il s'épuise ainsi, au quotidien, dans la quête effrénée du plus infime de l'instant, à tenter de démêler la pelote tellement enchevêtrée de ses incohérences.
Et toute la souffrance de l'existence reste là. Parce que chez lui, c'est chez elle. Tel est le vrai.
Le pépiement des oiseaux maintenant rassemblés sur le sol autour de lui, comme s'ils voulaient participer à ses réflexions, le comprendre, l'aider, l'apaiser peut-être, l'arrache soudain au souterrain de ses méditations. Un sourire incertain, un rictus plutôt, se dessine sur ses lèvres. Il pense que jamais, même animé de regards multiples et bienveillants, le souci de l'autre ne saura pénétrer l'épaisseur de l'intime. Jamais !...
Il se lève lentement, avec difficultés. Il doit rentrer.
Reporter ailleurs le spectacle obscène de ses déchirements. L'enfermer derrière les barreaux protecteurs de sa pensée. Pour replonger, une fois encore, dans les images persistantes d'un passé lancinant pas si lointain, et s'abriter dans la nébuleuse pénombre des habituels et naïfs artifices de l'apparence.
Retrouver, telle une parenthèse de calme et de quiétude, le réconfort probable du silence. Ce silence qu'il sait exprimer la crainte des mots trop destructeurs.
Et plus tard, sur la feuille blanche, griffonner quelques mots pour, ultime tentative, exorciser le désespoir ordinaire et poignant engendré par les brutalités banales de la vie. Des mots pour alléger l'insoutenable. Pour, désormais esclave d'un anéantissement programmé, noircir la page d'une écriture brûlante et humide comme des larmes.
Les oiseaux se sont respectueusement écartés, égaillés à son passage. Ils sont devenus étonnamment muets. Discrets. Et se comportent en témoins fascinés par l'absolu vulnérabilité de l'Homme...
P. MILIQUE
17:25 Publié dans NOUVELLES | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma présent de l'écriture, vieillard, hommage, accabler, se diriger, pas traînant, banquise, proche, pouvoir, se reposer, espace, précieux, donner congé, corps, installer, sensation, apaisement, libérateur, considération, physique, estomper, cérébral, établir, fermeté, pommeau, ouvragé, parcimonieux, absorber, opiniâtre, éprouver un malaise, permanence, inspirer, fusion, forcené, hallucination, cauchemardesque, conscience, suraigue, implacable, chaos, originel, coup de fouet, cingler, blessure, raviver, déhirer, crépuscule de la vie, impératif, incandescence, apothéose