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07/06/2013

L'ABSENCE

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L'ABSENCE

 

Il y a la souffrance lancinante provoquée par l’absence,

Et la hiérarchie excédée de ce qu’elle impose vraiment.

 

Dans l’exacerbé d’un sentiment à vif

Peut s’immiscer la hantise du souvenir

La détresse brûlante que rien ne modère

Le volcan embrasé qui gronde au tréfonds.

 

Quand tu ne m’aimes pas

Toi, ma pâle fleur étiolée,

Je balance sans éclat

Ma fragilité assoiffée.

 

En état de cicatrice rougie encore

Soupir de douleur qu’on éviscère

Voile gonflée de murmures disséqués.

 

Et voilà que ceux-ci, miroirs convaincants,

Chuchotent au cœur, affirmant que l’absence

Est tellement plus qu’une présence qui manque.

 

P.  MILIQUE

22/05/2013

UN AMOUR DE PRINCESSE

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UN AMOUR DE PRINCESSE
 

Mes rêves sont d'amour fou

Fou de cet ange

Cet ange, ce prince

Ce prince tellement charmant

Charmant et tellement absent

Absent et pourtant si présent

Enfiévré cadeau de la vie

La vie vibrante, exaltante,

Libérée des chaînes de ses rêves.

 

Issu de l'imaginaire, un bel amour de princesse,

Bel amour passé, présent ou... à venir.

 

Un qui tromperait l'impatiente attente,

Qui déposerait sur elle, soyeuse douceur,

La fraîcheur ombrée de la source de ses yeux,

Qui la laisserait stupéfaite d'être pour lui

L'inespérée investissant l'excédé de sa détresse

Pour marquer au fer bleui du définitif

L'instant et embrasé besoin d'harmonie.

 

P. MILIQUE

01/04/2013

PLEURER AU DEDANS 1

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PLEURER AU DEDANS

1

 

Le moment est venu. La fusion de leurs forces va parfaire l'épopée de ces deux romantiques qui ont su, osmose immédiate, s'inventer une vie d'une grande légèreté.
Mais, est-ce vraiment raisonnable d'aller ainsi jusqu'au bout de ses rêves?

Comment parvenir à convertir la passion excédée en relation douce, médiane, équilibrée, sans courir l'impensable risque de sa destruction?

 

L'amour ne peut plus être vertu s'il se pare de faiblesse.

Il remonte des profondeurs du cœur, puis de l'âme, et il se consume, et il dévore.
Il est donc important de savoir jusqu'où aller trop loin en apprenant à décrypter les réalités et à démêler l'inévitable confusion des sentiments.

 

J'ai d'eux l'impression vivace d'êtres fiévreux, pétrifiants d'intensité et de tension intime. Ils arborent une énergie débridée soutenue par un regard tendu qui impose une densité hors norme à la scène la plus quotidienne.
Ils sont traversée des apparences dans leur façon différente de vivre les heures en rêveurs éveillés.
De là découle le caractère urgent, désordonné et terriblement poignant de leur itinéraire illimité.

(A SUIVRE...)


P.  MILIQUE

23/03/2013

L'HARMONIE DU MONDE

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L'HARMONIE DU MONDE

 

L'excès du savoir érudit de maîtrise

Rend les choses quelquefois bien difficiles.

 

L'homme se transforme en un être compact

Face aux vives pulsions noires de l'horrible vie.

Mais l'acuité hors norme de son regard intérieur

L'ouvre au soleil nostalgique d'un certain humanisme.

 

Cela ne relève pas de l'explication, plutôt de l'énigme !

Au centre d'une existence, comme confusément désaccordée,

Une forme supérieure d'intuition et de perception

Lui permet, dans un éclat de dépouillement sublime

D'approcher, au plus radiant de la clarté nocturne,

De cet état plus heureux qui redonne harmonie au monde.

 

P. MILIQUE

16/02/2013

COMME SE FERME UNE FLEUR

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COMME SE FERME UNE FLEUR

 

Son obscur travail de laborantin de l'écriture

Naît parfois un texte dur, coriace et réticent

A se laisser déchiffrer sans détour.

 

L'absence constante de repères

Entre le réel et l'imaginaire

Qui s'entrelacent dans la mémoire

Trouble l'intime de notre interprétation

Avant que le propos ne dégage ses lignes de force.

 

Le réseau effervescent et complexe des mots

Qui frémissent déjà dans l'impatience de dire

Se répand alors dans les recoins inexplorés de la sensation.

 

Le texte s'ouvre béant et se ferme comme une fleur

Nous embarquant dans un tourbillon frénétique et musical,

Porteur de tant d'émotions excédées de beauté,

Que la tristesse elle-même se découvre bonheur

Comme peut l'être un rêve aux balbutiements du réveil.

 

P. MILIQUE

06/02/2013

MÉMOIRE SUSPECTE

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MÉMOIRE SUSPECTE

 

Immergé sans échappatoire dans le brouillard

De la longue agonie qu'est la survie d'un amour défunt

S'excède l'impossible expiation d'une culpabilité sans fin.

Tout entier dans le palpable de ce qu'il a perdu,

 

Une ombre chagrine et tenace comble ses jours,

Qui le tourmente de réminiscences heureuses.

 

La nuit qui tombe sur cet interminable crépuscule

N'est pas une délivrance : elle a toujours été là !

Encalminé dans une minérale solitude

Il ne cesse d'espérer que se rompe soudain la digue.

 

Malgré cela, il s'acharne à réparer l'avarie de ses souvenirs,

Pour qu'apparaissent comme des fanaux démonstratifs,

Les pétales veloutés d'une fleur de coquelicot

Scintillant à nouveau dans les brumes

De sa mémoire suspecte et mélancolique.

 

P. MILIQUE

22/05/2012

DU SOUFFLE JAILLISSANT DES MARGES

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DU SOUFFLE JAILLISSANT DES MARGES

 

Sur la peau mince des mots s'égrène, aux instants tannés,

Un mélange de quotidien, d'absurde et d'onirique

Contribuant à faire de lui cet être là qui,

Dans la croûte obscure d'un monde de cendre et de rosée,

Hésite encore à perdre l'équilibre jusqu'à la connaissance de l'autre.

 

La danse du réel avec l'imaginaire fait durer l'impossible

D'une écriture fragmentaire au chant mélancolique,

Mère de l'inutile dans son vibrato le plus dérisoire.

 

Quand la fatigue excédée tient lieu d'unique inspiration,

Le constat s'impose et assèche les mots maîtres de l'ultime échec,

Il ne peut que s'effondrer et accéder soudain au surplomb de l'abîme.

 

Inexplicablement quelque chose de beau lie alors le verbe,

Et du souffle jaillissant des marges devenues silencieuses,

Une écriture ample et lumineuse cisèle les phrases intimidées

Dans un vibrant écho, éloge de la vie aux fulgurantes attentions.

 

Éberlué, presque sonné par tant de captures poétiques,

L'approche enchantée insiste sur le sensoriel nouveau

D'une recherche de satisfaction abrupte et joyeusement perturbée.

 

Écrire est un abandon, c'est une extase aussi...

En une telle occurrence, il épouse l'apesanteur de l'infini,

Et s'avance souriant vers cette lumière qui ruisselle des étoiles.

 

P. MILIQUE

23/04/2012

LA MORT PORTE UN JOLI NOM, ET C'EST DEGUEULASSE!

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(En hommage à Allain LEPREST)

 

LA MORT PORTE UN JOLI NOM,  ET C'EST DEGUEULASSE!



Ce soir je fais la gueule à la vie:
Elle se trompe trop souvent de mort.

Comment écrire le chagrin des choses qui se fendent?
L'ombre noire de son absence éteint mon soleil
Et traverse de nuit mon cerveau saccagé.

Il fait vide dans ce réel aux instant de quartz
Et le froid plante ses banderilles
En un ciel exténué qui dévore le cœur.

L'âme du poète en a fini de son habit de peau!

Depuis le temps qu'elle vacillait à flanc d'abime
En des chants solitaires qui excédaient le cri,
Et qu'elle crachait ses mots en constellations
Violées d’inopportuns, de vomissures et de bruits,
La voilà qui rejoint, sereine, les atomes du vide.

Allain, tu as bien fait, tu le devais...
Pas de jour férié pour la camarde, tu l'as voulu.

L'espoir faisait le mur sonnant le glas du rêve.
Écoute comme pour toi même les oiseaux se taisent,
Les arbres se courbent pour te saluer
Et ma plume s'interrompt pour allumer l'arc-en-ciel.

On valsera pour toi mon vieux...


P. MILIQUE