Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

13/12/2014

LES DÉCHIRURES DU TEMPS 1

au magma présent de l'écriture,

 

LES DÉCHIRURES DU TEMPS

1

La vie est décidément un bien étrange rêve,
De ces rêves qui virent parfois au cauchemar.
Elle n’est le plus souvent qu’éprouvante tentative
A repérer l’erreur dans la justesse des déséquilibres.

Ralenti sur images!
C’est une longue succession de petites misères existentielles,
De minuscules événements et de flottements continuels.
Ainsi prennent naissance de grands éclats d’incertitudes
Qui imposent la chute d’un ciel qui tombe bien trop bas.
On sent bien, on perçoit parfaitement l’engrenage infernal
Qui se met en place dans toutes ces tortueuses possibilités.
Puis, avec ce sentiment d’incomplétude qui nous taraude,
On se trouve presque par accident rejetés dans l’imprévisible.
Assujetti à l’implacable amoncellement des choses négatives,
On tente d’esquiver le coup dur du destin que l’on pressent
On n’esquive rien et l’on se retrouve littéralement écartelé,
Appuyé aux murs d’un espace rétrécit, entre le passé et le futur.
Dès lors, comment dans ce tumulte se soustraire à la contrainte.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

31/10/2014

FINALEMENT MORTEL 3

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

FINALEMENT MORTEL

3

Les années ont tassé sont corps et froissé son visage,
La peau s'est creusée de rides sur la main qui maintenant tremble.
Les yeux fixent le vide et en appelle au manque dans l'aride
Où elle l'évoque, gênée, de cette pudique tendresse
Qui incite à porter une attention toute particulière
A cette vieillesse comme ultime menace,
Comme un dernier combat à livrer a l'orgueil du temps
La nuit où n'en finissent pas de se crisper les rêves.

La vie blesse mais aussi grandit chaque infime d'un l'instant
Aux sanglots des heures qui s'écoulent, finalement mortelles.

(FIN)

P. MILIQUE

28/07/2014

UN SOLEIL AU MIEUX DE SA FORME 2

au magma présent de l'écriture

 

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

 

UN SOLEIL AU MIEUX DE SA FORME

2

 

Grand-mère elle est devenue, et son enthousiasme exalté surprend parfois

Car elle a su garder la flamme de bâtir encore des projets comme autant

De petites musiques inspirées par le pur hasard, histoire de neutraliser

Une fois pour toutes d'autres souvenirs transportées par le fleuve de la vie.

Culture personnelle résolument éclectique qui ne cesse de se mouvoir

Dans des mondes parallèles où sont tapis tant de domaines restés confinés,

Par manque de temps le plus souvent, dans le canevas touffu de l'inexploré.

De fait, tant d'impermanences sont traductrices de potentiels insoupçonnés.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

02/07/2014

ANACHRONISME 1

au magma présent de l'écriture

 

ANACHRONISME

1

 

Vois le rouge de la confusion qui barre mon front

Avec, je tiens à le préciser, une certaine jubilation,

Ce moyen éminemment moyenâgeux et anachronique

Que représente de nos jours le crayon et le papier.

 

D’aucuns s’en émeuvent, me passent sans grande discrétion,

Un message tendant à me culpabiliser de pseudo-rétention

De modernité. A ceux-là je réponds: de quoi je me mail!

 

Certes, cela pourrait se faire rapidement, mais je coopère peu.

Alors on m’observe d’un regard intrigué, et pire encore, inquiet.

On continue à s’étonner de ma graphomanie monomaniaque

Tracée tous azimuts de signes précis sans véritable signification.

(A SUIVRE)

 

P. MILIQUE

30/04/2014

JE M'ACCUSE 39

JE M'ACCUSE.jpg

 

JE M'ACCUSE 39

 

Je m'accuse

De n'être définitivement pas

Le compagnon idéal

Dans la grande traversée

Qu'est le cirque du monde,

Fresque exemplaire

Et ballet frénétique

Où les désespoirs sont feutrés,

Les haines translucides,

Et les amours dévorantes.

10/03/2014

DOULEUR D'AIMER 1

au magma présent de l'écriture

 

DOULEUR D'AIMER

1

 

C'est un concentré de féminité au regard étincelant.

Lui, se rend compte soudain qu'il a vécu jusque-là dans son attente,

Et qu'elle lui offre en un souffle d'une immense générosité,

Le précieux d'une histoire qui bientôt sera la leur.

Parce que c'est un être tout d'amour et de tendresse,

Générateur de complicités douces et bouleversantes

Qui ajoutent tellement de sens au sensuel mot-partage.

 

Il a grandi dans une incroyable solitude,

Et c'est dans un état de grande fragilité

Qu'il se retrouve à se nourrir de tous

Ces émois bruissants et foisonnants.

Il obéit, mécaniquement, à d'inexplicables pulsions

Qui l'ouvrent à la découverte de sa capacité d'amour.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

29/01/2014

FIÈVRES PERNICIEUSES

au magma présent de l'écriture,

 

FIÈVRES PERNICIEUSES

 

Espace indéfiniment saturé de vibrations immobiles

Dans la stupeur grandissante d’images brouillées

Aussi fragiles qu'incertains et vulnérables éthers....

 

Dans les ruines probables d’un désastre annoncé

Fermente le souffle éphémère de fièvres pernicieuses

Qui, dans l’inéluctable d’une dérive maussade

A jamais taillée pour le malheur avide,

Considère le voile subtil et pervers qu'exhibe

L’absolue souveraineté d'une souffrance en acmé

Dans l’indifférence cruelle de l'excoriation.

 

P. MILIQUE

13/01/2014

ACCEPTER L’ÉPHÉMÈRE 2

au magma présent de l'écriture,


A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter)  le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

ACCEPTER  L’ÉPHÉMÈRE

2

Et on le retrouve abattu par l'infinie tristesse et traumatisé par l'exploration éreintante et incessante des territoires jusque-là obscurs et inconnus de sa nuit intérieure.

Tout son jeune univers a subitement basculé. Ses certitudes ont vacillé. Désormais, il doit affronter le vide moral, le manque de perspectives, l'omniprésence de l'inacceptable, l'horreur répulsive des faits avérés. Il se sent tellement abandonné, tellement vulnérable face à cette réalité impossible à modifier. La blessure est profonde. Terriblement profonde. Trop peut-être !

Parce que l'absence de l'absente lui est insoutenable et que cela le dessèche encore et encore.

Parviendra-t-il un jour à sublimer son chagrin ?

 

Le voilà, lui que j'ai aidé à grandir, devenu lui aussi un écorché de la vie.

Il sait désormais que certaines circonstances peuvent anéantir la beauté des êtres et faire saigner le bleu de n'importe quel ciel.

 

Mais, existe-t-il une autre alternative sur cette terre que d'accepter l'éphémère ?

(FIN)

 

                                                                  P. MILIQUE

10/01/2014

CI-GÎT

INTERDIT.jpg

 

CI-GÎT

 

Je vous parle d'un temps que les post soixante-huitard n'ont pas connu...

 

Il fut un temps béni d'adolescence où des jeunes braillards

Gueulaient debout sur des barricades lacrymogéno-enfumées

Une utopie aux atouts irrévérencieux et séducteurs:

"Il est interdit d'interdire!"

 

Comment est-il possible de les retrouver, puisqu'il s'agit d'eux,

Désormais engoncés dans leurs petits costumes de grands bourgeois,

Afficher, avec toute la morve obscène dont ils drapent leur quotidien

Une sorte de "Autorisons l'inadmissible" aux relents nauséabonds.

 

Ils nous avaient pourtant prévenu: "Le changement c'est maintenant."

 

P. MILIQUE

17/11/2013

AUX MARGES ÉMERVEILLÉES

EMERVEILLE.jpg 

 

AUX MARGES ÉMERVEILLÉES

 

En regardant d’ailleurs, on voit le monde en plus grand…

Dans l’immatérialité lumineuse d’un incessant renouvellement

Sur les bases établies d’une lointaine résistance,

Rien ne sert de se priver davantage

De sa propre jouissance d’écrire.

 

Au fil de quelques belles accélérations de pensée,

Il s’agit de marquer la mise à nu

D’une écriture pleinement poétique

Dans l’évanescente subtilité, un peu maniérée peut-être,

Esquissée finement aux marges émerveillées

Et obscures d’une saisie intensive du presque rien.

 

P. MILIQUE

10/10/2013

ACCEPTER L'EPHEMERE

 

lettre-a-vincent.jpg

 

ACCEPTER L’ÉPHÉMÈRE

 

Un soir d'adolescence désespérée qui se dissout dans un inévitable chaos.

L'impact émotionnel le propulse aux limites extrêmes de la détresse. Le moment de la rupture, la rupture même, lui est douloureusement insupportable et il aspire à se venger de la terre entière. Cataclysme. Destruction totale. La leur. Ou la sienne. C'est pareil. Une façon comme une autre d'exprimer sa révolte.

La mort ! Une idée inexorable. Une sorte de logique fatale induite par des tensions négatives beaucoup trop intenses. Dans un état de confusion totale et comme asphyxié par l'angoisse qui sourd de partout en lui. A bout de souffrances psychologiques, il retourne contre lui le potentiel d'une violence qu'il ne se connaissait pas. L'ultime violence d'un désespoir animalement humain.


Par bonheur, cela n'a pas été suffisant !

Alors il doit reprendre sa route.

Et on le retrouve abattu par l'infinie tristesse et traumatisé par l'exploration éreintante et incessante des territoires jusque-là obscurs et inconnus de sa nuit intérieure.

Tout son jeune univers a subitement basculé. Ses certitudes ont vacillé. Désormais, il doit affronter le vide moral, le manque de perspectives, l'omniprésence de l'inacceptable, l'horreur répulsive des faits avérés. Il se sent tellement abandonné, tellement vulnérable face à cette réalité impossible à modifier. La blessure est profonde. Terriblement profonde. Trop peut-être !

Parce que l'absence de l'absente lui est insoutenable et que cela le dessèche encore et encore.

Parviendra-t-il un jour à sublimer son chagrin ?


Le voilà, lui que j'ai aidé à grandir, devenu lui aussi un écorché de la vie.

Il sait désormais que certaines circonstances peuvent anéantir la beauté des êtres et faire saigner le bleu de n'importe quel ciel.

 

Mais, existe-t-il une autre alternative sur cette terre que d'accepter l'éphémère ?


P. MILIQUE

06/07/2013

LEO FERRE: "LA MEMOIRE ET LA MER"

 

LEO FERRE

"LA MEMOIRE ET LA MER"


La marée, je l'ai dans le cœur
Qui me remonte comme un signe