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31/08/2013

SI NOUS VIVIONS EN 1913: NOUS SOUFFRIRIONS DEJA LA CRISE DU LOGEMENT

 

SI NOUS VIVIONS EN 1913

NOUS SOUFFRIRIONS DÉJÀ LA CRISE DU LOGEMENT

 

 

 
En 1913, un an avant la grande guerre, nous souffririons déjà d'une crise du logement. Seule une minorité habitait un appartement avec un minimum de confort. Le logement populaire est différent de celui des bourgeois : une pièce unique dans laquelle on faisait tout...

 

 

Photo de famille 1900 © wikimedia commons - 2013 / Oti nord

30/08/2013

SI NOUS VIVIONS EN 1913: NOUS MARCHERIONS BEAUCOUP

 

SI NOUS VIVIONS EN 1913

NOUS MARCHERIONS BEAUCOUP


train © wikimedia commons - 2013 / Noben k


En 1913, nous marcherions beaucoup : pour aller à l'école ou pour les travaux des champs. On prend les transports de façon exceptionnelle : pour ferle  C'est l'époque où l'on construit des tronçons de chemins de fer...  

05/08/2013

RETOUR A SOI

APOCALYPSE.jpg

 

RETOUR A SOI

 

J'ai toujours préféré marcher en solitaire,

Délesté du fardeau d'un artificiel rôle à jouer.

Il est si dur d'aller au rythme singulier de l'autre!

 

Images qui se reforment aux dérives du temps...

Écrire à vif sa vitale nécessité d'autonomie

Flirte parfois avec la hideur du saugrenu.

 

Comment parvenir, dans la plénitude étonnée

D'un retour à soi aux accents d'éphémère,

A s'extirper de l'inextricable qui assujettit?

 

Fourvoiement avéré dans une vie fantasmée

Qui ne porterait pas l'intention majuscule

Du mensonge aveuglé porteur d'apocalypses.

 

P. MILIQUE

25/07/2013

YVES BOMMENEL: "L'ESCALATOR"

 

YVES BOMMENEL

"L'ESCALATOR"

 

D'aluminium lustré et d'acier lourd de fonte, la flèche irisée de ce mastodonte qui nous soulève dans le crissement huilé de ses fanions de métal. Ses dents d'orque cachent sa machinerie grasse. Sa vélocité placide dope notre embonpoint. Automate qui nous permet d'enjamber le vide.

Transporté sans effort, le messager lascif téléporte ses kilos du sol au ciel, des étages aux enfers. En haut, en bas. Tranquillement. Marches à la chaîne, industrie des petits pas, tapis roulant sans fin ni commencement.

Escalier mécanique, immobilité cinétique qui soulage nos foulées du poids de la pesanteur sourde et souveraine pour nous rendre plus légers l'espace d'un transfert, d'un voyage entre deux plans géométriques. Diagonale à l'utilité sociale. Points de conjonction des flux humains dans la fourmilière.

24/07/2013

LA BOÎTE A LETTRES: JEAN COCTEAU "A VALENTINE HUGO"

 

LA BOÎTE A LETTRES

JEAN COCTEAU

"A VALENTINE HUGO"

(© copyright Musée des Lettres et Manuscrits)

26 janvier 1923

 

Chère Valentine

 

Même tendresse même pensée de chaque jour mais une vie sans papier ni encre, sans calme, sans courage pour raconter le détail. Antigone marche très bien malgré les acteurs qui « redeviennent eux-mêmes » et les costumes sales. Je corrige les épreuves du grand écart et Mr BB* sa dactylographie car son livre n’est pas encore chez l’imprimeur..  Livres et dessins paraîtront en février. Prix franco-américain (roman) 10000 francs. Jury Morand Giraudoux Max Jacob Bernard Fay Jacques de Lacretelle Valéry Larbaud et moi. Assez drôle n’est-ce pas ? Gallimard m’a demandé un témoignage de réconciliation. J’ai donné Thomas. [THOMAS L'IMPOSTEUR]. Il va le mettre en train tout de suite. Il voudrait m’épouser complètement. Mais je suis lié avec Stock . Maison parfaite et charmante. Je tromperai Stock de temps en temps avec la NRF  si elle se montre amoureuse. Vous devez bien rire de ces nouvelles qui allongent le nez de Gide. Nous avons donné Antigone au vieux colombier. Le public ricanait et riait. Gide a eu le toupet de mettre ces rires sur mon compte. Je lui ai répondu que c’était le résultat du beau travail de la NRF. A mon égard – ici phrase sublime : peut-être dit il y a-t-il de la faute du public car dans Saül j’ai voulu faire rire et personne n’a ri. Voyez je bavarde et je ne demande pas si la jambe de Jean va vite le porter jusqu’à moi qui l’embrasse et vous supplie de revenir vite

 

Jean

 

*[surnom de Raymond Radiguet, qui achève alors Le Diable au corps]

16/07/2013

ABDELLATIF LAÂBI: « JE N'AI JAMAIS CESSE DE MARCHER"

 

ABDELLATIF LAÂBI

« JE N'AI JAMAIS CESSE DE MARCHER"

Lu par Thierry HANCISSE


Abdellatif Laâbi est né en 1942 à Fès (Maroc). Entrée à l’école franco-musulmane. Il découvre pêle-mêle la lecture, la langue française, la condition de petit colonisé. Au sortir de l’école, sur les placettes où les conteurs l’ouvrent au territoire de l’imaginaire, il contemple les paysages urbains et humains, y forge sa sensibilité. A l’indépendance, en 1956, il a quatorze ans. Il fonde en 1966 la revue Souffles qui jouera un rôle considérable dans le renouvellement culturel au Maghreb. Si la revue s’annonce comme poétique et l’est exclusivement dans son premier numéro, ce n’est pas un hasard. « La poésie est le vrai laboratoire de la littérature. » Dès le numéro 2, les horizons s’élargissent : questionnement sur la culture, quelle que soit sa forme d’expression, puis peu à peu sur les problèmes sociaux et économiques qui sont le lot de la société marocaine sous le régime d’injustice et de corruption qui l’accable. Son combat pour la liberté lui vaut d'être emprisonné en 1972, date d’écriture et de publication de l’arbre de fer fleurit. Il sort de prison en 1980 et s'exile en France en 1985.

Tous les textes sont des pages arrachées du recueil de poèmes en prose L’arbre de fer fleurit, (1972) aux éditions Pierre Jean Oswald

03/07/2013

LEO FERRE: "LES POETES"

 

LEO FERRE

"LES POETES"

 "Ce sont de drôles de types qui regardent les fleurs
Et qui voient dans leurs plis des sourires de femme
Les poètes"



Ce sont de drôles de types qui vivent de leur plume
Ou qui ne vivent pas c'est selon la saison
Ce sont de drôles de types qui traversent la brume
Avec des pas d'oiseaux sous l'aile des chansons

Leur âme est en carafe sous les ponts de la Seine
Leurs sous dans les bouquins qu'ils n'ont jamais vendus
Leur femme est quelque part au bout d'une rengaine
Qui nous parle d'amour et de fruit défendu

Ils mettent des couleurs sur le gris des pavés
Quand ils marchent dessus ils se croient sur la mer
Ils mettent des rubans autour de l'alphabet
Et sortent dans la rue leurs mots pour prendre l'air

Ils ont des chiens parfois compagnons de misère
Et qui lèchent leurs mains de plume et d'amitié
Avec dans le museau la fidèle lumière
Qui les conduit vers les pays d'absurdité

Ce sont de drôles de types qui regardent les fleurs
Et qui voient dans leurs plis des sourires de femme
Ce sont de drôles de types qui chantent le malheur
Sur les pianos du cœur et les violons de l'âme

Leurs bras tout déplumés se souviennent des ailes
Que la littérature accrochera plus tard
À leur spectre gelé au-dessus des poubelles
Où remourront leurs vers comme un effet de l'Art

Ils marchent dans l'azur la tête dans les villes
Et savent s'arrêter pour bénir les chevaux
Ils marchent dans l'horreur la tête dans des îles
Où n'abordent jamais les âmes des bourreaux

Ils ont des paradis que l'on dit d'artifice
Et l'on met en prison leurs quatrains de dix sous
Comme si l'on mettait aux fers un édifice
Sous prétexte que les bourgeois sont dans l'égout

07/06/2013

LA PARISIENNE LIBEREE : "HUIT MORTS DE TROP"

 

LA PARISIENNE LIBEREE 

"HUIT MORTS DE TROP"

Paroles et musique : la Parisienne Libérée


« Un terroriste implacable a semé la mort sur son passage pendant huit jours. Huit jours de trop, et surtout, sept morts de trop. » 

N. Sarkozy – BFMTV – 27.03.12


Ils n’ont pas trouvé la potion
Mais posent un diagnostic :
Autoradicalisation
Salafiste Atypique
Quand je vois ce qu’ils télévisent
Au peuple de 20h
Je sens que je m’autoradicalise
Est-ce que c’est grave, docteur ?

Ils voulaient l’attraper vivant
Mais ça n’a pas marché
À part ça, sur les autres plans,
Tout s’est très bien passé
Les sept victimes assassinés
Et le tueur au frigo
À moins que je ne sache pas compter
Ça fait huit morts de trop

Le ministre de l’intérieur
S’est payé le déplacement
Pour suppléer le procureur
Et les communicants
On a subi ses commentaires
Son genre d’informations
L’objectivité légendaire
De ses explications

« Et puis à la fin, Mohamed Merah a sauté par la fenêtre avec une arme à la main, en continuant à tirer. Il a été retrouvé mort au sol. »
C. Guéant – Toulouse Infos – 22.03.12


Ils voulaient l’attraper vivant
Mais ça n’a pas marché
À part ça, sur les autres plans,
Tout s’est très bien passé
Les sept victimes assassinés
Et le tueur au frigo
À moins que je ne sache pas compter
Ça fait huit morts de trop

C’est pas en filtrant l’internet
Qu’on obtiendra justice
Mieux vaut une commission d’enquête
Qu’un éternel supplice
C’est pas en traitant l’assassin
De monstruosité
Qu’on oubliera qu’il est humain
Ni qu’on l’aura jugé

« Ces crimes ne sont pas les crimes d’un fou, parce qu’un fou est irresponsable. Ces crimes sont ceux d’un monstre […] »
N. Sarkozy – AFP – 22.03.12

Ils voulaient l’attraper vivant
Mais ça n’a pas marché
À part ça, sur les autres plans,
Tout s’est très bien passé
Les sept victimes assassinés
Et le tueur au frigo
À moins que je ne sache pas compter
Ça fait huit morts de trop.

14/04/2013

UNE LARME ÉCHAPPÉE

au magma present de l'ecriture,

 

UNE LARME ÉCHAPPÉE

 

 

C'est un écrin de verdure sur l'écran de ses rêves.

Le vent léger peigne les arbres comme une chevelure

Et semble accepter le partage d'ombre et de lumière

Dans la splendeur du matin et la gloire de crépuscule.

 

Il chante aussi le refrain léger de sa vie,

Destin enivrant d'un murmure d'éternité

Qui entendrait l'infini dans une larme échappée.

 

Lui, il marche et parle pour repousser une nuit

Qu'il aimerait bien perdre dans une forêt de mots doux.

Cependant, les jardins secrets sont faits ... pour rester secrets,

 

Et dans cet avenir qui pointe et s'annonce radieux,

Il trouve quelque chose d'incitatif à la respiration du vivant.

Pourquoi passer à côté de la beauté d'un monde

Qui se déposerait sur ses lèvres en battant des ailes ?

 

Il chante aussi le refrain léger de sa vie,

Destin enivrant d'un murmure d'éternité

Qui entendrait l'infini dans une larme échappée.

 

Au noir incertain, suspendues par magie au ciel atypique,

Se congratulent les étoiles nombreuses qui le regardent, étonnées.

 

P. MILIQUE

14/12/2012

UNE LARME ÉCHAPPÉE

LARME.jpg

 

 

UNE LARME ÉCHAPPÉE

 

C'est un écrin de verdure sur l'écran de ses rêves.

Le vent léger peigne les arbres comme une chevelure

Et semble accepter le partage d'ombre et de lumière

Dans la splendeur du matin et la gloire de crépuscule.

 

Il chante aussi le refrain léger de sa vie,

Destin enivrant d'un murmure d'éternité

Qui entendrait l'infini dans une larme échappée.

 

Lui, il marche et parle pour repousser une nuit

Qu'il aimerait bien perdre dans une forêt de mots doux.

Cependant, les jardins secrets sont faits ... pour rester secrets,

 

Et dans cet avenir qui pointe et s'annonce radieux,

Il trouve quelque chose d'incitatif à la respiration du vivant.

Pourquoi passer à côté de la beauté d'un monde

Qui se déposerait sur ses lèvres en battant des ailes ?

 

Il chante aussi le refrain léger de sa vie,

Destin enivrant d'un murmure d'éternité

Qui entendrait l'infini dans une larme échappée.

 

Au noir incertain, suspendues par magie au ciel atypique,

Se congratulent les étoiles nombreuses qui le regardent, étonnées.

 

P. MILIQUE