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14/10/2013

RADIATIONS MÉMORIELLES

 

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RADIATIONS MÉMORIELLES

 

De sa besace s'échappe des radiations mémorielles,

Éclats épars venus de l'enfance qui l'autorisent,

A glisser d'un souvenir à un autre,

D'une sensation à une autre.

 

Simplicité fluide dans la mobilité des images,

Et soudaine violence chromatique des émotions.

 

Dans la caresse ambrée de la lumière,

Comme égrenant les perles d'un même collier,

Il épèle en silence de lettres de feu

Son amour de la vie.

 

P. MILIQUE

12/10/2013

HETEROCLITES REGISTRES

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HÉTÉROCLITES REGISTRES

 

Dans l'agitation d'une identité brouillée

Par les troubles aiguisés de l'identité,

Il doit trouver la force de congédier les fantômes

Noirs de silences apeurés, frémissants et lourds,

Qui ne cessent de l'exposer à d'autres impossibles.

 

Considérations incertaines aux aguets de contorsions

Réunissant les fragments épars de textes en devenir.

 

Étrange et belle ambition que cette lutte contre l'impasse

Aussi, se nourrissant à l'aune d'une forte poussée d'écriture,

Il trempe parfois sa plume au sang d'hétéroclites registres

Dans la recherche énigmatique de formes nouvelles

Sans jamais au final, faire preuve d'une quelconque originalité,

Tant sa naïveté singulière vêt chacune de ses tentatives

D'une emphase lyrique désespérée et consternante,

Qui n'approche qu'alourdie d'épreuves douloureuses

Jusqu'à cette zone féroce où la blessure pénètre et lancine.

 

P. MILIQUE

04/10/2013

MANIFESTE POUR LA PHOTO RATÉE DES MOTS SUR LES IMAGES D'EDOUARD CAUPEIL « C'EST LES SILENCES QUI RÉUSSISSENT A CONSTRUIRE LE RÉCIT»

 

MANIFESTE POUR LA PHOTO RATÉE
DES MOTS SUR LES IMAGES D'EDOUARD CAUPEIL

(2’25’’)
« C'EST LES SILENCES QUI RÉUSSISSENT A CONSTRUIRE LE RÉCIT»


Photographe indépendant, Édouard Caupeil réalise des photos de mode et des portraits pour la presse. Pour lui, toute photographie est une photo ratée. Rangers aux pieds, jean retroussé, il fait un brillant éloge du ratage, du silence, de l'espace entre les images. Rien à voir : douze photographes racontent la photo qu'ils n'ont pas prise.

 

Enregistrements : avril 13
Mise en ondes & mix : Samuel Hirsch
Réalisation : Aude Laporte

21/09/2013

TOMBENT LES MASQUES 2

au magma present de l'ecriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter)  le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...


TOMBENT LES MASQUES

2


Au premier abord, cela se dérobe à toute compréhension.

Mais à fouiller un peu plus le ressac vertigineux des signes...

 

Il lui a bien fallu un jour tailler dans le vif des controverses,

Pointer du doigt les désaccords et les incohérences flagrantes,

Ne pas s’accrocher plus qu’il ne faut à des émotions passées

Pas plus que sanctifier davantage des bonheurs obsolètes,

Ne pas subir l’ennui majuscule d’un exceptionnel devenu banal.

 

Un jour tombent les masques de ce qu’il avait cru savoir nommer,

Ce qui installe d’emblée une désespérante sensation de frustration

Tant le malentendu éprouvé est réel et l’histoire mouvementée.

 

Il n’en peut plus de ces modifications successives,

De cette suite ininterrompue de décalages obscènes,

De ce silence qui au fur et à mesure s’épaissit davantage,

De ces inexorables dégradations qui encombrent le cœur

Et l’insupportable répétition de leurs symptômes avérés.

Marre de cette lamentable parodie d’harmonie illusoire

Et de toute cette médiocrité ordinaire aux effets négatifs

Fondues dans l’intermittence de paradoxes amplifiés.

(A SUIVRE)


P. MILIQUE

19/09/2013

AU PRÉSENT DÉSACCORDÉ

POUR TOI CHRISTELLE



Bertrand BELIN

interprète

"J'aime regarder les filles"

de

Patrick COUTIN



AU PRÉSENT DÉSACCORDÉ

 

Dans la chronologie de ton instant, le présent est désaccordé.

 

Assujettie à la terrible soumission d'un étau tragique,

Ton corps révolté fracasse les labyrinthiques obstacles.

 

Là où les interférences se chevauchent, tu renverses la perspective

Tandis que, d'actes prodigieux en élans vitaux, tu gravis les peut-être.

 

L'espoir affamé a occulté l'immédiat, l'intruse parenthèse se referme,

Le temps régénéré est contraint de renouer avec les commencements

Et l'inéluctable reconstruction en cours terrasse l'assourdissant silence.

 

Ton soleil secret a restitué la joie des goûteux bonheurs minuscules,

Espace chargé de toi où l'horizon s'éclaire au prélude des demains,

Avenir en héritage riche de quartz de tendresse à la beauté farouche.

 

Au détour de l'initial, nous t'attendons. Prends ton temps, tu es là!

 

P. MILIQUE



12/09/2013

TELLEMENT PLUS

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TELLEMENT PLUS

 

Comment ne pas me dissoudre dans la pensée de toi

Quand pour survivre j'arpente le labyrinthe cérébral

Qui te dissimule à moi de son halo profus et vaporeux.

 

Exalté, je poursuis le chemin vers toujours plus de toi,

Là où le ciel désenclave le présent de sa fièvre immanente.

 

Je parle aux mailles de tes silences et retiens ta main,

Je te pense à vif dans l'espace inondé de ta présence

Et synchronise mon corps pour t'approcher de moi.

 

De toi me vient encore le sourire étoilé dont j'ai besoin

Alors que chacun d'eux m'irrigue d'un soleil d'allégresse,

Tandis que le temps désormais cristallisé se laisse vivre

Dans l'intensité folle de mon âme enchevêtrée à ton souffle.

 

Au plus symphonique de ma mémoire se pavane ta présence!

Si tu savais combien, même engluée dans l'imperceptible,

Tout mon être revendique l'écho de mon amour embrasé.

 

P. MILIQUE

12/08/2013

TELLEMENT PLUS

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TELLEMENT PLUS

 

Comment ne pas me dissoudre dans la pensée de toi

Quand pour survivre j'arpente le labyrinthe cérébral

Qui te dissimule à moi de son halo profus et vaporeux.

 

Exalté, je poursuis le chemin vers toujours plus de toi,

Là où le ciel désenclave le présent de sa fièvre immanente.

 

Je parle aux mailles de tes silences et retiens ta main,

Je te pense à vif dans l'espace inondé de ta présence

Et synchronise mon corps pour t'approcher de moi.

 

De toi me vient encore le sourire étoilé dont j'ai besoin

Alors que chacun d'eux m'irrigue d'un soleil d'allégresse,

Tandis que le temps désormais cristallisé se laisse vivre

Dans l'intensité folle de mon âme enchevêtrée à ton souffle.

 

Au plus symphonique de ma mémoire se pavane ta présence!

Si tu savais combien, même engluée dans l'imperceptible,

Tout mon être revendique l'écho de mon amour embrasé.

 

P. MILIQUE

05/08/2013

YVES BOMMENEL: "SEPTENTRION"

 

YVES BOMMENEL

"SEPTENTRION"

 

L'hiver n'est pas la mort. Non, l'hiver est germinal. Il est le ventre laiteux des amours estivales.

L'hiver n'est pas la mort. Il est la chanson du feu qui crépite dans l'âtre, le cocon douillet de la chrysalide. La tanière de l'ours. Le givre enveloppant la lande. Le cristal des eaux endormies. La fractale du flocon de neige.

L'hiver n'est pas la mort. Il est la maraude silencieuse du renard argenté. Le lapin blanc qui se fond dans la toundra. Le noir corbeau qui survole la plaine sans un bruissement d'ailes. Il est le silence roi. Sa majesté nordique. Le continent de glace.

L'hiver n'est pas la mort. Il est le repos de l'arbre avant sa floraison. La mère nourricière du printemps qui viendra. La racine souterraine qui attend patiemment son heure. Le secret qui guette le retour du soleil pour se révéler. Il est la promesse du torrent se cachant dans la cascade figée.

L'hiver n'est pas la mort. Il est saint sacrement, immaculé conception du cycle des années. Il est l'alpha de l'oméga, l'envers de l'endroit, le pôle magnétique. Le solstice non moins fécond. Il est le diapason qui donne la juste de note de l'an passé, de l'an qui vient. Il est passage et courant d'air.

L'hiver n'est pas la mort puisque la mort n'est sûrement pas l'hiver.

02/08/2013

LA DÉMARCHE ARAIGNÉE

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LA DÉMARCHE ARAIGNÉE

 

Tant dans la vérité qu’au mensonge d’une démarche araignée

Se met en place la frénésie d'une chevauchée éperdue,

Qui chuchote l’incertaine tentative de reconquête de soi.

 

Toucher au grain de la trouble chorégraphie du silence,

Et à celui des mathématiques intérieures de la sensation

Qui accostent, irrémédiables, aux marges nauséeuses de l’insoutenable.

 

Tout est bon au quotidien pour faire perdre la tête

A ceux qui ont pour habitude de maintenir le regard fixé

Sur ce monde discordant qui réfute les sanglots de la réalité.

 

P.MILIQUE

31/07/2013

YVES BOMMENEL: "MA DECHIRURE"

 

YVES BOMMENEL

"MA DECHIRURE"

 


Comme une angoisse de la petite enfance
Ou était-ce là déjà bien avant
Le souvenir d'un malaise adolescent
Une mélancolie cyclique qui revient me hanter
Oublier le silence, oublier les absences, oublier...
Un rêve agité qui vire à l'effroi
La fièvre qui couve
Une réelle souffrance sans trop savoir pourquoi
Finalement étais-ce toi ?
Ou moi ?
Ou les autres...
L'indicible
La face obscure de ma psyché
L 'inconscient torturé
Les crocs qui creusent les viscères
La peur tapie dans l'ombre
Jamais ne s'efface
La fracture identitaire
Le trouble lancinant
Les symptômes
Taire sa détresse
Faire corps avec sa douleur
Se définir à travers elle, à travers toi, à travers moi
Se savoir toujours vaincu
Fatalement
Guetter la claque, l'hiver qui vient
Mourir lentement dans le doute sans aucune certitude
Et rester debout malgré tout.

25/07/2013

FLAMBOIEMENT INDULGENT

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FLAMBOIEMENT  INDULGENT

 

Pur émerveillement d'émotion poétique

Dans cet attendrissant silence advenu.

 

Au sortir d'une vertigineuse plongée vers l'occulté

Surgit, subreptice, une petite lumière de ce labyrinthe obscur.

 

Quelque chose qui tient de la sensation rassurante,

Très précisément contemporain et radieux,

Aussi sauvage qu'un torrent de montagne,

Plus brûlant que le vent du désert,

Qui, décisif, va excéder chaque flamme d'espoir

Jusque dans le flamboiement indulgent de leur vérité.

 

P.  MILIQUE

15/07/2013

LUMIÈRE LIBRE

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LUMIÈRE  LIBRE

 

Il se dit souffrance exacerbée

Précipité ardent de vif mal-être

Dans sa façon obstinée de camper

Sur ses blessures et ses secrets.

 

Dans l’émotion tremblante d'espaces infinis

Livrés au souffle initial des voies du silence,

Il se nourrit de la lumière libre des autres,

Étoile fixe et brillante encore gourmande de vie.

 

P. MILIQUE