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25/12/2013

UTOPISTE RUDIMENTAIRE

 

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UTOPISTE RUDIMENTAIRE

 

L'homme est cet être qui décide de ce qu'ils sera!

 

Il doit, pour prévenir toute forme de malheur,

Et pour se préserver une forme espérée de bonheur,

Faire du libre choix une valeur intransigeante.

 

Au crépuscule désabusé d'une vie

Lourde de bruits et de pas mal de fureur,

La blessure semble à jamais beauté

Sur la rage viscéralement inexpugnable

Qui incite à réinventer d'urgence

D'autres normes au quotidien en devenir.

 

Il faut toutefois être attentif à ne pas s'enflammer

Car la mise en doute brutale exacerbe les douleurs.

 

Cependant, la certitude existe vive,

Qu'au cœur de zones à fort tumulte,

Les mutilations infligées

Par ce qui n'est pas son monde

Met en contact avec quelque chose d'obscur.

 

Et lui, par goût immodéré pour la provocation,

Alors qu'il sait exactement, utopiste mal dégrossi,

Que lorsque le silence s'installe et qu'il n'ose plus,

Sa plume écrit pour ne plus avoir à parler!

 

C'est la fin de l'innocence et, en quête d'apaisement,

Il dénoue avec lenteur les fils de mémoire

Pour féconder le réel avec la semence

D'un imaginaire submergé de beauté.

 

P. MILIQUE

10/12/2013

A L’ENCRE DE FEU 1

au magma présent de l'écriture,encre,feu,encrier,

 

A L’ENCRE DE FEU

1

 

Les beaux souvenirs ne meurent jamais

Lorsqu’ils sont inscrits à l’encre de feu.

 

Comme une lueur étincelant dans un écrin d’étoiles

Quelque part suspendu dans l’espace temps

D’un nulle part et d’un autre ailleurs,

Coule dans ses veines le sang d’une lumière inconnue.

Du plus vide de lui, à l’écho de son cœur,

De ces partitions attendues aux instants de vérité,

Se creusent les sillons d’un éternel mystère

Que même le silence ne parvient pas à taire.

 

Les beaux souvenirs ne meurent jamais

Lorsqu’ils sont inscrits à l’encre de feu.

 

A l’ombre des mots immergés dans l’éternité,

Renaît l’espoir irisé d’une aurore au sourire ingénu

Qui exalte la douceur des écrits échangés.

A l’aube des silences aux fondus incrédules,

Alors que la lumière du jour féconde la vie,

Brûle dans ses artères le feu déjà déclaré

D’un cœur et d’une âme secrètement tissés.

(A SUIVRE...)


P. MILIQUE

26/11/2013

LE SOURIRE

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LE SOURIRE


D’abord c’est un éblouissement.
L’enchantement est immuable.

Il y a ce sourire qui éclaire ton visage
D’un éclat mystérieux et merveilleux de tendresse.
Présence pure et irréelle.
Image douce et réconfortante
Qui offre les armes nécessaires pour affronter l’avenir.
Qui fait don d’étincelles d’une beauté envoûtante de sensualité.

Un sourire étoilé, toujours à fleur de rêve.
D’une sincérité fraîche et absolue,
Désarmant de pureté et d’extrême générosité,
Qui protège de l’inattendu
Et donne de l’amour sage et fou comme deux synonymes.

Un sourire d’ambre et de velours d’une justesse frémissante,
Caressant comme une main.
Qui dégage autant de chaleur qu’un parfum..
Qui affiche ta féminité essentielle, ta beauté de femme.
C’est un sourire à l’élégance définitive,
Annonciateur d’aubes nouvelles.
Un sourire comme un oiseau de nuit qui converse en silence.

Ce sourire-là exprime un amour puissant et lumineux.
Ce sourire-là, incomparable et complice, est le tien.

Mais ce sourire parfois se retire.
Il devient alors d’une immense fragilité
Et se désintègre progressivement.

Le beau sourire maintenant se voile de crépuscules subits.
Il laisse désormais transparaître
L’insondable mélancolie qui l’habite.
Il n’est plus qu’une lumière indécise
Qui dit la face sombre et désespérante de l’existence.
Il n’est plus qu’un sourire qui cache mal la cruauté des blessures reçues,
Parce qu’on ne cache pas mieux une cicatrice qu’un secret.
C’est un sourire qui dit l’espoir effrité,
Le regret de l’astre disparu,
La nostalgie de l’étoile aimée.
Il s’accroche avec l’énergie du désespoir
Aux merveilles passées de rêves obsolètes
Et se consume au soleil noir de la mélancolie.
Il entre en survivance aux racines de la souffrance et de la folie.
C’est un sourire plein de nuit.
Un sourire qui n’en est plus un.
Qui devient une absence.
Quoi de plus terrible qu’un sourire enfin ?

Ce sourire-là, c’est le tien !
Et j’attends avec lui que le jour
Se lève sur de nouveaux soleils.


P. MILIQUE

 


 

 

22/11/2013

COMME UNE MANIERE D'EXISTER

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COMME UNE MANIÈRE D'EXISTER


La source et le fleuve de son théâtre secret
Se font ombre incertaine entre chaos et innocence
Dans la forme à donner à son silence brisé.

Les reflets de cette laideur qui le hante
Lui intime de creuser dans le noir à la recherche d'une issue.

D'autres errances obscures et solitaires
Qui traversent les fêlures de cette douleur
Habitent un inédit espace temps, hors du temps.

Alors l'ordre des choses, lesté de sensations intérieures
Cède, exténué, devant l'incomparable
D'une sorte d'extase mêlée d'éternité,
Qui défie le noir jusqu'à la transparence
D'une souffrance coquettement parée de lumière,
Comme une manière d'exister à l'imparfait.


P. MILIQUE

21/11/2013

LA PROMESSE D'UN FUTUR ÉCLATÉ

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Caricature de René Schickele par Ludwig Meidner en 1913.promesse,fi

 

LA PROMESSE D'UN FUTUR ÉCLATÉ

C'est quoi un homme qui écrit avec son sang ?
C'est d'abord un homme qui souffre,
Et puis qui cherche aussi.

Qui fuit la lenteur des jours,
Meurtri de désirs désespérés
Et d'attentes muettes.
Absurdement.

Il se consume en confessions
Brûlantes et douloureuses
Comme autant de feux
Trop longs à s'éteindre.

L'expérience déjà lui a dit
Quelle farce pitoyable est la vie.
Alors, dans le silence insolent
Et solitaire de certaines nuits,
Il part, désabusé un peu,
A la rencontre problématique
D'un univers fugitif.

Beaucoup de persévérance
Dans ses mots charbons,
Des mots qui, nourris d'inéluctable,
Se teintent de brume, d'ombre et d'opaque.
Les mots d'une aube incertaine
Qui ne se lève jamais.
Sauf sur la promesse d'un futur éclaté...

Un homme qui écrit avec son sang,
C'est un homme qui restitue sa douleur.
Un autodidacte obscène et absolu
Qui délivre sa prose de survivant
Où le rire désincarné s'étouffe aussitôt, mort-né,
Tel celui, malsain, d'un aliéné
Dont l'esprit déchiré laisse périr les couleurs.


P. MILIQUE

 

20/11/2013

AU PRÉSENT DÉSACCORDÉ

au magma présent de l'écriture,

 

AU PRÉSENT DÉSACCORDÉ

 

Dans la chronologie de ton instant, le présent est désaccordé.

 

Assujettie à la terrible soumission d'un étau tragique,

Ton corps révolté fracasse les labyrinthiques obstacles.

 

Là où les interférences se chevauchent, tu renverses la perspective

Tandis que, d'actes prodigieux en élans vitaux, tu gravis les peut-être.

 

L'espoir affamé a occulté l'immédiat, l'intruse parenthèse se referme,

Le temps régénéré est contraint de renouer avec les commencements

Et l'inéluctable reconstruction en cours terrasse l'assourdissant silence.

 

Ton soleil secret a restitué la joie des goûteux bonheurs minuscules,

Espace chargé de toi où l'horizon s'éclaire au prélude des demains,

Avenir en héritage riche de quartz de tendresse à la beauté farouche.

 

Au détour de l'initial, nous t'attendons. Prends ton temps, tu es là!

 

P. MILIQUE

16/11/2013

ARRÊT SUR LE PRESQUE RIEN

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ARRÊT SUR LE PRESQUE RIEN

 

Que se passe-t-il dans le suspendu d’une phrase?

Que devient-elle dans le silence,

Qui succède à ce point d’interrogation?

 

Arrêt sur le presque rien qu’on écrit sans vraiment l’écrire,

En tentant de comprendre cette étrange énergie

Qui fait que ce qu’on aurait pu commencer

Soudain ne peux plus être continué!

 

Écrire, c’est parfois s’approcher au plus près du silence,

C’est porter le langage à sa limite,

Le laisser s’égarer et devenir provocateur et aérien.

C’est éprouver, enfin, un ciel s’égayant de ses mots

Jusqu’à ces énigmatiques points de suspension…

 

P. MILIQUE

13/11/2013

UN FUTUR ÉTOILÉ 1

au magma présent de l'écriture,

 

UN FUTUR ÉTOILÉ

1

 

Quand l’autre devient le miroir où l’on se cherche,

Quand chacun cherche à prendre racine en l’autre,

Quand chacun aime à se sustenter de la becquée offerte,

Quand l’intense réalité habite l’irrationnel de l’instant,

Il conviendrait de savoir humaniser les ratures du ciel

Avec des mots de rêve éblouis au bleu des jours ensoleillés.

 

Cela s’est produit un jour au détour d’échanges impromptus :

Notre rencontre s’est nourrie de ces gouttes de lumière infinie.

Tout de suite notre histoire a parlé fort, telle une déclamation

Extraite des strates d’un silence embrasé de flammes secrètes.

(A SUIVRE...)


P. MILIQUE

30/10/2013

EN FAMILIER DES TÉNÈBRES

au magma présent de l'écriture,

 

EN FAMILIER DES TÉNÈBRES

 

Recroquevillé au vif embrasé de son ivresse muette,

L’exsangue horizon de mon silence entretient l’orage :

Il n’est qu’un brut éclat de l’expression non canalisée

Par la présence sourde de la souffrance qui m’investit.

 

Je suis si mal en point, tant au physique qu’au psychique.

Je m’éprouve si totalement anéanti, détruit au plus profond.

 

En familier des ténèbres, je fréquente avec assiduité

L’obscurité du dedans, tandis qu’au nébuleux du chaos

Mon essoufflé de vie s’amenuise encore jusqu’à improviser.

 

P. MILIQUE

24/10/2013

UNE PART DE SILENCE

au magma présent de l'écriture

 

UNE PART DE SILENCE

 

Simplement sortir de l'indifférence habituelle en utilisant le verbe

Alors que chacun sait que le mot est souvent l'arme indispensable

Avec laquelle il serait judicieux de prendre quelques distances.

 

C'est une bien délicieuse jubilation que d'y parvenir parfois,

Même s'il reste rare de parvenir au but du premier coup.

Dès lors se met en place une réflexion profonde et pleine d'intérêt

A considérer, au détour d'un partage, la difficulté à débusquer

Chez l'autre la part de silence tapie dans l'imperceptible qui fait signe.

 

Elle est impitoyable cette lucidité  feutrée qui permet d'accéder

A l'émotion pure, enfantine presque lorsque naît le subtil équilibre,

Nimbée à l'aube d'un soleil d'espérance prêt à fluidifier l'atmosphère.

 

Depuis, emmuré dans une révolte murmurée aux impératifs contradictoires,

Je me tiens, dans l'ombre du ridicule, au cœur d'un essentiel restant à définir.

 

P. MILIQUE

19/10/2013

UN SON DANS LE SILENCE

au magma present de l'ecriture,

 

UN SON DANS LE SILENCE

1

 

La vérité est qu’il ne résonne guère de sons dans mon silence !

 

J’arpente d’une rage fiévreuse la nuit froide et douloureuse

En attendant, avec une impatience qui n’exclut pas la sérénité,

L’aurore à poindre qui m’apportera quelques espérés mots de toi

Des mots qui me parleront, qui te diront, te raconteront à moi.

Ils seront les prémisses de la fin d’une nuit cependant inachevée.

 

En chacune de mes heures entêtées, mon insatiable pense à toi.

C’est loin d’être une torture que de te penser en guise de soleil.
Lorsque je pense à toi, je te pense dans l’éclat d’une joie majuscule,

Dans la joaillerie caressante de ton doux regard éclairé de sourires,

Dans ta présence déterminante à me rendre heureux clandestin.

Ce bonheur au galop déferle en vagues rugissantes de plaisir puis,

J’inspire l’ineffable à grandes lampées : c’est si bon que tu vives tant !

( SUIVRE...)


P. MILIQUE

17/10/2013

LE JAILLISSEMENT DU DOUTE

 

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KANDINSKI

 

 

LE JAILLISSEMENT DU DOUTE

 

Il faut être attentif à cette tenue de la phrase

Qui forme l'étonnement dans l'avancée du texte,

Se façonne- là, toute la raison d'être du désir,

Dans la confiance-méfiance qui affleure le silence au ras des mots.

 

Quand l'écrit se déploie, il est bon d'avoir cet orgueil

De pouvoir y insuffler l'émergence d'autre chose

Et, lorsque il s'agit d'évoquer quelques fragments trop intime,

De s'autoriser à le faire aussi apaisé,

A l'ignoré de la maladresse, que dans le savoir dire...

 

Habiter le délire d'être entier dans les mots qui arrivent

Et cependant, dans l'approche au près de l'imminence qui entoure,

Rester, avec un sourire traceur d'humilité,

Le premier à s'assujettir au jaillissement du doute.

 

P. MILIQUE