Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

18/09/2017

LA NOTE 10

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

 

LA NOTE

10

 

 

Toujours est-il que je ne peux plus écouter la musique comme avant.

Je ne le peux plus.

Je ne peux plus en suivre le tempo d'un doigt rempli de certitudes, ni non plus me laisser dériver béatement au fil de ces notes que l'on dirait spatiales et, plus encore, cosmiques, en rêvassant, en me laissant ma pensée dériver sur tout autre chose.

 

Une certaine tension, pour ne pas dire une tension certaine, s'est installée, évidente et permanente.
Le sphinx pour sa part, qui désormais trône, par destination, juste au-dessus de la chaîne, se charge à chaque instant de me remémorer les moments affreux vécus il y a peu.

 

Certes la musique est redevenue ce qu'elle était, intense et riche de tout le bonheur qu'elle sait instiller depuis toujours.

Elle représente tant dans ma pauvre existence qui, délicat euphémisme bien sûr, n'est pas toujours très gaie.

Il n'en reste pas moins vrai que...

(FIN)

 

P. MILIQUE

27/07/2017

VŒUX AU VENT

au magma présent de l'écriture,

 

VŒUX AU VENT

 

Je veux un jour ne plus sentir le froid,

Je veux me révolter contre l'enlisement

Qui menace de m'immobiliser à jamais.

Je veux vivre dans l'instant ce demain

Qui, dans l'indéterminé, existe peut-être.

 

Je veux parvenir à vivre
Un jour de mon plein gré.

 

 

P. MILIQUE

26/03/2017

UN BEAU JARDIN D'AVENIR

au magma présent de l'écriture,

 

UN BEAU JARDIN D'AVENIR



J'entends tes puissantes paroles de vie
Et je bâtis grâce à toi celle qu'il me reste.

Toi et moi, rien de plus.
Toi mon exact bonheur.
Toi mon soleil accordé.
Toi encore, mon instant simple
Qui frémit de vifs enchantements
A imaginer ceux qui se profilent.
Je cours vers toi, désormais incomplet,
Comme un possible moi inaccessible.
Et je te suivrais partout où tu partiras.
Et dans d'autres ailleurs aussi. Toujours.
En tous ces lointains, je t'aimerai d'amour.
L'amour, cette mélodie inspirée qui chante
Du cœur à l'âme dans l'onde pulsée
De journées magiques et lumineuses.

Femme adorée, mon entière pour l'éternité,
Je ne suis pas inquiet, je suis même fort
De cette tranquillité qui nous conçoit
Un éclatant jardin d’avenir enjolivé
D'aucune autre caresse que ta présence
Authentique et ourlée de magnificence.

Il est certains êtres pour lesquels vivre ne fait pas mal.
Ce sont ceux qui lisent les étoiles radieuses de tes yeux.
Moi qui ose prétendre à cette exclusivité-là,
Je sais déjà que je la vivrai jusqu'à toujours.

Ainsi, dans un torrent d'eaux turbulentes,
Sous la frondaison harmonieuse des arbres,
Le vaste ciel verse des perles de lumière
Sur la beauté vivante de l'enchantement.
Toi et moi. Juste nous. Gémellité singulière.
Toi et moi, unis pour faire le bonheur au soleil.

Ces mots-là une fois encore déclarent ma flamme.
Il ne font qu'attiser un feu qui jamais ne s'éteindra.

P. MILIQUE

 

 

22/03/2017

A L’INFINITIF

verbe.png

 

A L’INFINITIF

 

Rester une fois encore à l’écoute de la nuit qui tombe

Flâner, en marche pour l’insaisissable

Tenter de se soustraire à la brutalité du monde

Se révolter avec la délicatesse d’un espoir insensé.

 

Irradier de tout son éclat les noires interrogations

Arpenter des territoires à la fois charnels et invisibles

Se dresser face à l’absurdité dominante

Changer le cours vertigineux de la passion.

 

Déchiffrer les ténèbres jusqu’à la démesure

Explorer avec obstination d’autres intérieurs,

Fragmenter les rêves, trop souvent réducteurs

Regretter amèrement les espoirs déchus.

 

Perturber avec sérénité la trop parfaite harmonie

Soigner au-dedans pour ne pas être vu

Se reconnaître malgré l’obscurité

S’abolir dans la conscience douloureuse d’une chape d’amertume.

Avoir le sentiment poignant d’une présence illusoire

Dériver prostré sur un lac d’impressions étranges

Obéir aux tourbillons sensoriels

Partager le malaise des forces obscures.

 

Neutraliser les contraires d’un monde disparate

Détester la beauté, surtout si elle est silencieuse,

Escamoter les lieux aux apparences fuyantes

Traverser la démesure ravageuse du sublime.

 

Aimer les tourments, les envolées émotionnelles,

Disperser les lignes de rupture au-delà des zones plus que lointaines

Mettre en évidence la présence potentielle des possibles

Se désespérer au quotidien dans une solitude tendue à l’extrême.

 

Être aux prises avec ses propres déchirements

Avoir, illuminé, des fulgurances surréalistes

Se faire voler la vie par inattention

Proférer tranquillement de misérables mensonges.

 

Respirer intimement, tout en pudeur,

Initier une troublante rencontre au seuil d’horizons magiques

Chercher d’instinct de la douceur dans le souvenir prégnant de la tendresse,

Se sentir aspiré par le tourbillon impétueux des eaux troubles.

 

Avoir des exigences démesurées

Faire passer la vie dans les mots

Relier, avec application, tous les fils ténus

Se préserver des effets pervers d’une mémoire seulement désireuse d’oubli

 

Maintenir l’ombre de l’absent dans l’ombre de l’absence

Observer que les morts aimés ne meurent jamais.

Comment échapper à la pesanteur des mots ,

A leur rugosité dérangeantes?

 

Avec beaucoup d’inconscience, j’ai entr’ouvert l’armoire des mots

Pour les utiliser avec beaucoup d’humilité.

Les voilà maintenant jetés en pâture

Ils s’abîment déjà et crissent sous les pieds agressifs

D’un temps qui passe au plus près d’une ombre défaillante.

Celle, obsédante, du miracle précaire de l’écriture.

 

P. MILIQUE

28/10/2016

REDESSINER L'HORIZON

au magma présent de l'écriture,

 

REDESSINER L'HORIZON

Me voilà ici, le temps d'un court passage,
Sur ce territoire que j'ai un jour quitté
Après l'avoir aussi intensément arpenté.
S’impose donc à moi la puissante évidence
De ce trait de plume entre deux souvenirs.

Comment ne pas laisser la pensée en dérive jusqu'à toi,
Dans ce lieu d'intense verdure, indéniable d'authenticité,
Proche de ce qu'est l'Ardèche, arasée de quelques reliefs?

Alors, c'est le spectacle superbe et odoriférant
D'une journée radieuse aux charmes stimulants.
Et puis il y a la foule de ces lacs, de ces sources
Qui engagent à respecter des silences majeurs.

Il est quelque chose de profond, d'irréductible,
Dans la perspective somptueuse et changeante,
Dans cet infini miroitement qui redessine déjà
Une ligne d’horizon pure et porteuse d'espoirs.
Comment dès lors ne pas te penser alors même
Qu'à l'encaissé de la vallée grelotte et résonne
Le son cristallin de ton rire-clochette en écho?

P. MILIQUE

15/08/2015

LES RESSOURCES DE L'ERRANCE 2

au magma présent de l'écriture,

 

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

 

LES RESSOURCES DE L'ERRANCE

2

Embarqué bien malgré lui au fil de dérives capricieuses,
Il discerne un allègre étonnement à se trouver là où il est,
A l'exacerbé d'une activité joliment créatrice et subversive
Qui, à fleur de quotidien, s'arpège d'accords existentiels.

Mise en musique progressive des modulations du visible
Au secret dénudé du cœur d'un instant finalement épuré
Décryptant l'empreinte surannée d'où scintille le pur néant.

(FIN)

P. MILIQUE

 

07/08/2015

DISSIDENCE VERTE 6

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

DISSIDENCE VERTE

6

Alors conseiller-moralisateur-donneur de leçon, qui que tu sois et d'où que tu viennes. Oublie-moi et passe ton chemin. Je ne t'ai rien demandé et je perçois mon futur aussi meilleur que le tien.

Et si toutefois, car nul ne peut s'affirmer à l'abri définitif n'est-il pas, je devenais moi-même un de ces doctes hurluberlus qui n'aiment rien tant que propager leur bonne parole, voici ce qu'elle serait: Fais comme moi petit! Bâti ton petit monde à toi. Pas celui des autres, non le tien propre. Autolâtrise-toi au maximum! Tu te sentiras mieux tu verras. Fais-toi ton petit jardin d’Éden. Fait l'amour à l'Humanité entière et regarde pousser les fleurs.
Écoute surtout le lancinant murmure de leur chant: ne te dit-il pas que tout est bien ainsi?

(FIN)

P. MILIQUE

05/06/2014

SOUS LA PLAGE, LES PAVES! 2

au magma présent de l'écriture,

 

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

 

SOUS LA PLAGE, LES PAVES!

2

 

Car il y a litanie des aspirations ordinaires trop souvent refoulées,

L’âcre répétition des désirs inassouvis par la routine qui les lamine.

Je la sens dériver peu à peu au long d’une nonchalance apathique,

Se décourager et s’enfoncer sans recours dans une lassitude dépressive:

C’est la difficulté du vivre qui tape à son cœur et elle paraît si fragile!

 

Comment parvenir à endiguer l’obstination de ce ressac en furie,

Se satisfaire de ces heures consumées en harmonies discordantes?

Comment accepter une vie de rivières bucoliques devenues torrents,

Une vie où les tensions s’exaspèrent dans une intensité grise et désolée?

 

C’en de tels instants que s’impose, dans une respiration d’éternité,

La salve de lumière poseuse de question sur le sens même de la vie.

(FIN)

 

P. MILIQUE

26/12/2013

AFFICHER AUX DÉRIVES

au magma présent de l'écriture,

 

AFFICHER AUX DÉRIVES

 

Ce sont autant de lignes de fuite qui disent la confusion,

A tisser, à l'ourlet de nos yeux l'écheveau sensible

D'ombres fantomatiques et entêtées,

Figées au sublime d'une perte anticipée.

 

Vie-violence comme happée par une spirale

Qui brouille toute frontière entre le bien et le mal,

Dans l'exploration sombre d'une folie

Prise dans la brume opaque de l'oubli relatif.

 

Mieux saisir enfin la complexité des pulsions

Pour afficher aux dérives de nous-mêmes

Combien est outrancière l'absurdité de l'énigme !...


P. MILIQUE

26/11/2013

LE PRÉSENT ASSUJETTI

flamme.jpg

 

 

LE PRÉSENT  ASSUJETTI

 

Il y a cet incontournable systématique et dévalorisé

Qui suscite l'émergence d'une inquiétude légitime

Aux prises avec l'incroyable machinerie d'un destin précaire.

 

C'est le chassé-croisé de deux incompréhension,

Sorte d'incommunicabilité récurrente et avérés

Dérivant vers d'obscures formes violentes

Pour cause de dissociation, de séparation et de rupture.

 

L'attitude est contrainte face au présent assujetti:

Le sentiment amoureux lorsqu'il est vécu comme une épreuve,

Ne peut qu'altérer gravement la possibilité du libre arbitre.

 

Dans la mélancolie doucereuse qui explose en souffrances muettes,

Une ultime interrogation donne corps à cet improbable.

 

Et la déchirure fatale cherche encore au plus vif du tréfonds

A préserver l'infini d'une petite flamme d'être.

 

P.  MILIQUE

18/08/2013

LES DÉRIVES DU DESTIN

BIBLIOTHEQUE.jpg

 

LES DÉRIVES DU DESTIN

 

La nuit, au cœur même des abris les plus improbables,

Tous les espaces bruissent, enveloppés d'anachronismes,

Du murmure lancinant émanant des mots imprimés.

 

C'est que l'essentiel de l'activité existant en ce lieu

Réside dans la boulimique profusion de livres stockés.

 

Rencontre fondamentale avec ces temps de lectures

Ouverts sur le bourdonnement accessible

Des complaintes rares et incandescentes

Qui accentuent encore les dérives apitoyées d'un destin

Où les désespoirs s'inondent d'un unique soleil noir.

 

P.  MILIQUE

05/08/2013

RETOUR A SOI

APOCALYPSE.jpg

 

RETOUR A SOI

 

J'ai toujours préféré marcher en solitaire,

Délesté du fardeau d'un artificiel rôle à jouer.

Il est si dur d'aller au rythme singulier de l'autre!

 

Images qui se reforment aux dérives du temps...

Écrire à vif sa vitale nécessité d'autonomie

Flirte parfois avec la hideur du saugrenu.

 

Comment parvenir, dans la plénitude étonnée

D'un retour à soi aux accents d'éphémère,

A s'extirper de l'inextricable qui assujettit?

 

Fourvoiement avéré dans une vie fantasmée

Qui ne porterait pas l'intention majuscule

Du mensonge aveuglé porteur d'apocalypses.

 

P. MILIQUE