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10/01/2016

LA COULEUR DE MON CIEL

au magma présent de l'écriture,

 

LA COULEUR DE MON CIEL

Je n'ai même pas tenté de résister davantage
Tant il m'a vite semblé impératif d'être celui
A qui revient la joie de t'ouvrir au jour neuf.

Je voulais, avant de disparaître dans mon quotidien,
Que, ne serait-ce qu'une fois, tu m'entendes t'aimer.

Je ne peux oublier ta voix, encore lourde de sommeil,
Me chuchoter de ce ton naturel qui te détermine tant,
Un jovial «ah c'est toi» moucheté d'aucune surprise,
Comme si nous ne nous étions pas quittés de la nuit,
Comme si ma voix t'assurait de ma réalité à tes côtés.

Cet instant exclusif, privilégié, fut d'une douceur inouïe.
En son cocon je t'ai embrassée d'une grande tendresse
Car tu venais d'iriser mon ciel des couleurs de l'amour.

P. MILIQUE

03/12/2015

NAUFRAGE DE LA RÉALITÉ 1

au magma présent de l'écriture,

 

NAUFRAGE DE LA RÉALITÉ

1



Le quotidien est d'une telle lourdeur.
Il m'entraîne, au fil de l'inexorable,
Dans un mal-être sans fond, et je me sens
Attiré par les gouffres noirs de la perdition.

Devant le désintérêt affiché, le malentendu
S'approfondit en une douleur déchirante.
L'existence alors devient glauque et folle
Justifiant à plein mes fougueuses révoltes.

Le conformisme qui fige, et parfois bétonne la société
Qui détermine un passif d'indifférences et d'ennuis.
L'actuel désengagement, que nul ne peut réfuter,
Entraîne au réalisme futile et au cynisme désabusé,
Alors même que le mélange rigoureux des civilisations
Et des cultures impose l'émergence d'une autre société.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

16/10/2015

LE CŒUR EN LARMES 2

au magma présent de l'écriture,

 

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

LE CŒUR EN LARMES

2

Vos efforts incessants participent d'une thérapie vive et structurée
Qui m'a apporté, grâce à votre rare ténacité, un éclairage différent.
C'est qu'il a s'agit pour vous de m'exposer l'existence de la réalité
Mal dissimulée derrière les apparences trompeuses du quotidien.
De faire remonter de mon tréfonds le plus enfoui les stigmates
Du monde sensible de l'avant, même ceux les moins distincts.
De m'aider à découvrir les multiples et incertaines pépites
Qui font de mon univers un lieu si particulièrement étrange,
Pour qu'enfin je puisse vaincre en moi l'absolu qui m'altère.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

23/09/2015

CRÉPUSCULE FINAL

CREPUSCULE.jpg

 

CRÉPUSCULE FINAL

 

Le vieil homme semble accablé.

Il se dirige d’un pas lourd et traînant jusqu’au banc le plus proche, là où il pourra se reposer et donner, l’espace de quelques précieux instants, congé à son corps.

Une fois installé, la sensation d’apaisement est tellement réelle et libératrice, que déjà les considérations d’ordre physique s’estompent et laissent une place progressivement totale à d’autres, plus cérébrales.

Le vieil homme maintenant installé, le menton posé sur ses deux mains réunies tenant avec fermeté le pommeau mal ouvragé de sa canne, le regard parcimonieux, presque éteint, parait véritablement absorbé. Il l’est en effet. Parce qu’il pense.

Il songe à l’opiniâtre sensation de malaise désormais quasi permanente qui est la sienne, inspirée par la fusion forcenée d’hallucinations cauchemardesques, aussi par la conscience évidente d’implacables lendemains. Il subit, en une sorte de chaos originel, le coup de fouet vif et cinglants des blessures qui se ravivent, déchirantes.

Au crépuscule de sa vie, il sait qu’il demande trop. Mais c’est un besoin. Alors, il exige.

Il exige l’absolu. Il le veut sublime. Jusqu’à, s’il le faut, l’apothéose mortelle et libératrice.

Mais le verdict de la vie lui reste obstinément hostile et défavorable et, il demeure un éternel errant malgré l’étonnante vitalité de ses cris de révolte et ce, en dépit de l’exorbitant privilège que lui octroie sa grande expérience de l’humanité, et trace avec obstination les frontières évidemment invisibles de son cœur maltraité.

Il s’épuise ainsi, au quotidien, dans la quête du plus infime de chaque instant à tenter de démêler la pelote très enchevêtrée de ses incohérences. Et toute la souffrance de l’existence reste là. Parce que chez lui, elle est chez elle. C’est ainsi.

Le pépiement des oiseaux maintenant rassemblés autour de lui comme s’ils voulaient participer à ses réflexions, le comprendre, l’aider, l’apaiser peut-être, l’arrache soudain à ses méditations. Un sourire incertain, un rictus plutôt, se dessine alors à l’embrasure de ses lèvres. Parce qu’il pense que jamais, même animé de regards multiples, le souci de l’autre ne saura pénétrer suffisamment l’épaisseur de l’intime. Jamais.

Il se lève avec difficulté. Il doit rentrer. Transporter à l’abri des regards le spectacle obscène de ses déchirements. S’enfermer derrière les barreaux protecteurs de sa pensée. Pour replonger une fois encore dans les images persistantes d’un passé lancinant, et se réfugier dans la pénombre nébuleuse des habituels et naïfs artifices de l’apparence. Retrouver, telle une parenthèse de calme et de quiétude le réconfort du silence. Ce silence qu’il sait exprimer la crainte des mots trop destructeurs. Et plus tard, sur la page complaisante, griffonner quelques mots pour, ultime tentative, exorciser enfin le désespoir ordinaire et poignant engendré par la vie. Des mots pour alléger l’insoutenable. Pour, esclave d’un anéantissement programmé, noircir la page d’une écriture humide et brûlante comme les larmes du cœur.

Les oiseaux se sont, avec une rare dignité, égaillés sur son passage. Ils sont devenus discrets. Muets.

Ils se comportent désormais en témoins fascinés par l’absolue vulnérabilité de l’Homme.

 

P. MILIQUE

18/08/2015

EN ROUTE POUR L'INEXORABLE 1

au magma présent de l'écriture,

 

EN ROUTE POUR L'INEXORABLE

1

 

Inconcevable de dimension, le temps passe en nous, nous traverse à petits pas aussi feutrés qu'inexorables.

 

Contrairement à ce qu'il semble afficher d'emblée, le temps n'offre aucune alternative d'ordre temporel. Dès lors, il fait de nous des êtres changeants, et ne manque pas de faire naître des considérations nouvelles. Ce qui fait que d'insoupçonnées intuitions se substituent généralement à la communauté de sensations que l'on pensait, jusque-là, éternelles. C'est peut-être à ce moment-là que s'ouvre la conscience à la multiplicité du temps: il y a celui qui passe, celui qui semble cristalliser le quotidien en son sein et aussi, celui que l'on perd. Une crainte prosaïque suinte souvent de ce dernier, figeant les souvenirs en rictus d'aliénation prochaine.

(A SUIVRE..)

 

P. MILIQUE

15/08/2015

LES RESSOURCES DE L'ERRANCE 2

au magma présent de l'écriture,

 

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

 

LES RESSOURCES DE L'ERRANCE

2

Embarqué bien malgré lui au fil de dérives capricieuses,
Il discerne un allègre étonnement à se trouver là où il est,
A l'exacerbé d'une activité joliment créatrice et subversive
Qui, à fleur de quotidien, s'arpège d'accords existentiels.

Mise en musique progressive des modulations du visible
Au secret dénudé du cœur d'un instant finalement épuré
Décryptant l'empreinte surannée d'où scintille le pur néant.

(FIN)

P. MILIQUE

 

14/07/2015

INTERROGATIONS EN DOUBLE 1

au magma présent de l'écriture,

 

INTERROGATIONS EN DOUBLE

1



Le couple n'est pas nécessairement une chose rassurante en soi.
Certes cela peut offrir de nouvelles promesses de vie d'une rare pertinence.
Mais sa réalité encore méconnue ressemble parfois à un véritable saut dans l'inconnu. C'est une extraordinaire possibilité d'existence, un imaginaire qui investit le quotidien de son souffle et génère ds sensations jusque-là inédites.

Le couple peut se révéler central ou marginal, classique ou novateur. Il peut être le lieu où chacun est amené à s'interroger sur sa propre maturité. Où chacun s'efforce de préserver son identité propre et s'attache à exprimer son tempérament ou sa singularité. Il le fait en idéalisant quelque peu la place à tenir l'un par rapport à l'autre.
Il s'agit toutefois de se jeter cœur et âme dans des discours sincères et crédibles. De s'éprouver précipité, avec une vraie concordance, au cœur d'un tableau. Représentation choisie et formidablement vivant d'une sorte de vitalité tendre et généreuse. Il arrive qu'elle conduise à l'épanouissement total.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

20/06/2015

S’ACCOMMODER DE L'INCONTOURNABLE 2

au magma présent de l'écriture,

 

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

S’ACCOMMODER DE L'INCONTOURNABLE

2

J'aimerais savoir te dire ce qui sera ton demain avec les mots du quotidien:
Sans doute que t'apparaîtra bientôt la clairière comme nouveau lieu de vie.
Le moment sera venu de t'extirper de la grise routine ankylosant l'invisible.
Tu auras le sentiment jusqu'alors inconnu de vivre des jour de plénitude
Plus riches que ceux que l'existence murmure d'ordinaire au fil du quotidien.

Ce sera l'instant choisi dans lequel, l'esprit cadencé sur un rythme différent,
Tout, au sortir de l'ennui, se fera prodige pour arpenter le territoire nouveau:
Il ne restera qu'à effectuer les ajustements nécessaires pour t'y sentir adopté.

(FIN)

P. MILIQUE

12/06/2015

AMOUR FILIAL 3

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

AMOUR FILIAL

3

Alors que toi d'évidence, t’impatiente, tu as besoin d'autres choses.
Tu sais n'aspirer qu'à ses encouragements, sa compréhension, son aide.
Lui, plein d'exigences, n'entrevoit de construction que dans l'abnégation,
Mais tu n'es pas prêt à céder à des requêtes qui ne sont pas les tiennes.
Alors pour ne pas exacerber sa contrariété, tu fais semblant de te conformer
Et emploies des voies détournées pour approuver, ou pas, sa pensée sans troubles.

Amour-Haine, Pulsion-Répulsion. Stridences directe et tonitruantes.
Telle est l'agitation essentielle et quotidienne de la relation Père-Fils,
Question de pouvoir: le sien contre le tien. C'est vieux comme le monde,
Tout comme l'a toujours été, c'est originel, l'amour entre un père et un fils.
Peut-être son insatisfaction n’est-elle que la traduction de son impatience?

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

02/06/2015

MIROITEMENT DE SURFACE

SILENCE PROPICE.jpg

 

 

MIROITEMENT DE SURFACE

 

Le fondamental est que chaque individu

Pense être détenteur de la vérité.

Voilà ce qui est bon, voilà ce qui est mauvais!...

 

Dans la quintessence d'un temps sinistre,

Il subit une violent exclusion à se coltiner au réel

D'un quotidien injuste et nauséabond

Laissant transparaître la souffrance vive

D'humains assujettis en révolte contre le hideux.

 

Toute créativité doit affronter cette terreur-là

Avec pour seul destinataire identifié l'écho de sa propre voix.

 

Observateur silencieux d'un monde à l'obstiné de l'étroit,

Qui de gris barre la route des merveilles,

Il découvre l'inaccessibilité prévisible à côtoyer

Le presque rien de la vie de tous les jours.

 

Alors, acceptant enfin le tragique illusoire

D'un miroitement de surface sous lequel gît un gouffre,

Il se réfugie confiant derrière ce qui lui reste d'enfance,

Au plus profond d'un silence protecteur,

Seul comportement qui communique encore...

 

P. MILIQUE

24/05/2015

EN GOUTTES DE LUMIERE

au magma présent de l'écriture,

 

EN GOUTTES DE LUMIERE



Avoir un enfant, c'est de la vie en plus
Pour nourrir davantage chaque jour
Le soleil brûlant d'un amour échangé
Dans la confiance étonnée du quotidien.

Il y aura de la tendresse en offrande
Dans son regard émerveillé et neuf,
Étoile du midi qui d'emblée se fie
Au rire lumineux des jours éblouis.

Sa vive présence ensemencera de joie
Les éclats attendus d'un rêve fertile
Qui, au bel irisé des gouttes de soleil,
Fera danser la joie des aubes nacrées.

P. MILIQUE

16/05/2015

RÊVE ÉVANESCENT 5

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

RÊVE ÉVANESCENT

5

Elle est ce pur rayon qui enflamme les trésors cachés.
Ainsi, dans la multitude de ses lumières ténébreuses
De nombreuses ondes fulgurantes captées traversent
Son âme comme les fils d'or d'un feu d'artifice ardent.

Mise à feu subite d'une mèche ancrée en son tréfonds...
Depuis, la vie se fait douce et colorée, voluptueuse aussi.
Et il laisse déambuler son quotidien sous le soleil revenu,
Les doigts, l'âme et le cœur amoureusement enlacés au sien.

(FIN)

P. MILIQUE