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04/03/2014

DANS L'IMPARFAIT D'UNE VIE

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DANS L'IMPARFAIT D'UNE VIE

 

Malgré les doutes, les difficultés et les souffrances,

Les espaces volubiles du dialogue intime

Attisent ses vers et dénouent le quotidien.

 

Dispersion aléatoire et décalages perceptibles

Parquent le vif des mots au centre d'une expérience

Où l'immanence et l'altérité se mêlent.

 

Allant de l'harmonie à la grande dissolution,

Les marges formelles de l'imaginaire s'estompent

Dans l'oscillation certaine qui va du chant à sa perte.

 

A la recherche de phrases au mouvement inédit,

Les mots d'aboutissement se font mélodieuse poésie

Sous l'impulsion inspirée d'un bord à bord de beauté

Où le présent satisfait touche à l'immémorial.

 

Porteur d'une lumière ondoyante et nouvelle,

Le feu jaillit, diffus, sorte de flèche d'aura

Rassemblant en grappe les mots rêvés en douceur,

Dans l'imparfait d'une vie conjuguée aux élans de l'amour.

 

P. MILIQUE

SUR LE SABLE DES SONGES

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SUR LE SABLE DES SONGES

 

De rares fulgurances poétiques lui ont enseignés

De toujours prendre le temps d'écouter tomber la pluie.

 

Comment stigmatiser l'arrogance de l'Homme,

Prendre le risque de dérégler l'ordre d'un certain monde,

En étant sûr de ne pas sombrer dans la plus extrême confusion?

 

Il vient de vivre l'amour dans son immensité,

Dans l'instable de son éphémère aussi.

 

Pour avoir construit sur le sable des songes

Une quête insensée de bonheur azuré,

Il est devenu cet être inquiet, toujours sur le qui vive,

Ébranlé au cœur même de ses convictions les mieux ancrées.

 

Dans cette vie chahutée par la douleur d'être,

Il a entrouvert la porte de son théâtre intime

A l'envoûtante remémoration de cet impossible amour...

 

Comment être quelqu'un aux yeux de l'autre

Alors même que l'on sait n'être rien?

 

Au risque accepté de passer à côté du beau sans le voir,

Il habite désormais dans le froid désenchantement

Fait d'âcre solitude et de haine de soi,

Bien décidé à se réchauffer au silence vibrant

De ses souvenirs éperdus.

 

P. MILIQUE

03/03/2014

ÉTERNELLE LOTERIE

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ÉTERNELLE LOTERIE

 

A l'éternelle loterie de la vie

Se recueille d'un geste distrait

La légèreté éteinte de l'horizon.

 

Le plaisir goutte à goutte

Des sourires tard dans la nuit

Invitent au voyage abandonné

Jusqu'au repère inaccessible d'une étoile.

 

Il reste tant à explorer encore

Sur la cime absolue de nos rêves

Avant que la vie ne s'arrête brusquement

Sans que jamais n'advienne l'aube arc-en-ciel.

 

P. MILIQUE

JE ME REPROCHE 8

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Je me reproche de ne me montrer

Que très rarement à la hauteur

Et de ne pas savoir trouver en moi

La force de livrer l'ultime combat

Considéré comme perdu d'avance.

CONCISION FRAGMENTAIRE 32

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CONCISION FRAGMENTAIRE 32

 

 

Nuit de chasse aux gros et,

 

Scènes de traques ordinaires

 

Initiatrice de plaisirs exaltants.

 

 

 

L’adjectif fait effroi,

 

Sorte de jouissance ultime et infinie

 

Pour ces nantis aux regards malveillants

 

Dont la seule richesse est d’être minces. Parfois.

 

LIMBES VAPOREUSES

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LIMBES VAPOREUSES

 

Il y a la présence d'une source, magnifique et vibrante

Qui alimente une souterraine nappe de mots.

 

Ramassis de perceptions dans les gouffres de l'être,

Canal d'énergie qui suinte la nuit charnelle,

Aux soubresauts geignant du tréfonds.

 

Respirer se conquiert parfois dans l'irrespirable,

Sauf que parfois la poésie naît au pénible

Des commotions répétées d'une vie émotionnelle

Qui impose la remise en cause de l'écriture

Dans son effort lancinant vers la forme et la beauté.

 

Il lui est vain cependant d'enchaîner bout à bout

Les limbes vaporeuses d'une mémoire

Dont il ne parviendra jamais à pimenter le chant.

 

P. MILIQUE

FUSIONNEL IMPROMPTU

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FUSIONNEL IMPROMPTU

 

Tour à tour noir ou agréablement léger

S'établit un rapport de dépendance de plus en plus fort

A certaines saveurs anciennes dans leur noble simplicité.

 

On peut parvenir à une vraie joie de vivre

Au travers le mordant, l'absurde et le malheur,

A peine gêné par l'intérêt particulier

Porté aux hasards et aux coïncidences

D'une effervescence un peu baroque.

 

Reste à broder en gestes de patience de subtiles variations

Qui diront notre attachement vif et notre proximité

Sous-tendue au fusionnel impromptu

D'une lecture poétique du monde.

 

P. MILIQUE

02/03/2014

INDICIBLE NERVOSITE

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INDICIBLE NERVOSITÉ

 

Le problème n'aurait pu être qu'à peine sensible,

Mais sa tête devient de nouveau lourde

Et il s’éprouve en proie à un étrange état,

A une profonde gêne, une nervosité indicible.

 

Il est sec d’une accablante et inextinguible soif

De ce rare lieu du cœur où se pavane l’esprit

Et, condamné à jeter beaucoup de temps au rien,

Il crie par la fenêtre à des voisins invisibles….

 

P. MILIQUE

AILES D’ÉPHÉMÈRES

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AILES D’ÉPHÉMÈRES

 

Quand le langage hésite dans le temps,

Que la phrase reste en suspend et nous avec

Pour glisser dans un mystérieux monde parallèle à la mort...

 

Les ressassements ne suffisent plus

Dans l’étonnant durable du non maîtrisé

Qui donne, comme fière, sa langue en spectacle.

 

Lorsque vient l’attendu festif de nouvelles pensées,

Il est urgent d’ouvrir la fenêtre au chapitre des joies

Et, de donner raison à ces oiseaux aux ailes d’éphémères.

 

Qu’ils lèvent donc une poussière d’or absolue et légère,

Exaltation nimbée du halo lumineux qui magnifie la vie

Comme ces chants d’amour oubliés aux ferveurs extrêmes.

 

P. MILIQUE

SOLEIL IMPÉTUEUX

au magma présent de l'écriture,

 

SOLEIL IMPÉTUEUX

 

Par bonheur

Il y a eu la rencontre bouleversante,

Le murmure tonitruant et inoubliable.

 

Par bonheur

Il y eu ce quartz ciselé brûlant d'inespéré,

Ce Soleil impétueux de Princesse fragile.

 

Par bonheur

Il y eu Toi, mon Amour!

 

P. MILIQUE

AU TRAVERS DE L'ABSENTE

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AU TRAVERS DE L'ABSENTE

 

Est-il possible que la vie ne soit qu'un immense regret ?

 

Au terme d'une destinée tourmentée,

Après avoir essuyé toutes les tempêtes,

Il devient nécessaire d'adopter la position de replis des déçus.

Il s'obstine alors dans une fuite en avant encore plus désespérante.

 

La césure est progressive et,

Même en évitant les écueils obligés de l'amertume,

La rupture imposée par la fusion des contraires

Se révèle atrocement lente et douloureuse.

Le chemin de la délivrance est là qui s'offre à lui....

Un passage lumineux d'une intense lumière blanche,

Reposante et douce pastel.

 

Ce qui les a rapprochés est aussi ce qui les a,

A force de partager un univers peuplé de semblables

Tellement différents, séparé.

Parce que l'harmonie des contraires peut-être n'existe pas.

Ou alors dans le bref de l'éphémère seulement.

 

Leurs cœurs battent une mauvaise chamade.

C'est l'insupportable désamour.

Tout se noie dans l'usure d'un temps

Que personne ne sait dompter.

Les voilà condamnés à se déchirer aux pointes acérées

D'une éprouvante ronde d'amour et de haine.

 

Maintenant sa mémoire est encombrée

Par les pénibles souvenirs des divergences et des brouilles.

Et des non-dits qui aggravent tout jusqu'à rendre

Plus sombre encore les couleurs de ces instants de glace.

 

Alors désormais, il lui faut accepter l'inéluctable.

Il est confronté à l'indicible douleur

De l'insoutenable séparation.

Comment ne pas être submergé

Par le chaos dévastateur de cette détresse ?

Et toute cette honte qu'il lui faut surmonter pour exister encore !

 

Il ne promène plus qu'une ombre déchue.

Celle de sa passion meurtrie.

Et il s'applique à ne plus vivre

Qu'au travers de l'absente.

Mais le chagrin lui est si mordant,

Qu'il ne sait plus que pleurer

De ne plus pouvoir l'embrasser,

Ne serait-ce que du regard.

 

P. MILIQUE

LE BONHEUR INSÉCABLE

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LE BONHEUR INSÉCABLE

 

Elle m’a ouvert une porte de lumière

Au cœur d’une nuit chaude, souriante d’étoiles.

 

Devenue l’horizon pâle qui s’illumine

De chaque pépite au temps qui brille

Au bonheur de la vie, elle est ma musique,

La mélodie sans fausse note d’un Amour

Aux flammes embrasées d’un bonheur de vie

S’égayant en lisière d’une forêt de mots doux.

 

C’est comme si j’avais toujours su

Que l’on s’aimait depuis longtemps.

Elle est mon Soleil, je me réchauffe à elle,

Lumière tendre dans l’aventure quotidienne.

 

P. MILIQUE