23/03/2014
L'AMOUR, C'EST COMME...
L'AMOUR, C'EST COMME...
L'Amour, c'est comme les champignons.
Tout monde en a entendu parler,
Se doute qu'il y en a partout,
Mais lorsqu'ils en cherchent,
Jamais ils n'en trouvent.
Ou alors si peu.
Ou de si mauvaise qualité.
Parfois même carrément vénéneux
Et donc potentiellement mortels.
Ah, mourir d'aimer...
La meilleure façon de trouver des champignons
Reste encore de ne pas en chercher.
Alors l'Amour, tu parles !...
Jusqu'où pousser cette stupide métaphore forestière ?...
P. MILIQUE
09:08 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma présent de l'écriture, amour, champignon, émonder, entendre, parloir, doute, parcourir, chercher, trouver, mauvaise qualité, parfaire, perfection, carré, vénéneux, poison, potentiel, mortel, mourir d'aimer, meilleur façon, pousser, poussoir, stupide, métaphore, forestier
ONDE DE CHOCS
ONDE DE CHOCS
Dans le silence tumultueux des nuits sans étoiles, je reste inconsolable. Ce noir d’encre flamboie dans le vide de ton absence. Je ne supporte plus cette douleur qui n’est autre que l’extraordinaire souffrance d’être encore au monde, incroyablement seul avec moi-même. Comment, dans ces espaces désormais couleur de sang, me battre contre ce vide? Il m’est résolument impossible de lutter contre cela.
Mes yeux se mouillent de larmes abondantes. Effroi, horreur, dégoût et haine de moi pour t’avoir laissé prendre la direction trop connue et disparaître dans le gouffre de la nuit sans faire de bruit, sans laisser de trace, en t’excusant presque de n’avoir plus l’énergie de te cabrer, de te raccrocher aux aspérités lisses de ce qui n’était déjà plus depuis si longtemps qu’un brouillon de vie aux échos mille fois répercutés, résonnant dans cette seule issue que tu savais parfaitement n’être qu’une impasse.
Comme transparent à moi-même je t’ai vu t’enfoncer lentement dans la nuit des choses, te précipiter vers l’obscurité non pas tourmenté et ténébreux, mais avec la beauté divine d’un oiseau prenant son envol. Et l’impossible a mis ses habits de vrai.
L’onde choc se propage. Je me retrouve seul, désemparé face au tumulte, avec cet douleur considérable qui ne me quitte plus, enfermé dans un paroxysme de souffrance.
Parce que je sais ce qu’a été ta vie, les éléments déchaînés s’entrechoquent de toutes parts et vomissent leurs viscères en autant d’éprouvantes questions.
Pourquoi une vie si petite, encombrée de choses intolérables et d’humiliations constantes?
Pourquoi tous ces vides et ces peurs?
Pourquoi le fatras pauvre du quotidien?
Pourquoi toutes ces eaux amères, ces vagues en furie?
Comment aurais-tu pu ne pas être abîmé par la vie alors qu’elle ne se présentait à toi que sous ses aspects les plus sombres, les plus abjects, les plus injustes?
Je le dis: la vie s’est couverte de honte à faire de toi un être fragilisé, une proie bien facile pour la camarde aux aguets qui a jouit de sa réussite à te faire trébucher lourdement dans le silence et la poussière ultime.
Comment définir cet innommable immanquablement lié à ton absence qui résonne d’un vide sidéral?
Comment de soumettre l’impuissance des mots à dire le réel?
Il y a cette tempête qui tourmente mon tréfonds.
J’ai dans la tête comme un noyau calciné, dur, noir, définitivement impénétrable.
Cette douleur-là, qui est la douleur de vivre, m’enveloppe d’un essaim de tristesse indicible. Il s’instille en moi le goût amer du fiel. Rien ne saura jamais apaiser les éléments déchaînés. Je vis la traversée de cet enfer où brûle en permanence le feu inaltérable de ton absence. Lugubre et morbide incendie.
Alors, face aux ténèbres enflammées, j’entre en révolte contre cette vie masquée qui se fait l’antichambre de la mort en rendant anonyme le destin essentiel de chacun. La vie, comme un décor de théâtre qui peut s’écrouler à tout moment!
Mon existence bouleversée a basculé, attirée par le vide dans ce lac de désespoir qu’est l’inéluctable de l’absence, la perte définitive de l’être cher.
Si tu savais l’intensité des remords qui m’accablent.
Je n’ai pas pu t’arracher à l’impasse. Je n’ai pas su te dire tout mon amour et – je le sais maintenant -- je suis passé à côté de l’essentiel.
Parfois je cherchais ton regard et lorsque, cela arrivait parfois, je le trouvais, je détournais le visage par pudeur, par respect. S’installait alors un froid brutal qui, à l’infime de chaque instant, me glace encore le sang.
Aujourd’hui, aux limites de ce bout de vie qui me reste, il est trop tard et je le sais. Je sais aussi combien, au cœur de cet infiniment désert qu’est le monde sans toi, j’appréhende de chacune de mes fibres le temps à venir.
Saura-t-on un jour dire, dans les mots tus, dans le silence de certains autres, l’immensité de la douleur d’un fils qui, pour l’éternité, n’a jamais su qu’effleurer le cœur de son Père.
P. MILIQUE
05:40 Publié dans NOUVELLES | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : deuil, inconsolable, encre, vide, absencedouleur, souffrancecouleur de sang, larme, horreur, dégoût, effroi, haine de soi, disparition, gouffre, aspérité, brouillon de vie, impasse, beauté, divinité, onde de choc, paroxysme, vomir, viscères, éprouvant, humiliation, pauvre, abîmer, abject, injuste, fragilité, proie, camarde, jouissance, ultime, absence, impuisance, tempête, tourment, impénétrable, tristesse, amertume, fiel, éléments déchainés, enfer, lugubre, morbide, ténèbres, révolte, l'antichambre de la mort, destin, décor de théâtre
LENTE ESQUISSE
LENTE ESQUISSE
Il y a quelque chose de majestueux et de lancinant
Dans la lente esquisse d’un regard qui s’obscurcit
Au gré d’un échec rendu plus amer encore
Par la folle espérance suscitée.
Ainsi naît l’ombre dense du désenchantement.
L’attirance est là, forte et mystérieuse,
D’un destin excessif traversant le néant
D’un temps trop simplificateur.
Représentation abstraite,
Proche de l’émerveillement premier
D’une vie souveraine
Aux éclats brefs et tumultueux.
P. MILIQUE
00:47 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : lenteur, esquisse, majesté, lancinant, regard, obscurcir, échec, amer, folie, espérance, susciter, ombre, désenchantement, attirance, mystérieux, destin, excès, traversée, néant, temporel, simplificateur, représenter, abstrait, émerveillement, vie, souverain, éclat, bref, tumultueux
22/03/2014
RHAPSODE DU SENSIBLE
RHAPSODE DU SENSIBLE
La nuit a commencé depuis trop longtemps
Tandis qu'il s'épuise a se battre autant qu'il le peut
Dans la touffeur d'atmosphères lourde de souffrances.
Les médecins sont rarement des rhapsodes du sensible,
Mais celui-ci a lu la tristesse qu'il a, imprimée aux yeux.
Et il s'applique à lui panser l'intime
Avec les mots qui sont les siens.
Des mots sobres, apaisants et lumineux,
Qui excèdent une pureté éclatante et sereine
Dont la charge de vérité simple le terrasse soudain
Et l'émeut au tréfonds jusqu'à lui arracher les larmes reconnaissantes
De celui qui, après le départ du père, n'y croyait plus.
P. MILIQUE
17:32 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : rhapsodie, sensible, nuit, épuiser, combat, touffeur, atmosphère, souffrance, médecin, tristesse, imprimer, s'appliquer, penser, intime, sobre, lumineux, excéder, pureté, éclatant, sérénité, charge de vérité, terrasser, émouvoir, tréfonds, arracher, larmes, reconnaissance, départ, père, croyance
LUCIDES DÉDAINS
LUCIDES DÉDAINS
A poser un regard sans complaisance
Sur l'humus chaotique de mon propre univers,
Je m'éprouve tel un champ proposé
Que de multiples pensées labourent.
Cette étroite préhension de mon intériorité
Devrait faire sonner la possible mélodie
D'extraordinaires poèmes en habit de bonheur.
Pourquoi alors, à bout d'effort, ne parviennent
A goutter, dans l'indifférence de lucides dédains,
Que ces horribles textes grimaçants qui me désespèrent?
P. MILIQUE
12:21 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : lucidité, dédain, regard, complaisance, humus, chaotique, univers, éprouvé, champs opposé, pensées, labour, étroitesse d'esprit, préhension, intériorité, sonner, mélodie, extraordianire, bonheur, effort, indifférence, horrible, grimace, désespérance
JE M'ACCUSE 38
JE M'ACCUSE 38
Je m'accuse
De me nourrir
D'évidences approximatives pour,
Dans leur texture même,Tenter d'échapper
Aux rapports de force
Qui caractérisent le monde,
M'exposant de fait
Aux affres obscurs
De leur négation totale.
09:04 Publié dans GOUTTES d'ÂME, JE M'ACCUSE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma présent de l'écriture, s'accuser, nourriture, évidence, approximation, texture, policier, mutation, tentation, échappatoire, rapport de force, caractéristique, végétatif, maintenir en vie, exposition, affres, obscurantisme, négationnisme, totalitarisme, décharge sauvage, surveillance, mirador
OMBRES MENAÇANTES
OMBRES MENAÇANTES
Elle semble si impossible, si sectaire,
Tellement familière et cependant étrange
Cette incapacité avérée d’effort et de volonté
A reprendre quelques nobles valeurs à son compte,
A investir cet espace peuplé d’ombres menaçantes
Qu’il se résigne à laisser couler, lourdes, les larmes
En voltige d'ailes plombées par le tragique de la vie.
P. MILIQUE
05:44 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : menace, ombre, sectaire, familier, étrange, incapacité, avérer, effort, volonté, noble, valeur, prendre en compte, investir, espace, peuple, résigner, laisser couler, lourd, larmes, voltige, plomb dans l'aile, tragique, vie
FLAMBOIEMENT INDULGENT
FLAMBOIEMENT INDULGENT
Pur émerveillement d'émotion poétique
Dans cet attendrissant silence advenu.
Au sortir d'une vertigineuse plongée vers l'occulté
Surgit, subreptice, une petite lumière de ce labyrinthe obscur.
Quelque chose qui tient de la sensation rassurante,
Très précisément contemporain et radieux,
Aussi sauvage qu'un torrent de montagne,
Plus brûlant que le vent du désert,
Qui, décisif, va excéder chaque flamme d'espoir
Jusque dans le flamboiement indulgent de leur vérité.
P. MILIQUE
01:03 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : flamboiement, émerveillement, émotion, poétique, attendrissant, silence, advenir, vertigineux, plongée, obscurité, occultisme, surgir, lumière, labyrinthe, obscur, sensation, rassurante, contemporain, radieux, sauvage, torrent de montagne, brûlant, vent du désert, décisif, excéder, flamme, espoir, indulgence, vérité
21/03/2014
IMPATIENCE
IMPATIENCE
Je vieillis...
Au cœur d'une atmosphère lourde et tendue,
Je ne suis qu'une gigantesque erreur de raisonnement,
Un douloureux agonisant malade de la vie.
Je vieillis...
Je suis soumis à ce temps fini
Qui pourtant jamais ne m'obsède.
D'ailleurs je trouve les heures biens lentes à venir.
J'en aurais bientôt terminer de vieillir.
Enfin.
P. MILIQUE
17:42 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : impatience, vieillir, coeur, atmosphère, lourdeur, inattendu, gigantesque, erreur, raisonnement, douloureux, agonisant, malade, vie, soumis, temps, finitude, obsédé, heures lentes, en terminer
SCINTILLEMENT SENSUEL
SCINTILLEMENT SENSUEL
Plutôt qu'entités figées, nous ne sommes qu'intermittences
Dans un mouvement cosmique qui dépasse le vivant.
Entrainés sur une pente dangereuse qui défie notre compréhension,
Se déploie une lente oscillation des états antérieurs.
Nombre de déferlantes émeuvent et secouent leur singularité
Sous l'éclairage cru de l’adversité sournoise.
Discipline du chaos, maîtrise ou dépossession,
Nous voilà devenus les vigies silencieuses
D'un monde grouillant de sauvagerie brute
Qui nous suggère le rejet spontané de ce chœur de furies
Faisant de nous la proie de quelqu'un, ou pire encore, son prédateur.
Privé tout à coup du lien précieux de l'évidence,
A la fois sombre, incontrôlé et cependant majestueux,
Il reste à faire appel à la souveraine liberté d'être!
L'espace d'exploration que l'on sait indéfiniment infini,
Propose toute la beauté contenue dans l'aventure humaine
Tout en indiquant au peut-être la trajectoire du sublime.
Cependant, malgré le scintillement sensuel d'étoiles indicatrices,
Le vertige reste considérable dans l'apparition de chimères,
Et l'iconoclaste puissance d'auto-destruction générée
Trouve alors l'appui d'arguments séduisants et définitifs
Qui aident à opérer le grand saut dans l'inconnu si en beauté ce soir.
P. MILIQUE
12:25 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : sensuel, scintillement, entité, figer, mouvement, cosmique, dépasser, vivant, entraîner, pente, danger, défier, compréhension, déployer, lenteur, oscillation, état, antérieur, déferlantes, émouvoir, secouer, singularité, éclairage, cru, adversité, sournois, discipline, chaos, maîtrise, dépossession, vive, silencieux, grouiller, sauvagerie, brut, suggestion, rejet, spontané, choeur, furie, prois, prédateur, priver, précieux, évidence, sombre, incontrôlé, majestueux, appel, souverain
SANS ME RELEVER TOUT A FAIT 2
A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...
SANS ME RELEVER TOUT A FAIT
2
Comment expliquer la violence de cette désespérance abrupte
Qui prend naissance dans les ravines d’une atmosphère hostile?
Comment neutraliser un tant soit peu l’incontrôlable envie
De se couper de monde des vivants en prenant la tangente?
Comment traduire cette mélancolie, cette quête hasardeuse,
Incapable de m’affranchir de la souffrance à me congédier?
Dans ma recherche nocturne de souvenirs,
Je perçois le chuchotis feutré de mon silence
Au centre d'une mémoire qui peu à peu se défait,
D'une conscience cisaillée par le tranchant de l'instant
Où j’oscille sans tomber mais sans me relever tout à fait.
(FIN)
P. MILIQUE
09:13 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma présent de l'écriture, expliquer, violence, désespérance, abrupt, prendre, naissance, ravine, atmosphère, hostile, commenter, neutraliser, incontrôlabe, envie, coupé du monde, vivant, prendre la tangente, traduire, mélancolie, quête, hasardeux, incapacité, affranchir, souffrance, congédier, chercheur, noctambule, souvenir, percevoir, chuchotis, feutre, silence, au centre, mémoire, se défaire, conscience, cisaillement, trancher, inspecter, osciller, tomber, relever, ravin
MALTED MILK SALLE GEORGES BRASSENS AUCAMVILLE LE 25 MARS 2011
06:10 Publié dans MUSIQUE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma présent de l'écriture, malted milk, salle, georges brassens, champagne, aucamville, toulousain, captif, captivité, personnifier, personnalité, souhait, céleste, miel, conjuguer