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02/06/2013

YANNIS RITSOS, LA SYMPHONIE DU PRINTEMPS: «JE QUITTERAI»

 

YANNIS RITSOS

LA SYMPHONIE DU PRINTEMPS

«JE QUITTERAI»

Lu par Benjamin JUNGERS

 

Poème extrait de La symphonie du printemps, recueil publié chez Bruno Doucey éditeurs

Traduction Anne Personnaz

 

Je suis le ciel étoilé des moissons.” Le poète qui écrit cela paraît pourtant l’avoir perdue, sa bonne étoile. Voyez plutôt : Yannis Ritsos naît en Grèce dans une famille de nobles propriétaires terriens, mais sa jeunesse est marquée par la ruine économique, des drames familiaux et la maladie. Proche du parti communiste grec, il aspire à un idéal de fraternité, mais la dictature dévaste son pays. C’est dans ce contexte désespéré que le poète écrit l’une de ses plus belles oeuvres, jusqu’alors inédite en français : Symphonie du printemps. Un hymne à l’amour, à la nature, à la vie. À mes yeux, un antidote à la crise. Dans la situation douloureuse que connaît la Grèce, le lyrisme explosif de Yannis Ritsos est une tentative de libération par l’imaginaire. Le poète danse à deux pas de l’abîme, les bras tendus vers les étoiles.

 

Yannis Ritsos est né à Monemvassia, en Grèce, le 1er mai 1909. Ses combats contre la droite fasciste et la junte militaire, l’expérience de la prison, l’exil ne l’empêcheront pas de mener à bien une oeuvre qui fait de lui l’une des grandes voix de la poésie universelle. Il meurt en 1990. Symphonie du printemps, publié en 1938, a été mis en musique par Mikis Theodorakis en 1984. Sa parution en 2012 aux Éditions Bruno Doucey est la première traduction en France de ce recueil.


 

Poèmes choisis par Laurence Courtois

 

Prise de son, montage : Manon Houssin

 

Assistant à la réalisation : Laure-Hélène Planchet

 

Réalisation : Juliette Heymann

23/05/2013

UNIVERS DE CAUCHEMARS

au magma present de l'ecriture,univers,cauchemar,

 

UNIVERS DE CAUCHEMARS

 

Le passé et le présent se mêlent en un univers de cauchemars

Ouvrant des gouffres insondables et gigantesques de noirceurs

En ce théâtre de l'intime qui frôle des abîmes railleurs

Où la folie et la mort guettent les humains égarés.

 

Dans ce combat paradoxal dans lequel il se débat

S'exaspère une séquence aiguisée au plus terrible

Quand la solitude et la peur deviennent insupportables.

 

Alors, il sent bien qu'il s'enfonce au cœur profond de la tragédie,

Identifiant soudain la nécessité vive de veines à ouvrir...

 

P. MILIQUE

12/03/2013

CHARLES BAUDELAIRE LES FLEURS DU MAL

 

CHARLES BAUDELAIRE

LES FLEURS DU MAL

" XXI "

HYMNE A LA BEAUTE

 

Lu par  Thierry Hancisse

 

 

 

 

Prise de son, montage : Manon Houssin

 

Assistante à la réalisation : Laure-Hélène Planchet

 

Réalisation : Juliette Heymann

 

Poèmes choisis par Laurence Courtois

08/03/2013

GÂTEAU DE SOLEIL

SOLEIL.jpeg

 

GÂTEAU DE SOLEIL

 

Ce sont des évidences inépuisables inutiles à formuler

Et, pour cette raison, les mots impatients continuent

De s'anéantir dans l'abîme lancinant des non-dits.

 

L'évanescence de certains êtres émouvants de naïveté

Est telle, que leur candeur ouvertement ravageuse

Provoque des turbulences d'une puissance inouïe

Dépositaires de traces aussi étranges qu'inattendues.

 

L'essentiel trop éloigné vient soudain à manquer

Et il devient difficile de désapprendre la présence.

 

Un jour pourtant, malgré l'éblouissement répété

Des souvenirs d'un temps bienheureux mérité,

S'élèvera dans l'onde une pure musique de joie.

Celle d'une vie ronde et pleine à la belle enluminure

Tel un gâteau de soleil rêvé tout de puissance ailée.

 

P. MILIQUE

02/03/2013

QUELQUES MOTS DANS UN SOUFFLE 5

A PERTE DE VUE.jpeg

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter)  le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...


QUELQUES MOTS DANS UN SOUFFLE

5


 

Je veux cessé d'être l'ange qui lit le carnet noir,

La présence spectrale toujours voilée de nuit.
Je veux ne plus jamais en de telles circonstances

Arborer toujours le sinistre visage de la mélancolie

Et ne plus savoir habiller mon âme insatisfaite

Que d'un costume bariolé aux couleurs de la vie.

 

Quelques mots dans un souffle...

Parce que dans ce désormais qui soudain titube

De nul d'autres qu'eux pourra naître la beauté.

 

Un jour, un autre plus tard, sur la route suivie à perte de vie,

Je chuterai à nouveau dans l'abîme d'un profond silence

Au gré d'un ultime rendez-vous pris avec moi-même,

Lorsque sera venue l'heure de faire les poches de ma mémoire,

Sachez qu'il me sera toujours précieux d'Ecrire Lucide

Et d'apprécier au plus intense l'exacte évidence

Du bonheur fascinant qui sans cesse m'étreint

Quand, au détour d'un souvenir, un Jour Moyen Éclot.


FIN

 

P. MILIQUE

10/12/2012

LISE MARTIN: "Les plaintes d'un Icare" (Charles Baudelaire)

 

LISE MARTIN

"Les plaintes d'un Icare" 

(Charles Baudelaire)

 

Les plaintes d’un Icare


Les amants des prostituées
Sont heureux, dispos et repus;
Quant à moi, mes bras sont rompus
Pour avoir étreint des nuées.

C’est grâce aux astres non pareils,
Qui tout au fond du ciel flamboient;
Que mes yeux consumés ne voient
Que des souvenirs de soleils.

En vain j’ai voulu de l’espace
Trouver la fin et le milieu;
Sous je ne sais quel oeil de feu
Je sens mon aile qui se casse.

Et brûlé par l’amour du beau,
Je n’aurai pas l’honneur sublime;
De donner mon nom à l’abîme
Qui me servira de tombeau.


Musique: Lise Martin
Chant: Lise Martin
Guitare: Cyrille Aubert
Violoncelle: Camille Ablard

04/12/2012

UNIVERS DE CAUCHEMARS

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UNIVERS DE CAUCHEMARS

 

 

Le passé et le présent se mêlent en un univers de cauchemars

Ouvrant des gouffres insondables gigantesques de noirceurs

En ce théâtre de l'intime qui frôle de sombres abîmes railleurs

Où la folie et la mort guettent tout sourire les humains égarés.

 

Dans ce combat paradoxal au cœur duquel il se débat

S'exaspère une longue séquence aiguisée au plus terrible

Quand la solitude et la peur deviennent insupportables.

 

Alors il sent bien qu'il s'enfonce au charnu profond de sa tragédie,

Identifiant soudain la nécessité pressante de veines à ouvrir...

 

P. MILIQUE

22/05/2012

DU SOUFFLE JAILLISSANT DES MARGES

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DU SOUFFLE JAILLISSANT DES MARGES

 

Sur la peau mince des mots s'égrène, aux instants tannés,

Un mélange de quotidien, d'absurde et d'onirique

Contribuant à faire de lui cet être là qui,

Dans la croûte obscure d'un monde de cendre et de rosée,

Hésite encore à perdre l'équilibre jusqu'à la connaissance de l'autre.

 

La danse du réel avec l'imaginaire fait durer l'impossible

D'une écriture fragmentaire au chant mélancolique,

Mère de l'inutile dans son vibrato le plus dérisoire.

 

Quand la fatigue excédée tient lieu d'unique inspiration,

Le constat s'impose et assèche les mots maîtres de l'ultime échec,

Il ne peut que s'effondrer et accéder soudain au surplomb de l'abîme.

 

Inexplicablement quelque chose de beau lie alors le verbe,

Et du souffle jaillissant des marges devenues silencieuses,

Une écriture ample et lumineuse cisèle les phrases intimidées

Dans un vibrant écho, éloge de la vie aux fulgurantes attentions.

 

Éberlué, presque sonné par tant de captures poétiques,

L'approche enchantée insiste sur le sensoriel nouveau

D'une recherche de satisfaction abrupte et joyeusement perturbée.

 

Écrire est un abandon, c'est une extase aussi...

En une telle occurrence, il épouse l'apesanteur de l'infini,

Et s'avance souriant vers cette lumière qui ruisselle des étoiles.

 

P. MILIQUE

07/04/2012

MALADIE SANS NOM

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MALADIE  SANS  NOM


Cela pourrait être la chronique d'une déchéance,
Une course effrénée à l'abime et à ses conséquences
Traumatisantes, entre déréliction et autodestruction.

Il arbore un parcours douloureusement chaotique
Et, balayer par les tourments de son histoire,
Il n'est guère désireux de s’immiscer dans le troublant
De cet ailleurs défait de pitoyable errance.

De fait, il reste totalement assujetti à l'absurdité
De sa glauque destinée avérée inhumaine,
Et il est, sans possibilité d'oubli, marqué à vie
Par cette terrible humiliation dont il fut victime.

Le voilà atteint d'une maladie sans nom
Dont il sait déjà qu'il ne se relèvera pas.

Alors, il décide de brader ce qui lui reste de vie
Pareils à d'autres qui n'ont pas hésiter à se jeter dans le vide,
Tant son impatience désabusée lui ordonne de laisser aller...

P.  MILIQUE

29/02/2012

Emile NELLIGAN: "Mon Âme"

Photo d'Emile NELLIGAN au début de l'année 1899.


Ambiance musicale :
Verdi, La Forza del Destino, extrait de 'La Vergine degli Angeli',
avec Maria Callas ; l'orchestre et le chœur de la Scala de Milan sous la direction de Tullio Serafin,
(domaine public - enregistrement de 1954).

 

C'est à ce moment qu'il a "sombré dans l'abîme du rêve".

Il sera interné en unité psychiatrique

Jusqu'à sa mort

Le 18 Novembre 1941

Au bout de toutes ces années passées

A étouffer de mélancolie dans cet espace incertain

Entre l'âme d'un enfant et le mystère noir de l'adulte.

Ange incompris du Québec,

Poète fascinant aux goûts marginanx,

Il a toute sa vie souffert

De son incommensurable besoin d'être aimé.