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16/02/2014

CHRISTOPHE BRAULT -- CYRANO MUET: LA VOIX ROYALE DU COMÉDIEN

 

CHRISTOPHE BRAULT

CYRANO MUET
LA VOIX ROYALE DU COMÉDIEN

(3’57’’)
« VOUS AVEZ MAL AU PREMIER ACTE? »

 

Formé au Conservatoire, Christophe Brault a joué de grands rôles : Hamlet, Othello et Cyrano de Bergerac lors d'une tournée marathon. Tous les interprètes ont eu des soucis avec le plus long rôle du répertoire français. Christophe Brault a tenu 120 représentations avant d'y laisser sa voix. Témoignage de notre comédien fétiche sur la perte de son bel outil.
Christophe Brault joue plein de rôles dans toutes les fictions d'ARTE Radio, du "Bocal" à "Comme un pied" en passant par "le Vaisseau spécial". En 2014 il est à l'affiche du "Canard sauvage" (Ibsen/Braunschweig) en février à la Colline, et de "Love and Money" en mars au théâtre du Rond-point.
En bonne voix : sept comédien(ne)s parlent de leur outil de travail.

Enregistrement : juillet 13
Mise en ondes & mix : Samuel Hirsch
Réalisation : Delphine Saltel

11/12/2013

A L’ENCRE DE FEU 2

au magma présent de l'écriture,encre,feu,encrier,

 

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter)  le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

A L’ENCRE DE FEU

2


Les beaux souvenirs ne meurent jamais

Lorsqu’ils sont inscrits à l’encre de feu.

 

Sur la crête de l’évidence de tout ce qui est elle,

Devenir ce muet qui jamais ne se déclare,

Et faire de sa fragilité une force qui s’émerveille,

Épanouie sur le lisse de leurs ailes qui s’étirent.

En une connivente tendresse, il lui prend la main

Avec l’ardent de son amour pour seul balancier

Et, sur le fil de son rêve au rythme endiablé,

Il dépose au sucre de ses lèvres un frugal baiser

Et d’une encre de feu caresse encore l’évidence:

Les beaux souvenirs ne meurent jamais.


FIN

 

P. MILIQUE

26/11/2013

LE PRÉSENT ASSUJETTI

flamme.jpg

 

 

LE PRÉSENT  ASSUJETTI

 

Il y a cet incontournable systématique et dévalorisé

Qui suscite l'émergence d'une inquiétude légitime

Aux prises avec l'incroyable machinerie d'un destin précaire.

 

C'est le chassé-croisé de deux incompréhension,

Sorte d'incommunicabilité récurrente et avérés

Dérivant vers d'obscures formes violentes

Pour cause de dissociation, de séparation et de rupture.

 

L'attitude est contrainte face au présent assujetti:

Le sentiment amoureux lorsqu'il est vécu comme une épreuve,

Ne peut qu'altérer gravement la possibilité du libre arbitre.

 

Dans la mélancolie doucereuse qui explose en souffrances muettes,

Une ultime interrogation donne corps à cet improbable.

 

Et la déchirure fatale cherche encore au plus vif du tréfonds

A préserver l'infini d'une petite flamme d'être.

 

P.  MILIQUE

21/11/2013

LA PROMESSE D'UN FUTUR ÉCLATÉ

ECRIVAIN MAUDIT.jpg 

Caricature de René Schickele par Ludwig Meidner en 1913.promesse,fi

 

LA PROMESSE D'UN FUTUR ÉCLATÉ

C'est quoi un homme qui écrit avec son sang ?
C'est d'abord un homme qui souffre,
Et puis qui cherche aussi.

Qui fuit la lenteur des jours,
Meurtri de désirs désespérés
Et d'attentes muettes.
Absurdement.

Il se consume en confessions
Brûlantes et douloureuses
Comme autant de feux
Trop longs à s'éteindre.

L'expérience déjà lui a dit
Quelle farce pitoyable est la vie.
Alors, dans le silence insolent
Et solitaire de certaines nuits,
Il part, désabusé un peu,
A la rencontre problématique
D'un univers fugitif.

Beaucoup de persévérance
Dans ses mots charbons,
Des mots qui, nourris d'inéluctable,
Se teintent de brume, d'ombre et d'opaque.
Les mots d'une aube incertaine
Qui ne se lève jamais.
Sauf sur la promesse d'un futur éclaté...

Un homme qui écrit avec son sang,
C'est un homme qui restitue sa douleur.
Un autodidacte obscène et absolu
Qui délivre sa prose de survivant
Où le rire désincarné s'étouffe aussitôt, mort-né,
Tel celui, malsain, d'un aliéné
Dont l'esprit déchiré laisse périr les couleurs.


P. MILIQUE

 

06/11/2013

A LA LISIÈRE DES MOTS 2

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter)  le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...


A LA LISIÈRE DES MOTS

2


Derrière chaque phrase, chaque coulée de mots produite,

Se tiennent moult atmosphères fragiles, délicates ou assassines,

Au sein desquelles sont évoqués les errements incontournables

Faits d’une ribambelle d’illusions perdues, de remords peut-être.

 

Au cœur d’une vie piquées d’échardes vives à l’entremêlé serré

D’espoirs, de déceptions, d’utopies et de douleurs intarissables,

Il y a, exprimé dans sa rugueuse latence, tout l’impossible à dire.

Il y a la torture stridente inscrite dans chaque parcelle de sa chair.

Il y a l’assourdissante mélopée de l’âme muette de culpabilité.

Il y a, mise en mots, la litanie de la vie qui peu à peu s’effrite….

 

Combat épuisant  et dérisoire s’il en est qui impose de se tenir

A l’écart, en retrait de l’embrasé, là où se manigancent les rêves.

(FIN)

 

P. MILIQUE

 

30/10/2013

EN FAMILIER DES TÉNÈBRES

au magma présent de l'écriture,

 

EN FAMILIER DES TÉNÈBRES

 

Recroquevillé au vif embrasé de son ivresse muette,

L’exsangue horizon de mon silence entretient l’orage :

Il n’est qu’un brut éclat de l’expression non canalisée

Par la présence sourde de la souffrance qui m’investit.

 

Je suis si mal en point, tant au physique qu’au psychique.

Je m’éprouve si totalement anéanti, détruit au plus profond.

 

En familier des ténèbres, je fréquente avec assiduité

L’obscurité du dedans, tandis qu’au nébuleux du chaos

Mon essoufflé de vie s’amenuise encore jusqu’à improviser.

 

P. MILIQUE

30/09/2013

CHRONIQUE DE PHILIPPE MEYER: 10/09/2013

 

CHRONIQUE DE PHILIPPE MEYER

10/09/2013

05/08/2013

NO PROBLEM: Craig WELCH (1993)


NO PROBLEM

  Craig WELCH
1993
12 min 46s


SYNOPSIS

Ce court-métrage d’animation raconte l'histoire d'un célibataire tiraillé par des forces opposées : l'une, fort impulsive, l'autre, rationnelle. Quelle voix, sinon la sienne, finira-t-il par entendre pour se décider à poser les gestes qui lui permettront de faire le grand saut dans l'amour et le monde extérieur? Un film qui, tout en étant du plus haut comique, dépeint avec brio la dualité profonde qui divise parfois chacun d'entre nous. Film sans paroles.

23/07/2013

LE FILS

MON FILS.jpg

 

LE  FILS

 

Le fils traverse, énigmatique, la crête acérée

Des tiraillements énervés entre rester et partir.

 

Lasses conversations muettes,

Jeux d'ombres et de masques,

Tandis que le regard et la parole se libèrent.

 

Le père alors tente de se rapprocher

De ce fils, personnage lumineux,

Provoquant ainsi la beauté réelle de l'instant

Qui affirme avec force, la certitude avérée

D'une vie qui s'affirme d'un éclair au présent.

 

Désormais en état d'ignorance brute d'un presque signe

L'adolescent s'éprouve, face à l'aveuglante évidence initiée,

Qu'il ne saurait être d'autres pulsions possibles sans elle.

 

Dès lors, il n'espère plus que de s'éclipser en silence

Jusqu'à ce monde de ténèbres inconnues et séductrices

D'où l'on ne ressent plus jamais rien de terrestre

Hormis peut-être cet ankylosant froid intérieur

Qui, au fil d'une lasse équivoque dans l'aube qui dérive,

Se change en douceur libératrice de ses ressacs furieux.

 

P.  MILIQUE

30/11/2012

CONCISION FRAGMENTAIRE 18

concision fragmentaire.jpg

 

Nager à contretemps  dans sa cave sourde et muette

Et, le temps d’un soupir, distraire ses forces faibles

A l’extrême des capacités actives et bien-pensantes.  

 

P.  MILIQUE

28/02/2012

QUELQUES POEMES VENUS DE SYRIE: "LE CRI DES SUPPLICIES"

Le HuffPost a pris connaissance d'une série de poésies écrites dans un français remarquable, par une Syrienne qui a réussi à les faire parvenir en France. Nous lui conservons bien entendu son anonymat pour des raisons évidentes. Ce sont ces poèmes, d'une force poignante, qui sont reproduits ici .


LE CRI DES SUPPLICIES


Le cri des suppliciés hurlant sous la torture
Lacérait dans la nuit un silence résigné
Dans ce pays lointain l'hideuse dictature
Bâillonne encore les lèvres, enchaîne les poignets...

Le cri des suppliciés qui hurlent à la mort
Déchirait lancinant nos oreilles indignées
Et les larmes de rage m'emplissaient de remords
Et l'écume de haine me faisait trépigner...

Qui donc étaient ces hommes et quels étaient leurs crimes ?
Dénoncer le pouvoir, ses systèmes retors ?
Avaient-ils eu le cran de braver le régime ?
Ou simplement crié « LIBERTE » un peu fort ?

Où sont-ils à présent ? Croupissant dans les geôles ?
Cadavres, ossements, disparus sous la terre ?
Ou vivants mais muets gardant sur leurs épaules
Ces marques au fer rouge au profond de leur chair ?

Mais de quel droit un homme peut faire souffrir un homme ?
Au nom de quelle doctrine, de quelle divinité ?
Et tous ces tortionnaires pourraient-ils donc en somme
Prétendre encore aspirer à l'éternité ?

Alors serrant les poings pour calmer ma violence
Des confins de la nuit me reviennent encore
L'insupportable écho déchirant le silence
Le cri des suppliciés qui hurlent à la mort....

24/12/2011

LES CONTES DE NOËL 6

 

Ou comment retourner

Dans une enfance

Que nous n'avons,

Au demeurant,

Jamais quitté !