13/08/2013
DOULEUR D'AIMER
DOULEUR D'AIMER
C'est un concentré de féminité au regard étincelant.
Lui, se rend compte soudain qu'il a vécu jusque-là dans son attente,
Et qu'elle lui offre avec tellement de générosité,
Cette histoire qui sera la leur.
Parce que c'est un être tout d'amour et de tendresse,
Générateur de complicités bouleversantes
Qui ajoutent tellement de sens au mot-partage.
Il a grandi dans sa solitude,
Et c'est dans un état de grande fragilité
Qu'il se retrouve à se nourrir
De tous ces émois bruissants et foisonnants.
Il obéit, mécaniquement, à des impulsions intérieures inexplicables
Qui l'ouvrent à la découverte de sa capacité d'amour.
Les voilà ensembles, cœurs de porcelaine aux regards séduits,
A traquer les instants fragiles, les moments inoubliables.
De ces moments de prodigieuse harmonie où le temps soudain aboli
Provoque la rareté d'un état d'exaltation sublimée
Qui rend possible l'éblouissement immédiat.
Et, c'est l'inconcevable d'une réalité qui donne la main à l'imaginaire,
Pour atteindre à l'impossible pureté.
Pour fixer les enchantements d'un absolu d'émotions d'où s'extrait,
Souverain, leur diamant intérieur.
Il sait maintenant concevoir pour elle l'ivresse d'un amour perdu.
Un amour aux yeux serrés, sur fond de passion incestueuse
Qui adoucit les blessures du passé mais qui exprime
Encore, sa vulnérabilité.
Le bonheur a de tout temps eu partie liée avec le chagrin.
En devenant diaphane, il devient éphémère.
Même quand il est, croit-on, bien construit et solidement étayé,
Un jour il se meurt de trop d'évidences et,
Toutes les pauvres certitudes patiemment élaborées volent en éclats.
Tombe alors le froid glacial du crépuscule.
Il connaît alors le jour le plus désenchanté de sa vie.
Un jour fracassé de la plus aride sécheresse.
Il se sait condamné encore au lent naufrage
D'une vie ordinairement amenuisée.
Il entre dans un long tunnel extraordinairement sombre et froid,
Avec en lui la sourde désespérance
D'un temps définitivement immobile.
Il a pleuré comme jamais. Il s'est senti dépossédé.
L'échec lui est tellement insupportable,
Avec son lot de souffrances qui le mènent,
Au silence d'une douleur minérale.
Il est devenu un homme tourmenté.
Il est devenu un homme qui pleure.
Cependant, ils ont tellement mal,
Qu'il ne savent plus que se consoler mutuellement.
Et il ne l'abandonne, condamné, qu'avec la certitude
De l'ultime à la retrouver à jour.
Alors, avec cette envie furieuse et lancinante
De ne plus être ce qu'il ne sera jamais
Il s'enfonce, au comble de l'égarement,
Dans les avenues noires et encombrées
De la douleur d'aimer.
P. MILIQUE
05:55 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : douleur, tendresse, soliamourtude, harmonie, sublime, imaginaire, emotion, ivresse, chagrin, crépuscule, désespoir, souffrance, tourment, ténèbres, ultime, retrouvailles, envie furieuse, lancinant, s'enfoncer, combler, égarement, avenue, nègre, encombré, consoler, pleurer, sentir, humer, dépossédé, échec, insupportable, lot de souffrances, mener, minéral, tourmenté, fracassé, aride, sècheresse, condamner, lent, naufrage, ordinaire, amenuiser, tunnel, extraordinaire, sombre, froid, sourd
26/07/2013
POURQUOI ÉCRIT-ON CE QU'ON NE DIT PAS ?
POURQUOI ÉCRIT-ON CE QU'ON NE DIT PAS ?
Pourquoi écrit-on ce qu'on ne dit pas ?
Il faut être attentif à toutes les dissonances,
A toutes les cassures potentielles.
Ce sont elles qui constituent, inépuisables,
Les sources du désenchantement
Et contribuent à emmêler un peu plus encore
L'écheveau tumultueux de ce grand naufrage qu'est la vie.
Il serait inconsidéré,
Même par immense lassitude,
De banaliser le cheminement qui nous mène
Jusqu'au désastre final,
Jusqu'à l'inéluctable.
Qu'il est donc douloureux d'éprouver à ce point
Le sentiment trop présent de ce qui fuit,
De ce qui passe, de ce qui meurt !
Et vaine la tentative de calfatage
Des fissures sournoises de la vie.
Il faut pourtant bien s'attacher à sauvegarder l'essentiel.
Et crever un jour l'abcès obsédant du désespoir.
Celui de nos existences démontées.
Certes nos échecs sont criants, nos réussites sont invisibles,
Aussi invisibles que les ténèbres durant l'éclat du jour.
Alors, il s'agit d'entrer en dissidence,
Ne plus être du nombre des égarés.
Et s'obstiner à creuser un autre sillon
Pour aller encore d'étonnements en éblouissements.
Pour que la couleur de l'inquiétude
Se soumette enfin à celle de l'espoir.
Et l'on se mure dans un silence qui ne sert
Qu'à masquer nos angoisses.
Cela nous sert aussi à oublier le temps qui enterre nos rêves.
Car il y a tant d'autres choses derrière nos illusions
Que l'on ne dit pas !
Alors, on l'écrit...
P. MILIQUE
09:00 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, écrire, dire, attentif, dissonance, cassure, potentiel, constituer, inépuisable, siurcendésenchantement, contribuer, emmêler, écheveau, tumultueux, naufrage, inconsidéré, immensité, lassitude, banaliser, cheminement, mener, désastre, final, inéluctable, douloureux, éprouver, point, sentiment, présent, fuir, passer, mourir, vanité, tentative, calfatage, fissure, sournoise, vie, s'attacher, sauvegarder, esentiel, crever l'abçès, obséder, désespoir, démonter, écecs, criard, réussite, invisible, ténèbres
23/07/2013
LE FILS
LE FILS
Le fils traverse, énigmatique, la crête acérée
Des tiraillements énervés entre rester et partir.
Lasses conversations muettes,
Jeux d'ombres et de masques,
Tandis que le regard et la parole se libèrent.
Le père alors tente de se rapprocher
De ce fils, personnage lumineux,
Provoquant ainsi la beauté réelle de l'instant
Qui affirme avec force, la certitude avérée
D'une vie qui s'affirme d'un éclair au présent.
Désormais en état d'ignorance brute d'un presque signe
L'adolescent s'éprouve, face à l'aveuglante évidence initiée,
Qu'il ne saurait être d'autres pulsions possibles sans elle.
Dès lors, il n'espère plus que de s'éclipser en silence
Jusqu'à ce monde de ténèbres inconnues et séductrices
D'où l'on ne ressent plus jamais rien de terrestre
Hormis peut-être cet ankylosant froid intérieur
Qui, au fil d'une lasse équivoque dans l'aube qui dérive,
Se change en douceur libératrice de ses ressacs furieux.
P. MILIQUE
09:31 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, fils, descendence, traversée, énigmatique, crête, acéré, tiraillement, énerver, rester, partir, las, conversation, muet, jeu d'ombre, jeu de lumière, masque, parole, regard, libérer, père, tenter, rapprocher, peronnage, lumineux, provoquer, affirmer, forcené, certitude, avéré, éclair, cadeau, étatique, ignorance, brut, signe, adolescent, éprouver, face à face, aveuglant, initier, pulsion, s'éclipser en silence, ténèbres, inconnu, séducteur, ressentir, terrestre, ankyloser, frois intérieur
20/07/2013
YVES BOMMENEL: "FUGITIFS"
YVES BOMMENEL
"FUGITIFS"
Fugitifs
Obscur // machine machine // Ténèbres soleil routes frontières
Qu'est-ce ? Mais qu'est-ce ? Moteur sécheresse
Sentinelle valise // Chaud / froid
Histoire mur barbelés // Histoire mur mirador
Où sommes-nous ? Wagons train caché
Se taire, pas parler.
Cœur - battre -- très fort
Retenir ses larmes. Retenir son urine.
Les chiens // Les soldats // Voix vacarme poussières
Trembler // La peur // La panique !
Courir // Courir ou mourir
Ne pas lâcher sa main.
Grimper, sauter, glisser.
Par ici, par là... Court, court.
La rue, les voitures, les gens.
Court !
La vie, la ville.
Court !
La police. À droite, à gauche...
Une porte, une cour, un escalier. Se cacher
Reprendre son souffle. Se taire, écouter.
Les bruits de dehors. Attendre. Attendre.
Les sanglots, les larmes. En silence.
Puis repartir. Où aller ? Où ça ?
Ailleurs. Loin. Très loin.
17:48 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, yves bommenel, fugitif, obscur, machine, ténèbres, soleil, route, frontière, moteur, sécheresse, sentinelle, valise, chaud, froid, histoire, mur, barbelés, mirador, wagon, train, cachette, se paire, parler, coeur, battre, fort, tetenir ses larmes, uriner, chien, soldat, voix, vacarme, poussière, trembler, peur, panique, courir, mourir, tenir la main, grimper, sauter, glisser
06/04/2013
LE RESCAPÉ PRÉCAIRE 1
LE RESCAPÉ PRÉCAIRE
1
Le vide est immense dans lequel peu à peu il s'enfonce...
Au sortir d'éprouvants voyages au centre de sa tête,
Il s'englue dans la désespérance d'aubes marécageuses,
Installé qu'il est depuis longtemps dans une routine chagrine
Qui le conduit, sans jamais dévié d'une once sa trajectoire
Aux ténèbres errantes d'un douteux avilissement de soi,
A la recherches d'impossibles repères où ancrer ses certitudes.
Lorsque la moindre vétille prend des proportions considérables
Et qu'une lassitude envahissante lui renvoie le cinglant de sa médiocrité,
Tout devient trop et se conjugue pour l'éloigner de la paix intérieure.
(A SUIVRE....)
09:51 Publié dans GOUTTES d'ÂME, NOUVELLES | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, rescapé, précarité, vider, immensité, s'enfoncer, progression, sortir, éprouvant, voyage au centre de la terre, engluer, désespérance, aubade, marécage, installer, routine, chagriner, conduire, dévier, once, trajectoire, ténèbres, errer, douter, avilir, à la recherche, impossible, repère, repaire, ancrer, certitude, à la mondre vétille, prendre des proportions considérables, lassitude, envahisseur, renvoyer, cingler, médiocrité, devenir, conjuguer, éloigner, paix intérieure
27/05/2012
FISSURES SOURNOISES
FISSURES SOURNOISES
Pourquoi écrit-on ce qu'on ne dit pas ?
Il faut être attentif à toutes les dissonances,
A toutes les cassures potentielles.
Ce sont elles qui constituent, inépuisables,
Les sources du désenchantement
Et contribuent à emmêler un peu plus encore
L'écheveau tumultueux de ce grand naufrage qu'est la vie.
Il serait inconsidéré,
Même par immense lassitude,
De banaliser le cheminement qui nous mène
Jusqu'au désastre final,
Jusqu'à l'inéluctable.
Qu'il est donc douloureux d'éprouver à ce point
Le sentiment trop présent de ce qui fuit,
De ce qui passe, de ce qui meurt !
Et vaine la tentative de calfatage
Des fissures sournoises de la vie.
Il faut pourtant bien s'attacher à sauvegarder l'essentiel.
Et crever un jour l'abcès obsédant du désespoir.
Celui de nos existences démontées.
Certes nos échecs sont criants, nos réussites sont invisibles,
Aussi invisibles que les ténèbres durant l'éclat du jour.
Alors, il s'agit d'entrer en dissidence,
Ne plus être du nombre des égarés.
Et s'obstiner à creuser un autre sillon
Pour aller encore d'étonnements en éblouissements.
Pour que la couleur de l'inquiétude
Se soumette enfin à celle de l'espoir.
Et l'on se mure dans un silence qui ne sert
Qu'à masquer nos angoisses.
Cela nous sert aussi à oublier le temps qui enterre nos rêves.
Car il y a tant d'autres choses derrière nos illusions
Que l'on ne dit pas !
Alors, on l'écrit...
P. MILIQUE
05:24 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, fissure, sournois, être attentif, dissonance, constitution, inépuisable, source, désenchantement, cpntribution, emmêler, écheveau, tumultueux, naufrage, inconsidération, immensité, lassitude, banaliser, cheminement, désastre final, inéluctable, douloureux, éprouver, sentiment trop présent, fuir, passer, mourir, vanité, tentative, calfatage, s'attacher, sauvegarder, l'essentiel, crever l'abcès, obsession, désespoir, existence, démonter, échec, craint, réussite, invisible, ténèbres, entrer en dissidence, égarer, creuser son sillon, étonnement, éblouissement, inquiétude, se soumettre
18/05/2012
AVEC L'ENERGIE D'UNE VAGUE
AVEC L'ENERGIE D'UNE VAGUE
Soudain animé d'un désir puissant,
Le poète, au plus profond de l'inattendu,
Retrouve dans les mots quelque chose de plus vaste.
Il aimerait savoir rester pudique et se voiler de timidité
Mais l'homme minuscule qu'il est, tout de fragilité,
N'est toujours, quoiqu'il fasse, que le reflet de sa pensée.
Alors, le fidèle miroir de son imaginaire
Plonge dans l'inspiration qui accoste à l'essentiel
Dans le déploiement nébuleux de cette allégorie.
Il conserve sans cesse en lui l'envie d'affronter
L'existence avec quelque chose de plus vaste,
Et d'exposer cette intériorité bouillonnante
Nourrie jour après jour de la simple attention à l'autre.
Avec l'énergie de la vague, la pensée s'énonce en bribes,
Premiers ressacs aboutis d'une vie en dérive
Dont la rédaction de nouveaux fragments
Le contraint à plonger dans l'inconnu des certitudes
D'éléments maintenant exposés à l'ultime lumière.
Strates démesurées chutant en des ténèbres-refuge
Dans l'ascendance qu'anxieux il interpelle
Telle une aube nouvelle éclairé d'un soleil infini.
P. MILIQUE
05:37 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, énergie, vague océane, strate, démesuré, chuter, ténèbres, refuge, ascendance, anxieux, interpeler, aube, nouveauté, éclairersoleil;infini;pensé, énoncer, en bribes, primal, ressac, aboutir, vie, en dérive, rédactionnel, fragmenter, contrainte, plonger, dans l'inconnu, certitudes, élémentaire, exposition, ultimatum, lumière, conserver, envie, affronter, existence, vaste, intériorité, bouillonnement, nourrir, jour après jour, simplicité, porter attention à l'autre, inspiration, accoster, essentiel, déploiement, nébuleux, allégorieanimation
29/03/2012
LA VIE EST UN TORRENT QUI CHARRIE DE LA BOUE
LA VIE EST UN TORRENT QUI CHARRIE DE LA BOUE
La vie est un torrent
Qui charrie de la boue.
Un univers où chacun dans sa misère
est seul à cristalliser ses souffrances.
Où ne s'exprime plus que le langage du désenchantement.
Et c'est la lente descente dans un puits signifié en toile de fond de nos errances,
vieilles complices taciturnes,
Jusqu'à l'embrasement inévitable au magma fusionnel
de nos haines et de nos rancœurs.
Voilà où nous mène, dans le cauchemardesque suppôt de nuits
parfaitement glaçantes,
L'outrance souveraine d'autres néants qui nous attendent,
Royaumes racoleurs d'une déraison optimiste.
L'aile de la folie passe, attirante, dans une espèce de flirt aguicheur,
Nous entraînant dans un élan infini vers des passions indéfinies.
Puis vient le temps de la sagesse, de la distance et de la lucidité envers la vie.
Il y a comme un rejet du noir et même parfois rejet de l'azur qui peut encore être du noir.
Le rire qui n'était que celui du désespoir, peu à peu s'éclipse.
Pour laisser place à un sourire timide.
Entre Les ténèbres du noir et le premier frisson de lumière,
entre l'absence et la promesse d'une présence définitive cependant déjà évaporée,
apparaît la vérité d'une émotion.
Une émotion sublimée au contact d'amitiés éternellement fugitives
et d'enthousiasmes durablement éphémères.
Tout cela d'une richesse et d'une complexité exceptionnelles.
La vie est un torrent
Qui charrie de la boue.
Mais à savoir en capter les fragrances et les couleurs,
elle sait être d'une beauté confondante, nous invitant,
ultime privilège, dans les harmonies chatoyantes de son chant d'éblouissement.
Dès lors, dans la boue du torrent, seules les pépites respirent encore.
P. MILIQUE
06:45 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma présent de l'éciture, torrent de boue, pépite, respirer, la vie, savoir, captation, fragrance, couleur, beauté confondante, invitation, ultimatum, privilège, harmonie, chatoyant, chant, éblouissement, ténèbres, premier frisson, lumière, absence, présence, promesse, définitif, évaporation, apparaitre, vérité, émotion, sublimer, au contact, amitié, éternel, fugitif, enthousiasme, durable, éphémère, richesse, complexité, exceptionne, le temps de la sagesse, distance, lucidité, envers la vie, rejeter, noircir, azuré, le rire, désespoir, s'éclipser, laisser la place