13/10/2013
LE VIEIL HOMME
LE VIEIL HOMME
Le vieil homme semble accablé.
Il se dirige d'un pas traînant jusqu'au banc le plus proche, là où il pourra se reposer et donner, l'espace de quelques précieux instants, congé à son corps.
Une fois installé, la sensation d'apaisement est tellement réelle et libératrice que déjà les considérations d'ordre physiques s'estompent et laissent une place, progressivement totale, au cérébral.
Le vieil homme maintenant établi, le menton posé sur ses deux mains réunies tenant fermement le pommeau mal ouvragé de sa canne, le regard parcimonieux, presque éteint, paraît véritablement absorbé.
Il l'est en effet. Parce qu'il est dans ses pensées !
Il songe à l'opiniâtre éprouvé de malaise, désormais quasi permanent qui est le sien, inspiré par la fusion forcenée d'hallucinations cauchemardesques et aussi par la conscience suraiguë d'implacables lendemains. Il subit, en une sorte de chaos originel, le coup de fouet cinglant des blessures qui se ravivent, déchirantes. Au crépuscule de sa vie, il sait qu'il demande trop. Car c'est un impératif besoin. Alors, il exige. Juste l'absolu.
Il le veut sublime. Jusqu'à l'incandescence. Jusqu'à, s'il le faut, l'apothéose morbide et libératrice qu'il saura provoqué.
Mais le verdict de la vie lui reste obstinément hostile et défavorable. Aussi il demeure, malgré l'étonnante vitalité de ses révoltes rageuses, et en dépit de l'exorbitant privilège que lui octroie sa grande expérience de l'humanité, un éternel errant qui trace avec acharnement les frontières évidemment invisibles de son cœur maltraité.
Il s'épuise ainsi, au quotidien, dans la quête effrénée du plus infime de l'instant, à tenter de démêler la pelote tellement enchevêtrée de ses incohérences.
Et toute la souffrance de l'existence reste là. Parce que chez lui, c'est chez elle. Tel est le vrai.
Le pépiement des oiseaux maintenant rassemblés sur le sol autour de lui, comme s'ils voulaient participer à ses réflexions, le comprendre, l'aider, l'apaiser peut-être, l'arrache soudain au souterrain de ses méditations. Un sourire incertain, un rictus plutôt, se dessine sur ses lèvres. Il pense que jamais, même animé de regards multiples et bienveillants, le souci de l'autre ne saura pénétrer l'épaisseur de l'intime. Jamais !...
Il se lève lentement, avec difficultés. Il doit rentrer.
Reporter ailleurs le spectacle obscène de ses déchirements. L'enfermer derrière les barreaux protecteurs de sa pensée. Pour replonger, une fois encore, dans les images persistantes d'un passé lancinant pas si lointain, et s'abriter dans la nébuleuse pénombre des habituels et naïfs artifices de l'apparence.
Retrouver, telle une parenthèse de calme et de quiétude, le réconfort probable du silence. Ce silence qu'il sait exprimer la crainte des mots trop destructeurs.
Et plus tard, sur la feuille blanche, griffonner quelques mots pour, ultime tentative, exorciser le désespoir ordinaire et poignant engendré par les brutalités banales de la vie. Des mots pour alléger l'insoutenable. Pour, désormais esclave d'un anéantissement programmé, noircir la page d'une écriture brûlante et humide comme des larmes.
Les oiseaux se sont respectueusement écartés, égaillés à son passage. Ils sont devenus étonnamment muets. Discrets. Et se comportent en témoins fascinés par l'absolu vulnérabilité de l'Homme...
P. MILIQUE
17:25 Publié dans NOUVELLES | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma présent de l'écriture, vieillard, hommage, accabler, se diriger, pas traînant, banquise, proche, pouvoir, se reposer, espace, précieux, donner congé, corps, installer, sensation, apaisement, libérateur, considération, physique, estomper, cérébral, établir, fermeté, pommeau, ouvragé, parcimonieux, absorber, opiniâtre, éprouver un malaise, permanence, inspirer, fusion, forcené, hallucination, cauchemardesque, conscience, suraigue, implacable, chaos, originel, coup de fouet, cingler, blessure, raviver, déhirer, crépuscule de la vie, impératif, incandescence, apothéose
22/09/2013
TOMBENT LES MASQUES 3
A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...
TOMBENT LES MASQUES
3
Il n’en peut plus de ce fiel accumulé, lourd de carences.
Il lui faut faire barrage aux mauvais sentiments en cours
Avant que tout ne s’effondre en douloureuse confusion
Dans le dédain certain propre aux effets de l’habitude.
L’habit de tolérance arboré ne le vêt que d’indifférence
Et il n’est plus que désenchantement sépia ourlé de morose.
Et ce morose-là contraint le cours amer de ses pensées.
Il doit, car il n’est nulle autre alternative proposée,
Cesse de contenir ses torturantes fêlures au secret
Et entamer l’ultime combat qui exaltera sa différence,
Emprunter des chemins jusque-là ignorés en bloc
Qui l’emmèneront au plus loin de cette vie desséchée,
De l’âcre autisme disloqué qui nécrosa son quotidien.
Il sait que demain ne peut plus être que ça :
Une dernière tentative pour échapper à la nuit
Jusqu’à ce que jaillisse l’étincelle libératrice
Apte à l’illuminer de l’espoir enfin ressuscité.
(FIN)
P. MILIQUE
09:15 Publié dans GOUTTES d'ÂME, NOUVELLES | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, pouvoir, fiel, accumuler, lourd, carence, faire barrage, mauvais, sentiment, en cours, s'effondrer, douloureux, confusion, dédain, dertain, propre, effet, habitude, habit;tolérance, arborer, vêtir, indifférence, désenchantement, sépia, ourler, morosité, contrainte, cours, amer, pensée, alternative, proposer, cesser, contenir, torturant, fêlure, secret, entamer, ultime, combat, exalter, différence, emprunter, chemin, igorer, en bloc, emmener, loin, vie, desséché
21/09/2013
TOMBENT LES MASQUES 2
A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...
TOMBENT LES MASQUES
2
Au premier abord, cela se dérobe à toute compréhension.
Mais à fouiller un peu plus le ressac vertigineux des signes...
Il lui a bien fallu un jour tailler dans le vif des controverses,
Pointer du doigt les désaccords et les incohérences flagrantes,
Ne pas s’accrocher plus qu’il ne faut à des émotions passées
Pas plus que sanctifier davantage des bonheurs obsolètes,
Ne pas subir l’ennui majuscule d’un exceptionnel devenu banal.
Un jour tombent les masques de ce qu’il avait cru savoir nommer,
Ce qui installe d’emblée une désespérante sensation de frustration
Tant le malentendu éprouvé est réel et l’histoire mouvementée.
Il n’en peut plus de ces modifications successives,
De cette suite ininterrompue de décalages obscènes,
De ce silence qui au fur et à mesure s’épaissit davantage,
De ces inexorables dégradations qui encombrent le cœur
Et l’insupportable répétition de leurs symptômes avérés.
Marre de cette lamentable parodie d’harmonie illusoire
Et de toute cette médiocrité ordinaire aux effets négatifs
Fondues dans l’intermittence de paradoxes amplifiés.
(A SUIVRE)
P. MILIQUE
09:03 Publié dans GOUTTES d'ÂME, NOUVELLES | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, premier abord, dérober, compréhension, fouiller, ressac, vertigineux, signe, un jour, tailler dans le vif, controverses, pointer du doigt, désaccord, incohérence, flagrance, s'accrocher, émotion, passer, sanctifier, aventure, bonheur, obsolete, subir, ennui, majuscule, exceptionnel, devenir, ba, al, le jour tombe, croire, savoir, nommer, installer d'emblée, désespérant, sensation, frustration, malentendu, éprouver, réel, histoire, movementé, modification, succession, suite, ininterrompu, décaage, obscène, silence, au fur et à mesure
20/09/2013
TOMBENT LES MASQUES 1
TOMBENT LES MASQUES
1
Cela claque tel un coup de tonnerre dans un ciel bleu.
Soudain s’affiche, aveuglant, la prise de conscience
D’un désamour cinglant rejeté aux berges acérées,
Assujettie à la stridence d’un cri trop longtemps refoulé.
L’amour n’est plus, il le sait, seulement son reflet trouble.
Maintenant que l’inespéré bonheur s’affiche désintégré,
Quelle relation entretenir encore dans l’ourlet noir du cœur ?
Avoir mis tout ce temps pour parvenir à pareille conclusion
Relève sans nul doute d’une incommensurable naïveté,
D’une cécité cérébrale au plus proche de l’exacerbé,
D’un parti pris trop tôt résigné face aux choses de la vie,
D’une inconséquence grave doublée d’atterrante candeur.
(A SUIVRE)
P. MILIQUE
09:55 Publié dans GOUTTES d'ÂME, NOUVELLES | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : u magma present de l'ecriture, tomber, masque, tomber le masque, claquer, couperet, tonnerre, ciel bleu, afficher, aveugler, prise de conscience, désamour, cinlant, cingler, berge, acéré, assujettir, stridence, cri, longtemps, refoulé, amour, savoir, reflet, trouble, inespéré, bonheur, désintégré, relation, entretenir, ourlet, noir, coeur, mettre du temps, parvenir, pareil, conclusion, relever, nul doute, incommensurable, na£iveté, cécité, cérébral, proche, exacerbé, parti pris, tôt ou tard, résigné, chose de la vie
11/08/2013
Allain LEPREST
01:46 Publié dans Allain LEPREST, GOUTTES d'ÂME, MUSIQUE, NOUVELLES | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : allain leprest, disparition, hommage, poète
05/06/2013
AS-TU SU COMBIEN JE SAVAIS MAL T'AIMER ? 5
A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...
AS-TU SU COMBIEN JE SAVAIS MAL T'AIMER
5
Il est des blessures infinies d’emblée indélébiles,
Alors lorsqu'il s'agit de survivre dans l'obscur! …
Tu navigues désormais sur une mer plus tranquille
A la lumière d'un soleil de paix depuis toujours mérité,
Enfin étranger au noir persistant de mon infirmité d'être,
Tandis que l'avalanche émotionnelle précise l'interrogation :
Que vont devenir toutes les larmes extraites de spasmes à vif,
Celles-là même que nous n'avons jamais su verser ensemble
Tenues si longtemps secrètes qu'elles ne hantent plus que l'invisible ?
As-tu compris au gré d'un jour, Papa, combien je savais mal t'aimer ?
(FIN)
P. MILIQUE
09:50 Publié dans GOUTTES d'ÂME, NOUVELLES | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, québec, montréal, ontario, toronto, aimer, blessure, infini, d'emblée, indélébiles, s'agir, survivre, obscur, naviguer, mer plate, tranquillité, cent ans de solitude, lumière, soleil, paix, toujours, mériter, finir, étranger, noir, existence, exister, persister, infirmité, tandiq, avalanche, émotionnel, préciser, interrogation, devenir, larmes, extraire, spasme, à vif, verser, ensemble, tenir, longtemps, secret, hanter, invisibilité
03/06/2013
AS-TU SU COMBIEN JE SAVAIS MAL T'AIMER ? 4
A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...
AS-TU SU COMBIEN JE SAVAIS MAL T'AIMER ?
4
Aussi, plus tard, lorsque ce grand drap blanc
Comme une bâche rude, s'est jetée sur ma propre vie,
Sur le sombre cachot de mon cœur déserté,
L'émotion s'est levée en moi telle une houle brûlante
Entremêlant aveugle l'abject, la honte et le remord.
La souffrance me broie, je vais me replier,
M'enfermer dans ta mémoire souveraine,
La mienne désormais maintenant que je m'insurge
Et je prendrai le relais de ta solitude exigeante
Dans l'ombre où se tient la relève de ton silence.
(A SUIVRE...)
P. MILIQUE
09:42 Publié dans GOUTTES d'ÂME, NOUVELLES | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, bernard adamus, le bijou, savoir aimer, plus tard, grandeur, draper, blancheur, bâche, rudesse, se jeter, sa propre vie, sombre, cachot, coeur déserté, émotion, se lever, houle, brûlant, entremêler, aveugle, abject, abjection, honte, remord, souffrance, broyer, se replier, enfermer, mémoire, souverain, minauder, déesse, maintenir, s'insurger, prendre le relais, solitude, exogence, ombrer, se tenir, le relève, silencieux
02/06/2013
AS-TU SU COMBIEN JE SAVAIS MAL T'AIMER ? 3
A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...
AS-TU SU COMBIEN JE SAVAIS MAL T'AIMER
3
C'est probable faiblesse que de répandre ainsi ses souffrances...
Pardonnez le désarroi maladroit du fragmenté que je suis devenu
Faute de savoir si je parviendrai un jour à me reconstituer.
Ta silhouette longiligne, maigre presque, aux épaules étriquées,
Tes yeux éteints et ce quelque chose de traqué dans le regard.
Tu semblais arborer déjà le crépuscule d'un homme aux abois,
Telle est la dernière image qui se soit exprimée de toi.
(A SUIVRE...)
P. MILIQUE
09:34 Publié dans GOUTTES d'ÂME, NOUVELLES | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, à la claire fontaine, bernard adamus, patrick milique, le bijou, probable, faiblesse, répandre, souffrance, pardonner, désarroi, maladroit, fragmenter, être à part, devenir, fautif, savoir, parvenir un jour reconstituer, silhouette, longiligne, maigre, épaules, étriqué, yeux éteintsquelque chose, traquer, regard, sembler, arborer, crépuscule, homme aux abois, dernier, image, exprimer
01/06/2013
AS-TU SU COMBIEN JE SAVAIS MAL T'AIMER 2
A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...
AS-TU SU COMBIEN JE SAVAIS MAL T'AIMER
2
Laissez-moi hurler mes excès de souffrance exaltée !
Je ne fais désormais que chercher un sens à mon néant
En venant au plus près du profus et de l'insensé.
Aucune paix possible dans l'affliction que j'ai de lui.
Mon espace intérieur s'est trouvé subitement dévasté
Par l'horreur brutale de son obtuse extinction.
L'obscène fulgurance m'a moralement intoxiqué
Et me pulse à la recherche d'une cohésion utopique
Dans le désarticulé chaotique ne proposant la vie
Qu'un théâtre d'ombre à l'immortalité instable !
(A SUIVRE...)
P. MILIQUE
09:26 Publié dans GOUTTES d'ÂME, NOUVELLES | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, bernard adamus, laisser, hurler, excès, souffrance, exalter, faire, désormais, chercher un sens au néant, venir au plus près, profus, insensé, paix, possibilité, affliction, espace, interner, se trouver, subitement, dévaster, horreur, brutalité, obtus, extinction, obscénité, fulgurance, moralité, intoxiquer, puiser, rechercher, cohésion, utopie, désarticulé, chaotique, proposer, vie, théâtre d'ombre, immortalité, instable
31/05/2013
AS-TU SU COMBIEN JE SAVAIS MAL T'AIMER ? 1
AS-TU SU COMBIEN JE SAVAIS MAL T'AIMER
1
A-ton vraiment la possibilité d'alléger l'intolérable ?
L'absence se cristallise à la disparition de ceux que l'on aime...
Celle de mon père ne fait qu'imposer son insoutenable présence.
Mouvements de révolte en son solfège intime
Contre la précarité d'une vie habillée d'éphémère,
Insignifiances amères de l'inutile quotidien,
Échanges intermittents et comme syncopés,
Analyse dérisoire, absence de conversations,
Contraintes oppressantes, impasse personnelle,
Accumulation désabusée de jours monotones,
Monstrueuse évidence, fatalité irrésistible,
Enlisement progressif dans les sables de l'éternel,
Tel a été pour lui le combat crépusculaire mené
Terminé, immarcescible, en ce soir de printemps.
(A SUIVRE...)
P. MILIQUE
09:15 Publié dans GOUTTES d'ÂME, NOUVELLES | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma présent de l'écriture, patrick milique, savoir, combien, aimer, possibilité, alléger, intolérable, absence, cristalliser, disparition, imposition, père, insoutenable, paternel, paternité, mouvementé, révolte, solgège, intimité, précarité, vie, habiller, éphémère, insignifiance, amère, inutile, quotidien, échange, intermittence, syncopé, analyse, dérisoire, conversation, contrainte, oppressant, impasse personnelle, accumulation, désabusé, jour monotone, monstrueux, évidence, fatalité, irrésistible, enlisement, progressif, sablier, éternel
18/05/2013
UNE SI BELLE INCONNUE 17
A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...
UNE SI BELLE INCONNUE
17
Mais cette fulgurante utopie ne m'a pas tout pris. Elle m'a donné aussi. Elle m'a offert l'exception de quelques instants d'amour artificiel arrachés à l'ordalie du temps. Et puis, elle m'a éveillé à cette désormais indépassable certitude : On ne doit jamais s'autoriser à tomber amoureux d'une si belle créature qui dort, toute proche, dans un train anonyme en route pour nulle part.
(FIN)
P. MILIQUE
09:05 Publié dans GOUTTES d'ÂME, NOUVELLES | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, patrick milique, belle inconnue, fulgurance, utopie, tout prendre, se donner à fond, profondeur, offrir, exception, quelques instants, amour artificiel, arracher, l'ordalie du temps, éveiller, désordre, indépassable, bernard adamus, certitude, ne jamais s'autoriser, tomber en amour, amoureux, belle créature, tout proche, tout croche, train, anonyme, en route pour nulle part
17/05/2013
UNE SI BELLE INCONNUE 16
A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...
UNE SI BELLE INCONNUE
16
Ce furent là les dernières paroles qui franchir le barrage de ses lèvres devenu dès lors hermétique. Elle s'enferma dans un mutisme infiniment douloureux pour moi. Le regard qu'elle portait maintenant sur moi se faisait sans complaisance, morgue. A vrai dire, il n'affichait plus que de l'indifférence, du dédain presque. L'affaire était entendue. La rupture devait être consommée. Je resterai donc pour toujours le protagoniste exalté et solitaire d'une histoire d'amour impossible. Brûlé vif par une sensation d'inachevé marquée au fer rouge. Qu'il est dur d'avoir à se confronter au rêve écroulé d'un amour à peine naissant et déjà dévasté. Parce que, bien sûr, il ne s'agissait que d'un songe, n'est-ce pas, n'est-il pas ? Qu'aurait-ce raisonnablement pu être d'autre ? Je suis si laid et elle était tellement belle!
(A SUIVRE...)
P. MILIQUE
09:58 Publié dans GOUTTES d'ÂME, NOUVELLES | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, dernières volontés, franchir, barrage, lèvres, devenir, hermétique, s'endermer dans le mutisme, douloureux, infinité, regard porté, sans complaisance, morgue, afficher, indifférence, dédain, affaire entendue, rupture consommée, rester, protagoniste, éxalté, solitaire, histoire d'amour impossible, brûler vif, senstion d'inachevé, marqué au fer rouge, se confronter, rêver, écrouler, naissance, dévaster, agir, songe, raisonner, résonner, laid, belle