22/04/2017
FULGURANCE INOUÏE
FULGURANCE INOUÏE
Dans l'ombre dense de la mort
Scintillent, étonnées, des leçons de vie.
Chacun se ment, jusqu'à la toute dernière seconde,
Mais cette vie est un leurre grossier, abject,
Dont on ne peut toujours que redouter le pire.
C'est un naturel et incontournable piège mortel
Aux mâchoires acérées et avidement sinistres.
Son Père s'en est allé sans gémir, silencieux,
Comme une poussière balayée de la surface de la Terre,
Strates intemporelles au noir absolu d'un silence.
Depuis, il ne tente même plus de refouler ses larmes
Tant ce cauchemar prévisible qui l'étouffe et le ronge,
Le strie, le lacère de plaies pour toujours suppurantes.
Comment s'extirper de cette infernale horreur,
De cet effroi saisissant qui déclenche autant
D'interminables et tenaces réactions de panique?
Aussi, à ne plus connaître que le chaos de sa lâche survie
Immergée, vaincue, au cœur d'une désolation infinie,
Il éprouve la certitude indéterminée d'être sale pour toujours.
A travers l'expérience de la disparition d'un être aimé,
Le temps fait que la douleur, sourde et insistante,
S'immisce, aiguë, en une fulgurance inouïe
Qui le laisse trop exténuer pour encore vivre vraiment.
P. MILIQUE
07:10 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, fulgurance, inouï, l'ombre dense, scintiller, étonnement, des leçons de vie, chacun se ment, jusqu'à la dernière seconde, leurre grossier, abjection, redouter le pire, naturel, incontournable, piège mortel, mâchoire acérée, avidité, sinistre, le père, la mort, gémissement, silencieux, poussière balayée, la surface de la terre, trates intemporelles, noirceur, silence absolu, tentation, refouler ses larmes, cauchemar prévisible, étouffer, ronger, strier, lacérer, plaie suppurante, s'extirper, enfer, horreur, infernal, saisi d'effroi, déclencher, interminable, tenace, réaction de panique, méconnaissance, chaos, lâcheté, survie, immersion, vaincu
22/12/2016
UN AVENIR A NOUVEAU LUMINEUX 15
A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...
UN AVENIR A NOUVEAU LUMINEUX
15
Mais qu'ils le fassent ou pas, que nul ne compte sur moi pour te surprotéger:
Parce que je t'aime!
Et je ne te laisserai pas t'épuiser dans ta souffrance.
Je te soustrairai à l'isolement dans lequel tu seras, peut-être, tentée de te réfugier.
Et je stopperai du mieux que je peux ton inévitable fuite en avant.
Cela se fera dans la pureté du mot.
Cela se fera avec incommensurable amour.
Et puis il y a les amis.
Invariablement, il y a ceux qui partent, et ceux qui restent.
Ces derniers vont, avec leur sensibilité propre, te prêter main forte dans ta recherche de stabilité.
A chacune de vos rencontres, ils te proposeront quelques éclats de vie.
En leur présence tu pourras te laisser aller à pleurer et à redouter l'avenir.
Ils ne seront pas choqués de ça.
Car ce sont tes amis et que pour toi, ils ne veulent que la vie.
08:49 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma présent de l'écriture, douleur, haine, souffrance, cri, sentiments, bas, mutisme, désespoir, tumulte, à travers, traversière, phase, nul, compter, surprotéger, aimer, dissoudre, lâcheté, épuiser, soustraire, isolation, tenter, réfugier, stopper, miteux, poussoir, inévitable, fuite en avant, pureté, incommensurablement, ami, nimbre, invariable, partir, rester, dernier, sensibilité, proche, prêt, laun forte, recherche, stabiliser, rencontre, proposer, éclat, viral, présence, se laisser aller àpleurer, redouber
17/06/2016
GÉNÉRATION NÉANT 1
GÉNÉRATION NÉANT
1
Il s'agit de toujours devoir composer avec les fantômes ricanant de ses rêves.
Et de savoir ce que tout cela coûte.
Monde paranoïaque qui livre avec cynisme les vérités secrètes qui le consume.
Comment faire face à la violence passionnelle de ce monde inhumain?
Comment prévenir le danger constant qui guette au quotidien avec une envie assassine et mal dissimulée de lui régler définitivement son compte?
Le voilà partisan fervent d'une quelconque thérapie de choc.
Partout la même décomposition, le même vertige déliquescent.
Cela crée un implacable hiatus, une béance irréductible où règnent sans possible équivalence le népotisme et la lâcheté.
Imagine-t-on ce que cela peut, en permanence, exiger de lucidité et de dessaisissement?
(A SUIVRE...)
P. MILIQUE
08:25 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma présent de l'écriture, génération, néant, agitateur, toujours, composer, fantôme, ricaner, rêve, savoir, coûte, monde, paranoïaque, livrer, cynisme, vérité secrète, consumer, faire face, violence, passionnel, inhumain, prévenir le danger, constance, guetter, quotidien, envie, assassin, dissimuler, régler, copte, partisan, ferveur, quelconque, thérapie de choc, décomposition, vertige, déliquescence, implacable, hiatus, béance, irréductible, règne, équivalence, népotisme, lâcheté, permanence, fiscalité, lucidité, dessaisissement
07/01/2016
HAINE, JE TE HAIS! 3
A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...
HAINE, JE TE HAIS!
3
Haine, je te hais!
Ainsi, par la seule faute de ces monstres, un jour
Le monde reprendra ses tatouages de guerre?
Ce serait une grave erreur que d'imaginer
La planète seulement habitée de marionnettes
Lâchement passives ou d'automates amorphes.
Pourtant, il faudra bien ouvrir les portes de la réalité.
Un jour j'ai lu: «La tolérance est le début de la lâcheté!»
Le doute est là: serions nous trop tolérants? Trop lâches.
Ce n'est rien mois que terrible tant il semble
Ne pas exister de fin possible avec ces gens-là.
(A SUIVRE...)
P. MILIQUE
14:40 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma présent de l'écriture, solaire, fautif, monstre, toussaint, jouxter, morfler, reprendre, tatouage, guerrier, grave erreur, irradier, planète, habiter, marionnette, lâche, passivité, utomate, amorphe, ouvrir les portes, porte de la perception, lecture, tolérance, lâcheté, doute, tolérer, ladre, terrifier, terroir, ensemble, exister, finalité, portable, ces gens-là
29/10/2015
L'AMPLITUDE DE MA LÂCHETÉ 1
L'AMPLITUDE DE MA LÂCHETÉ
1
Oui j'ai mal! Oui j'ai honte!
Comment ne serais-je pas honteux
A me rendre compte du caractère
Insupportable de mon discours?
Toutes mes douleurs physiques sont vraies,
Mon déséquilibre psychique existe vraiment.
Si j'avais un tant soit peu de dignité,
Je garderais tout ça au fond de moi.
J'en ferais une boule de concentré
De silence qui enfermerait en son centre
Ce qui ne devrait appartenir qu'à moi.
Cette dignité-là, je ne la possède pas.
Pas plus que je sais ne pas posséder
(mais l'espoir demeure d'y arriver un jour)
Le simple courage d'en finir enfin.
De disparaître tout en ne laissant,
Sur cette terre, davantage de traces
Que n'en laisse, au bout de quelques secondes,
Une pierre lancée dans le lisse d'une eau plane.
(A SUIVRE)
P. MILIQUE
19:46 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma présent de l'écriture, amplitude, lâcheté, mal-être, honte, honteux, rendre, comptage, caractériel, insupportable, discours, douleur, physique, déséquilibre, psychique, ergoter, variété, dignitaire, garderie, fonderie, boule, concentrer, circulation, appartenance, dignité, posséder, epoir, demeure, arriver, simplifier, courage, en finir, disparition, laisse, trace, seconder, pierre, lancer, lisse, eau, planer
05/08/2014
NE PAS CÉDER 2
A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...
NE PAS CÉDER
2
Il reste qu'il faut étouffer sans relâche l'attrait qu'il y a à ne penser qu'à soi. La peur est le pressentiment du réel. Et si on ne parvient pas à faire face, il faut savoir neutraliser toute velléité d'amour-propre. Lâche ? Certes, la lâcheté sait toujours se trouver de bonnes raisons d'être. C'est une sagesse irréfléchie. Et il ne sert à rien de tenter de la justifier puisque aussi bien le vrai courage se situe peut-être dans l'acceptation spontanée. Avoir le courage de ne pas l'être !
Le courage c'est d'avoir, à l'instant précis où le banal bascule dans l'insolite, des actes courageux que rien de rationnel ne peut expliquer.
(A SUIVRE...)
P. MILIQUE
11:03 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma présent de l'écriture, restaurer, foudre, étouffer, sans relâche, attrait, penser, peur, pressentiment, réaliser, parvenir, faire face, aviser, neutraliser, velléité, amour-propre, lâcheté, certifier, lâche, trouver de bonne raisons, sagesse, irréfléchi, servante, tenter, justifier, situer, acceptation, spontané, instant précis, banal, basculer, insolite, acte courageux, raréfier, rationnel, expliquer
19/03/2014
LE JOURNAL DE PERSONNE: "C'EST SELON.... OUM KALTHOUM"
LE JOURNAL DE PERSONNE
"C'EST SELON.... OUM KALTHOUM"
Il vivait à mes crochets
Dormait le jour, veillait la nuit.
Il m’a vidé, me vidait, me vida…
De mon souffle, de mes larmes, de mon sang !
Juste pour m’éprouver ou me réprouver
Il était violent, quasiment toujours ivre
Il buvait et me le faisait payer.
Il passait son temps à me menacer de rompre le lien qui nous reliait
Parce qu’il était lui, parce que je n’étais que moi
Léger et pourtant il m’écrasait
Toujours mal habillé, mal luné, mal rasé…
Il m’entrainait vers le plus bas niveau de l’être…
En se faisant passer pour le plus haut niveau de l’être
Plus je le voyais grand, plus j’étais petite
C’est lui le joueur, c’est moi son jouet
Avec lui, tout était permis : La faiblesse, la lâcheté, la tromperie
Tout ce qu’il s’autorise, il ne me l’a jamais autorisé :
Les fugues, les méprises, et les dérives.
Il m’était impossible de vivre avec lui…
Impossible de vivre sans lui.
Et il savait tout l’impact qu’il avait.
Comme si c’était moi qui l’empêchais de rayonner, de jubiler…
Il était jaloux mais avait horreur de ma jalousie.
Envieux, il se dressait contre toutes mes envies
Faisait trembler la terre sur laquelle je mettais le pied …
Et partait à l’assaut du ciel que je priais.
Ma vie dépendait de la sienne.
Mais la sienne, je n’ai jamais su de qui, de quoi elle dépendait
Nous avons vécu, toujours entre la vie et la mort.
Lui à justifier ses morsures et moi à panser mes blessures
Le réel nous asphyxiait, l’air nous saoulait :
Tout était exigu, l’espace, le temps, les gens…
Et un soir il m’emmena dans une galerie souterraine
M’attacha les mains, me cloua au mur…
Et s’éclipsa sans le moindre murmure.
Là où je suis, personne ne me retrouvera, jamais…
Et comme je ne le dirai à personne…
Personne ne saura le nom de l’auteur de cet abominable forfait.
Je vous le dis, mais ne le répétez jamais …
Parce que je n’ai pas envie qu’il se fasse prendre
Mon bourreau s’appelle…
17:57 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma présent de l'écriture, oum kalthoum, vivre aux crochets, dormir le jour, veiller la nuit, vider de son sang, soufflet, larmes, éprouver, réprouver, violent, ivre, boire, faire payer, passer le temps, menacer, rompre, ligoter, relire, léger, écraser, mal habillé, mal luné, mal rasé, entraîner vers le bas, niveler, joueur, jouet, permis, faiblesse, lâcheté, tromperie, autoriser, fugue, méprise, dérive
28/02/2014
HONTE DE MES FAIBLESSES 2
A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...
HONTE DE MES FAIBLESSES
2
Aimée, je m’en veux tant de t’asséner sans cesse la litanie de mes bobos !
Pourquoi suis-je à ce point incapable de rester discret, à tout le moins évasif,
Sur ce que véhicule ma tête de négatif, de mesquin, à l’infime de l’instant ?
Est-ce l’amour qui me laisse ainsi croire qu’il m’est possible d’impunément
Lester l’âme de la Femme Aimée d’un fardeau dont il faudrait la préserver ?
J’ai honte de mes faiblesses dispensatrices de mes monologues narcissiques,
Et je te demanderais pardon si de le faire ne relevait pas d’une lâche facilité.
Je sais cependant qu’il m’est déjà accordé puisque tu m’as déjà persuadé
De l’immense réalité l’amour que tu me portes tel un beau soleil défroissé.
Je sais aussi que ces lignes jetées, engorgées d’émotions, ne te plaisent pas,
Au point de te faire dire que tu ne les lis pas !
Comment donc ne pas t’aimer ?
(FIN)
P. MILIQUE
09:52 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma présent de l'écriture, s'en vouloir, honte, faiblesse, tant, asséner, litanie, bobos, à ce point, incapable, rester discret, moins, évasif, véhicule, tête d'oeuf, négatif, mesquin, infime, instant, amour, aimer, laisser croire, possible, impunité, impunément, lester, âme, fardeau, préservation, préserver, dispenser, dispensatrice, monologue, narcissique, demander pardon, faction, relever, lâcheté, lâche, facilité, savoir, accorder, persuader, immensité, réaliser, porter, beau, soleil, défroisser, lignes
28/09/2013
J'ACCUSE 35
J'accuse l'Homme
De ne pas dénoncer
La culpabilité
Et les lâchetés,
Faute de n'avoir
Toujours pas compris
Que le pire est toujours sûr.
09:13 Publié dans J'ACCUSE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, accuser, homosexuel, homophobie, dénoncer, dénonciation, culpabilité, culpabiliser, lâcheté, faute, comprendre, pire, sur, roy buchanan, luther grosvenor
23/08/2013
LA BOÎTE A LETTRES: DIDEROT A MARIE-MADELEINE JODIN
LA BOÎTE A LETTRES
DIDEROT A MARIE-MADELEINE JODIN
(© Musée des Lettres et Manuscrits)
Lettre à Marie-Madeleine JODIN, Chez M. Jambellant, Marchand Sellier, Rue Porte-Basse, à Bordeaux.
21 novembre 1768.
Je vais, mademoiselle, répondre à vos deux dernières lettres. Je suis charmé que vos dernières petites commissions aient été faites à votre gré. Je n’ai point traité votre oncle trop durement. Tout homme qui s’établira chez une femme, qui y boira, mangera, qui en sera bien accueilli, et qui, au moment où cette femme ne se trouvera plus en état de lui rendre les mêmes bons offices, la calomniera, la brouillera avec sa fille, et l’exposera à tomber dans l’indigence, est un indigne qui ne mérite aucun ménagement. Ajoutez à cela le mépris qu’il a dû m’inspirer par ses mensonges accumulés. Quand on est assez méchant pour faire une noirceur, il ne faut pas avoir la lâcheté de la nier. Votre mère ne voit point, n’a point vu la dame Traas; elle n’a reçu de compagnie que celle que votre oncle lui a donnée, et il est faux qu’elle soit raccommodée avec lui.
M. Roger, qui vous est attaché, qui vous sert, qui ne demande pas mieux que d’être utile à votre mère, également maltraité dans le libelle de votre oncle, n’a eu que le ressentiment qu’il devait avoir, et, à son âge, ressentir et se venger, c’est presque la même chose. Bref, mademoiselle, je ne saurais souffrir les gens à ton mielleux et à procédés perfides. Si vous eussiez donné un peu plus d’attention à la lettre qu’il vous a écrite, vous y eussiez reconnu le tour platement ironique, qui blesse plus encore que l’injure. On a fait toutes les démarches nécessaires pour préparer à sa fille un avenir moins malheureux; il s’y est opiniâtrement refusé. Il a mieux aimé la garder et la sacrifier à ses prétendus besoins domestiques. Vous voilà quitte de ce côté, envers vous-même et envers votre nièce. Vous avez un autre pauvre parent qui s’appelle Massô, qu’on dit honnête homme, et qui se recommande à votre commisération. Le secours le plus léger lui servirait infiniment. Voyez si vous voulez faire quelque chose pour lui; ce sera une bonne action une fois faite. J’ai fait passer à votre oncle la dernière lettre que vous lui avez écrite, mais il me reste entre les mains un gros paquet à son adresse, que j’ai retenu jusqu’à ce que vous fussiez instruite de ses procédés, et que vous m’apprissiez l’usage que j’en devais faire. Vous ne m’avez rien répondu sur ce point, et le paquet tout cacheté est encore sur ma table, tout prêt ou à vous retourner ou à aller à votre oncle, comme vous le jugerez à propos. Ne m’oubliez jamais auprès de M. le comte. Le meilleur moyen que j’aie de reconnaître ses marques d’estime, c’est de vous prêcher son bonheur. Faites tout, mademoiselle, pour un galant homme qui fait tout pour vous.
Songez que vous êtes moins maîtresse de vous-même que jamais, et que la vivacité la plus légère et la moins déplacée serait ou prendrait le caractère de l’ingratitude. Il sent trop délicatement pour déparer ses bienfaits; vous avez de votre côté un tact trop fin pour ne pas sentir combien votre position actuelle exige de ménagement. Une femme commune se croirait affranchie, et vous serez cette femme-là si vous ne concevez pas que c’est de cet instant tout juste que commence votre esclavage.
Il peut y avoir des peines pour vous, il ne doit plus y en avoir pour lui. Il a acquis le droit de se plaindre, même sans en avoir de motif, vous avez perdu celui de lui répondre, même quand il a tort, parce qu’il vaut mieux souffrir que de soupçonner son coeur. Je n’oserais approuver vos tentatives au théâtre, je ne vois pas un grand avantage à réussir, et je vois un inconvénient bien réel à manquer de succès. Ce que vous perdrez dans l’esprit de M. le comte par le défaut de succès est bien au-dessus de ce que vous y gagnerez par des applaudissements. Mademoiselle, ne vous y trompez pas; malgré qu’il en ait, un refus du public ou du tripot fera effet sur lui. C’est ainsi que l’homme est bâti. Je ne suis point surpris de son ennui dans une ville où il y a si peu de convenances avec son cœur, son caractère et ses qualités personnelles. S’il m’offre l’occasion de lui être utile, vous ne doutez pas que je ne sois très-heureux de la saisir. Tout ce que vous prévoyez de son sort me paraît bien pensé, et je ne le lui dissimulerai pas. Au reste, je garderai le silence sur tout ceci avec madame votre mère.
01:05 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, diderot, marie-madeleine jodin, jambellant, guy de maupassant, marchand sellier, bordeaux, mademoiselle, répondre, charmer, commission, de gré à gré, poindre, traiter, oncle, s'établir, femme fatale, boire, manger, accueillir, rouver, en état, rendre, officier, calmni, brouiler, exposer, indigence, indigne, mériter, ménager, ajouter, mépris, inspirer, mensonge, accumuler, accumulation, méchanceté, lâcheté, nier, recevoir, compagnie, raccomoder, utilitaire, maltraité, libellé, ressentiment, ressentir, se venger, souffrir
29/12/2012
LA PERVERSION DU NÉANT
LA PERVERSION DU NÉANT
C'est une tragédie personnelle lourde de désespoir,
Un cauchemar interminable qui laisse perplexe
La passion dévastatrice à l'audace arrogante.
Comment expliquer la lâcheté, la couardise fondamentale ?
Comment opposer l'indifférence affichée à la détresse d'autrui ?
Dans la lumière sèche et presque blanche
De notre infime aux fièvres marécageuses,
L'oreille vibrante de la vie qui s'efface
Arrache au linceul brûlant de l'oubli
Les voix évanouies car trop souvent niées.
Vocalises hallucinées de douleur et de violence
Qui jamais, même à l'extrême, ne s'apaiseront.
Pour qu'enfin s'illuminent les ténèbres de ce monde,
Il faut rappeler aux mots l'autre charge de leur fonction
Qu'est de faire se consumer la perversité du néant
Afin que la beauté fragile du réel instantané
Se pare de fier instinct et d'attrayante séduction.
P. MILIQUE
09:04 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, perversion, perversité, néant, tragédie, personalité, lourd, désespoir, cauchemar, interminable, laisser, perplexité, passion dévastatrice, audace, arrogance, expliquer, lâcheté, couardise, fondamental, opposition, indifférence, afficher, détresse, autrui, lumière, sécheresse, blancheur, infime, fièvre, marécageux, oreille, vibration, vie, effacer, arracher, linceul, brûler, oubli, voix, évanouir, nier, vocalise, halluciner, douleur, violence, extrême, apaiser, illuminer, ténébreux, mondialisation
21/10/2012
ILS ONT PENSE POUR NOUS 19
"Où est le courage?
Où est la lâcheté?
Suis-je resté
Parce que j'étais lâche
Ou parce que j'étais très courageux,
Puisque je souffrais?"
(François-René DUCHÂBLE -- Pianiste)
09:33 Publié dans ILS ONT PENSE POUR NOUS | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, pianiste, éléphant, ventripotent, françois-rené duchâble, entièrement nu, courage, lâcheté, pourquoi rester, être lâche, courageux, souffrir, couvert de sang, corps mutilés sanguinolents, lui rentrer dedans, s'en souvenir, visage couvert de sang